Yannick Cazaux : «Lardenne ne veut pas mourir»

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Yannick Cazaux : «Lardenne ne veut pas mourir»
Yannick Cazaux : «Lardenne ne veut pas mourir»
PROJET DE BUS RAPIDE
Les banderoles ont fleuri dans le «village» de Lardenne contre le projet de «superbus»./Photo DDM-Th. Bordas
Un premier atelier de négociation est organisé, aujourd'hui mercredi, au gymnase du Petit Capitole (*) à propos
du projet de bus à haut niveau de service (BHNS) Plaisance-Tournefeuille-Toulouse.
Ce projet de «superbus», plus confortable et plus rapide, prioritaire aux feux et circulant sur des couloirs
réservés avec une amplitude horaire élargie, devrait relier Plaisance à la gare Matabiau, par Saint-Cyprien et les
boulevards. L'un des tracés envisagés, celui par l'avenue de Lardenne, soulève la colère des commerçants de
l'avenue. La réunion publique de Lardenne a dû être annulée, le public n'ayant pu accéder à la salle trop petite.
Yannick Cazaux, président de l'association des commerçants, artisans et professions libérales de Lardenne
(ACAPL), répond aux questions de la Dépêche.
Dans quelle optique vous rendez-vous à cette réunion ?
Nous y allons pacifiquement, en tant que commerçants invités (même si personnellement, le garage
Beauchamps n'a pas reçu l'invitation) afin d'écouter ce qu'on va nous dire mais aussi d'être entendus. On
aimerait que les élus soient dans la même dynamique et nous donnent des détails sur les variantes du projet.
Les gens de Lardenne sont en colère. Des gens vont venir qui ne sont pas invités. Notre quartier est le seul à
n'avoir pas eu de réunion publique, à la différence de Tournefeuille et Plaisance. Si une réunion publique était
décidée, je crois que cela détendrait considérablement la situation.
Joël Carreiras, président de la Smat, qui porte le projet, propose une voie de bus unique. Qu'en pensez-vous ?
On est contre le BHNS dans Lardenne, qu'il y ait deux voies ou une seule. Les travaux vont tuer le commerce du
quartier. On a vu ce qui s'est passé avec le tram avenue de Grande-Bretagne, et aujourd'hui boulevard Déodat
et avenue de Muret. L'avenue Etienne-Billières va aussi se mobiliser quand ils vont se rendre compte de ce qui
les attend.
Au-delà des craintes légitimes qui sont les vôtres pour vos entreprises, l'intérêt général ne doit-il pas prévaloir ?
L'intérêt général ce sont les 300 emplois de l'avenue qui risquent de disparaître. C'est aussi ne pas dépenser
l'argent public quand il n'en est pas besoin : le BHNS, c'est 180 M€ pour gagner un quart d'heure. On est pour le
BHNS s'il ne passe pas avenue de Lardenne.
153 bis, avenue de Lardenne à partir de 19 heures.
Propos recueillis par Philippe Emery