Un cri, un cri dans la nuit - Notre
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Un cri, un cri dans la nuit - Notre
Un cri, un cri dans la nuit ! Il fait encore sombre lorsque Marie-Madeleine se rend au tombeau et, s’il en est ainsi, force est de constater que ce n’est pas seulement autour d’elle que les ténèbres se trouvent. Elles envahissent aussi son cœur. « On a enlevé le Seigneur ! »,dit-elle, « et nous ne savons pas où on l’a déposé ». C’est en quelque sorte le point final du drame qui vient de se jouer et qui bouleverse quelque peu sa vie. Celui en qui elle avait mis son espérance, sur qui elle comptait, au point de tout laisser pour le suivre, a été arrêté, exécuté comme un vulgaire criminel, et mis en croix. Alors que le jour se lève, que l’aurore Pascale commence à poindre, elle ne le trouve plus, n’a plus de signe de sa présence. Plus rien pour se rattacher à lui ! Le corps n’est plus là ! Le tombeau est vide ! Frères et sœurs, ne nous arrive-t-il pas, dans ce qui fait le quotidien de notre vie, de nous retrouver dans pareille situation ? Notre attachement au Christ, la foi, l’espérance qui nous unit à lui et qui nous fait vivre et nous tient debout, sont bien des fois mises à l’épreuve par des événements tragiques de notre monde, ou des épreuves personnelles que nous avons à traverser. Qui n’a pas été bouleversé, déstabilisé ; qui n’a pas été atteint jusque dans sa foi par les attentats en Belgique, ou ces migrants, entassés dans des radeaux de fortune, traversant la Méditerranée, n’espérant qu’une chose : être libre ? Frères et sœurs, aujourd’hui encore la Joie Pascale, cette Bonne nouvelle de la Résurrection, se heurte à l’évidence de la souffrance et de la mort, au point de douter de la bonté de l’homme pour l’homme. Et l’éternelle question resurgit : Où est-il donc ce Dieu d’amour ? Quels sont les signes de sa présence ? Nous aimerions même, qu’il se montre, se manifeste, agisse ! et avec éclat de préférence ! N’ayons pas peur de l’avouer : dans ces moments-là, comme dans tous ceux qui nous atteignent plus personnellement, pour nous aussi c est le vide, l’absence ! Nous ne savons pas où est le maître ; nous ne savons plus où le chercher ! Comme eux, nous courrons en tous sens. C’est évidement ailleurs qu’il nous faut le cherche ;, et pour ce faire, à notre tour, comme les disciples et Marie-Madeleine, nous avons à vivre le passage, à accepter de faire le pas, celui de la foi. A l’exemple du disciple que Jésus aimait, il nous faut alors aller relire , puiser parmi ses paroles, celles qui nous réconfortent, nous rassurent, et surtout nous entrainent à entrer avec lui dans ce monde nouveau. Comprendre enfin, grâce aux écritures, que le Dieu qui est le nôtre est un Dieu de vie, le Dieu de la vie. Comprendre, mais surtout être sûrs de sa présence indéfectible à nos côtés, quelles que soient les situations rencontrées, sûrs de sa présence, sûrs de son amour. Frères et sœurs, à Pâques, cette vie nous est rappelée ! Mieux ! elle nous est donnée ! Pour qu’à notre tour nous la proposions, nous la portions à nos frères, à tous nos frères ! Pour que tous puissent entrer dans ce monde nouveau offert par Dieu. Amen