Exposition Édouard Vuillard
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Exposition Édouard Vuillard
Exposition Édouard Vuillard Jean Laurent L a visite guidée de l’exposition du peintre Édouard Vuillard a attiré, dimanche 7 septembre, une bonne vingtaine de personnes. Hélène Guyot, qui avait bien organisé les choses pour permettre à chacun de prendre son billet avant le début de la visite, a introduit la guide, Madame Astrid Näff. Dans un excellent français, elle nous présenta la partie de l’œuvre produite au tournant du siècle passé et dont le Kunstmuseum possède plusieurs tableaux. Vuillard, peintre français (1868 – 1940), faisait partie du groupe des « Nabis », comme Bonnard et Vallotton. De son vivant, il n’était pas aussi coté et exposé que ces derniers. La consécration n’intervint qu’après une exposition donnée en Amérique après la dernière guerre mondiale. L’exposition s’appuie sur la collection du musée et comprend les six volets suivants: 1. Les premiers intérieurs : 1892 – 1894 La tasse du petit déjeuner, vers 1892/ Huile sur toile/ Collection privée Zurich 2. Scènes familiales : 1895 – 1906 Grand-mère et enfant sur lit bleu, 1899/ Huile sur carton/ Kunstmuseum Winterthur Ce tableau est le dernier Vuillard acquis par le Kunstmuseum. Il représente la mère de l’artiste avec la fille de sa sœur, femme de Ker-Xavier Roussel, un ami Nabi. 3. Premiers paysages : 1897 – 1900 Lucie Hessel à Romanel, 1900/ Huile sur carton/ Collection privée Lucie Hessel, future compagne de Vuillard, pose ici allongée devant le Léman. Le peintre et elle étaient les invités de Vallotton. Lors de ce séjour, les deux artistes ont peint les mêmes sujets. Il est intéressant de relever leur différence de styles. Vallotton utilisait des couleurs vives et contrastées, tandis que Vuillard affectionnait les dégradés de couleur douce. A noter, comme sur le tableau précédent, les tons rapprochés de bleu. 4. Intérieurs avec nus : 1900 – 1905 Nu dans l’atelier, 1902 – 1903/ Huile sur toile/ Collection privée 2 5. Madame Vuillard à la table : 1898 – 1910 La liseuse, vers 1910/ Détrempe sur carton/ Kunstmuseum Winterthur La mère de Vuillard est présente dans toute son œuvre. C’était sa muse. Vuillard peignait volontiers sur carton, dont la couleur se fond harmonieusement avec le fond du tableau. Il procédait aussi par aplats et avait recours à différentes techniques dont la détrempe. La détrempe est – selon le Petit Robert – une couleur délayée dans de l’eau additionnée d’un agglutinant (gomme, colle, œuf). 6. En Bretagne : 1908 – 1909 Le bateau de pêche, 1908/ Détrempe sur carton/ Kunstmuseum Winterthur Avant de conclure, nous tenons à remercier vivement la direction du Kunstmuseum Winterthur qui a mis à notre disposition les photos publiées. Les lecteurs qui déploreront l’impression en noir et blanc trouveront leur bonheur sur la grande toile (coordonnées : www.cercle-romand-winterthur.ch). 3