lettre du Conseil de l`Ordre des sages-femmes

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lettre du Conseil de l`Ordre des sages-femmes
ARRETE SUR LES MEDICAMENTS : L’ORDRE DES SAGES-FEMMES SE REJOUIT DES AVANCEES POUR
LA PROFESSION
L’arrêté du 12 octobre 2011 fixant la liste des médicaments que peuvent prescrire les sages-femmes
est paru aujourd’hui au Journal officiel.
Ce texte est le résultat d’un travail fructueux mené en concertation avec le Ministère de la santé,
l’AFSSAPS, des acteurs de la périnatalité et le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes et
apporte des avancées notables pour la profession.
La modification de cet arrêté a permis de mettre à jour les classes thérapeutiques utilisées dans le
cadre de l’exercice de la profession de sage-femme.
Les avancées majeures portent principalement sur 5 familles thérapeutiques : les antibiotiques, les
contraceptifs, l’homéopathie, les anti-inflammatoires non-stéroidiens (AINS) et les anti-sécrétoires
gastriques.
Désormais, les sages-femmes sont autorisées à prescrire une antibiothérapie chez la femme
enceinte dans le cadre de prévention des infections materno-foetales, une reconnaissance du rôle
préventif que jouent les sages-femmes au quotidien.
De plus, il est également spécifié que la profession est habilitée à prescrire tout type de
contraceptifs, une indication qui apparaissait déjà dans la loi et qui, reprécisée dans cet arrêté, vient
confirmer le rôle croissant des sages-femmes dans les politiques contraceptives.
La profession a désormais le droit de prescrire l’homéopathie, ce que les sages-femmes et leurs
patientes souhaitaient depuis longtemps.
La prescription des AINS est également rendue possible dans le post-partum immédiat pour soulager
les douleurs importantes comme celles de l’épisiotomie et également en re-prescription dans le
cadre de dysménohrées lorsque toute pathologie a été écartée par le médecin.
L’arrêté comporte également une mise à jour des vaccins que peut prescrire la profession et qui
contribuera à une meilleure couverture vaccinale de la population.
Enfin, les sages-femmes peuvent également utiliser certaines thérapeutiques (dérivés nitrés) dans le
cadre de situations d’urgence rencontrées en salle de naissance dans l’attente du médecin.
Toutes les thérapeutiques souhaitées par le Conseil national n’ont pu être retenues faute d’études
ou de recommandations officielles sur le sujet. Toutefois, grâce à l’avancée toute récente permise
par la loi de bioéthique permettant aux sages-femmes de mener des recherches biomédicales dans
leur champ de compétences, on peut espérer que des travaux pourront être effectués sur ces
thérapeutiques.
Le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes souhaite saluer le travail mené en collaboration
avec l’AFSSAPS dans le but de garantir la meilleure sécurité possible des femmes et des enfants au
travers de la prescription de thérapeutiques par les sages-femmes.
Le CNOSF se réjouit des avancées permises par cet arrêté, qui confirme la place primordiale
qu’occupe la profession dans le domaine de la prévention et qui auront un impact extrêmement
positif dans la prise en charge des femmes et des nouveau-nés.
Conseil national de l'Ordre des sages-femmes
Paris, le 20 octobre 2011