Économie d`échelle…
Transcription
Économie d`échelle…
S ecret de polichinelle : les bris de conduites d ’eau de la métropole font beaucoup de dommages, tant aux infrastructures de la Ville de Montréal qu ’aux habitations et aux voitures qui se trouvent dans les quadrilatères touchés par ces bris. Autre secret de polichinelle : dans le cas d ’un bris de conduites d ’eau, les montants déboursés par les assureurs à leurs clients sont directement liés à l ’état lamentable des infrastructures de la métropole. Lorsqu ’une personne se voit chassée de sa demeure en raison d ’insalubrité (eau dans son sous-sol ou son garage), une telle situation n ’entraîne pas uniquement pour elle des pertes matérielles. Elle vivra également des soucis de toutes natures : stress, voire de l ’anxiété, pertes de journées de travail, bris à sa voiture, etc. Les coûts de telles situations ne se limitent donc pas uniquement au remboursement, par son assureur, de la valeur des biens matériels perdus. Cette image peut également être transposée aux arrondissements de la métropole victimes de bris de conduites d ’eau. S ’il est démontré qu ’un arrondissement est responsable des dommages, c ’est à lui que revient non seulement le fardeau des réclamations que lui présentera l ’assureur dont les clients ont été touchés, mais aussi les salaires versés aux cols bleus, fort probablement en temps supplémentaire, afin qu ’ils réparent et remplacent subito presto les infrastructures qui ont rendu l ’âme. Ce labyrinthe de coûts, si l ’on pousse son examen encore plus loin, peut également inclure les taxes des contribuables payées aux arrondissements, taxes dont une partie est consacrée à l ’entretien des infrastructures, ce qui comprend, entre autres, les conduites d ’eau... www.assurancededommages.ca Économie d’échelle… Le labyrinthe des coûts rattachés aux bris d’infrastructures pourrait-il être simplifié ? D ’ailleurs, une taxe d ’eau à la Ville de Montréal a été créée en 2004. « Il s ’agit d ’un fonds dédié à la modernisation des conduites d ’eau; et chaque année, 20 millions de dollars y sont rajoutés; et oui, cette taxe est payée par les contribuables », précise Philippe Sabourin, chargé de communication, Division des relations avec les médias, à la Ville de Montréal. Le pourquoi de cette nouvelle taxe : « Le sous-investissement dans les infrastructures de la ville », avoue-t-il. Autres chiffres dignes de mention : « De 1992 à 2001, huit millions de dollars par année étaient investis dans la réfection des conduites d ’eau. Le budget de 2009, lui, y consacre 127 millions de dollars », poursuit M. Sabourin. « S ’il s ’agit d ’un calcul purement économique, réparer les conduites d ’eau qui brisent revient moins cher que des travaux de réfection. Et moderniser les infrastructures cause également des dommages collatéraux. Il faut prendre en considération le fait qu ’un chantier de plusieurs mois affecte la qualité de vie des citoyens. » Il tient également à préciser que le nombre de ce type de bris à Montréal n ’est pas si exorbitant : « Il y a en moyenne 1 000 bris de conduites d ’eau par an à Montréal comparativement à 1 500 à Toronto. » Les questions qui demeurent sans réponse : est-ce que tout le monde doit payer et toujours continuer de payer ? N ’y aurait-il pas une façon plus « ingénieuse » de diminuer tous ces coûts ? Vous avez des commentaires à propos des coûts reliés aux bris d ’infrastructures ? N ’hésitez pas à nous en faire part, et nous nous ferons un plaisir de les partager avec nos lecteurs ! Elenka Alexandrov Todorov Rédactrice en chef [email protected] Saviez-vous qu ’ Assurance produit également un bulletin électronique? Afin de ne rien manquer des nouvelles de l’industrie, assurez-vous de vous abonner gratuitement à notre cyberbulletin. Vous pouvez le faire en vous rendant à l’adresse suivante : www.rogersb2bmedia.com/asr/nouveau AE • AVRIL 2009 5