pdf e-media - Centre ICT-VS
Transcription
pdf e-media - Centre ICT-VS
Fiches pédagogiques cycle 2 Activités suggérées au Cycle 2 du PER lors de l'édition 2014 Titre Disciplines d'enseignement Années Descriptif er Détecter un "poisson d'avril" dans les médias FG MITIC,Langue 1 français Les Mini-miss : des FG MITIC, FG santé, concours à interdire bien-être, Langue 1 ? français, 5-8 5-8 Des animaux en vedette Mathématiques et sciences de la nature, FG MITIC, Langue 1 français 5-8 Un nouveau magazine : Léa Seydoux FG MITIC,Langue 1 français 7-8 Pub ou info ? FG MITIC,Langue 1 français 5-8 Préparer la visite d'un média FG MITIC,Langue 1 français 5-8 Jouons aux logos ! FG MITIC, Langue 1, Arts visuels 5-7 Les Super-héros et moi FG MITIC,Langue 1 français 5-8 C'est un grand classique du 1 avril : au milieu de nouvelles parfaitement vérifiables, les professionnels des médias s'amusent à glisser des informations plausibles, mais fantaisistes ou carrément loufoques. A quoi rime ce besoin de déroger, un jour par année, à l'exigence de sérieux et de fiabilité ? Comment repérer les indices qui trahissent un "poisson d'avril" ? Comment vérifier si une information est totalement fantaisiste ou si elle repose sur un fond de vérité ? Le Sénat français a voté l'interdiction des concours de beauté pour les mineurs de moins de 16 ans. Cette décision a fait réagir la presse d'outre-Atlantique et suscité l'incompréhension des familles concernées en France. En Suisse aussi, les castings d'enfants sont très courus. L'idée de cette fiche est de faire réfléchir les enfants sur les critères en vigueur dans ce genre de concours et sur l'impact psychologique de ceux-ci. Il y a Georges le chamois, mais aussi des chats et des chiens qui deviennent des vedettes dans les journaux, à la télévision ou dans des vidéos sur Internet. Mais qu'ont-ils fait de si extraordinaire pour qu'on en parle autant ? N'est-ce pas exagéré ? Quelques exemples pour tester nos réactions face à ces vedettes à poils et à pattes. Il ressemble à un magazine people, mais c'est un pastiche, pour se moquer d'une actrice qui a monopolisé les couvertures à l'automne 2013. Analyse d'une première page en forme de canular. Les élèves seront-ils dupes ? Ce sont de belles illustrations, qui font rêver : mais s'agit-il d'information ou de publicité ? Analyse de cas pratiques extraits des médias. Et notamment : qu'y a-t-il vraiment dans le Nutella ? Des élèves qui n'ont rien à dire lors de la visite d'une rédaction, d'un studio ou d'une imprimerie, c'est ennuyeux ! Surtout pour les professionnels qui prennent de leur temps pour accueillir une classe. Conseils et recommandations pour bien préparer une visite. Suggestions d'activités. Les élèves apprennent à distinguer des logos de symboles de la vie courante. Ils comprennent l'utilité des logos. Ils s'amusent à les reconnaître, à en dessiner et à exprimer leurs avis à leur sujet. Les élèves observent et décrivent des images de héros et de superhéros en utilisant un vocabulaire spécifique aux images. Ils sont amenés à comprendre les bénéfices que tirent les acteurs de la communication à utiliser l'image des super-héros. Ils identifient les valeurs associées à ces personnages et les comportements attendus des spectateurs-consommateurs. Les enfants se dessinent en super-héros ou super-héroïnes. Fiche élève/garçon Fiche élève/fille FG MITIC,Langue 1 français 5-8 Quels mots-clés utiliser FG MITIC,Langue 1 pour réaliser une français recherche efficace sur Internet 5-8 Enfants du monde : commenter dix FG MITIC,Langue 1 clichés français de l'agence Keystone 5-8 Ces gens à cheveux blancs: commenter dix FG MITIC,Langue 1 clichés français de l'agence KEYSTONE 5-8 Mes parents, FG MITIC,Langue 1 mes grands-parents français et les médias 5-8 Journaliste, pas journaliste ? Et si vous leur tiriez FG MITIC,Langue 1 le portrait ? français 7-8 Dessinons l'actualité FG MITIC, Langue 1 ! français, Le dessin de presse Arts visuels mis en pratique 7-8 Créer un journal Twitter en classe FG MITIC, Langue 1 français 5-8 Légender une photographie de presse FG MITIC, Langue 1 français 5-8 FG MITIC, Langue 1 Un reportage photo français, dans l'école Arts visuels La retouche photo FG MITIC, Langue 1 français, Arts visuels, FG santé, bien-être Les élèves sont amenés à comprendre en quoi consiste le métier de journaliste. Ils apprennent à distinguer les journalistes des autres personnes qui interviennent dans les médias (chroniqueurs, consultants, invités, animateurs). Ils comprennent qu'il y a différentes manières de s'adresser au public. Ils découvrent l'existence d'une Déclaration des devoirs et des droits du (de la) journaliste. Les élèves apprennent à utiliser un vocabulaire adéquat par motsclés pour obtenir un résultat pertinent et rapide sur Internet. Ils identifient d'autres sites que les moteurs de recherche pour accéder à l'information et apprennent à vérifier les informations récoltées en les recoupant. Les enfants recherchent des signes utiles à la compréhension des images. Ils découvrent les éléments qui entrent dans la composition d'une image fixe (cadrage, couleurs, lumière…). Ils associent une légende (ou un titre) à une image. Ils donnent leur opinion, développent leur champ lexical et développent leur connaissance du monde. Les enfants recherchent des signes utiles à la compréhension des images. Ils découvrent les éléments qui entrent dans la composition d'une image fixe (cadrage, couleurs, lumière…). Ils associent une légende (ou un titre) à une image. Ils donnent leur opinion, développent leur champ lexical et développent leur connaissance du monde. Les élèves développent une réflexion sur leur usage des écrans, différent de celui de leurs parents ou grands-parents. Ils prennent conscience de la nécessité de règles et des dangers liés à l'usage d'Internet. Les élèves découvrent que le portrait est un genre journalistique, distinct de l'interview. Ils sont amenés à comprendre ce qu'est l'angle d'un article et invités à rédiger un portrait d'une personne de leur choix, après avoir lu des exemples concrets. Portraits journalistiques Les élèves sont amenés à comprendre la fonction du dessin de presse (interpeller, amuser, provoquer, commenter l'actualité…). Ils sont invités à réaliser leurs propres dessins, à partir de faits d'actualité. Les élèves apprennent à exploiter l'écriture et les instruments de communication pour collecter l'information, échanger et produire des documents. En alimentant un fil Twitter (messages de 140 caractères), ils identifient l'une des caractéristiques de ce type d'information sur Internet. Ils sont sensibilisés à la nécessité de protéger leurs données et à comprendre le caractère public de ce qui est publié sur Internet. Les élèves sont amenés à comprendre que l'image peut avoir plusieurs sens. Exemples à l'appui, ils examinent le lien entre le texte et la photographie. Ils observent que la légende peut avoir plusieurs fonctions (décrire, apporter une information ou une interprétation). Ils comprennent qu'elle "oriente" fortement le regard du lecteur. 7-8 Les élèves sont amenés à décrire les éléments composant une image fixe et à comparer des images. Ils réalisent leurs propres photos sur la base des consignes données par l'enseignant-e et commentent les résultats en respectant les codes de la communication orale, compte tenu de la situation. 5-8 Les élèves sont amenés à comprendre les raisons pour lesquelles on a tendance à retoucher les photos dans différents domaines (actualités, histoire, publicité, mode, etc.). Ils analysent quelques exemples et découvrent la signification nouvelle induite par les retouches. Ils prennent conscience des enjeux éthiques que comporte ce procédé toujours plus fréquent, et mesurent l'écart entre la réalité et sa représentation médiatique. La pub, c'est trop fort pour toi ? FG MITIC, Langue 1 français, Arts visuels Inviter un FG MITIC, Langue 1 professionnel français des médias en classe Réaliser une interview FG MITIC, Langue 1 français FG MITIC, Langue 1 Réaliser un flash français et d'information radio potentiellement toutes les disciplines 5-8 Les élèves observent et repèrent les endroits où ils voient de la pub (tv, rue, bus, etc.). Ils apportent en classe différents supports de publicité. lls observent, analysent et comparent les publicités. Fiche actualisée ! 5-8 Les élèves apprennent à préparer la rencontre avec un-e professionnel-le des médias. Ils s'informent sur le domaine d'activité de leur invité-e. Ils préparent des questions qui suivent un cheminement logique. 5-8 5-8 Les élèves apprennent à choisir un thème qu'ils entendent traiter sous forme d'interview. Ils sont amenés à définir l'interlocuteurtrice idéal-e. Ils apprennent à réunir des informations sur le domaine abordé et la personne à approcher. Ils sont sensibilisés au respect des usages pour prendre rendez-vous. Ils sont amenés à employer les codes de la communication orale et écrite pour réaliser leur interview, puis la restituer à l'intention d'un large auditoire. Les élèves apprennent à préparer l'enregistrement et le montage d'un flash d'informations. Ils disposent de dépêches d'agence. Les aspects techniques et journalistiques sont expliqués dans un mode d'emploi pratique. Cette activité fait l'objet d'un concours durant la Semaine des médias. Outil d'aide à la réalisation d'un flash radio Un kiosque à l'école FG MITIC, Langue 1 français 5-6 Un coin images dans la classe FG MITIC, Langue 1 français 5-6 L'image de l'enfant FG MITIC, Langue 1 dans la presse écrite français 5-8 Raconter une histoire FG MITIC, Langue 1 à partir d'une photo français d'actualité 5-8 Communiquer avec un blog FG MITIC, Langue 1 français 5-8 Réaliser la Une d'un journal FG MITIC, Langue 1 français 5-8 Critères d'évaluation d'un flash radio terminé Les élèves découvrent les spécificités de différents supports médiatiques papier. Ils cherchent à repérer les détails qui marquent les différences qualitatives dans la présentation ou la fabrication d'un produit. Ils apprennent à verbaliser leurs observations et leurs demandes, s'initient au monde de l'écrit et adoptent un comportement de lecteur. Les élèves découvrent les spécificités de différents supports médiatiques. Ils repèrent l'importance des illustrations dans la composition d'un message médiatique. Ils explorent les principaux éléments qui composent une image fixe, découvrent la grammaire de l'image, produisent des réalisations médiatiques (dessins, photos), apprennent des mots nouveaux ou des expressions nouvelles et expriment leur ressenti. Les élèves repèrent dans la presse des illustrations d'enfants qui entrent dans la composition d'un message médiatique. Ils essaient de déterminer à quelles fins. Ils explorent les principaux éléments qui composent une image fixe, découvrent la grammaire de l'image, apprennent des mots nouveaux ou des expressions nouvelles et expriment leur ressenti. Les enfants décrivent les éléments contenus dans une image d'actualité. Ils sont invités à exprimer ce que cette image "raconte" pour eux, en distinguant trois moments différents : ce qui a précédé la prise de la photo, l'instant décisif du cliché et ce qui s'est passé après (et que la photo ne montre pas). Les enfants sont invités à témoigner d'un événement, d'une rencontre, d'une sortie ou à faire la chronique de la vie de la classe, via un blog sur Internet, ouvert et modéré par l'enseignante. De manière collective, avec des tâches bien réparties, les élèves composent la Une d'un quotidien fictif, pour le proposer au concoursde la Semaine des médias à l'école. 11ème Semaine des médias à l’école / Fiche pédagogique Ces gens à cheveux blancs : commenter dix clichés L'agence Keystone est l'un des plus grands fournisseurs d'images pour la presse. Mais les personnes âgées apparaissent rarement comme acteurs de l'actualité. Nous vous proposons de passer un peu de temps sur dix photos prises aux quatre coins du globe. Pour évaluer le regard porté sur les aînés. Public : élèves des Cycles 1 et 2 Disciplines d'enseignement : Formation générale (MITIC) – Langue 1 (français) Objectifs : L1 13-14 : Production de récits à partir de situations : énonciation des événements vécus par un vieillard FG 11 : Sensibilisation au rapport entre l'image et la réalité; découverte des éléments de base qui entrent dans la composition d'une image fixe (cadrage, couleurs, lumière,…) FG 21 : Décoder la mise en scène de divers types de messages et découvrir la grammaire de l'image Rechercher les signes utiles à la compréhension des images Percevoir et mémoriser les signes disponibles dans l'image, en comparer et repérer les nuances (différences-ressemblances, cadrages) Associer une légende ou un titre à une image Donner son opinion Développer son champ lexical Développer sa connaissance du monde Durée : 2-3 périodes Mots-clés : photographie ; cadre ; cadrage ; légende ; sens (multiples) des images ; hors-champ ; intention du photographe Matériel nécessaire : Plusieurs tirages papier des 10 photos de la galerie (en annexe) Plusieurs tirages papier des légendes (en annexe) Feuilles à dessin Ciseaux - Crayons 1 Etapes : 1. Observation et présentation des photos : Les élèves observent ces photos par petits groupes et cherchent les ressemblances et les différences entre elles. Le groupe choisit une image et essaie de faire deviner à la classe quelle photo il a choisi, en la décrivant oralement. Les élèves relèvent collectivement, pour chaque image, les différents personnages présents, ainsi que les objets mis en évidence. Les élèves recherchent à quelle saison la photo a été prise et les indices qui permettent de le deviner ou de le savoir (habillement, paysage…) Ils essaient de situer le lieu (ville, campagne, école, forêt, maison individuelle, rue…) et le pays pour chaque image. Ils situent ces différents pays sur une carte géographique et rechercher éventuellement d’autres photos de ces pays. Quels sont les signes qui peuvent nous donner des indications ? (paysage, race, habillement, type de jeu, moyen de locomotion…). 2. Interprétation des photos : Qui a pris ces photos ? Les élèves essaient d’imaginer la personne, son rôle, l’endroit d’où elle a pris la photo, la raison. Ils choisissent une des photos, la collent sur une feuille blanche et dessinent le horschamp, le reste des personnages, ce qu’il y a autour, l’ensemble de la situation. Par petits groupes, ils imaginent l’utilisation possible d’une ou plusieurs images (publicité pour des médicaments, poster, article de presse, catalogue d'agence de voyages, récit …), cherchent le but de cette dernière (informer, convaincre, distraire, raconter, comment faire...). Les élèves essaient aussi de décrire les qualités qu'ils attribuent aux personnes âgées représentées sur ces photos : en quoi ces personnages sont-ils impressionnants, étonnants, surprenants ? Ressemblent-ils à nos grands-mères et à nos grands-pères ? En quoi sont-ils différents ? Si on avait l'occasion de les rencontrer, qu'est-ce qu'on aimerait leur demander ou leur dire ? 2 3. Légendes des photos : Au Cycle 1, les élèves choisissent un titre pour chaque image et comparent avec les autres, discutent des choix et de leur pertinence. Au Cycle 2, les élèves découpent les images et les associent à une légende ; ils justifient leur choix. L'enseignant-e peut lire une partie de chaque légende seulement ; puis inviter les élèves à associer cette légende à une image et à la compléter avec des commentaires de leur cru. Prolongement possible : Les élèves repèrent d’autres photos présentant des vieillards dans la presse. Ils mettent en évidence ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas du contexte. Ces images nous renseignent-elles sur la situation personnelle de ces vieillards ? Sont-ils isolés ou entourés, riches ou pauvres, heureux ou malheureux ? Réaliser un petit reportage dans le périmètre de l'école en prenant des photos et en créant les légendes (voir fiche pédagogique "Un reportage photo dans l’école"). Fiche inspirée par l'activité "Enfants du monde", rédigée par Anne Guibert, enseignante au primaire et formatrice à la HEP-VD. Réécriture et sélection des photos : Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP. Actualisation décembre 2013. Droits d’auteur : licence Creative Commons Avec le généreux soutien de l'agence KEYSTONE Utilisation des photos dans le cadre scolaire exclusivement. L'archivage du matériel en toute forme n'est admis que pendant la période de janvier-avril 2014. 3 Annexe 1 / Dix photographies Photo 1 4 Photo 2 5 Photo 3 6 Photo 4 7 Photo 5 8 Photo 6 9 Photo 7 10 Photo 8 11 Photo 9 12 Photo 10 13 Annexe 2 / Légendes originales des photos rédigées par la RTS (photo 1) et l’agence KEYSTONE (photos 2 à 10) Photo 1 : SUISSE, date indéterminée Francis Grivel, membre de la société des Barbus de la Gruyère. (Photo Mélanie Rouiller, Editions de l'Hèbe. Repris par le service de presse de la RTS pour l'émission "Passe-moi les jumelles") Photo 2 : AUSTRALIE, 2 mai 2011 Les habitants originels de l'Australie, près de Alice Springs. Une grand-mère et son petit-fils dans le désert arborent l'art traditionnel des Aborigènes, des peintures corporelles. Le petit-fils tient un boomerang utilisé pour la chasse. (KEYSTONE/PHOTO RESEARCHERS/Bill Bachmann) Photo 3 : RUSSIE, 19 janvier 2012 Des habitants du village de Poretskoye, dans la région de Vladimir avant le bain dans la Nerl, le jour de l'Epiphanie. (KEYSTONE/RIA NOVOSTI/Iliya Pitalev) Photo 4 : KENYA, 14 décembre 2011 Josephine Ajambo, 75 ans, est bénéficiaire d'un programme d'aide au développement, dans le village de Bulanda à l'ouest du Kenya. Elle bêche son champ de manioc pour montrer des racines malades aux agents du programme lancé par une organisation catholique. Ceux-ci espèrent produire une plante résistante aux maladies, de manière à permettre à plus de six millions de personnes de se nourrir dans cette région. (KEYSTONE/AURORA/Carl Walsh) Photo 5 : ETATS-UNIS, 16 janvier 2012 Patricia Jackson dans l'Eglise pentecôtiste de l'Emmanuel à Jersey City, pour la cérémonie marquant le 100ème anniversaire de Mère Susie Pierce, le 15 janvier 2012. Susie a été membre de cette église pendant plus de 80 ans. (KEYSTONE/LANDOV/MICHAEL DEMPSEY) Photo 6 : RUSSIE, 4 janvier 2012 Un couple d'éleveurs de rennes, dans la région de Khanty-Mansiysk. (KEYSTONE/RIA NOVOSTI/Vladimir Vyatkin) 14 Photo 7 : CUBA, 5 décembre 2010 Double portrait d'une vieil homme et d'une enfant, au centre de La Havane, à Cuba. (KEYSTONE/Roberto Fumagalli) Photo 8 : LUXEMBOURG, 12 octobre 2010 Dans une ferme du Luxembourg. (KEYSTONE/Agence VU/Yvon Lambert) Photo 9 : RUSSIE, 18 juillet 2011 Dans la salle de lecture des Archives d'Etat russes. (KEYSTONE/RIA NOVOSTI/Sergey Pyatakov) Photo 10 : ROUMANIE, 1er mars 2012 Un vieil homme tente de vendre des fleurs dans les rues de Bucarest en Roumanie, le 29 février 2012. Après l'hiver le plus froid depuis des décennies, des millions d'Européens de l'Est accueillent le printemps avec des coutumes païennes vieilles de plusieurs siècles. A travers toute la Roumanie, la Bulgarie et la Moldavie, des gens ont prévu de profiter du dégel pour acheter et offrir des bouquets du bonheur à l'occasion du 1er mars, un jour qui symbolise le printemps et l'espoir. (AP Photo/Vadim Ghirda) (Traduction des légendes de l’anglais : Christian Georges) 15 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Un "coin images" dans la classe Public - élèves de 5 à 10 ans, Cycles 1 et 2 du Plan d'études romand (PER) Objectifs FG 11 et 21 MITIC : "Exercer un regard sélectif et critique…" L1 13-14 : "Comprendre et produire des textes oraux d'usage familier et scolaire…" L1 24 : "Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante…" Apprentissages favorisés Découverte des spécificités de différents supports médiatiques (illustrations) Repérage des différents éléments entrant dans la composition d'un message médiatique Exploration des principaux éléments qui composent une image fixe ou animée (cadrage, couleur, lumière, profondeur de champ, rythme, mouvement, champ/hors champ, plans, mise en scène…) Découverte de la grammaire de l'image par l'observation des réalisations médiatiques significatives Production de réalisations médiatiques Découverte de mots nouveaux et d'expressions nouvelles Respect des contraintes de l'oralité Durée - 2 périodes au moins pour les étapes 1 et 2. Au bon vouloir de l'enseignant(e) pour les activités créatrices… Mots-clés - Selon l'âge des enfants, plusieurs notions peuvent être abordées : - image (photo, dessin, illustration, schéma, infographie, carte postale…) cadre ombre/lumière couleur/noir et blanc échelle des plans Matériel nécessaire - Réunir toutes sortes d'images (cartes postales ; vignettes de BD ; images découpées dans des journaux, magazines ou catalogues publicitaires ; images tirées d'Internet ; photos; affiches...). Les enfants peuvent être invités à apporter des images (éviter les documents uniques ou sentimentalement précieux !). Rassembler le tout dans un lieu précis de la classe pour constituer le "coin images". Étapes de ce travail en groupe 1. Prise de contact avec les images rassemblées Laisser les enfants manipuler les images, les observer et en discuter entre eux. Leur demander d'effectuer des classements selon différents critères (couleur, format, sujet, BD, dessins, photos de famille, photos publicitaires, photos de vacances, portraits de camarades…) 1 2. Lecture, analyse, décodage Les activités conduisant à l'analyse et donc à la lecture des images sont multiples et variées. Toutefois, avec les enfants qui ne maîtrisent pas bien le langage verbal, la première étape est celle du déchiffrage ("ce que je vois"). Déchiffrer consiste à faire l'inventaire des éléments de l'image : - repérer identifier énumérer A la suite de cet inventaire, on pourra avoir recours au décodage avec les plus grands ("ce que raconte l'image"). Décoder consiste à repérer et à reconnaître les signes qui donnent sens au message. Cette phase exige d'emblée l'interprétation de l'image. Demander aux enfants de justifier leurs interprétations ! 3. Activités manuelles. Pistes possibles Travailler le schéma corporel : compléter sa photo d'identité, ou l'autre moitié du corps de la photo découpée… Reconstituer une image découpée sous forme de puzzle. Prolonger une image en dessinant le hors cadre. Retrouver le lieu où a été prise la photo (par exemple : différents endroits dans l'enceinte de l'école). A l'aide de boîtes en carton, fabriquer des appareils photographiques et décrire ce qu'on voit dans le cadre… 4. Prendre des photos Disposer d'un appareil photo numérique dans la classe (et si possible projeter les photos depuis un ordinateur au moyen d'un beamer) permet de proposer aux enfants : - des prises de vue des différentes activités de la journée de les situer dans le temps de reconstituer les différentes phases d'une activité complexe de photographier un(e) camarade de très près ou de plus loin, donc de repérer l'effet différent du choix du cadre Bilan Il s'agit d'un début de parcours à l'initiation de la lecture d'images. Ce parcours se poursuivra tout au long de la scolarité avec, en particulier, une approche plus approfondie des images d'information. Adaptation autorisée de la fiche du CLEMI " Un coin images dans la classe ", par Christian Georges (CIIP) avec le concours de Brigitte Stauffer-Tavares (enseignante). Actualisation décembre 2013. Droits d’auteurs : licence creative commons 2 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Communiquer avec un blog Public concerné : Tous niveaux Disciplines et objectifs concernés : FG 11 MITIC : "Exercer un regard sélectif et critique…" L1 18 : "Découvrir et utiliser la technique de l'écriture et les instruments de la communication…" FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents…" FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents…" Temps nécessaire : Au bon vouloir de l’enseignant, mais au minimum 4 périodes Matériel nécessaire : connexion Internet, ordinateurs avec traitement de texte et logiciel (simple) de retouche d’images Mots-clés: Communication, articles (ou « posts »), blogosphère, illustration, photo, légende, titre, texte, écrire, lire, relire, publier, plateforme d’hébergement, administrateur, commentaires Résumé Simple d’utilisation et aisément personnalisable, le blog est devenu un outil accessible à tous, que ce soit dans le cadre professionnel ou dans le cadre privé, pour les adultes comme pour les adolescents. De nombreuses plateformes offrent gratuitement leurs services. Cette forme d’expression, qui se rapproche par de nombreux aspects de celle du journal, du carnet de route, offre un faisceau de possibilités et de visibilité fascinant et plein de promesses pour certains, destabilisant et incontrôlable pour d’autres. En effet, la facilité d’utilisation de ce nouvel outil et son immédiateté engendrent souvent une grande négligence que ce soit au niveau de la forme ou au niveau du fond. Le but de cette fiche pédagogique est d’indiquer quelques pistes de base, afin que cet instrument, dont de multiples utilisations sont encore à inventer et à explorer, reste une forme d’expression de qualité tant pour le plaisir de ses auteurs que pour celui de ses lecteurs. __________________________________________________ donc à la lecture par un large public. Objectifs - Comprendre les modalités et les règles de publication liées à l’usage d’un blog - - Connaître les comportements qui ne sont pas admissibles (et même sanctionnés par la loi) Réfléchir à l’intérêt des informations diffusées sur Internet (pour qui ? pour quoi ?) - Réfléchir à la question de l’illustration dans le cadre d’un blog et exercer plusieurs techniques (photo, dessin…) - Penser à l’adéquation entre la thématique, la photo publiée et son commentaire. - - Connaître les trucs et ficelles qui rendent la lecture d’un blog intéressant Exercer l’écriture d’articles destinés à la publication, __________________________________________________ 1 ÉTAPES 1) Introduction à la blogosphère a) Il nous semble important de commencer toute activité liée avec Internet par une introduction aux possibilités mais aussi aux dangers inhérents. En effet, quels que soient son âge, un internaute doit avoir conscience de quelques impératifs de base. On peut introduire ce sujet en montrant ces clips de la campagne de prévention de la police fribourgeoise, de GRIMABU et du DICS : http://www.t-ki.ch/tki.html ou cette petite histoire : http://www.petiteshistoiresdinternet.c h/fr/08.html ou, pour les plus grands, en écoutant le rap diffusé sur myspace par action innocence : http://www.myspace.com/actioninnoc ence b) Quand on surfe, mais encore plus quand on commence à prendre une part active sur le web, que ce soit sur les blogs ou les tchats, on a beaucoup de liberté, mais aussi un certain nombre de devoirs. Il est très important que les élèves en aient conscience. - Pour les plus jeunes : 5 règles à respecter lorsqu’on tient son journal: http://www.canailleblog.com/regles.p hp - Cette page rassemble une liste des comportements punissables ainsi que des recomandations sur le comportement à adopter concernant la diffusion d’informations personnelles. http://www.t-ki.ch/soisFute.html - Pour les plus grands : les pages 7 et 8 de la brochure d’Action Innocence rappellent qu’Internet est considéré comme un espace public et que, par conséquent il existe des limites légales à son utilisation. http://www.actioninnocence.org/suiss e/Fichiers/ModeleContenu/336/Files/ 8720E2C5EA8FCB6C5552357F403 40A17.pdf c) Avant de se lancer soi-même dans la tenue d’un blog, familiarisez vos élèves avec ce qu’on appelle la blogosphère (ensemble des blogs), en commençant par aller voir un peu ce qui se fait. Le site le plus fréquenté par les jeunes est celui de skyrock : http://www.skyrock.com/blog/ Très facile d’utilisation, elle a compté au départ parmi les plateformes les plus populaires parmi les adolescents et les jeunes adultes. Son désavantage le plus flagrant – particulièrement pour une utilisation scolaire – est qu’elle est truffée de publicités. Discussion en classe : Il peut être intéressant d’en discuter avec vos élèves. Quelle est leur perception de cet état de fait ? Comment ceux qui tiennent ou qui visitent des blogs gèrent-ils cela ? Y a-t-il un moyen de l’éviter ? Existe-t-il des alternatives ? En Suisse romande, il est possible de se faire une idée de ce qui se publie sur les blogs sur les plateformes suivantes : http://blog.24heures.ch/ http://blog.tdg.ch/ Pour les enseignants neuchâtelois qui veulent se lancer, un guide de publication a été mis à leur disposition avec des conseils pratiques. Et plusieurs exemples de blogs sont à consulter ici : http://blogs.rpn.ch/ Pour prendre un autre exemple lié au monde scolaire, vous pouvez consulter le blog de l'établissement primaire et secondaire du Mont-surLausanne : http://www.epslemont.ch/index.php/b log Enfin, malgré une intrusion publicitaire voyante et des blogs abandonnés sitôt créés, des exemples de ce qu'il est possible de faire avec des moins de 12 ans : http://www.canailleblog.com/ 2) Qu’est-ce qu’un blog au juste ? Le blog est une sorte de carnet de bord sur Internet dont les billets (ou posts) apparaissent en ordre antéchronologique ; ainsi les lecteurs ont toujours un accès direct au dernier billet en date. Le blog permet une 2 grande interactivité entre son auteur et les lecteurs puisque ceux-ci peuvent très facilement laisser des commentaires. Le lien suivant présente de façon très claire les caractéristiques principales du blog ainsi que les différents éléments qui composent un billet: http://www.commentcamarche.net/co ntents/www/blog-weblog.php3 a) Après avoir laissé les élèves fureter un peu, demandez-leur de relever ce qui fait, selon eux, les caractéristiques principales d’un blog. b) Qu’est-ce qu’un post ? Quels sont les différents éléments qui le composent ? c) Vocabulaire : comme lorsqu’on approche toute nouvelle branche, il s’agit d’en acquérir le vocabulaire spécifique. Acquérir ce vocabulaire permet également aux bloggeurs de connaître toutes les utilisations possibles de leur outil. On peut se référer à : http://tuto.20minutesblogs.fr/archive/2008/05/14/le-blogde-a-v-au-moins.html 3) Choisir un sujet Le blog, comme outil, se prête à toute publication régulière et interactive sur Internet. Un même blog peut-être ouvert à plusieurs rédacteurs, ce qui invite au travail collectif. Votre blog peut faire la chronique de la vie scolaire sur la durée. Ou alors, il peut rendre compte d’un fait ponctuel. A titre d’exemple, il est possible de parler de la visite d’un lieu de la rencontre avec une(des) personne(s) de hobbies de métiers d’une journée ou d’une semaine spéciale Pour les plus grands : Imaginer en collaboration avec un autre professeur un échange de classe virtuel (voire une préparation à un échange réel) : le blog sert de plateforme de présentation (notre ville/village, notre école, notre classe). On peut imaginer en cas d’échange bilingue, que chaque classe commente brièvement ses photos dans la langue de l’autre. Comme le soulignent la plupart des observateurs, quantité d’usages du blog restent à inventer… 4) Choisir une plateforme Plusieurs quotidiens de Suisse romande proposent des plateformes d’hébergement gratuites, qu’il est facile de s’approprier. Toutefois, le caractère commercial de leur environnement, voire la proximité avec d’autres blogs peuvent heurter certains. Afin de vous proposer des plateformes plus « neutres », nous vous proposons celles-ci : Le site http://www.primblog.fr est simple. Il propose aux classes, enseignants et élèves, de développer des pratiques de blogs autour de projets. Son initiateur, Jacques Louison, tente une aventure prometteuse pour permettre aux jeunes du primaire de développer réellement des compétences dans le domaine des TIC dans des activités intégrées aux apprentissages. Wordpress, un projet open-source, est une plateforme relativement simple d'utilisation. On peut créer gratuitement des blogs exempts de publicité, dans une esthétique de son choix. Se connecter directement via http://fr.wordpress.com/ L'unité médias du secrétariat général de la CIIP soutient le blog créé sur cette plateforme par la TRIBUne des jeunes cinéphiles : http://latjc.wordpress.com/ Autre plateforme gratuite liée à la nébuleuse Google : https://www.blogger.com/start Quelle que soit la plateforme choisie, il s’agira de déterminer si l’enseignant garde seul les droits d’administrateur (publication des articles, des images, éventuellement des sons, des vidéos) ou si plusieurs élèves assumeront cette fonction. Ces droits peuvent être modifiés en tout temps. 3 Il vous est aussi possible d’utiliser le générateur de sites internet présent sur la plateforme Educanet 2. Cet outil gratuit et facile d’usage permet la publication de textes et de photos mais n’offre pas d’interactivité (possibilité de commenter les articles). Mode d’emploi : Dans votre « espace privé » sur Educanet2, cliquer sur « site web » dans le menu de gauche, puis sur « Préférences » en haut à droite. Une fois choisis les réglages de base et la mise en page, il faut impérativement publier le site pour le rendre accessible aux internautes. 5) Faire vivre son blog Il est très facile et rapide d’ouvrir un blog, mais il est souvent beaucoup plus difficile de le faire vivre sur le long terme. Les mots clés sont qualité, originalité et régularité. Voici quelques conseils : a) Choisir pour votre blog un nom clair qui reflète bien son contenu, afin de permettre aux Internautes de vous repérer facilement. b) La régularité : pour que vos visiteurs ne perdent pas l’habitude de venir vous voir, il faut poster régulièrement de nouveaux messages. Mais dans la perspective du concours, votre blog peut tout à fait être lié à un événement ponctuel unique (sortie, spectacle, camp, visite, rencontre, making of…) c) Contenu des posts : N’oubliez pas la thématique sur laquelle vous vous êtes fixés en créant votre blog. d) Ton et qualité du style : dépendant du sujet que l’on s’est choisi, on peut adopter sur un blog un ton et un style assez légers. Afin que vos visiteurs aient du plaisir à vous lire sur un écran, il faut que vos messages ne soient ni trop longs, ni trop lourds. Si vous illustrez de manière originale (attention aux droits d’auteurs !…), la légende doit être pertinente. La tentation est grande – dans les blogs tenus par des adolescents, mais également de façon de plus en plus généralisée – de transposer une sorte de langage sms sur la toile. Bien que parfois la création de néologismes puisse être un exercice créatif tout à fait intéressant, il nous semble important de faire prendre conscience aux élèves que le blog est un espace public et que par respect pour leur lecteur, il est important d’y garder une certaine qualité orthographique et grammaticale. Avant que vos élèves ne publient leurs premiers messages, demandez leur de suivre ce processus : rédiger un projet d’article sur Word (ou dans un logiciel de traitement de texte), le corriger et le relire ensemble. L’opinion des autres élèves peut leur faire prendre conscience qu’une fois publié, son billet peut être soumis à la critique de tout le monde. e) Animation : Afin de fidéliser son public et lui donner envie de revenir, il faut parvenir à le surprendre. C’est facultatif, mais on peut par exemple rajouter du son, des animations, des vidéos… Pour les classes des degrés supérieurs, cette page recense différents astuces pour faire vivre son blog : http://www.commentcamarche.net/fa q/9199-alimenter-et-monetiser-unblog 6) Connaître les directives émises dans mon canton au sujet des blogs Il est conseillé de se renseigner si de telles directives existent. Mentionnons en particulier : FR : Directives Fri-Tic et matériel didactique traitant de tous les aspects de la sécurité internet sous : www.fri-tic.ch/securite GE : Blogs à l’école : un rapport de 2006 CMS-SPIP : « Site pour susciter une pédagogie interactive pertinente » NE : Directives concernant la publication sur Internet : http://portail.rpn.ch/enseignants/fg/P ages/fg-mi.aspx Mise à disposition d’une plate-forme http://blogs.rpn.ch/ permettant de créer un blog de classe. 4 __________________________________________________ Encore quelques références Le dossier sur les blogs d'e-media : http://www.e-media.ch/CMS/default.asp?ID=293 Un moteur de recherche (en anglais) qui passe les blogs au peigne fin et retrouve (presque) tout ce qui s’y est écrit (même en français) : www.technorati.com La page d’accueil des blogs de L’Hebdo : http://www.hebdo.ch/les-blogs/ La page d’accueil des blogs de la RTS : http://www.rts.ch/info/blogs/ Un blog de photos de lecteurs : http://vosphotos.blogs.liberation.fr/libe/ Plus généralement sur l’utilisation d’Internet par les enfants et les adolescents : Action Innocence met à disposition un matériel pédagogique à l’usage des parents et des enseignants : http://www.actioninnocence.org/suisse/web/prevention_surfer_avec_prudenc e_sur_internet_43_.html Pour les plus jeunes: un quizz qui permet de passer son permis web: http://www.passe-ton-permis-web.com/ Ainsi que le site clicksafe : http://www.clicksafe.be/splash/fr_BE __________________________________________________ Farida Khali, rédactrice spécialisée, Fribourg, janvier 2010. Actualisation décembre 2013 Droits d’auteur : licence Creative Commons 5 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Animaux en vedette Public concerné : 4-12 ans (élèves des Cycles 1 et 2) Objectifs du Plan romand concernés : d'études FG 11 : Exercer un regard sélectif et critique… FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages… MSN 18 : Explorer la diversité du vivant MSN 28 : Déterminer des caractéristiques du monde vivant et de divers milieux et en tirer des conséquences pour la pérennité de la vie… A 11 AV : Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion par la pratique des différents langages artistiques… A 21 AV : Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion en s'appuyant sur les particularités des différents langages artistiques… Temps nécessaire : 2, 4, ou 6 périodes en fonction de l’activité choisie Introduction ________________________ Les animaux sont présents dans les médias de divertissement, d’information et dans les publicités… Une enquête effectuée par l’université de Genève à la faculté des sciences économiques et sociales (« Les représentations des animaux dans les médias suisses d’information, 1978-2008. De la brave bête à l’altérité menaçante») nous renseigne sur la place des animaux dans les médias d’information. Intention Même s’il est vivement conseillé d’en parcourir au moins les conclusions avant d’aborder ce sujet en classe (lien ici), nous nous bornerons dans cette fiche à parler des animaux dans les médias de distraction et dans la publicité, vu l’âge des élèves concernés. L’utilisation du capital sympathie fourni par les animaux n’est plus à prouver ! Le but de cette fiche est de faire réfléchir les enfants sur l’anthropomorphisme des représentations animales dans les médias. Quelles qualités, quelles réflexions, quels sentiments humains prête-ton aux animaux ? Dans quel but ? Voici un certain nombre de pistes destinées à analyser les messages médiatiques par et avec les élèves. _____________________________________________________________ De manière plus détaillée Les animaux dans les médias de distraction Première activité proposée : Comme le slogan de la Semaine des médias 2014 est « Poisson d’avril ? », nous proposons une première réflexion autour du film animé sorti en 2003 et repris en 3D en 2013: Le monde de Nemo. Adresse du site officiel : http://www.disney.fr/le-monde-de-nemo/ Matériel nécessaire : connexion internet, imprimante, papier dessin 1 L’affiche est une accroche possible de réflexion avec la classe : un requin à lunettes… A-til l’air sympathique, pourquoi ? On peut par la suite s’arrêter sur le personnage de Nemo : il s'agit d'un poisson-clown, espèce existant réellement. Comment le cinéaste fait-il pour nous rendre ce petit poisson si sympathique, si humain ? Il est facile de trouver une image réelle de poisson-clown et de la mettre en parallèle avec une image de Nemo (héros du film d'animation) afin d’effectuer une comparaison. Les enfants pourront lister les différences et ainsi noter comment l’ « humanisation » de ce petit poisson a été faite. En voici un exemple : Source de l’image de gauche : http://www.clipartfr.com/wallpaper.php?id=22523 Source de celle de droite : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mon de_de_Nemo (photo de la carte d’identité de Nemo figurant dans l’article de l’encyclopédie Wikipédia consacré à ce film). Cette activité permet de travailler un objectif spécifique (étude du mode de vie des poissons). Elle pourra être reprise avec d’autres animaux vedettes connus, les élèves les plus avancés pourraient, depuis une photo d’animal réel, inventer son alter ego humanisé et ainsi créer un personnage de fiction. Deuxième activité proposée Une deuxième activité autour de ce film, plus axée sur les « Sciences de la nature » consiste à se pencher sur le mode de vie des poissons, en lien avec MSN18 et 28, en fonction de l’âge des enfants, la diversité du vivant. En lisant le synopsis du film, par exemple sur le site d'Allociné, http://www.allocine.fr/film/fichefilm _gen_cfilm=29057.html, on apprend que Nemo, fils unique, est élevé par son papa. Observer des poissons en aquarium ou visionner un documentaire au sujet de la reproduction des poissons : les parents protègent-ils leur progéniture ? Comparer avec le statut de Nemo. Les animaux dans la publicité Le site Les animaux dans la pub http://www.vivelapub.fr/lesmascottes-animales-dans-lapublicite-en-70-exemples/ regorge d'archives. Première activité proposée : Faisons maintenant un petit tour du côté des publicités où les animaux ou plutôt leurs représentations sont mises à contribution. Première activité : Quel animal pour quel message ? Est-il possible unique » ? d’être « fils Voici quelques pistes d’exploitation possibles : une projection de quelques vidéos comme entrée en matière, ou, pour les plus petits, la lecture de la biographie de « Serge le lapin du métro » : http://www.lapindumetro.fr/ 2 Une discussion avec la classe est alors nécessaire. Le chat est propreté… L’exploitation du capital sympathie de l’animal, par l’homme dans un but mercantile doit alors être mise en évidence et conscientisée par les élèves. À la suite du débat, les élèves pourraient imprimer une ou plusieurs affiches publicitaires et les modifier par découpage ou dessin… en fonction de leur âge : Quelques questions pour lancer le débat : que cherche-t-on à nous vendre ? changer d’animal laissant le même slogan avons-nous envie d’acheter le produit à cause de l’animal ? pourquoi un animal ? pourquoi cet animal et non un autre ? Pour cette dernière réflexion, le site des animaux dans la pub nous fournit ce genre d’information : le lapin, symbole d’abondance et de travail pour les Aztèques, était l’animal parfait pour symboliser l’énergie… Le lion flatte l’ego, il représente la force tranquille, la sécurité. réputé pour sa en changer de slogan en laissant le même animal… et observer ainsi les différences d’impacts véhiculées par ces messages. Pour les plus avancés, ce travail peut être réalisé grâce à un logiciel de dessin (Gimp, Photofiltre…). Les plus imaginatifs pourront réaliser une parodie d’affiche publicitaire d’un produit imaginaire venté par un animal. On peut à cette occasion faire remarquer aux enfants que les animaux de la pub évoluent avec leur temps : les gros ours bien nourris sont passés de mode. _____________________________________________________________ Deuxième activité proposée Une dernière suggestion d’activité pour ce thème sous forme d’intrusion dans la presse romande. Relater ou faire remémorer aux élèves l’histoire de « Georges », le chamois dont les tabloïdes ont passablement parlé cet automne. Voici son histoire dans Le Matin http://www.lematin.ch/suisse/Geor ges-le-chamois-estsauve/story/11068627 Son portail Facebook comportant 150 amis : https://www.facebook.com/pages/ Soutien-%C3%A0-Georges-lechamois/569777549752653 Faire réfléchir les enfants sur la manière dont a été humanisé ce chamois. À quoi sert son profil Facebook ?... Et pour conclure : http://www.youtube.com/watch?v= EAjqi3588XI _____________________________________________________________ Marie-Christine Schnegg - enseignante - janvier 2014 3 8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Dessinons l’actualité ! Le dessin de presse mis en pratique Public concerné : 8-16 ans Cycles 2 et 3 du Plan d'études romand (PER). Secondaire II Résumé Informatif, critique, drôle, le dessin de presse illustre un fait d’actualité à travers un traitement souvent satirique ou caricatural, souligne une actualité politique, sociale ou internationale, transmet l’opinion (à l'instar d'un éditorial) du dessinateur Analyse de dessins de presse sur un fait. existants, recommandations pour créer des dessins pertinents, La lisibilité de ces dessins et de leurs réflexion sur les relations de la satire desseins (provoquer, faire rire, à la loi… Au fil des étapes critiquer, dénoncer, sensibiliser) proposées, les élèves réalisent des dépendent du talent de leur auteur à dessins dans les règles de l’art ! employer des procédés et figures de Objectifs du PER concernés : FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages" FG 31 : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" A 22 AV : "Développer et enrichir ses perceptions sensorielles…" (en exploitant l'actualité médiatique) A 31 AV : "Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion, une perception dans différents langages artistiques…" Temps nécessaire : 1-2 périodes (sans "production") l'aspect Matériel nécessaire : connexion internet, journaux et titres de presse variés, une dizaine d’impressions des dessins fournis en annexe. Mots-clés : presse, dessin de presse, caricature, liberté d’expression. Illustration ci-dessus : Patrick Chappatte (dessin publié avec l’autorisation de l’auteur). styles qui créent la compréhension d’une idée, d’un jugement, d’une opinion. Car, de l’actualité sélectionnée par le dessinateur à sa mise en images, l’information suit un chemin que cette fiche vous propose d’emprunter à votre tour avec votre classe. __________________________________________________ Objectifs spécifiques pratiquer le dessin en se servant de différents matériaux, supports, instruments et techniques s’impliquer dans un projet individuel ou collectif identifier les procédés stylistiques utilisés dans les arts plastiques réfléchir et débattre de la liberté d’expression et de ses limites ___________________________________________________ ÉTAPES A. Organiser un bain de dessins de presse combinant les dessins reproduits en annexe de ce document et des dessins pêchés par les élèves dans la presse du jour ou de la semaine. On pourra également proposer des dessins venant de sites Internet des principaux titres de presse. Veiller à proposer une grande diversité de journaux : titres locaux (Tribune de Genève, 24 Heures, L’Express, L’Impartial, La Liberté, Le Nouvelliste, Le Quotidien jurassien, etc), nationaux (Le Temps, Le Monde, etc.), hebdomadaires (Marianne, L’Hebdo, Charlie Hebdo, Le Courrier international pour des dessins de presse étrangers), titres à destination des jeunes (Mon quotidien, Les clés de l’actualité, Okapi, etc.). été mis en place : caricature, critique, etc. Faire émerger de premières observations : - emplacement du(des) dessin(s) dans le journal ou la page : quel rôle ? quelle importance ? - rapport texte / image dans le dessin : le dessin est-il titré ? Légendé ? Quelle place et quel rôle occupe le texte dans l’image ? Comment est-il mis en page (repérer, par exemple, le système des bulles emprunté à la bande dessinée) ? A quoi sert-il ? - lien avec l’actualité : est-il facile d’identifier l’événement évoqué par le dessin ? Certains dessins restent-ils incompréhensibles ? A quoi cela tient-il ? - utilisation de l’humour : faire émerger l’importance de ce registre dans le dessin de presse. Pourquoi est-il si souvent présent ? Tous les dessins observés sont-ils drôles ? En conclusion, citer Siné (n°24 de la revue Médias) qui parle du bon dessin de presse comme de celui qui peut « se passer de légende » et « être compris dans le monde entier ». Finalement, établir une typologie des dessins en définissant chaque terme : caricature, dessin d’actualité, dessin d’opinion, dessin humoristique, voire croquis de justice. B. - - - Mettre en évidence la plusvalue du dessin de presse en affinant l’observation. Qu’apporte le dessin par rapport au texte ? Insister sur : La mise en avant d’une actualité (principale ou secondaire) par l’image, La prise de distance avec l'actualité : comment un dessin informe-t-il ? en quoi est-il aussi l’expression d’une opinion toute personnelle ? Souligner la différence avec les articles qui visent, eux, l’objectivité. La diversité des tons employés : humoristique, moralisateur, etc. Dans le cas de l’humour, sur quoi repose-t-il souvent (grossissement d’un trait de caractère, exagération, jeu de mots, etc.) ? Définir les multiples buts que peut servir un dessin de presse : dénoncer, critiquer, célébrer (un personnage, un événement, etc.) ? S’assurer à la fin de cette séance que le vocabulaire nécessaire a satire, En discuter avec les élèves pour définir les objectifs d’un bon dessin de presse : être une image identifiable, lisible, compréhensible. C. Mise en pratique. Les impératifs définis ci-dessus impliquent un certain nombre d’étapes préparatoires avant la réalisation du dessin : 1. Sélectionner un événement ou fait d’actualité précis. Exemple dans les dessins proposés en annexe : la mort de Michael Jackson, le sauvetage des mineurs chiliens, etc. (Décider à ce moment de l’organisation du travail en laissant la possibilité à chaque élève de choisir un sujet ou en leur proposant d’opter pour le même sujet de façon à mettre en évidence la variété des possibles traitements d’une même information). 2. Recenser les informations-clés de l’actualité choisie : date, lieu (dimension de l’événement : locale, nationale, internationale), protagonistes (nom, fonction, rôle, attributs), etc. 3. Réfléchir aux codes qui rendront le contexte identifiable dans le dessin : comment indiquer les noms de personnages ou lieux mal connus ? Comment symboliser une information ? Distinguer aussi ce qui fera l’objet d’un traitement graphique ou écrit. Pour ce faire, revenir aux dessins de presse observés et relever les procédés et figures de styles utilisés : - symboles (cartes, drapeaux, etc.) pour évoquer le contexte géographique ou politique - stéréotypes pour représenter un type précis de personnage (le jeune, le journaliste, etc.) - allégories pour parler des idéesabstraites (la colombe pour la paix) - métaphores - détournement de références culturelles ou artistiques supposées connues de tous les lecteurs 4. Choisir la figure de style qui créera l’humour si le dessin vise àêtre drôle : caricature, paradoxe, jeu de mots, ironie, parodie, etc. Pour un tour d’horizon des procédés du dessin de presse : http://eprofsdocs.crdp-aixmarseille.fr/Revue-de-presse-dedessins-de.html?artsuite=2 5. Décider de la technique employée : noir et blanc ou couleur ? Quel impact sur le dessin ? 6. Réaliser le dessin. 7. Le soumettre au regard des autres élèves et recueillir leurs commentaires et critiques : qu’est-ce qui (ne) fontionne (pas) ? D. LE DESSIN DE PRESSE : JUSQU’OÙ ALLER ? Pour rappel, aucun texte de loi ne statue sur le droit de la caricature. Cet exercice public de prise d’opinion se rattache à la liberté d’expression et d’opinion et donc à la liberté de la presse. Avec les élèves plus âgés, partir à la recherche de textes officiels qui formalisent ces dispositions : Déclaration universelle des droits de l’Homme. Voir l'article19 : http://www.un.org/fr/documents/udhr/ index.shtml Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales (art. 10 : http://conventions.coe.int/treaty/fr/tre aties/html/005.htm), Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789 (art.11). Pour la Suisse, se reporter à la Constitution fédérale et les articles 15, 16, 17, 21 : http://www.admin.ch/ch/f/rs/101/index. html - Problématiser la discussion en étudier le rapport, parfois tendu, entre le droit à la satire et les autres droits fondamentaux, et notamment : Le respect de la vie privée Le droit à l’image Quelles restrictions – légales ou morales – pourraient s’opposer à la liberté d’expression ? Amener les notions de calomnie et diffamation ; d’incitation à la haine – notamment à la haine raciale – et au meurtre, punies par les lois française et suisse. Rappeler l'incendie des bureaux de "Charlie Hebdo", début novembre 2011, suite à la publication d'un numéro baptisé "Charia Hebdo"… Lire à ce sujet la réaction de l'éditorialiste du "Quotidien d'Oran". ___________________________________________________ Ressources complémentaires Les rencontres internationales du dessin de presse présenté par TV5 : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/cultures/Tous-lesdossiers/Rencontres-Internationales-du-dessin-de-presse/p-14272Rencontres-Internationales-du-dessin-de-presse-Accueil.htm Des dessins de presse d’ici et d’ailleurs : http://cartoons.courrierinternational.com Cartooning for Peace, des dessins pour la paix : http://www.cartooningforpeace.org/ La maison du dessin de presse à Morges http://www.maisondudessindepresse.ch/ ___________________________________________________ Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et pédagogiques, Genève, janvier 2011. Actualisation décembre 2013 Annexes Dessin de Mix et Remix, 16 septembre 2010. Au sujet de l’opération de sauvetage des mineurs chiliens. Dessin de Chaunu pour le journal quotidien français L’Union, 15 janvier 2011. Ben Ali quitte la Turquie. Couverture de Charlie Hebdo, juillet 2009. Au sujet de la mort de Mickael Jackson. Dessin de Herrmann dans la Tribune de Genève du 25 janvier 2011. Dessin de Luz, paru dans Charlie Hebdo (France) le 2 novembre 2011, en réaction au virage islamiste pris par les révolutions arabes (à gauche). Dessin de Kanar (à droite), paru dans le quotidien belge Le Soir, suite à l'incendie des locaux de "Charlie Hebdo" er Dessin de Hic paru dans El Watan (Algérie) du 1 décembre 2009, au sujet du vote sur l’interdiction des minarets en Suisse. 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Détecter un poisson d’avril dans les médias Public concerné : Elèves du Cycle 2 et du Cycle 3 HarmoS Temps nécessaire : 1 période par variante Matériel nécessaire : Pour les prolongements possibles, une connexion Internet ou un beamer. Mots-clés : « poissons d’avril », canulars, politiquement correct, esprit critique, « hoax » Point de départ Le rendez-vous est devenu incontournable dans l’agenda des médias, et de ceux qui les er consomment : le 1 avril, place est faite aux « poissons d’avril », ces informations aussi loufoques qu’inventées de toutes pièces, qu’il s’agit de repérer dans le flot de nouvelles courantes. Tout l’art consiste pour les uns à relater aux lecteurs, auditeurs, téléspectateurs ou internautes, des faits qui font sourire et qui sont suffisamment bien ficelés pour titiller la curiosité même des moins dupes. Pour les autres, le jeu consiste à ne pas se laisser tromper, ce qui nécessite une bonne dose d’esprit critique. Les canulars font régulièrement des piégés. Ils réagissent par la surprise, la crédulité totale, parfois l’indignation. Cette tradition, observable dans les médias d’ici et d’ailleurs remonterait aux années 1950. Elle obéit à quelques règles tacites. L’esprit se veut facétieux et le dosage homéopathique. Rien à voir avec les « hoax », terme anglais qui désigne des opérations de désinformation massive sur le Net. Cette fiche vous propose d'examiner avec vos élèves les indices aidant à repérer un poisson d’avril. Profitez de les interroger sur la fiabilité d’une information ! L’idéal est bien sûr de planifier cette activité le 1er avril. __________________________________________________ prolifération d’informations hors de tout contrôle Objectifs - Décoder la mise en scène d’un message médiatique particulier : le « poisson d’avril » - Saisir la différence entre un canular de ce genre astreint à certaines limites (rectification obligatoire !), et un acte de désinformation malintentionné - Prendre conscience de la difficulté de distinguer une info d’une intox, dans le contexte actuel de la - Apprendre à repérer les « poissons d’avril » grâce à l’utilisation d’indices - Connaître les origines de la tradition du « poisson d’avril », bien avant l’apparition des médias - Prendre conscience de l’étendue et de la pluralité er des coutumes du 1 avril au-delà des frontières de la Suisse ___________________________________________________ Disciplines et thèmes concernés Éducation aux médias : Analyse du rapport entre message médiatique et réalité. FG 21 MITIC FG 31 MITIC Géographie et histoire (variante 3) : Situer la tradition du « poisson d’avril » dans un contexte spatial, historique et social. SHS 23 SHS 33 Idées d’activités Variante 1 (convient au cycle 3) Travail par groupe (10 à 15 minutes) er Le 1 avril, se procurer des exemplaires de journaux du jour, et demander aux élèves de repérer parmi ceux-ci les « poissons d’avril » par groupes de 3 ou 4. (Avoir fait sa propre « pêche » au préalable). Demander au groupe de désigner un rapporteur parmi ses membres. Demander aux groupes de préparer une justification de leurs choix et de souligner les passages qui leur paraissent erronés ou fantaisistes. L’enseignant-e circule dans la classe pour guider les groupes dans leurs choix. Mise en commun (15 minutes) Tour à tour, les rapporteurs résument et justifient les choix de leur groupe. Ils lisent également à haute voix les passages soulignés. L’enseignant-e relève les éventuelles inexactitudes ou omissions (les « poissons » passés inaperçus ou les articles considérés à tort comme des canulars), les hésitations ou difficultés rencontrées par les groupes. Il/elle met de l’ordre dans l’argumentation, éventuellement en retranscrivant au tableau l’essentiel des réponses des élèves, puis en les classant en deux catégories : Les aspects non crédibles : par exemple, les faits relatés sont incompatibles avec nos représentations culturelles et le contexte politicoéconomique. En cela, ils suscitent l’étonnement ou/et prêtent à sourire. Les aspects crédibles : le témoignage d’intervenants officiels, la présence conjointe de faits sensés, une présentation des faits conforme à n’importe quel article de journal (vocabulaire adéquat, argumentation cohérente, photo en lien avec l’article, signature du rédacteur, etc.). Autre élément susceptible d’induire le doute : même les journaux réputés sérieux s’adonnent aux farces d’avril. Réflexion en groupe (environ 5 minutes) Demander aux groupes de réfléchir à des indices qui facilitent le repérage des « poissons d’avril » dans la presse écrite mais aussi à la radio, à la télévision ou sur Internet. Mise en commun et exposé théorique (environ 10 minutes). Inviter les rapporteurs à prendre la parole. er L’artice est publié un 1 avril. Les faits sucitent d’emblée l’étonnement, le rire ou l'irritation. L’information relatée porte sur un thème, des tendances de société ou des personnalités qui ont fait l’actualité au cours des dernières semaines ou derniers mois. Un canular médiatique comporte son lot d’informations authentiques. Ce qui d’ailleurs contribue à semer le doute. Il est fréquent qu’un « poisson d’avril » soit associé à des intervenants officiels comme les décideurs politiques. Avec leur complicité objective ou à leur insu ? C'est l'occasion d'insister sur la précision des formules employées par les journalistes ! Ces duperies médiatiques se veulent en général politiquement correctes : exit les sujets trop sensibles et les tons dénonciateurs. Les « poissons d’avril » résultent souvent d’un appel à idées au sein de la rédaction. Ils sont vécus par les journalistes comme une possibilité de se montrer facétieux, au moins une fois par année. Les « poissons » s’invitent dans les journaux écrits, audio ou télévisés à doses homéopathiques. Un média mettrait à mal sa crédibilité s'il forçait la dose. Exercice par groupes de 2 (environ 15 minutes) Il arrive parfois que les « poissons » s’accompagnent d’un rendez-vous adressé aux lecteurs dans un lieu donné et à une date précise, histoire de mesurer la portée du gag. L’information suspecte ne paraît dans nul autre média. Elle a un caractère d'exclusivité : le fait qu'elle ne soit pas recoupable doit éveiller la méfiance. Les faits s’inscrivent dans un contexte régional ou national, plus rarement international. Pour le média qui les propage, c'est aussi l'occasion de renforcer la complicité avec son public-cible. Il n’est pas rare que le « poisson d’avril » mette en scène des animaux. Pas d’indice à espérer en revanche de la mise en page. Le « poisson d’avril » s’immisce partout : article principal ou secondaire, sous une apparence très crédible. En bref, avec un « poisson d’avril », les mêmes quatre questions de base de tout acte de communication se posent, et appellent des réponses en ces termes : Quoi ? Une intox. À qui ? À un public averti (fier de ne pas être dupe, ou amusé de s'être laissé avoir). Pourquoi ? Pour faire rire, pour offrir une respiration au milieu de nouvelles pas toujours réjouissantes. Comment ? En mélangeant le vrai et le faux avec humour. L’exercice montre qu’une « pêche » fructueuse suppose des connaissances en culture générale et de l’esprit critique. Avec les quelques indices ci-évoqués pour ne pas se laisser duper, c’est encore mieux. Prolongements possibles Si l’activité a lieu le 1er avril, inviter les élèves à écouter la radio, à regarder les journaux télévisés, éventuellement à surfer sur le Net, avec l’objectif de repérer les « poissons d’avril » pour le lendemain, en s’aidant des indices. Variante 2 (convient aux cycles 2 et 3) Après une courte introduction théorique sur la tradition du 1er avril dans les médias, distribuer la feuille d’exercice (cf. annexe 1) qui consiste à repérer parmi un panel d’extraits d’articles de journaux parus un 1er avril, lesquels constituent un « poisson d’avril ». Par groupes de 2, les élèves cochent les articles qu’ils estiment être des canulars. Mise en minutes) commun (environ 15 Demander aux groupes de partager le fruit de leur réflexion. Donner les réponses (ne sont pas des « poissons » : les abeilles, les amendes, les gourous, les avions de combat, les Chinois, Mme de Fontenay, les cultures, les profs, l’absinthe) et faire un retour sur le caractère difficile de l’exercice. Une des difficultés vient du fait que la forme de l’article (caractères d’imprimerie, vocabulaire) est conforme aux usages, ce qui lui confère un caractère sérieux. L’exercice s’avère ardu, même pour les adultes, d’une part parce que les « poissons» comportent une part de vérité (ex : AC/DC sera bel et bien en concert à Berne), et d’autre part parce que certaines vraies infos paraissent incroyables (ex : déplacer des essaims d’abeilles ; la venue en bloc de 1200 touristes chinois, etc.) Exposé théorique (10 minutes) Préciser les raisons de la difficulté croissante à trier infos et intox : Sous l’effet de la concurrence, les médias se livrent à une course aux sujets les plus vendeurs, dont font partie les infos hors du commun. Les titres qui doivent être accrocheurs renforcent le caractère sensationnel d’une nouvelle. Avec le Web 2.0, on assiste à une démultiplication des niches d’information qui agissent hors de tout contrôle. Ce qui brouille encore davantage la frontière entre infos et intox. Pressés par le temps, certains médias publient des "infos" avant même de les vérifier (cas récent : l'oncle du dictateur nord-coréen Kim Jong-Un, prétendument livré aux chiens pour une exécution cruelle) Réflexion individuelle (5 minutes) Demander aux élèves de se remémorer une information, sur le Net ou ailleurs, qui leur a paru suspecte. En discuter ensemble. Prolongements possibles Lister les indices qui permettent de repérer un « poisson» (cf. variante 1). Visionner des exemples de poissons médiatiques sur le Net http://www.youtube.com/watch?v=H54 2nLTTbu0#t=147 (vidéo sur la fermeture de Youtube) http://www.rts.ch/la1ere/programmes/on-enparle/3021862-le-poisson-d-avril-d-onen-parle-01-04-2011.html) (podcast RTS sur une parade antitélémarketing) Décrire le phénomène des « hoax » ces opérations de désinformation massive, lancées par des internautes mal intentionnés tout au long de l’année. Même les médias cotés peuvent tomber dans le piège. Dernier exemple en date : la fausse nouvelle annonçant le déplacement de Sarah Palin, ex-candidate à la viceprésidence américaine, à Séoul pour assister aux obsèques de Nelson Mandela. Le canular visait à montrer une Sarah Palin confondant l’Afrique du Sud et la Corée du Sud. Une des particularités de ce genre de canulars : le caractère pas ou peu vérifiable de l’info (contrairement aux « poissons»). Éventuellement, faire une recherche sur Internet pour mesurer l’ampleur du canular (textes en français et en anglais). Variante 3 (convient au cycle 2) Introduction théorique (5 minutes) Commencer par expliquer que la tradition des farces du 1er avril (accrocher un poisson dans le dos) n’est pas l’apanage de la culture suisse. Demander aux élèves s’ils connaissent d’autres usages liés au 1er avril. Exercice (environ 10 minutes) Par groupes de 2, les élèves réalisent l’exercice consistant à relier les six traditions décrites au pays dans lequel elles sont observables (cf. annexe 2). Corriger à haute voix Québec : « courir le poisson d’avril » Angleterre : « April fool's day » (en Écosse, le « Cuckoo d’avril ») Espagne : jour des Innocents (28.12) Portugal : journée des mensonges Allemagne : Aprilscherz Exposé théorique (environ 10 minutes) Expliquer brièvement l’historique du « poisson d’avril ». Ses origines remontent à 1564, l’année où le roi Charles IX a décrété le début de l’année le 1er janvier, et non plus le 1er avril, comme cela était le cas auparavant. Le mot «avril» vient d’ailleurs du verbe latin «aperire», qui signifie ouvrir. Mais voilà, des sujets du Royaume de France tiennent à exprimer leur désaccord face à ce changement de calendrier. En réaction, ils continueront donc à s’échanger leurs cadeaux pour le premier jour de l’an, le 1er avril. Au fil des années, ces cadeaux se sont transformés en canulars pour rire et piéger son entourage. L’origine du «poisson» est quant à elle controversée. La plus convaincante des hypothèses pour les historiens, serait liée à la coutume d’offrir de la nourriture comme cadeau. La tradition voulait que l’on s’offre du poisson le 1er avril, date qui coïncidait avec la fin du Carême, période durant laquelle la consommation de viande était interdite chez les chrétiens. Avec le temps, ces gestes se transformèrent en blagues dont l’une des plus courantes était d’offrir de faux poissons. Réflexion (15 minutes) Vérifier que les élèves connaissent la tradition du « poisson d’avril » dans les médias. L’un des premiers canulars recensés remonte à 1957, date à laquelle la BBC diffuse un reportage sur la culture de l’arbre à spaghetti dans le canton du Tessin. Demander à l’un(e) d’entre eux de raconter une blague qu’il/elle aurait lu/vu/entendu dans les médias, un 1er avril. Les inviter par groupe de 2 à réfléchir aux raisons qui motivent les médias à inventer des « poissons ». Mise en commun (environ 10 minutes) En guise de réponses, se référer aux quatre questions de base sous-tendant tout acte de communication (cf. variante 1) : Quoi ? Une fausse info mettant en scène un sujet et des personnalités qui sont en vogue. À qui ? À un public averti. Pourquoi ? Pour faire rire et perpétuer la tradition. Comment ? Avec humour et dans le respect de certaines règles (pas de règlement de comptes, avec parcimonie, pas de sujet sensible). Variante 4 (convient aux cycles 2 et 3) Si un journal d’école existe, confectionner un « poisson d’avril » avec sa classe pour une parution qui serait programmée le 1er avril. _________________________________________________ Références L’article Les «poissons d’avril», c’est la faute à Charles IX ! paru dans Le Matin Dimanche, le 1er avril 2012 ___________________________________________________ Estelle Trisconi, journaliste, Bachelor en Sciences de l’éducation, Vionnaz, 2014 24 Heures, 2010 24 Heures, 2010 SonntagsZeitung, 2012 Le Nouvelliste, 2010 La Tribune de Genève, 2010 Le Nouvelliste 2010 La Liberté, 2010 ANNEXE 1 er Coche les coupures d’articles de journaux (tous parus un 1 avril) qui constituent des « poissons d’avril » Le Matin, 2011 Le Nouvelliste, 2011 La Liberté, 2010 Le Matin, 2010 24 Heures, 2010 Le Nouvelliste, 2011 Le Matin, 2010 La Liberté, 2011 Le Matin Dimanche, 2012 L a Tribune de Genève, 2011 La Liberté, 2010 NZZ Online, 2013 Le Matin, 2010 Le Matin, 2013 Le Nouvelliste, 2010 ANNEXE 2 FICHE ÉLÈVE Indique le nom du pays ou de la province à côté des territoires coloriés. Relie les usages décrits au pays ou à la province qui correspond. Ici, la journée du 1er avril est connue sous le nom de dia das mentiras (« journée des mensonges ») Ce pays célèbre le April’s fool day, soit la journée du «fou d’avril». Les farces ne s’y échangent que le matin. Celui qui se fait piéger est «une nouille». Au nord de cette nation, les festivités s’appellent Cuckoo et durent 48 heures, les farceurs pouvant encore sévir le 2 avril. Les habitants d’ici s’amusent à «courir le poisson d’avril» à la même date que chez nous. Ici, le journée des blagues a lieu le 28 décembre, soit le día de los inocentes (« jour des Innocents ») © histgeo.ac-aix-marseille.fr Dans ce pays, la fête a pour nom Aprilscherz et consiste à se faire des farces comme chez nous. C Y C L E LANGUE 1 FRANÇAIS 1-2 ANNÉE Utilisable sur tout le cycle 1 (1-4) Descriptif de l’activité Les enfants observent et comparent dix photos de presse prises aux quatre coins du globe en 2010 et représentant des enfants. Ils en donnent une description personnelle et expriment leur ressenti par rapport au contenu. 113 ENFANTS DU MONDE : COMMENTER DIX CLICHÉS En lien avec la Semaine des médias (mars) Durée 2-3 unités de 50 minutes Discipline(s) d’enseignement Formation générale, éducation aux médias. Langue 1 - Français Référence(s) au PER L1 13-14 : Production de récits à partir de situations : énonciation des événements vécus par un enfant. FG 11 : Sensibilisation au rapport entre l'image et la réalité. FG 11 : Découverte des éléments de base qui rentrent dans la composition d'une image fixe (cadrage, couleurs, lumière,...). Item(s) MITIC : l’élève est capable de… • 1B.2 Citer quelques différences entre deux images au niveau du cadrage, des couleurs et de la lumière. • 1B.3 Repérer quelques différences entre deux médias traitant du même sujet. Accès au matériel d’enseignement http://permitic.friportail.ch/enseignants/ sequence/113 Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 1 / 4 ENFANTS DU MONDE : COMMENTER DIX CLICHÉS 113 Matériel et logiciels nécessaires Plusieurs tirages papier des 10 photos de la galerie Plusieurs tirages papier des légendes Feuilles à dessin Ciseaux, crayons Déroulement de l’activité Durée en min. Organisation de la classe* Déroulement de la leçon – description, pas à pas, des tâches des élèves et des enseignant-e-s Moyens, matériel à préparer 50 G Observation et présentation des photos Les élèves observent les photos par petits groupes et cherchent les ressemblances et les différences entre elles. Le groupe choisit une image et essaie de faire deviner à la classe quelle photo il a choisi, en la décrivant oralement. Les élèves relèvent collectivement, pour chaque image, les différents personnages présents, ainsi que les objets mis en évidence. Les élèves recherchent à quelle saison la photo a été prise et quels sont les moyens de le savoir (habillement, paysage...). Ils essaient de situer le lieu (ville, campagne, école, forêt, maison individuelle, rue...) et le pays pour chaque image. Ils situent ces différents pays sur une carte géographique et recherchent éventuellement d’autres photos de ces pays. Quels sont les signes qui peuvent nous donner des indications ? (paysage, race, habillement, type de jeu, moyen de locomotion,...). Tirages papier des 10 photos de la galerie 50 G Interprétation des photos Qui a pris ces photos ? Les élèves essaient d’imaginer la personne, son rôle, l’endroit d’où elle a pris la photo, la raison. Ils choisissent une des photos, la collent sur une feuille blanche et dessinent le hors-champ, le reste des personnages, ce qu’il y a autour, l’ensemble de la situation. Par petits groupes, ils imaginent l’utilisation possible d’une ou plusieurs images (publicité, poster, article de presse, catalogue de vacances, récit,...), cherchent le but de cette dernière (informer, convaincre, distraire, raconter, comment faire...). Tirages papier des 10 photos de la galerie 25 G Légende des photos Les élèves choisissent un titre pour chaque image et comparent avec les autres, discutent des choix et de leur pertinence. *Organisation de la classe : C = toute la classe G = par groupes E = travail individuel DC = demi-classe L = libre HC = hors-classe Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 2 / 4 ENFANTS DU MONDE : COMMENTER DIX CLICHÉS 113 Variante(s) ou suite(s) possible(s) Repérer d’autres photos présentant des enfants dans la presse. Mettre en évidence ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas du contexte. Réaliser un petit reportage dans le périmètre de l'école en prenant des photos et en créant les légendes (voir fiche pédagogique «Un reportage photo dans l’école»). Matériel d'enseignement à télécharger • galerie de dix photos au format pdf • légendes des dix photos au format pdf Crédits Auteur-e-s : Anne Guibert, [email protected] Avec le généreux soutien de l'agence Keystone Mandant : Unité médias et TIC, CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin) Expertise scientifique : Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, [email protected] Copyright : Les images de cette ressource appartenant à l'agence Keystone, cette ressource est protégée par le copyright Images : Pour plus d’informations sur ces conditions, consultez la page suivante : http://www.friportail.ch/page/copyright Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 3 / 4 ENFANTS DU MONDE : COMMENTER DIX CLICHÉS 113 Annexe : Objectifs du PER Objectifs des domaines disciplinaires Langue 1, Français L1 13-14 : Comprendre et produire des textes oraux d'usage familier et scolaire... • en organisant et en restituant logiquement des propos. • en prenant en compte les caractéristiques de l'oralité (prononciation, volume, débit, gestes,...). Objectifs MITIC FG 11 • Sensibilisation au rapport entre l'image et la réalité. • Découverte des éléments de base qui rentrent dans la composition d'une image fixe (cadrage, couleurs, lumière,...). • Confrontation des différentes réactions face à un message issu des médias et mise en évidence de ses propres critères de préférence. Anne Guibert | 01.12.2010 | Page 4 / 4 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique « Mes parents, mes grands-parents et les médias » Public concerné : moins de 12 ans Temps nécessaire : 1-2 périodes Matériel nécessaire : feuilles et crayons. Mots-clés: écrans, règles, santé, cyberdépendance. générations, équilibre, Liens avec les objectifs du PER : FG 11 MITIC : "Exercer un regard sélectif et critique…en exprimant ses préférences et en échangeant avec ses pairs sur ses perceptions et ses plaisirs…en utilisant les connaissances et l'expérience acquises pour argumenter ses choix de loisirs et de consommation de médias" notamment), lieu de distraction mais aussi repaire d’inconnus pas toujours bien intentionnés. Eux qui ont grandi Les écrans sont omniprésents dans le avec les médias numériques sont quotidien des enfants (télévision, susceptibles de développer un Internet, téléphone portable, console sentiment de toute-puissance à leur de jeux). Il est utile qu’ils égard, et donc d’ignorer les comprennent la nécessité de recommandations de parents ou respecter quelques règles d’utilisation grands-parents « forcément pour leur propre équilibre. L’écran, qui dépassés ». Le regard d’adultes ne mobilise que deux sens sur cinq responsables est indispensable. Les (la vue et l’ouïe) ne doit pas empiéter écrans, objets de conflit ? Et si, au sur des loisirs où le corps, l’amitié et contraire ils devenaient source de l’imagination peuvent mieux complicité entre générations, les s’exprimer. Une exposition à très jeunes montrant aux anciens haute dose peut atteindre les enfants comment manier une souris, les dans leur santé. Il est important par anciens apprenant aux premiers à ailleurs de les inciter à la prudence devenir des utilisateurs rusés ?... sur Internet (à l’anonymat Point de départ __________________________________________________ Objectifs Situer l’apparition des médias numériques dans l’histoire des moyens de communication. Développer chez l’élève une réflexion sur son propre usage des écrans, et sur celui, différent, de ses parents et grands-parents. FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" FG 22 Santé et bien-être : "Agir par rapport à ses besoins fondamentaux en mobilisant les ressources utiles…en identifiant plusieurs comportements possibles dans diverses situations,…en identifiant des situations à risque pour soi et pour les autres" Le convaincre de la nécessité de règles d’utilisation, pour son équilibre, sa santé, voire sa sécurité. Stimuler une prise de conscience des dangers liés à Internet. ___________________________________________________ ETAPES Etape 1 : la technologies chronologie des Pour commencer, faire l’exercice (cf. fiche élèves 1, fournie en annexe) sur l’histoire des technologies. Souligner : les moyens de communication qui vous sont familiers, comme les SMS ou l’Internet, sont récents dans l’histoire des technologies. Raison pour laquelle vous avez sans doute déjà entendu dire : « Toi, tu as grandi avec les nouvelles technologies. » Vos parents et grands-parents sont nés avant la généralisation de ces appareils. Expliquer : c’est comme le ski ou la natation ; plus l’enfant s’initie tôt aux nouvelles technologies, plus l’apprentissage est facile. Les adultes peuvent vous donner l’impression d’être dépassés par ces nouveautés. Pourtant, leur regard est essentiel. Car sans règles, l’usage des nouvelles technologies peut nuire à votre équilibre. Ces règles, ce sont les adultes qui les fixent. Etape 3 : les pièges des écrans Combien d’entre vous, un jour, ont-ils visionné à la télé ou sur Internet des images qui les ont dérangés ou choqués ? Juger de l’ampleur du phénomène et éclairer : des images très violentes circulent sur Internet Faire l’exercice 2 sur l’usage des que vous risquez de visionner contre médias électroniques (voir fiche votre gré. Si cela vous arrive un jour, le mieux est d’en parler à un adulte de élèves en annexe). confiance. Expliquer : les enfants passent beaucoup de temps devant un écran (ordinateur, télévision, téléphone portable, tablette, console de jeux). Ils le font surtout pour communiquer, s’amuser et faire leurs devoirs. Le risque existe que ce temps soit « volé » à d’autres loisirs, où le corps, l’imagination et l’amitié peuvent mieux s’exprimer. Les écrans ne mobilisent que deux sens sur cinq (la vue et l’ouïe). Que pensent les élèves de (se) fixer un temps d’utilisation limite, 1 heure par jour par exemple ? Se sentent-ils capables de respecter eux-mêmes cette limite sans contrôle par un adulte ? Comment vous sentez-vous après avoir passé une heure ou plus devant un écran (télé ou Internet), détendu ou au contraire un peu tendu/surexcité ? Une activité devant un écran ne procure pas une sensation de repos. Si elle est à la fois intensive et répétée, elle peut au contraire entraîner une baisse des notes scolaires, de la solitude, de la nervosité, de l’agressivité, des maux de dos, de tête et des problèmes de vue. Dans les cas extrêmes, on parle de cyberdépendance. Elle guette surtout les amateurs de jeux vidéo. Etape 2 : Des générations inégales face aux médias Etape 4 : Les dangers d’Internet Faire l’exercice 4 sur les Dans le prolongement de ce qui dangers d’Internet (voir fiche élèves). précède, faire l’exercice 3, plus difficile, sur les médias et les générations (voir fiche élèves). _________________________________________________ Prolongements possibles 1) Inviter les élèves à tenir une sorte de carnet de bord de leur consommation d'écrans, par exemple sur un jour (quel appareil utilisé ? quand ? dans quel but ?), et en discuter en classe. 2) Visionner la série de la TSR "La Semaine sans médias", diffusée en mars 2011 et en discuter en classe. Vidéos consultables sur http://www.semainedesmedias.tv/videossemaine-des-medias-2011.html ou à emprunter en médiathèque Une fiche pédagogique vous donne des pistes. ___________________________________________________ Estelle Trisconi, journaliste, Vionnaz, février 2012, Actualisation décembre 2013 FICHE ÉLÈVES Exercice 1 Dans quel ordre sont apparues les technologies suivantes : numérote-les de 1 à 7, de la plus ancienne à la plus récente. ⃞Internet ⃞Téléphone fixe ⃞Télévision ⃞Radio ⃞SMS ⃞Imprimerie ⃞Smartphone Exercice 2 Remémore-toi ta journée d’hier. Parmi les écrans mentionnés dans le nuage, lesquels as-tu utilisé ? Réécris-le(s) dans le tableau ci-dessous. Précise ensuite pour chacun des appareils quand et pourquoi tu l’as employé. ordinateur relié à Internet téléphone portable tablette télévision console de jeux Quel appareil ? A quel moment ? Pourquoi ? Exercice 3 Exercice 3 a. Parmi les situations que tu viens de te remémorer, choisis-en une au cours de laquelle il aurait été préférable que tu éteignes ton écran. Et explique pourquoi, sur le modèle suivant : Exemple : Plutôt que de… Jouer à la console pendant une heure Regarder les clips musicaux à la télé Plutôt que de… J’aurais pu… Sortir pour jouer au foot avec mon voisin. Aider ma sœur à faire ses devoirs. J’aurais pu… Exercice 3b. Imagine la situation suivante : tes grands-parents ne sont pas très habiles avec les outils technologiques et leurs fonctions. En quoi ces outils peuvent-ils améliorer leur quotidien de personnes âgées ? Trouve une idée et écris-là ci-dessous. Ex : Ma grand-mère a des difficultés à marcher. Grâce à Internet, elle pourrait faire ses achats en ligne tout en se faisant livrer chez elle. Ex : D’origine espagnole, mon grand-père souhaite entrer en contact avec ses lointains cousins restés au pays. Grâce à Facebook, il pourrait renouer les liens. Mon idée : ________________________________________________________________________________ Quel appui personnel pourrais-je apporter ? : _____________________________________________________ Exercice 4 Pour chacune des phrases suivantes, fais une croix dans la colonne qui convient. VRAI 1. 2. 3. 4. 5. Je n’ai pas l’autorisation d’ouvrir un compte Facebook avant l’âge de 13 ans. Je tchatte avec mes copains sous mon prénom seulement. Comme ça, je reste anonyme. J’ai reçu un e-mail à caractère sexuel d’un inconnu. Le mieux est que je l’ignore. Mieux vaut ne divulguer à personne ses mots de passe sur Internet, même pas à ses meilleurs amis. J’ai lu quelque part sur Internet que les restaurants fast food étaient bons pour la santé. Je peux donc considérer cela comme vrai. FAUX FICHE ENSEIGNANT Corrigé exercice 1 1. Vers 1440, Gutenberg invente la presse à imprimer, qui jette les bases du livre et du journal. e 2. Le téléphone se répand dans les foyers dès la fin du 19 siècle. 3. La radio apparaît dans les foyers vers 1920. 4. La télévision en France apparaît dans les années 1930, avant de se généraliser dès les années 1940 et 1950. 5. La naissance de l’Internet moderne se situe dans les années 1980, mais cet outil se répand surtout dans les années 1990 et 2000. 6. Les premiers messages électroniques envoyés depuis un téléphone remontent à une vingtaine d’années. 7. Le smartphone s’est fait surtout connaître avec le lancement par Apple de l’iPhone en 2007. Corrigé exercice 4 1. 2. 3. 4. 5. Je n’ai pas l’autorisation d’ouvrir un compte Facebook avant l’âge de 13 ans. Je tchatte avec mes copains sous mon prénom seulement. Comme ça, je reste anonyme. VRAI C’est l’âge minimal requis pour s’inscrire sur Facebook. FAUX Il faut s’abstenir de communiquer toute info personnelle (prénom et nom, adresse postale et adresse e-mail, nom de l’établissement scolaire, numéro de téléphone, âge) sur Internet. Méfiance : des gens se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. Lorsque la discussion prend un ton qui vous dérange, stoppez-là immédiatement. J’ai reçu un e-mail à caractère sexuel d’un inconnu. Le mieux est que je l’ignore. Mieux vaut ne divulguer à personne ses mots de passe sur Internet, même pas à ses meilleurs amis. J’ai lu quelque part sur Internet que les restaurants fast food étaient bons pour la santé. Je peux donc considérer cela comme vrai. FAUX Il faut en parler à vos parents, qui en informeront les autorités luttant contre la criminalité sexuelle sur Internet. VRAI N’offrez à personne la possibilité de modifier votre profil sur Internet. Car cela pourrait vous causer des ennuis, maintenant ou plus tard. FAUX Sur Internet, chacun peut donner son avis, du spécialiste à celui qui ne connaît rien au sujet. Il n’y a donc pas que des vérités. 11e Semaine des médias à l’école / Fiche pédagogique Inviter un(e) professionnel(-le) des médias en classe La Semaine des médias à l'école est l'occasion d'inviter des professionnels des médias dans l'établissement scolaire. Comme le métier de journaliste ou de photographe de presse comprend de nombreuses dimensions, il faut que cette rencontre soit préparée, puis exploitée ensuite. Voici quelques conseils méthodologiques. Public : élèves dès 11-12 ans, voire plus jeunes. Objectif : Préparer une rencontre avec un(e) professionnel(le) des médias. Mettre les idées préconçues des élèves à l'épreuve de son expérience. Inscrire cette rencontre dans un projet pédagogique. FG 11 MITIC, FG 21 MITIC, FG 31 MITIC du PER Etapes : 1. Déterminer son projet : Cherchez, avec les élèves, le type d'invité que vous souhaitez contacter. Déterminez la facette du métier que vous souhaitez privilégier, en fonction de votre projet pédagogique : journaliste de terrain, reporter, responsable d'édition, journaliste spécialisé (sport, actualité locale, économie…), photographe, technicien (preneur de son, caméraman)… Choisissez le média qui vous intéresse. Consultez la liste des médias partenaires prêts à déléguer des collaborateurs dans les classes sur le site www.semainedesmedias.ch. Privilégiez la proximité : quotidiens régionaux, radio ou télévision régionale. L'enseignant(e) manifeste son intention d'inviter un(e) représentant(e) d'un média donné sur le formulaire en ligne (Inscriptions) du site www.semainedesmedias.ch avant le 5 mars 2014. Un numéro d'inscription vous sera attribué, avec les coordonnées d'une rédaction à approcher. Cette procédure est indispensable ! Certains médias ont déploré par le passé des demandes isolées et inopinées de dernière minute ! Par courtoisie envers nos partenaires médias, nous ne pouvons tolérer les demandes impromptues ! 2. Prendre contact avec le média donné en référence : Une fois le média de contact confirmé par la CIIP, demandez aux élèves d'écrire un argumentaire. Ils préciseront : o o o o ce qu'ils attendent de leur invité(e) pourquoi ils s'adressent à lui (elle) en particulier quel type d'intervention ils souhaitent (conférence, atelier, témoignage, table-ronde…) s'ils ont un projet lié aux médias, comment cette intervention va s'insérer dans ce projet Laissez un élève prendre le premier contact, par courriel. Les journalistes seront sensibles à une démarche entreprise par un élève, à condition qu'il soit motivé et persuasif. Confirmez les modalités pratiques de la rencontre. Un petit truc : demandez à l'intervenant d'apporter "quelque chose" : une caméra et des extraits de reportage pour un(e) journaliste de télévision, des extraits de reportage pour un(e) journaliste radio, leur carte de presse, des épreuves avant tirage pour quelqu'un de la presse écrite. Ces objets serviront de médiateurs pour "briser la glace". 1 3. Préparer la visite avec ses élèves : 1. Après l'accord de l'invité(e), consacrez une période de 45 minutes à mieux connaître la production courante du média concerné (" Unes ", enregistrements…). 2. Demandez aux élèves de chercher des informations sur l'invité(e) : sa biographie, ce qu'il (elle) a écrit ou réalisé. Amenez-les à rédiger des questions à poser à l'invité(e) le jour J. (Aussi possible : entraînement à la prise de notes; lecture de la Déclaration des droits et des devoirs du journaliste). L'enseignant(e) pourrait d'abord demander à chacun de ses élèves de définir trois questions. Après une mise en commun et élimination des doublons, les élèves votent pour décider les questions à poser en priorité. Celles-ci pourraient notamment se rapporter à : - la formation initiale de l'invité(e), son parcours professionnel la source des informations, des images et des sons la position de l’invité(e) dans la chaîne de l’information les critères de choix pour la " Une " ou pour l'ouverture, les moyens d' "accrocher" la critique (interne au média) de ces choix les attentes (supposées ou réelles) du public les conséquences d'Internet sur le métier et les défis que cela pose (gratuité de l'information ?) la présentation de cas pratiques 4. Diriger la rencontre en classe : En présentant sa classe à l'invité(e), l'enseignant(e) lui résume brièvement l'objectif de cette rencontre et le travail fait en amont avec les élèves. (Un élève peut éventuellement se charger de cette partie). L'invité(e) présente brièvement les caractéristiques de la fonction qu'il (elle) occupe dans le média qui l'emploie et un organigramme succinct du média qui l'emploie. Il (elle) précise le public-cible de ce média. La discussion s'ouvre avec les questions préparées, posées par les élèves à tour de rôle. L'entretien sera meilleur s'il est enrichi par des questions complémentaires, inopinées. L'enseignant(e) veillera à ce que les propos de l'intervenant(e) soient bien compris par les élèves. Reformuler les réponses est une technique. (" Si je vous comprends bien, cela signifie que…"). Éclaircir au passage les sigles et le sens de certains mots. Sans procéder à un inventaire complet, il faudra sans doute se faire préciser ça et là quelques-unes des fonctionsclés dans le média de référence. Les élèves devront tous prendre des notes sur l'entretien (il est possible de confier cette fonction à des élèves spécialisés pour cette tâche). 5. Après la visite : Revenez avec les élèves sur les propos échangés. Expliquez ce qui a pu être mal compris, ce qui a étonné, parfois choqué. Elargissez le débat en abordant le fonctionnement d'autres médias, d'autres facettes du métier. Demandez aux élèves d'écrire un courrier de remerciement à l'intervenant(e). Ils rédigeront, ensemble, une synthèse de ce qu'ils ont découvert, feront part de leurs réflexions. Pour le(la) journaliste, c'est l'occasion de savoir comment son intervention a été perçue. Prolongement possible : Sur la base d'une retranscription des propos tenus lors de l'entretien, les élèves sont invités à écrire un article signé présentant le portrait de leur interlocuteur (-trice) d'un jour, sa vision de la hiérarchie de l'information, sa philosophie du métier en respectant la Déclaration des droits et des devoirs du journaliste… Ces portraits seront ensuite publiés sur le site www.semainedesmedias.ch. Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP), avec l'appui de Jean-Paul Krattinger (enseignant). Adaptation partielle de la fiche du CLEMI "Inviter un journaliste". Actualisation janvier 2014. Droits d’auteurs : licence creative commons 2 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Jouons aux logos ! Public concerné : 4-11 ans Objectifs du Plan romand concernés : d'études FG 11 MITIC : "Exercer un regard sélectif et critique…en cherchant à repérer les détails qui marquent les différences qualitatives dans la présentation ou la fabrication d'un produit" L1 18 : "Découvrir et utiliser la technique de l'écriture et les instruments de la communication…en produisant des documents (dessin)…en utilisant, en tenant ou en guidant différents instruments scripteurs (crayon, craie, pinceau…) A 12-13 AV : "Mobiliser ses perceptions sensorielles…en découvrant son environnement visuel". "Explorer diverses techniques plastiques" FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents…" Temps nécessaire : 2-4 périodes Introduction L'origine des logos remonte au XIXe siècle, quand les manufactures industrielles devinrent importantes. Les nouvelles méthodes de production industrielles autorisèrent une meilleure finition que les anciens produits manufacturés. Ces nouveaux produits étaient alors distribués dans des zones géographiques plus vastes. De nouveaux concurrents apparaissaient régulièrement et l'offre pour des produits de même sorte augmenta. Or, une partie importante de la population était alors illettrée. De plus en plus de fabricants commencèrent à inclure un symbole, signe ou emblème sur leurs produits et emballages, pour que tous les acheteurs puissent reconnaître le produit qu'ils voulaient. Les fabricants ajoutèrent ensuite le nom de la compagnie ou du produit sur leur signe. Le nom prit une forme spécifique chez chaque manufacturier. Ces logotypes combinés, qui pour la première fois incluaient signe et nom, devinrent très populaires. Depuis de nombreuses années, quand un nouveau logo est dessiné, les propriétaires font appel à des publicitaires et des designers graphiques pour créer un signe ou un emblème qui apparaîtra comme un logotype, accompagné du nom de la compagnie, du produit ou du service. Le logo a une place importante dans la publicité d'aujourd'hui. Il est fréquent, surtout pour les marques les plus connues, que le nom de la marque n'ait pas besoin de figurer à côté du logo pour que le consommateur sache de quelle marque il s'agit. __________________________________________________ Objectifs spécifiques Distinguer les logos et les symboles courants de la vie quotidienne Comprendre à quoi servent les logos S’amuser à les reconnaître, à les dessiner et à lire (pour Cycle 1 lecteurs débutants) Exposer les travaux et apprendre à exprimer son avis __________________________________________________ Matériel nécessaire : matériel pour dessiner et écrire 1 http://www.cleanclothes.ch/fr/p19528. html ÉTAPES Cycle 1 non lecteurs : regarder autour de soi. Activité en classe Préparer de petites cartes (ou découper les images dans un magazine) avec, sur la moitié d’entre elles, des images de logos très connus (Migros, Apple, McDo, Starbucks, Nike, Google, la Poste, RTS, Hello Kitty, etc..). Cycle 1 (tous niveaux), variante 1. Organiser une heure de balade à l’extérieur à un endroit où se trouvent des panneaux publicitaires, ou, si nous sommes en ville, dans une rue marchande. Prévoir des groupes de 3 élèves dans un périmètre restreint. Chaque groupe doit repérer des logos qu’ils connaissent, ou des marques de magasins, etc… Dès qu’ils les ont trouvés, ils les dessinent. Chaque groupe doit rapporter 3 dessins (un par personne). Sur l’autre moitié, des images connues qui ne sont pas des logos : drapeau suisse, Tour Eiffel, Cycle 1 non lecteurs. pyramides d’Egypte, Petit Nicolas, Retour en classe : préparer une Cervin, tournesol, Mickey, exposition des dessins de logos pour Teletubbies, etc… toute la classe : chaque élève devra se promener et coller Donner des « missions secrètes » à chaque enfant (en lui chuchotant à 1) une pastille de couleur bleue l’oreille par exemple) : dessiner sur les dessins qu’il l’image reçue, la copier le mieux reconnaît. possible. 2) Une pastille de couleur rouge sur les dessins qu’il Puis exposition comme dans reconnaît et sait nommer. l’exemple précédent, en utilisant les 3) Aucune pastille sur ceux qu’il différences : qu’est-ce qui est le plus ne reconnaît pas. connu : logo ou image traditionnelle ? Que disent les enfants différents dessins ? de ces Cycle 1, lecteurs débutants : regarder autour de soi Découvrir les logos familiers et la provenance des produits Placer les enfants deux par deux : chaque enfant doit partir à la recherche des marques des habits de son camarade. Ne pas oublier les vêtements de sortie ! Et, éventuellement, les tenues de gymnastique. Logos, pas de logos ? Où se trouvent les logos quand ils sont présents ? Chercher les étiquettes qui mentionnent la provenance des vêtements. Faire un croquis des logos ainsi découverts et écrire le pays de provenance des vêtements concernés. Si intérêt, possibilité de commander du matériel pédagogique (prévu pour le secondaire I, mais à adapter) pour des vêtements éthiques, un DVD à 12 CHF sur le site : Discuter avec les enfants et leur expliquer à quoi servent les logos, les rendre attentifs au fait que certains sont connus de tous et toutes et que d’autres sont plus confidentiels. Leur faire comprendre comment ça fonctionne. Leur montrer des logos très connus (ceux qui auront beaucoup de pastilles) et d’autres moins célèbres et voir leur réaction. Cycle 1, lecteurs débutants En classe, on fait écrire (avec aide si nécessaire) le nom du logo en question (la marque) sur une autre feuille. Puis on fait un Memory géant sur le sol de la classe : qui arrive à faire des paires ? Enfin, discussion simple sur ce que les enfants pensent de cette activité. Comment sais-tu que telle paire va ensemble ? Ou as-tu vu cette image avant ? A quoi ça sert d’avoir de telles images? (Et quelques mots d’explication sur l’histoire des logos). __________________________________________________ 2 Variante (pour Cycle 1, lecteurs débutants ou début Cycle 2) Exercice 2 : l’histoire du logo Apple Apple - Le logo de la marque représente la pomme de Newton. Le logo est considéré (à juste titre) comme trop difficile à comprendre, il est remplacé par la pomme croquée. En 1977, elle est colorée pour paraître plus fun et 20 ans plus tard elle est chromée pour faire passer une image plus high tech. Source : histoire du logo Apple (sur Wikipedia), http://fr.wikipedia.org/wiki/Apple Pour les élèves Connaissez-vous ce logo ? L’avez-vous déjà vu, et si oui, où ? De quoi s’agit-il ? Connaissez-vous l’histoire de la pomme de Newton ? Idée : Profiter des BD de Gotlib « Rubriques-à-brac » pour présenter la pomme de Newton, qui est un fil rouge de toute cette bande dessinée. Les dessins sont très drôles. Mettre côte à côte le logo Apple et une image de la BD citée ci-dessus et discuter de ce que ça évoque pour les élèves. Gotlib, Rubriques à brac, Editions Dargaud 3 Exercice 3 : comment détourner un logo célèbre. De… …à… Comment expliquer ce changement ? Pourquoi passer de l’orange au vert ? Comment comprenez-vous cette modification de couleur? Qu’est-ce que le vert évoque pour vous ? Un clip explique le principe qui sous-tend cette idée : comment le comprenez-vous ? Qui voit-on dans ce petit film ? Que disent les personnages ? Comment sont-ils habillés ? http://www.youtube.com/watch?v=2o_5GZSuFTY&feature= player_embedded __________________________________________________ Autres ressources Le grand jeu des logos et des marques : dès 12 ans : jeu plateau qui peut être intéressant et utile pour faire le point sur les différents logos les plus célèbres. Vendu dans les grands magasins de jouets ou sur Internet. Environ 30-40 CHF Bibliographie : Naomi Klein, No logo, Editions J’ai lu "La face cachée de logos des grandes marques". Reportage TV diffusé dans l'émission TTC de la RTS le 13 avril : http://www.rts.ch/video/emissions/ttc/4822885-les-logos-des-grandesmarques-possedent-souvent-une-face-cachee.html __________________________________________________ Florence Hügi, journaliste RP. Neuchâtel, décembre 2012. Actualisé en décembre 2013 4 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Journaliste, pas journaliste ? Public concerné : 8-16 ans Objectifs du Plan romand concernés : d'études FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" L1 23 : "Comprendre des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante…" L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents" FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" L1 33 : "Comprendre et analyser des textes oraux de genres différents et en dégager les multiples sens…" L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et produire des documents" Temps nécessaire : 2-4 périodes Matériel nécessaire : connexion Internet Résumé Journaliste, pas journaliste ? Toutes les voix qui s'expriment dans les médias ne sont pas assujeties aux mêmes contraintes et aux mêmes règles. Comment faire la différence ? Que ce soit à la télévision, sur Internet ou dans les journaux, nous sommes bombardés d’informations diverses distillées par des personnes qui sont, ou qui se disent, journalistes. Qu’est-ce qui fait la différence entre un journaliste et un animateur, entre un consultant et une chroniqueuse ? Quelles différences entre un sujet journalistique et un publireportage ? Cela change-t-il quelque chose dans la manière de traiter de l’information, et si oui, quoi ? En quoi savoir distinguer ces différences est important ? Qu’est-ce qu’un journaliste ? Un-e professionnel-le des médias, formé-e spécifiquement. Une personne détentrice d'une carte de presse qui travaille dans un média écrit, une radio/TV, un site Internet, etc… Qu’est-ce qu’un consultant ? Une personne spécialiste d’un sujet spécialement mandatée pour venir en parler, et rémunérée pour le faire. Elle se distingue d’une personne interrogée dans le cadre d’un sujet journalistique et qui donne un avis ou des explications, sans être rémunérée. On parle alors d’interlocuteur / interlocutrice ou d'invité / invitée. Qu’est-ce qu’un chroniqueur ? Un professionnel des médias ou une personne spécialiste d’une thématique à qui on donne la possibilité de s’exprimer en son propre nom et qui est rémumérée pour le faire. ___________________________________________________ Objectifs spécifiques - Comprendre en quoi consiste le métier de journaliste - Connaître l'existence d'une Déclaration des devoirs et des droits du (de la) journaliste - Distinguer les différentes manières de s’adresser au public, entre l’article signé par un journaliste, la chronique libre, l’apport du consultant ou l’interview décalée - Distinguer le publireportage de l’article rédactionnel ___________________________________________________ ÉTAPES Séance 1 Durée : une à deux périodes Deux options : travailler avec la presse papier ou avec des extraits d’émissions TV / radio. Les deux options peuvent être mixées. Option presse papier : mettre à disposition de la classe différents journaux ou magazines (Le Matin Dimanche, 20 minutes, Le Temps, le journal de la région, L’Illustré ou L’Hebdo, etc…). Glisser dans le tas une ou l’autre brochure publicitaire comportant des textes rédigés consistants. Distribuer les publications à plusieurs sousgroupes (max 5 élèves par groupe). A. Repérer les articles rédactionnels et les publireportages. Les présenter à la classe et dire pourquoi l’un est journalistique et l’autre publicitaire (NB : le publireportage est payant, l’article journalistique ne l’est pas). Comment présente-t-on chaque sujet ? Est-on critique ou non ? Est-on enthousiaste ou pas ? Y at-il de la place pour un avis contraire ? Comment l’article est-il mis en page ? Y a-t-il des différences avec le reste du journal, par exemple ? Quelles similitudes/différences à noter ? En quoi est-il utile de savoir qu’un article est payant et l’autre pas ? B. Trouver un exemple d’article rédactionnel, un autre de chronique, et la présence d’éventuels consultants (notamment en sport dans les supports écrits ou Internet). Quelles différences peut-on constater ? Comment fait-on la différence entre les différents styles ? Comment les uns et les autres sont-ils présentés ? Qu’apporte la présence d’un consultant ? Que dit-il de différent ? Comment est-il présenté ? Diffuser les deux extraits audiovisuels donnés en référence ci-dessous en scindant la classe en deux : un groupe va devoir donner son avis sur le premier extrait, l’autre groupe sur le second. Chaque groupe doit donc être particulièrement attentif à la partie dont il est « responsable ». D’abord l’exemple de Tania Chytil, journaliste à la RTS, qui parle du journalisme d’actualité, au quotidien : http://www.rts.ch/video/emissions/ court-du-jour/87430-kefairjournaliste.html Ensuite l’exemple d'AnneFrédérique Widmann, cheffe de la rubrique « enquêtes » de la RTS, qui a longtemps travaillé dans la presse écrite. Elle évoque ce qu’est le journalisme d’investigation : il s’agit ici des enquêtes plus longues, qui prennent du temps et n’aboutissent pas toujours. http://www.rts.ch/video/decouverte /1783986-interview-de-annefrederique-widmann-journaliste-dinvestigation.html Faire réagir la classe à ces deux extraits. Quelle différence entre les deux journalistes ? Comment voientelles leur métier ? Quelle passion ont-elles pour le journalisme ? A-ton l’impression qu’il s’agit de la même profession ? Oui, en quoi ? Non, en quoi ? Quel sont leur(s) point(s) commun(s) ? Si vous deviez choisir ce métier, comment voudriez-vous le pratiquer ? Dans quel type de média ? Quel est l’exemple qui vous fait le plus envie ? Préféreriez-vous travailler ailleurs qu’à la télévision ? Pourquoi ? Etc… Possibilité de parler de déontologie de l’information, de la Déclaration des devoirs et des droits du (de la) journaliste (notamment après diffusion des sujets sur le métier de journaliste). Le texte de la Déclaration est accessible sur le lien suivant : http://www.presserat.ch/erkl_f.htm Option TV/radio : comprendre ce qu’est le métier de journaliste. 2 Séance 2 Extraits à choix, durée d'une à deux périodes Il n’y a pas que les journalistes, dans les médias, mais aussi des chroniqueuses, des consultants, des experts, des invités. Comment savoir à qui on a à faire? Comment percevoir les différences ? Nous vous proposons la diffusion d’extraits audiovisuels, selon les intérêts des élèves et leur âge. 1) Emission sportive, commentaire sur le match Lausanne-Sion, 2 mai 2012 : le présentateur, le journaliste et le consultant. Expliquer en quoi il est intéressant de savoir qui écrit ou raconte quelque chose : le chroniqueur va donner son avis personnel. Le consultant va procéder à une analyse de la situation (c’est une personne spécialiste du sujet sur lequel elle est interviewée). Le journaliste va poser des questions, écouter les réponses et rebondir, sans faire de commentaires personnels. S’il en fait, ce sera indiqué au bas de l’écran. Enfin, le présentateur va donner la parole à tout le monde et organiser les choses. http://www.rts.ch/video/sport/footb all/3965500-football-lausannesion-1-0-a-l-heure-du-the-lanalyse-de-leonard-thurre.html A. Qui est le présentateur ? Quel est son nom ? Que veut-il savoir ? Comment parle-t-il ? B. Qui est le journaliste ? Comment apparaît-il ? Quel est son rôle ? Que fait-il exactement ? Comment pose-t-il ses questions ? (Sont-elles ouvertes, ou fermées ?) Questions ouvertes : elles commencent par « comment ?», « pourquoi ?», « pour quelles raisons ?», etc… Elles ne permettent pas une réponse par oui ou par non. Questions fermées : par exemple « vous allez bien ? », « ça vous plait ? », « vous aimez cette couleur ? » : soit des questions qui restreignent le champ et amènent à des réponses courtes, parfois réduites à «oui» ou «non». Observer à quel rythme sont posées les questions, selon leur genre. Possibilité de s’exercer en classe à inventer, puis à poser des questions ouvertes et fermées, comme les journalistes, par groupe de 2 ou 3 élèves. C. Qui est le consultant ? Quelle est son attitude ? Que dit-il ? Comment sait-on qu’il est consultant ? Qu’apporte sa présence dans cette situation? Qu’avez-vous appris avec la prise de parole de chaque personne ? 2) 19:30 du 5 octobre 2012 - La chronique de la cinéaste Chaque vendredi, le journal télévisé (19:30) de la RTS propose à un ou une cinéaste de revisiter l’actualité de la semaine en proposant un sujet, avec un nouveau montage très personnel. Cette semaine-là, c’est Elena Hazanov, cinéaste d'origine russe installée en Suisse, qui propose son regard sur l’actualité. Elle parle de l’époque lointaine où l'on écrivait des lettres à la main et pas des SMS. Elena Hazanov parle en JE, ce qui n’arrive (presque) jamais dans un TJ, à moins qu’il s’agisse d’un commentaire sur un fait de société très particulier, comme ici. C’est un décalage intéressant à souligner pour les élèves. http://www.rts.ch/video/info/journal -19h30/4327970-la-chronique-ducineaste-elena-hazanov-revientsur-l-actualite-de-la-semaine.html Demander aux élèves de quoi parle ce sujet ? En quoi est-il différent de ce qu'ils voient normalement au 19:30 ? Au fait… regardent-ils encore ce genre d’émission d’habitude ? 3 Autres questions possibles Qui est la personne qu’on voit au début du sujet ? (la cinéaste Elena Hazanov) salaire (ou un défraiement) et il revient régulièrement dans les mêmes émissions. Pour retrouver les émissions de 120 secondes : Qu’est-ce qui vous a intéressé ? Podcast vidéo Que pensez-vous de ce sujet ? Est-il facile à comprendre, moyen ou difficile ? Comment comprenez-vous qu’elle a choisi de montrer? ce Quand avez-vous écrit une lettre à la main pour la dernière fois ? Quelle est la différence avec les SMS ? Quel genre de message impliquerait le recours à une lettre ? 3) L’émission humoristique basée sur l’actualité, le 120 secondes sur Couleur 3 (date à choix suivant l’intérêt du sujet) : le journaliste et l’invité. Cette émission a une particularité. Le journaliste Vincent Veillon pose de vraies questions à un invité (Vincent Kucholl) qui est comédien et qui, chaque jour, prend un rôle différent (le plus souvent celui d'un pseudo-expert d'une question donnée, parfois aussi des consultants et régulièrement de simples citoyens). Quelle différence y a-t-il entre un expert interviewé et un consultant ? À NOTER : le véritable expert est invité ponctuellement pour un sujet précis par un média, il ne revient pas chaque semaine systématiquement et il n'est pas payé pour son interview. Le consultant est engagé par le média, il touche en principe un https://itunes.apple.com/podcast/1 20-secondes-en-videocouleur/id534537602?mt=2 ou http://www.rts.ch/video/couleur3/1 20-secondes/5454324-visite-dupere-noel.html ou encore http://www.rts.ch/couleur3/program mes/120-secondes/ Cette émission était d’abord pensée pour la radio et elle a rapidement été proposée en vidéo. A quoi se remarque cette origine radiophonique ? Décrire le décor dans lequel a lieu l’interview. Comment est organisée l’interview ? Quel genre de questions sont posées par le journaliste ? En quoi est-ce un peu différent de ce que les élèves connaissent au 19:30 par exemple ? En quoi est-ce semblable ? Le journaliste se contente-t-il de poser des questions ou sort-il parfois de son rôle ? Comment sont les invité-es ? Les élèves aiment-ils cette émission ? Si oui, ou si non, pourquoi ? Variante Séance 3 À vous de jouer ! Montage d’un débat sur un thème d’actualité en lien avec le journal du jour par exemple, un ou fait qui concerne la région où se trouve la classe. Jeu de rôle avec les élèves : qui joue le journaliste, la chroniqueuse, la consultante ou l’interviewé-e ? Qui est terrain ? le journaliste sur le 4 Comment va-t-on organiser les choses pour monter un débat ? Comment choisir un thème d’interview ? Quel consultant serait pertinent ? Séance 4 faire parler du thème d'actualité choisi par les élèves. Se servir au besoin d’un extrait vidéo où il-elle apparaît, et établir une liste de questions à lui poser. Choisir un thème spécifique, afin que la personne invitée puisse donner des informations en lien avec une actualité donnée. Inviter un consultant ou une consultante (ou journaliste, ou chroniqueur) en classe pour le/la ___________________________________________________ Florence Hügi, journaliste RP, Neuchâtel, décembre 2012. Actualisation décembre 2013. 5 11e Semaine des médias à l'école Un kiosque à l'école Public - élèves de 6 à 10 ans Objectifs du PER : Exercer un regard sélectif et critique en cherchant à repérer les détails qui marquent les différences qualitatives dans la présentation d'un produit (FG 11 MITIC) Découvrir et utiliser la technique de l'écriture les instruments de la communication en développant le décodage des médias et des images (L1 18), en approchant le monde de l'écrit via différents canaux (logos, pictogrammes, photos, cartes, schémas, dessins, légendes, textes …) Mettre en place un comportement de lecteur : rendre l'enfant capable de construire du sens à partir de ce qu'il voit et d'utiliser le journal selon son projet. Durée - À définir par l'enseignant(e) Mots-clés - Kiosque ; journaux ; magazines ; cahiers publicitaires ; Une ; quotidien ; hebdomadaire ; mensuel ; catalogue ; maquette Matériel nécessaire : - Un grand choix de titres de la presse écrite, la plus variée possible (journaux, magazines, etc). - Des tables ou des éléments de mobilier permettant l'installation d'un "coin kiosque" Organisation - Travail par ateliers. Étapes : 1. Demander aux enfants d'apporter des journaux (et compléter leur apport) : En groupe, découvrir les différentes sortes de presse. Les élèves connaissent-ils les journaux qu'ils ont apportés, le public auxquels ils s'adressent ? En connaissent-ils le contenu ? S'agit-il de presse ou plutôt de catalogues ou de publicité ? Proposer ensuite des activités en atelier. 1 2. Atelier A - Découverte Distribuer les journaux et les magazines aux enfants, proposer différentes sortes de tris : qualité du papier, format, présence ou absence de couleurs, de photos, périodicité… 3. Atelier B - Entrée dans l’information Faire prendre conscience aux enfants que le numéro du journal qu'ils ont en main n'est pas un objet unique. A partir de quelques numéros consécutifs du même quotidien ou d'un hebdomadaire, proposer aux enfants de décrire les Unes. Repérer les éléments constants (titre, indication de prix, maquette…) et les éléments qui changent. Les amener à expliquer les raisons de ces différences. 4. Atelier C - Lecture et compréhension Jeux de lecture. Faire retrouver aux élèves le journal ou le magazine qu'ils sont invités à feuilleter. Il vaudra la peine de préparer au préalable des cartons portant les titres des journaux qu'ils seront invités à retrouver. Si les compétences en lecture le permettent, amener les enfants à raconter brièvement le contenu d'un article ou d'une réclame qui les aura frappés. 5. Le coin kiosque Un coin kiosque pourra ensuite être installé dans la classe pour plusieurs semaines. Un enfant "marchand" aura pour consigne de "vendre" le journal inscrit sur la fiche du "client". Prolongements possibles Ce kiosque pourra être le départ de nombreuses activités de lecture ou de travaux manuels, selon les périodes de l'année et l'âge des enfants. Adaptation autorisée de la fiche du CLEMI " Un kiosque dans la classe maternelle ", par Christian Georges (CIIP), avec le concours de Brigitte Stauffer-Tavares (enseignante). Actualisation décembre 2013. Droits d’auteurs : licence creative commons 2 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique La pub c’est trop fort pour toi La publicité est partout. Elle s’adresse à tous et souvent aux plus jeunes Illustrations du titre : http://bn-biscuits.fr/ http://www.lulechampdespossibles. fr/petitecolier Public concerné : 9 - 12 ans Disciplines et objectifs du PER concernés : Français : L1 21 : Identification de la situation de communication (lieu social, émetteur, destinataire, but du texte). L1 24 : Élaboration d'une production orale en fonction d'un projet (exposé, participation à un débat, compte rendu oral, jeu théâtral, restitution d'un poème,...) et de la situation de communication (prise de parole en public, dialogue informel, réponse spontanée à une demande,...). Résumé La publicité est un outil de communication fantastique. À tel point que ce dernier est devenu un objet d’attention au fil des siècles. L’omniprésence de ce média sollicite principalement nos deux sens les plus aiguisés : - Toutefois, les 3 autres sens ne sont pas en reste : - - Formation générale, MITIC : FG 21 : Comparaison et analyse des spécificités de différents supports médiatiques (par l'observation d'articles de journal, de films, de pages web, d'émissions de radio,...) et réflexion sur les enjeux des messages véhiculés. l’ouïe par la radio, la télévision, Internet,… la vue par la télévision, les jeux vidéos, Internet, l'affiche, la presse, … - l’odorat par les dégustations publiques, les vendeurs sur les marchés qui diffusent leur bonne odeur de gaufres, les marchands de voitures avec l’odeur si particulière du véhicule neuf,… le goût par l’offre d’échantillons, de dégustations, de cadeaux publicitaires, … le toucher par le soin apporté à la forme, à la douceur, à la texture des produits, au confort : autant d’arguments vantés par les publicités,… Il n'y a pas d'individus anonymes et sans profil pour les publicitaires. Chacun d'entre nous est une cible. Il fait l’objet d’études, de campagnes très coûteuses ayant pour but de l’amener à adopter un comportement souhaité. Voir à ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C 3%A9. Ce phénomène va beaucoup plus loin qu'on l'imagine. Or si la publicité nous amène à adopter un comportement décidé par d’autres et à son insu, est-ce de la manipulation ? Est-il possilbe d'y échapper ? Quelle est notre liberté dans une société de consommation surmédiatisée ? Ces questions ne sont pas récentes et retrouvent un intérêt également en sociologie ou en psychologie par exemple. - - http://www3.unil.ch/wpmu/s ociologievisuelle/2012/12/li mage-publicitaire-quellesperspectives-danalyse/ http://www.amazon.fr/Petittrait%C3%A9-manipulationlusagehonn%C3%AAtes/dp/27061 10449/ref=sr_1_1?ie=UTF8 &qid=1390749953&sr=81&keywords=petit+trait%C3 %A9+de+manipulation+%C 3%A0+l%27usage+des+ho nn%C3%AAtes+gens Cette fiche pose la question de savoir si la pub est trop forte et si nous sommes suffisamment informés face aux sollicitations de ces publicitaires qui connaissent si bien nos besoins. 1 Attentes fondamentales : Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève repère les intentions d'un message (FG 21). Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève identifie le genre du texte lu, son but, l'émetteur et le destinataire, en s'appuyant sur les indices verbaux et non verbaux (L1 21). Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève prend la parole en public en fonction d'un projet défini, en s'appuyant sur un guide de production et en tenant compte de la situation de communication, du contenu, des supports prévus et des contraintes de l'oralité (FG 21). Temps nécessaire : 3-4 périodes Matériel nécessaire : Photocopies des fiches élèves (annexes en fin du document). ________________________________________________ Objectifs - Porter une réflexion sur l’influence de publicité - Faire preuve de discernement et d’esprit critique face aux messages des médias - Identifier les intentions d’un message et ses techniques - Produire une publicité selon les codes en vigueur ___________________________________________________ Démarche pédagogique Recherche de publicités Pendant quelques jours, les élèves observent autour d’eux et repèrent tous les endroits où ils voient de la pub (chez eux, à la télé, dans la rue, dans le bus...). Ils consignent toutes leurs découvertes par écrit, afin de pouvoir comparer leur résultat avec leurs camarades de classe. Ils amènent aussi différents supports de publicité (stylos, journaux, habits, sacs plastiques, échantillons) ou des illustrations publicitaires. Magazines et objets publicitaires. DVD de publicités destinées aux enfants (en commande gratuite sur www.e-media.ch) Ou clips publicitaires sur le site http://www.culturepub.fr Un accès à internet pour 2-3 élèves ou un ordinateur et un beamer. Mots-clés : Information, Publicité, Public, Message, Intentions, Pouvoir, Manipulation. Observation, analyse Au moyen de la grille d'analyse (annexe 1), les élèves mettent en commun leurs observations du matériel apporté en classe. Où peuton trouver des publicités ? Sur quels supports les trouve-t-on ? (journaux, affiches, radio, TV, Internet, téléphones mobiles, écrans dans les espaces publics, transports en commun, bureaux de poste, centres commerciaux, vêtements, voitures, gadgets, autocollants...). mettre en évidence les critères qui plaisent aux enfants (drôlerie, couleurs flashy, rapidité,...). Mettre en évidence les émotions ressenties. Identifier les produits présentés, chercher à qui ils sont destinés et identifier le public-cible. Slogans Repérer les slogans des marques, essayer d’en créer d’autres (annexe 3). Mettre en évidence les publicités assorties d'injonctions («Rejoins-nous !», «Viens skier !...», etc) ou de promesses ou de flatteries («Tu vas faire des jaloux», «T'as la classe»...). Mettre en évidence le tutoiement. Mettre en évidence le récepteur des messages : est-ce l'enfant lui-même, sa famille, le grand public ? Message Mettre en évidence ce que la pub ne dit pas (nocivité des aliments vantés, prix élevé de certains produits, existence d'autres produits moins chers et tout aussi bons, etc). Mettre en évidence les injonctions d’achat, la nécessité d’acheter plusieurs produits pour disposer de la collection complète des «cadeaux» proposés. Dans quels lieux trouve-t-on de la Au moyen de l’annexe 4, les élèves publicité ? (magasins, gares, école, poursuivent leur comparaison de publicités diverses sélectionnées sur rue, stades, boîtes aux lettres...) Essayer de citer des endroits où l’on divers supports. n’est pas en contact avec la pub _____________________________ (forêt, montagne, mer, lieux de culte, cimetières...). Réaliser des Prolongements possibles : classements selon différents critères : lieux de découverte, styles de - Fiche pédagogique Pub ou info ? http://www.epublicité, public-cible... media.ch/documents/showFile.asp Mettre en évidence le rôle de la ?ID=5519 publicité : vendre un produit, _____________________________ informer, protéger (santé). Observation et comparaison Comparer une série de pubs enregistrées à la TV avec une série de pubs découpées dans des magazines (annexe 2). Raconter ce que l'on voit, relever les différences et ressemblances. Exprimer des préférences en donnant les raisons. À partir de ces raisons, Travail final Inventer un produit, inventer la marque et trouver un slogan. Cibler le public et imaginer comment le séduire. Créer une affiche ou un spot filmé (20-30 secondes) pour vanter son produit. Faire une présentation orale de son travail et de ses réflexions. 2 _____________________________ Conclusion Pour terminer cette séquence, il s’agira de faire émerger par des élèves, la part de manipulation effectuée par les marques. Tous les éléments étudiés au fil des différentes étapes, permettront aux enfants de se rendre compte que le slogan est un élément accrocheur qui devra rester à l’esprit du public, que le vocabulaire et les accroches sont savamment étudiés pour créer une émotion et que finalement beaucoup de publicités ne résistent pas une analyse intelligente, basée sur des critères observables. une image…même si celle-ci n’existe pas dans la vraie vie ! ____________________________ Ressource pour aller plus loin : - Trucage visuel http://vimeo.com/326776 _____________________________ Travail d’Anne Guibert, enseignante et formatrice HEP, 2010 Actualisé par Christophe Girardin, enseignant, formateur PER, janvier 2014 Il est également possible de visionner avant le travail final ou en guise de conclusion la vidéo cidessous afin de montrer à quel point ce que l’on nous vend est avant tout 3 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 1 D’après les observations que tu as faites ces derniers jours complète le tableau ci-dessous. Nom de la marque Type de produits Support Lieu Public Que vend-on ? Quel média est utilisé ? Où ? A qui s’adresse le document ? 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4 4 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 2 Marque Produit Support +++ émotions Public Nom du produit Que vend-on ? Quel média ? Qu’est-ce qui me plaît ? A qui s’adresse le message ? 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4 5 11ème Semaine des médias à l'école – Fiche pédagogique, Annexe 3 http://www.euklide.com/comment-avoir-un-bon-slogan/ Marque Slogan Langage Public Nom du produit Quelle phrase est à retenir ? Familier, scientifique, flatteur, impératif, amical (tutoiement), … A qui s’adresse le message ? 6 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 3 111ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 4 Marque Qualité du produit Prix Public Contrat Nom du produit Que sait-on réellement du produit ? Qu’est-ce qui me prouve sa valeur ? Est-ce le meilleur ? Combien coûte ce produit ? Est-ce plus ou moins qu’un produit comparable ? A qui s’adresse le message ? Qui va acheter le produit ? Quels problèmes cela pose-t-il ? Est-ce que le produit vendu implique d’être fidèle à la marque ? Ex : Consommables, périphériques, jeux, ... 7 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Légender une photographie de presse Les commentaires que provoque une seule image soulignent qu'elle peut avoir plusieurs significations. La légende (le texte d'accompagnement) précise et oriente une lecture parfois trop flottante de l'image. Public : élèves de 9 à 16 ans (cycles 2 et 3 du PER) Disciplines et objectifs du PER concernés : FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents…" FG 31 : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents…" Mettre en évidence le caractère polysémique de l'image Faire découvrir les relations entre le texte et la photographie Classer les légendes de presse par "familles" et étudier leur rôle Durée : 2 périodes au moins Mots-clés : légende ; illustration ; portrait ; photo ; photo prétexte ; polysémie des images. Matériel nécessaire : - Un jeu de photocopies d'UNE photographie de presse découpée dans un journal (ou tirée du web) et isolée de sa légende et de ses titres. - Un jeu de photocopies de l'article que se rapporte à la photographie en question - Un jeu de photocopies d'une sélection de photographies provenant de la presse locale, régionale ou suprarégionale. (Suggestion : recourir à quelques photographies illustrant l’album « 10 ans dans l’œil du Temps" (disponible en médiathèque), avec leurs légendes originales, notamment aux pages 66, 80, 86, 99, 107). Organisation : travail individuel, puis travail en groupes. Étapes : 1. Rédiger des légendes : Distribuer à chaque élève une photocopie d’une photographie, isolée de sa légende et des titres. Faire lire l’article en rapport avec cette illustration. Demander ensuite à chacun d'écrire pour soi-même une légende (description ou interprétation de l'image donnée). Faire lire les différentes rédactions des élèves et relever dans la colonne d'un tableau les mots-clés descriptifs (ceux qui répètent l'image) communs à toute la classe. 1 Dans une deuxième colonne, relever les mots-clés communs à tout le groupe concernant l'interprétation. Montrer ensuite les textes originaux qui encadraient la photo. Noter les précisions informatives apportées par les textes. On s'apercevra que ces précisions ne pouvaient pas être inventées. On appréciera en quoi le rapport texte/image produit du sens. Les textes jouent un rôle d'ancrage (exemple : la photographie atteste les faits rapportés dans la légende) et de relais (la photo précise et complète les faits rapportés). 2. Classer les légendes : Proposer ensuite à la classe répartie en groupes, qui disposeront chacun d'environ 25 photographies légendées, de classer les légendes. Les critères seront établis par les groupes à partir du travail précédent: - Légendes purement descriptives Légendes informatives Légendes interprétatives A partir de ce travail, on découvrira aussi qu'il est possible que : 1) la photographie n'ait pas de légende (dans certaines publications) 2) l'information principale soit transmise par le texte, la photographie jouant un rôle secondaire (photo prétexte, uniquement destinée à "aérer" la mise en page). 3) la même information soit apportée par le texte et la photographie 4) la légende complète l'information transmise par la photographie 5) la légende et la photographie semblent ne pas avoir de rapport entre elles Prolongements possibles : A partir des photos légendées découpées, construire un revue de presse thématique à afficher (exemple : la représentation des États-Unis dans les magazines ; la mise en scène d'un événement sportif ; la représentation des "stars" dans la presse pour adolescents…). Proposer un reportage photographique aux élèves équipés d'un appareil numérique. Demander aux élèves de rédiger pour leurs prises de vue des légendes qui apportent systématiquement des informations complémentaires. Mettre en ligne ce reportage sur un blog de classe (à créer, voir notre fiche pédagogique « Communiquer avec un blog ») et le signaler aux organisateurs de la Semaine des médias à l'école. A consulter : « Ouvrir mon quotidien », brochure éditée par LEP et la CIIP, pages 16 et 17 (chapitre « Les illustrations ») Activité inspirée par la fiche du CLEMI " Un coin images dans la classe " et rédigée par Christian Georges (CIIP). Actualisation janvier 2014. Droits d’auteurs : licence creative commons 2 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Les mini-miss : des concours à interdire ? Public concerné : Cycle 2, élèves entre 8 et 12 ans Disciplines et objectifs du PER concernés : Formation générale, Lien avec le PER : FG MITIC 21 – Décoder la mise en scène de divers types de messages Temps nécessaire : 1-2 périodes Matériel nécessaire : connexion Internet, divers magazines et coupures de presse, des «Barbie» et des vêtements pour les habiller Mots-clefs : minimiss, hypersexualisation, marchandisation des enfants, «Barbie», socialisation différenciée. Davantage d’infos : Le rapport parlementaire français sur l’hypersexualisation des petites filles, qui demande l’interdiction de ces compétitions Un article canadien qui reprend des éléments historiques (entre USA et Europe) très utiles : Pour ou contre les concours de mini-miss (Droit de Cité) Résumé Les concours de beauté pour fillettes sont devenus un véritable commerce : aux Etats-Unis, par exemple, 250’000 petites filles participent chaque année à quelque 5000 concours de beauté, coiffure, etc. La France a organisé son premier concours de Mini Miss le 20 octobre 1989. Mais, contrairement aux Etats-Unis où ce type de compétition est très populaire, les élections de Mini Miss sont assez mal tolérées en Europe. On critique volontiers l’hypersexualisation des petites filles, cette façon de les maquiller et de les habiller pour les faire ressembler à des adultes, voire à des poupées Barbie. Jusqu’en 2013, la France ne permettait l’organisation de tels concours que pour les fillettes de 7 ans au minimum, non maquillées et vêtues relativement simplement. Il était aussi interdit d'ajouter des paillettes sur le corps des candidates. Deux catégories étaient prévues : pour les 7-9 ans et pour les 10-12 ans. En septembre 2013, la France a décidé de relever l’âge minimum pour participer à un concours de beauté à 16 ans : cela sonne le glas des concours de Mini Miss. "Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu'elle ne valent que par leur apparence", a déclaré Chantal Jouanno, vice-présidente française de la délégation aux droits des femmes, qui est à l'origine de cette mesure. Cette décision a été prise dans le but de protéger les enfants et empêcher certaines mamans de traîner leurs petites filles à ces concours où les enfants sont présentés dans des tenues et des attitudes que l’on considère comme déplacées pour leur âge. La décision française est un vrai choc : le Canada comme les Etats-Unis sont en train de remettre en question l’organisation de tels concours. En Suisse, aucune interdiction n'est prévue et aucun concours officiel n’existe à ce jour. Tout au plus trouve-t-on sur Internet une page de blog mentionnant un concours de Mini Miss Suisse qui n’a visiblement jamais été organisé jusqu’ici. «La participation à ce genre de concours est mise sous la responsabilité des parents», a précisé Flavia Frei, de la Fondation suisse pour la protection l’enfant, en réponse à une question de l’Agence télégraphique suisse. Dans notre pays, c'est la législation sur le travail visant les activités culturelles, artistiques ou sportives des moins de 15 ans qui règle la situation. Le reste est laissé au libre choix des parents et des désirs des enfants. Et vous, qu’en pensezvous ? ___________________________________________________ 1 Davantage d'infos : Reportage d’Arte sur les minimiss qui permet de poser le contexte général. Il se déroule durant l’élection de Mini-Miss Alsace en 2011. Videos Arte : élection des mini-miss Reportage TV et écrit sur le dernier concours en date en France. Polémique autour des concours des mini-miss Objectifs - Débattre du bien-fondé d’une interdiction des concours de beauté pour enfants et à quelles conditions - Observer le fait d’être beau, d’être belle ou non dans notre société - Développer son esprit critique - Comprendre le fonctionnement d’un concours de beauté (réservé aux fillettes) - Définir ce qu’est l’hypersexualisation des enfants et y réfléchir ___________________________________________________ Activité 1: un concours de Mini-Miss, ça se passe comment ? Introduction théorique rapide sur les mini-miss, les concours de beauté pour enfants. Diffusion d’extraits du reportage « Les petites divas de Brooklyn », https://www.youtube.com/watch?v=k AFA6Gebghs. Trois séquences pour suivre le parcours de Kiley, 3 ans, candidate au titre. 1) 1 :24 – 2 :35 : Kiley à la maison avec sa maman 2) 20.00 – 21 :12 : Kiley lors du concours avec ses parents 3) 38 :50 – 42 :40 : Kiley lauréate. Après diffusion de ces séquences, vérifier compréhension des élèves. trois la Qu’ont-ils compris ? Qui peut raconter ce que nous avons vu ? Noter les différents éléments rapportés par les élèves au tableau, afin de voir si la compréhension est correcte. Cette liste permettra aussi de puiser dans les observations des élèves pour ouvrir la discussion. Observer en particulier les attitudes de Kiley et de celles de sa maman. Activité 2 (suite de la première) : l’hypersexualisa-1) tion des enfants 2) Partager la classe en deux : 3) demander à la moitié des élèves de dessiner une jeune fille « normale » 4) et à l’autre moitié de dessiner une « mini miss » : un quart d’heure de dessin. Variante : mettre à disposition des poupées «Barbie» et différents types de vêtements. Partager la classe en trois ou quatre groupes (suivant le nombre d’élèves) et leur demander de vêtir chacun une «Barbie». 1) Que se disent-elles ? Comment les élèves perçoivent Kiley, et comment perçoivent-ils sa maman ? 2) Que penser d’un concours de beauté pour une fillette de 3 ans ? 3) Et vous, participeriez-vous à ce genre de compétition ? Qu’en penseraient vos parents ? 4) Si ces concours étaient interdits, qu’en penseriez-vous ? Suite éventuelle : il est possible d’établir en classe un petit questionnaire (sur la base cidessus). Deux possibilités sur cette base : -Interview des parents : les enfants auront la tâche « d’interviewer » leurs parents à ce sujet pour poursuivre la discussion à la leçon suivante. Cela permettrait d’ouvrir le débat avec les réponses des familles des enfants. Micro-trottoir. Les enfants « deviennent » des journalistes et sur la base de la grille établie, ont pour mission de mener quelques interviews dans la cour d’école (mais aussi avec des adultes !) ou dans un périmètre donné (rue devant l’école, sortie dans un supermarché proche, etc…) Retour en classe et discussion sur la base des résultats obtenus. Consignes : Vêtir une poupée avec petite fille « normale ». Vêtir une poupée avec « mini miss ». Vêtir une poupée avec femme adulte normale Vêtir une poupée avec « miss » adulte. une tenue de une tenue de une tenue de une tenue de Puis exposition des différents dessins/poupées habillées : tout le monde fait le tour des productions. 1) 2) Y a-t-il des différences ? Lesquelles ? Quel âge ont les candidates « mini-miss » ? 2 3) 4) Pour quelles raisons ce genre de dessins/de concours ne représentent que des filles ? Qu’en pensent les garçons de la classe ? Après les dessins ou l’exercice avec les poupées, diffusion de la séquence qui montre comment on transforme une jeune fille en candidate à un concours de beauté : une séquence qui permet de le comprendre. https://www.youtube.com/watch?v=B kexgqn94-0 Poursuivre la discussion sur cet exemple. Option de travail : la socialisation différenciée. « Les filles, forcément des princesses et les garçons, toujours des princes charmants ? » Source à utiliser, avec outils pédagogiques : http://www.cemea.asso.fr/aquoijoues tu/fr/textesref/SocialDifferentielSexes .htm Activité 3 : Etre beau, être laid dans notre société Extrait du film « Little Miss Sunshine » : https://www.youtube.com/watch?v=V I2JRZWyE-M Note : cet extrait du film n’est pas d’excellente qualité. Si vous avez le DVD de ce film, la séquence est disponible à 1:26-1:31. (Sinon, il y a d’autres extraits à puiser sur Internet). Dès 1:10 et jusqu’à 1:31, il est question du concours de beauté et il est possible de faire des choix de séquences portant sur ce sujet. Présenter le film et surtout, l’héroïne, la petite Olive, qui veut participer à un concours de beauté mais n’est pas très jolie. Pourtant, elle ira jusqu’au bout, avec le soutien de sa famille qui ne ressemble pas tout à fait aux familles présentes lors du concours. Prendre conscience de la subjectivité : utiliser des magazines pour y puiser des images. Demander aux élèves de feuilleter ces magazines et de choisir une image de quelque chose qu’ils trouvent beau (pas forcément une personne) et de ce qu’ils trouvent laid. Comparer les images et faire prendre conscience que tout est question de goût personnel. Que quelque chose de beau pour quelqu’un peut paraître laid pour une autre personne et vice-versa. Variante : Faire une incursion dans les concours de beauté pour adultes en ciblant les Miss Rondes. Source er suggérée : article du Matin du 1 mai 2013 pour faire connaissance avec la lauréate du concours Miss Ronde Suisse. Avec une galerie de photos et un texte qui montre les motivations de la nouvelle miss. http://www.lematin.ch/loisirs/modebeaute/heureusecorps/story/28529164?track Fiche pédagogique réalisée par Florence Hügi, rédactrice indépendante, janvier 2014 3 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur internet ? Illustrations : Copies d’écran des sites des moteurs de recherche Google – www.google.fr Noirgle – www.noirgle.net Yahoo – www.yahoo.fr Bing – www.bing.com et Mozbot – www.mozbot.com Public concerné : 9 - 12 ans Disciplines et objectifs du PER concernés : Formation générale, MITIC FG 21 : Dans le cadre d'un projet défini, navigation et recherches à partir de sites donnés par l'enseignant (5-6H) ou à partir de moteurs de recherche sous le contrôle de l'adulte (7-8H). FG 21 : Regard critique sur les sites et sur la navigation Internet (valeur de l'information) Attentes fondamentales : L’élève est capable de rechercher l'information par motsclés à partir d'un moteur de recherche Temps nécessaire : 2 périodes Matériel nécessaire : Photocopies des fiches élèves (annexe en fin du document), un accès à Internet pour 2-3 élèves Mots-clés : recherche, tri, filtre, googler, véracité, classement, moteur de recherche. Résumé Internet et les milliards de pages web qu’il contient est sans nul doute une richesse incroyable pour tout un chacun comme pour les écoles. L’accès libre à l’information y est facile. Toutefois, la luxuriance des pages représente un frein. La plupart des élèves auront tendance à choisir la facilité et effectueront leurs recherches sur Internet. Jadis, le bon vieux Larousse de grand-maman trônait sur la table de la cuisine, prêt à l’usage. Aujourd’hui, il a été remplacé par un netbook, une tablette ou un smartphone. Dès lors comme pour utiliser un dictionnaire ou tout autre moyen de référence de manière efficace, il est nécessaire de proposer à nos élèves des activités leur permettant d’acquérir une certaine rationalité dans leur travail. Cette fiche vous proposera donc une activité de recherche afin de faire émerger la complexité de la Toile, mais également ses défauts et avantages. Trouve-t-on les réponses à toutes les questions sur la Toile ? Toutes les informations sont-elles fiables ? ___________________________________________________ Objectifs - Utiliser un vocabulaire adéquat par mots-clés pour obtenir un résultat rapidement - Connaître le nom d’au moins deux moteurs de recherche - Connaître la fonction d’un moteur de recherche et ses limites - Identifier d’autres sites que les moteurs de recherche pour accéder à l’information - Vérifier ses informations en les croisant avec d’autres ___________________________________________________ 1 Les moteurs de recherche Il existe plusieurs dizaines de moteurs de recherche à travers le monde. Leur utilisation est relativement similaire, pourtant leurs résultats peuvent parfois être très contrastés. Vous connaissez, sans doute, bing.com, voila.fr, yahoo.fr ou encore google.fr. Mais avez-vous déjà entendu parler de mozbot.com ou noirgle.net ? Google est sans doute le plus connu. A tel point, que lorsqu'on souhaite faire une recherche, certains n’hésitent plus à utiliser le verbe « googler ». Enormément d’employeurs « googlent » leurs employés ou ceux qui aspirent à le devenir. Un phénomène similiaire a lieu avec le compte Facebook de ces mêmes personnes. Google fonctionne comme une holding. Comme n’importe quelle entreprise, Google a investi dans plusieurs secteurs. Il y a bien sûr le moteur de recherche, mais également la messagerie Gmail qui donne accès à un agenda en ligne et un serveur de données à distance, Picasa qui gère vos albums photos, Google Earth qui cartographie le monde, Google Chrome qui est un navigateur et qui représente une excellente alternative au navigateur Internet Explorer. Au contraire d’autres sites, Google offre la possibilité de faire une recherche filtrée de pages, d’images ou de vidéos. Ces critères de sélection peuvent toutefois représenter un travers que les filtres parentaux ne détectent pas. En cas de recherche d’images, certains de ces filtres ne détectent pas les miniatures d’images proposées par Google comme des contenus inadéquats. C’est uniquement si l’enfant clique sur le contenu que le filtre interdira l’accès au site. Dès lors, des contenus sensibles pourraient être entrevus par des enfants. Il est donc utile de rappeler qu’Internet à l’école doit être utilisé sous la conduite d’un adulte (cf PER, progression des apprentissages, FG 21, Mitic). Google offre des options supplémentaires. Ainsi, lorsqu’un enfant souhaite obtenir la définition d’un mot, il lui suffit de faire précéder « Define : » dans la boîte de dialogue du site ou la barre de navigation Google Chrome. Une autre option de Google est d’intégrer entre guillemets un groupe de mots que l’on souhaiterait rechercher associés dans un ordre précis. Les moteurs de recherche classiques se contentent de croiser les sites Internet contenant chacun les mots demandés sans se soucier de l’ordre dans lequel ceux-ci apparaissent. Dès lors, l’usage des guillemets permet de cibler plus précisément son travail de recherche. Cet outil supplémentaire mérite d’être partagé avec ses élèves. Un élément central pour effectuer une recherche efficace sur Internet, est le choix du mot-clé. A partir de ce dernier, le moteur de recherche sélectionné triera les pages Internet s’y rapportant. Ainsi, suivant la qualité des informations voulues, il sera nécessaire de changer de niveau de langue, de pays de référence ou d’adopter un vocabulaire plus technique. Pour que les élèves puissent se rendre compte de toute cette complexité, un petit questionnaire est à disposition à la suite de ce document. Les élèves, sous la surveillance de leur enseignant, devront trouver la réponse à plusieurs questions et formuler des constats en lien avec les considérations présentées ci-dessus. Le questionnaire peut être fractionné à votre guise pour le premier hémicycle afin de rendre le travail plus motivant et de laisser une place pour la différenciation pour les plus rapides. L’enseignant de ces mêmes degrés peut à sa guise orienter les élèves sur des sites comme Wikipédia, Vikidia ou d’autres afin d’éviter les moteurs de recherche. Google et Wikipedia sont abondamment cités dans ce document, il va sans dire, que ce sont deux géants et que toutes les réponses peuvent être obtenues avec d’autres outils, notamment ceux cités dans ces lignes. Cet exercice doit permettre aux enfants de choisir un outil adapté à leurs besoins et ceux de la classe. _____________________________ Prolongements possibles : Participer au Cyberdéfi, http://www.cyberdefi.ch. - Travailler, selon ses préférences disciplinaires, des exercices des Cyberdéfis précédents à disposition sur le site internet, http://www.cyberdefi.ch. _____________________________ - Christophe Girardin, Enseignant formateur PER, Novembre 2012 2 __________________________________________________ Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ? FICHE ÉLÈVE Réponds aux questions suivantes à l’aide d’un ordinateur disposant d’une connexion à Internet. Selon les indications de ton enseignant, utilise un moteur de recherche de la liste ci-dessous ou une adresse qu’il a sélectionnée. Pour chaque réponse, note l’adresse principale du site sur lequel tu as trouvé l’information. Exemple : Qui a tué Henri IV ? François Ravaillac, http://fr.wikipedia.org ATTENTION : Chaque mot a son importance dans une recherche sur Internet. Il s’agit de bien choisir son vocabulaire. De celui-ci dépend la qualité du résultat de votre recherche. On parle de mot-clé. Moteurs de recherche à choix www.google.fr www.bing.com www.yahoo.fr www.noirgle.net Autres ressources www.google.ch www.voila.fr www.mozbot.com www.babygo.fr www.larousse.fr www.fr.wikipedia.org www.tel.local.ch www.fr.mappy.com 1. A quelle altitude culmine le mont Cervin ? ............................................................................................ 2. Qui a été le premier président des États-Unis d’Amérique ? ............................................................................................ 2 3. Quel pays a une superficie de 552'000 km ? ............................................................................................ 4. Dans la phrase suivante, que veut dire le mot grume ? Paul charge les grumes sur son camion. ............................................................................................ 5. Quel personnage historique a dit la maxime, « alea jacta est » ? Quelle est sa signification ? .............................................................................................. 6. Sur le territoire de quelle commune actuelle a eu lieu la célèbre bataille d’Alésia opposant Jules-César aux tribus gauloises ? ............................................................................................ 7. Depuis quand les Suissesses ont-elles le droit de vote ? ............................................................................................ 8. Paul a trouvé un vieil imagier anglais-allemand dans son grenier. Il n’arrive plus à distinguer l’image, uniquement le mot allemand, Eichhorn et le mot anglais, squirrel. A quel mot français correspondent ces deux noms ? ............................................................................................. .............................................................................................. 3 9. La famille Luthi a loué une villa sur la Côte d’Azur en France pour ses prochaines vacances. Le prix à la semaine est de 1'000 euros la première semaine et de 800 pour la deuxième. Au cours actuel de l’euro, combien les Luthi paieront-ils en francs suisses pour se loger deux semaines ? ............................................................................................ 10. Dans quelle ville bernoise se déroule le festival du film français d’Helvétie ? ............................................................................................ 11. Chaque année a lieu en Ajoie une fête consacrée au cochon, comment s’appelle-t-elle ? ............................................................................................ 12. Quelle célèbre fête neuchâteloise a lieu à la fin du mois de septembre dans le chef-lieu ? ............................................................................................ 13. En l’honneur de quel saint a lieu à Fribourg le premier samedi de décembre une fête grandiose ? ............................................................................................ 14. Quel événement sportif organisé par l’armée suisse a lieu tous les deux ans entre Zermatt et Verbier et entre Arolla et Verbier ? ............................................................................................ 15. Quelle fête populaire genevoise commémore la défense de la ville contre les troupes savoyardes en 1602 ? ............................................................................................ 16. Quelle rue de Lausanne, empruntée dans la plupart des épreuves cyclistes traversant Lausanne, se situe entre la Place Saint-François et la Place de la Gare ? ............................................................................................ 17. Quel est le nom du plus vieux conseiller fédéral siégeant encore ? ............................................................................................ 18. Quel temps fera-t-il demain ? ............................................................................................ 19. Quel sport pratiquait votre enseignant dans sa jeunesse ? ............................................................................................ 20. Qui a reçu le Prix Nobel de mathématique en 2012 ? ............................................................................................ 21. Louise a égaré le numéro de téléphone de son cousin, Jean Dupont. Sachant qu’il habite en France, aide-la. ............................................................................................ 22. Qui a créé l’univers ? ............................................................................................ CONSTATS ............................................................................................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4 Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ? PROPOSITION DE CORRECTIONS À LA FICHE ÉLÈVE 1. En tapant les mots-clés, « altitude Cervin », Google vous enverra directement sur la page Wiki correspondante. L’équivalent de Wikipédia pour les enfants, www.vikidia.fr vous donnera également la réponse, soit 4’478m. Par contre, un moteur de recherche comme www.babygo.fr vous enverra sur plusieurs pages inactives et ralentira l’arrivée au résultat, car il faudra soit relancer la recherche soit consulter les pages de propositions suivantes. 2. La recherche portant sur « Premier président américain » donnera une réponse rapide depuis Google sur Wikipedia. Il s’agit de George Washington de 1789 à 1797. Avec deux ou trois mots-clés précis, les internautes peuvent se permettre d’utiliser la fonction « J’ai de la chance » disponible chez Google et qui envoie directement à la première page proposée. 3. Pour trouver un pays à partir d’une superficie, les mots-clés pertinents se résument à taper ce qui est connu, à savoir : « 552'000 km2 ». Des pages classant les pays selon leur superficie, permettront aux élèves de définir que le seul pays de 552'000 km2 au monde est la France. 4. A partir du seul mot « grume », Google enverra les élèves sur 3 définitions données par Wikipédia, la bonne étant la troisième. A ce stade, certains élèves seront capables de découvrir la signification de grume en passant par une recherche Google Images. Ces deux méthodes démontrent des stratégies d’apprentissage diverses mises en œuvre. Une grume est en fait un tronc d’arbre abattu (sans son feuillage et ses racines) et portant encore son écorce. 5. Pour répondre à cette question, les élèves peuvent simplement taper cette phrase dans leur moteur de recherche et obtiendront comme réponse Jules-César via Wikipédia. Cependant, un jeu vidéo ayant repris cette maxime comme titre, certains élèves risquent de prendre la citation initiale pour quelque chose de tout autre. En prenant les mots-clés « alea jacta est citation », les réponses se préciseront et les sites proposant des coquilles devraient disparaître. Le sens de la phrase en français est « Les dés sont jetés » ou « Le sort en est jeté ». 6. En tapant simplement « Alesia » sur Google, les élèves arriveront sur la page du MuséoParc d’Alésia. Ils devront ruser pour obtenir l’information en se rendant dans le menu « Localisation » ou « Infos pratiques » pour découvrir qu’Alésia est devenue Alise-Sainte-Reine (cf PER, FG 21, MITIC, Regard critique sur les sites et sur la navigation Internet (orientation dans le site). En prenant par contre en compte la réponse donnée par Wikipédia, ils obtiendront leur réponse dès le deuxième paragraphe. Il est également possible que d’autres réponses (Salins-les-Bains, Alaise-Eternoz, Bart, Pont-de-Roide, Izernore ou encore Guillon) leur soient données car certains doutes subsistaient il y a quelques années encore sur la situation géographique exacte de ce haut lieu de l’histoire gauloise. 5 7. « Vote des femmes en Suisse » ou plus précisément « Suffrage féminin en Suisse » donnera une réponse immédiate. Wikipédia indique que ce droit a été obtenu le 7 février 1971. Le site indique également que le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures a attendu une décision du Tribunal fédéral pour l’introduire en 1990 au niveau cantonal ! 8. Ces deux noms donneront une majorité de réponses dans leur langue propre. Pour réaliser cet exercice, l’élève doit prendre conscience que la statégie du mot-clé seul à ses limites. Il peut par exemple chercher un traducteur via Google en tapant « traducteur » puis en sélectionnant les options de langues souhaitées ou alors en faisant une recherche Google Images et définir par l’observation l’animal en question. Il s’agit d’un écureuil. 9. Après un rapide calcul qui permettra aux élèves de définir que le prix total de deux semaines sur la Côte d’Azur reviendra à la famille Luthi à 1'800 euros, ils devront trouver un moyen de transférer la somme en francs suisses. En tapant uniquement « francs euros » sur Google, les élèves arriveront certainement sur une plate-forme en anglais qui pourra faire la conversion. Cependant, face au changement de la langue les réactions des enfants risquent d’être contrastées. En utilisant les mots-clés « Convertir euros en francs », une solution en français apparaîtra dans les premières positions. Cependant, cette dernière pourrait selon le site donner une réponse en francs français et non suisses. Du coup, certains élèves risquent de se retrouver avec une somme convertie dans une monnaie qui n’existe plus. Les mots-clés « euros en francs suisses » ou « convertir devises » permettent de trouver un site pertinent directement. Il est opportun ici de trouver des mots-clés n’apparaissant pas dans la question (convertir, devises) ou alors d’augmenter le nombre de mots-clés (suisses, cours actuel) pour préciser sa recherche. Le montant approximatif que déboursera la famille Luthi sera d’environ 2'204,75 francs au taux de 1.22 en date du 23 décembre 2013. 10. Google donnera comme référence l’adresse www.fffh.ch, dès qu’un internaute donnera les mots-clés « festival du film français d’Helvétie ». Ce dernier a lieu à Bienne chaque année. 11. Les mots-clés « Ajoie fête du cochon » donneront plusieurs résultats qui amèneront à découvrir le nom de la « fête de la Saint-Martin ». 12. En utilisant simplement les mots-clés, « fête Neuchâtel septembre » les élèves découvriront la Fête des Vendanges. Si des élèves oubliaient le mot « septembre », ils découvriraient certainement la fête cantonale de tir, il s’agit donc de bien vérifier si les éléments de la réponse trouvée correspondent à ceux de la consigne et au besoin de corriger ses critères de recherche. 13. Les mots-clés « Fribourg fête samedi de décembre » offrent déjà un accès au site de la ville et de la promotion de l’événement. En tentant les mots-clés « Fribourg Saint premier samedi de décembre », Google affichera une page de Wikipedia concernant Saint-Nicolas. Les élèves devront ensuite repérérer les traditions suisses et particulièrement fribourgeoises dans le document s’ils veulent confirmer leur réponse plutôt que de recopier uniquement le titre de la page trouvée. 14. Les événements sportifs ne manquent pas en Valais. Pour trouver rapidement la réponse, les élèves devront préciser les villes – étapes. Ainsi, en utilisant les mots-clés « Arolla Zermatt Verbier événement sportif », les élèves découvriront des dizaines de pages consacrées à la PDG. Il faudra pour certains d’entre eux aller un 6 peu plus loin pour découvrir que PDG veut dire Patrouille des Glaciers. Une recherche trop axée sur l’armée pourrait se tourner vers des événements de lutte ou de sport de combat. 15. Les Fêtes de Genève sont très connues et risquent d’attirer l’attention des élèves. Toutefois, il s’agit ici de ne pas se laisser à oublier l’année 1602 et l’attaque des Savoyards. Ainsi, en recherchant les mots-clés « fête Genève 1602 », les enfants découvriront plusieurs pages consacrées à l’Escalade. 16. Pour résoudre cette question, les élèves auront avantage à se tourner vers un outil tel que Google Maps, Mappy ou Map24. Pour une question relative à des plans et des éléments géographiques pointus ne décrivant pas ce qui se trouve sur la rue en question, il est nécessaire de chercher des points de repères. Les élèves en ont deux : la Place Saint-François et la Place de la Gare. Avec Google Map en 3D, ils devraient pouvoir trouver rapidement que la rue en question est celle du Petit-Chêne. 17. Cette question relativement simple, ne l’est finalement pas tant. Il n’y a pas de classement des conseillers fédéraux selon leur âge en ligne. Il s’agit donc de trouver le nom des 7 Sages et d’ensuite définir lequel est le plus âgé. En utilisant les mots-clés « conseillers fédéraux âge », Google affichera en premier une page Wikipédia donnant la liste de tous les conseillers fédéraux suisses. Il s’agit ensuite aux enfants de définir lesquels sont encore en exercice et de comparer leurs dates de naissance. Au moment où cette fiche a été actualisée (décembre 2013), il s’agissait de Didier Burkhalter. 18. Suivant l’aisance des élèves dans la manipulation d’Internet, certains recopieront la phrase telle quelle et d’autres iront directement sur un site météorologique. Le problème d’une telle question est que suivant le moteur de recherche choisi, les prévisions ne concerneront pas la Suisse. Une deuxième difficulté consistera également pour les enfants à se repérer sur une carte de la Suisse, de la France ou de l’Europe. Dès lors, cette recherche pourtant assez commune sur la Toile nécessite quelques connaissances géographiques. Les élèves devront donc se confronter avec une représentation peut-être différente de ce à quoi ils s’attendaient. D’autres iront directement sur le page de Meteosuisse et indiqueront leur code postal et obtiendront une réponse précise. 19. Cette question qui peut paraître hors de propos permettra peut-être à certains de se rendre compte que via un compte Facebook, la participation à des soirées publiques ou l’alimentation de blogs, des données privées deviennent publiques. Ainsi, il est probable que certains élèves découvrent quel sport pratiquait leur enseignant dans sa jeunesse en le « googlant ». 20. Pour cette réponse, les élèves devront découvrir que le Prix Nobel de mathématiques n’existe pas. Il n’y a donc pas de réponse. Deux médailles sont réputées être l’équivalent de ce prix, la médaille Fields et le Prix Abel. En sélectionnant les mots « Prix Nobel de mathématiques », la page Wikipédia correspondant à l’article Prix Nobel apparaîtra. Il faudra cependant lire un article concernant une discipline notable manquante pour découvrir ce détail. Le vainqueur en 2012 du Prix Abel est Endre Szemerédi. La médaille Fields est remise tous les 4 ans. Il faudra attendre 2014 pour connaître le nom des prochains lauréats. 21. Jean est l’un des prénoms les plus répandus en France et Dupont est son équivalent pour les noms de famille. Ainsi, Jean Dupont ou John Smith pour les anglophones sont des personnages qui fourmillent sur la Toile. 7 Alors en ne disposant que de ces deux données, il est impossible de savoir de quel Jean Dupont l’on parle. Rien qu’en Suisse, il y en a plusieurs. En utilisant des sites comme www.tel.search.ch ou www.pagesblanches.fr, nous en trouverons des centaines. 22. Si des réponses variées à cette question se trouvent sur Internet, aucune ne peut faire autorité en elle-même. C'est l'occasion d'éveiller les élèves à la notion de "source". "Selon…" telle ou telle personne ou entité, la réponse est…" A la fin de l’activité, il est proposé à chaque élève ou groupe d’élèves de faire ses propres constats. Par exemple : CONSTATS Pour effectuer une recherche sur Internet : - Je dois choisir attentivement les mots que je vais utiliser. - Je dois vérifier les informations que je trouve ou la crédibilité du site que je consulte. A ce propos, consulter ce document qui énonce 5 critères de fiabilité. - Je dois avoir un esprit critique vis-à-vis des données que je trouve. - Je dois parfois utiliser d’autres sites que les moteurs de recherche pour arriver à atteindre mon but. Les constats dépendront des connaissances de base des élèves et des difficultés qu’ils rencontreront durant leur travail. 8 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Et si vous leur tiriez le portrait ? documentaire poussée, la prise de contact avec le « carnet d’adresses » de la personne, la rencontre et la discussion avec celle-ci, permettent un vrai regroupement des informations et le choix d’un angle qui déterminera le ton de l’article final. Résumé Public concerné : 10-20 ans Cycles 2 et 3 du PER Secondaire II Temps nécessaire : 1-2 périodes Objectifs du PER concernés : FG 21 : "Décoder la mise en scène de divers types de messages" FG 31 : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" L1 32 : "Ecrire des textes de genres différents adaptés aux situations d'énonciation…" Matériel nécessaire : connexion Internet, journaux et titres de presse comportant des portraits (rédigés !), impressions des articles fournis en annexe : http://www.emedia.ch/documents/showFile.as p?ID=2959 Mots-clés : portrait, genre journalistique, rédaction, rencontre, interview. Le portrait est un genre journalistique particulier : il se permet une tonalité très humaine, laissant la place à l’anecdote et au subjectif. Tout en informant, il cherche à présenter au lecteur une « figure », une personnalité, qu’elle soit célèbre ou Pas à pas, cette fiche invite votre classe à consulter des exemples anonyme, dans toute sa complexité. avant de se lancer à son tour dans la La phase de rédaction qui impose des réalisation d’un portrait. Élu municipal, choix éditoriaux, dans le style et le commerçant, enseignant ou membre ton, est cruciale. Mais celle de la de l’entourage familial… Dressez-leur préparation n’en est pas moins le portrait ! primordiale : seule une recherche __________________________________________________ Objectifs spécifiques Découvrir un journalistique : le portrait Savoir distinguer le portrait de l''interview (questions-réponses) genre Poser un regard critique sur un texte journalistique Comprendre ce qu’est l'angle d’un article Préparer et rédiger un texte journalistique ___________________________________________________ ETAPES A. Proposer aux élèves un « bain de portraits » issus de divers journaux et magazines (dont des titres jeunesse) et comprenant des impressions des articles proposés en annexe. ATTENTION : ne pas confondre « portrait » avec « interview » ! Un portrait = un article qui décrit la personnalité de quelqu’un. Faire émerger les premières observations • De qui dresse-t-on le portrait ? Est-ce une personnalité connue ou non ? Pourquoi fait-elle l’objet d’un portrait (actualité, thématique d’une rubrique, originalité, etc.) ? 1 • Quels aspects de sa personne découvre-t-on : son métier ? son caractère ? son physique ? son histoire ? • Une image accompagne-t-elle l’article ? La définir : photographie ou illustration dessinée ? Que montre-telle ? • Les informations factuelles (dates-clés, etc) sont-elles données dans l’article ou dans des encadrés ? B. Choisir un ou deux portraits, les lire (expliquer le vocabulaire inconnu) et analyser : • Le ton de l’article. Le vocabulaire est-il élogieux, critique voire ironique, ou neutre ? Le texte donne-t-il (ou pas) à entendre un jugement par un tiers sur la personne rencontrée ou sur ses pensées/actions ? Amener la notion de complaisance. Pourquoi est-il difficile, dans ce genre d’article, de prendre du recul par rapport à la personne rencontrée ? A ce titre, que s’est proposé de faire le journal « Libération » en 2010 ? http://www.liberation.fr/tribune/01016 51748-il-elle-m-enerve-des-portraitsau-lance-flammes Comment s’intitule cette série de portraits ? En quoi est-ce facile de critiquer « David Guetta, DJ bêta ». http://next.liberation.fr/culture/01016 51979-famousse) ou Yann ArthusBertrand, « le photographe à moustaches » (http://www.liberation.fr/terre/010165 1756-du-vent-dans-les-pales) ? Quel ton est-il employé pour ridiculiser ces personnalités ? • La place du journaliste : se rend-il présent dans l’article (par le regard porté, l’utilisation du « je ») ou s’efface-t-il ? Qu’est-ce cela change dans le ton de l’article ? • L’angle. Définir ce terme (point de vue qui détermine tout le plan de l'article) puis tenter d’identifier l’angle des articles lus. Celui-ci peut généralement se formuler par une question. Par exemple, dans les articles proposés en annexe : comment E.Wilma Rudolph a-t-elle réussi à dépasser son handicap ? Qui est vraiment Lady Gaga ? L’angle permet au (à la) journaliste de présenter une personnalité, même célèbre, sous un jour nouveau ou surprenant. Souligner que le portraitiste choisit généralement l’une des trois approches ci-dessous : • Montrer les aspects essentiels du personnage au sein d’un article court, dans un style « carte d’identité », • Multiplier les anecdotes dans le récit d’une vie qui qui s’apparente alors à une biographie ou une nécrologie (définir ce terme), • Citer fréquemment les propos tenus par la personne pour proposer un reportage sensible qui dévoile les émotions de la personne. Conclure sur une définition possible du portrait : un traitement journalistique qui met en valeur le parcours d’une personne avec ses idées, ses choix, ses motivations mais aussi ses doutes, contradictions et échecs. Le portrait contient des éléments personnels et humains forts qui distinguent, aux yeux du lecteur, cette personne des autres, qui la rend particulière. Le portrait se différencie de l’interview dans sa forme : il est une mise en récit d’une vie par un-e journaliste, l’interview est la transcription d’une discussion (elle peut, par contre, servir à la préparation du portrait). C. Passage à la pratique Préparation 1. Identifier la personne. Il peut s’agir d’une personnalité publique (et locale, pour avoir la possibilité de la rencontrer), d’un membre de l’école ayant un parcours particulier, d’une personne de l’entourage familial, etc. 2. Contacter la personne pour lui demander un rendez-vous. S’y prendre à l’avance. 3. Identifier les sources d’information possibles : réseau social, ouvrages biographiques, articles, etc. 4. Contacter des proches mais aussi des adversaires de la personne « portraitisée » pour récolter des avis différents sur celleci et éviter le portrait « à la gloire de… ». 5. Regrouper toutes les informations en sélectionnant les plus intéressantes. 6. Choisir un angle en fonction de toutes ces informations. 2 Lors de la rencontre avec la personne concernée : 1. Récolter / vérifier les informations liées à son identité : nom, âge, formation, etc. 2. Identifier ce qui la met à l’aise : des questions précises (directives) ou ouvertes qui lui permettent de raconter son histoire. 3. Garder l’angle en tête et toujours y revenir, 4. Favoriser les aspects humains. Anecdotes et expériences peuvent dégager un deuxième angle au cas où le premier ne fonctionne pas. 5. Noter ou enregistrer aussi fidèlement que possible les propos de la personne afin de pouvoir la citer. 6. Relever les caractéristiques physiques de la personne (attitudes, accent, manière de parler) et ses émotions au fil de la discussion (rires, hésitations, tristesse, etc.). Au moment de la rédaction : 1. Relire l’ensemble des notes. 2. Sélectionner les informations à garder : tout n’est pas indispensable dans les propos tenus. Le tri s’effectue aussi en fonction de l’angle. 3. Identifier les propos qui seront cités. 4. Déterminer le ton principal de l’article. 5. Choisir un titre. Celui-ci peutêtre informatif : on peut utiliser un jeu de mots, faire référence à un livre ou à un film, etc. 6. Soumettre l’article à la lecture des autres élèves et à leurs commentaires. 7. Si le texte vise à être publié, le soumettre auparavant, pour information et vérification, à la personne concernée. ___________________________________________________ Prolongements possibles 1. Le portrait et les médias. Le portrait est un genre journalistique pratiqué dans la presse mais aussi en radio et télévision. Avec les élèves, recenser les émissions proposant des portraits et visionner/écouter des extraits : qu’amènent le son et l’image ? Passe-moi les jumelles sur la TSR. http://www.rts.ch/emissions/passe-moi-les-jumelles/2221544-passe-moi-lesjumelles.html Couleurs locales : http://www.rts.ch/video/info/couleurs-locales/2930701-ne-le-portrait-dechristiane-une-retraitee-passionnee-de-slam.html 2. Lettres et images. Lors d’ateliers décloisonnés, inscrire le portrait dans son statut littéraire et artistique. L’occasion de montrer comment ce genre pose toujours la question de l’individu, et de sa place dans et face à la société. http://classes.bnf.fr/portrait/ ___________________________________________________ Ressources complémentaires Le portrait : un genre journalistique http://www.clemi.org/fr/ressources_pour_la_classe/fichespedagogiques/bdd/fiche_id/88 « Ouvrir mon quotidien » (LEP), pages 14 et 15. « Ouvrir mon quotidien : Fiches d’activités et exemples pratiques », p.50. Exemples de portraits en pages 76 et 77. Différents portraits, notamment tirés de la presse jeunesse : http://www.e-media.ch/documents/showFile.asp?ID=2959 « Dix ans dans l’œil du Temps », recueil de presse disponible en médiathèque. ___________________________________________________ Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et pédagogiques, Genève, février 2011. Actualisation décembre 2013. 3 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Préparer la visite d'un media critique et, ainsi, se forger une opinion. Au centre, les journalistes Vous allez découvrir une entreprise pratiquent leur métier avec un savoirde presse durant la Semaine des faire et des compétences spécifiques médias à l'école. Cette fiche a pour visant à garantir une information de but de vous aider à préparer cette qualité. Mais les médias n’emploient visite. Pour que les élèves soient pas que des journalistes : de actifs et posent des questions nombreux métiers contribuent à la pertinentes. Pour que cet échange naissance d’un journal ou d’une soit aussi valorisant pour les émission d’information, par exemple. professionnels qui consacrent du Le paysage médiatique suisse reflète temps à vous recevoir. parfaitement les spécificités du Le terme « média » signifie « moyen fédéralisme et du plurilinguisme. En de diffusion » que ce soit par le comparaison internationale, le pays langage, l’écriture, le radio, la compte un très grand nombre de télévision, Internet ou le cinéma. journaux, de chaînes de radio et de Visiter un média, c’est entrer dans le télévision. Résumé Public concerné : cycle 2, cycle 3, secondaire 2 Disciplines et objectifs du PER concernés : Formation générale: FG 21 : Décoder la mise en scène de divers types de messages…en comparant de manière critique les informations données par des sources différentes sur les mêmes sujets FG 31 : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d’informations Temps nécessaire : Quatre périodes au moins (préparation et visite de terrain) Matériel nécessaire : connexion Internet, publications associées à la visite prévue et jeu de photocopies des annexes Davantage d’infos : Bibliographie (très) utile : Gianni Haver, Mix & Remix : « Les médias en Suisse », Ed. LEP 2013 Informations sur le paysage médiatique suisse, chiffres récents de la REMP et type de médias disponibles : Paysage médiatique suisse Lien sur le Centre de formation au journalisme et aux médias (CFJM) : CFJM monde de la fabrication de l’information, ce qui implique un savoir-faire et une pratique professionnelle spécifique. La vocation centrale des médias - presse écrite, agence de presse, audio-visuel et Internet - est de donner toutes les informations utiles aux citoyen-ne-s de la manière la plus objective possible, afin de leur permettre de développer leur réflexion, leur esprit Cela s’explique par le profond sentiment d’ancrage de la presse locale et régionale dans le public. Les quotidiens cantonaux et locaux ainsi que les radios et télévisions privées offrent un contenu rédactionnel laissant une très grande place aux actualités régionales et complètent ainsi les médias suprarégionaux ou nationaux. ___________________________________________________ Objectifs déclinaisons du métier - Comprendre l’organisation d’un média - Expérimenter la profession de journaliste - Distinguer les différences entre presse écrite, radio, TV et web - Connaître le modèle économique de la presse en Suisse - Appréhender le quotidien d’un journaliste et les diverses - Développer son esprit critique ________________________________________________ 1 Activité 1: Les médias Suisse : quelles spécificités ? en Afin de prendre le pouls des connaissances et des usages des élèves, utiliser le tableau (annexe 1). Le faire remplir par les élèves avec ces questions : 1) Quels sont les médias que je connais ? Quels sont les médias que je lis/écoute/regarde/suis ? Quels sont les médias qui m’ont déjà interviewé-e et pourquoi ? 2) 3) Distribuer des post-its de couleur différente pour chaque question (ou des feuilles A6) et demander de noter UN média par post-it. On pourra ensuite reproduire le tableau sur une grande feuille (flip chart) et inviter les élèves à se réunir autour du tableau pour classer leurs propositions. en matière.En fonction de l'âge des élèves, utiliser le canevas (annexe 2) pour mieux faire connaissance avec le média choisi pour la visite de terrain. Variante 1 (8-12 ans) 1) Durant la sortie de terrain, demander aux élèves de lister les différents métiers rencontrés au fil de la visite et les tâches attribuées à chacun. Journalistes, metteurs en page, spécialistes son ou image, réalisateur-trice, producteur-trice, rédacteur en chef-rédactrice en cheffe, etc… 2) La journée type de « tel » métier » : proposer à un-e professionnel-le rencontré-e lors de la visite de lui poser quelques questions afin de mieux comprendre ce qui se passe au quotidien dans sa pratique professionnelle. Cela permettra… Variante 2 (13-15 ans) - - - de faire le point sur les connaissances et la vision de la presse des élèves de la classe d’entamer une discussion: Qu’entend-on par média ? Qu’est-ce qui fait partie des médias journalistiques et qu’est-ce qui n’en fait pas partie ? Les réseaux sociaux sont-ils des médias ? de permettre de distinguer production journalistique et publicité Puis d’autres questions pourront être posées en complément : 4) Quels sont les médias que j’aime/qui m’intéressent et pourquoi ? A quoi servent les médias? La question a été posée dans un micro-trottoir récent sur une télévision locale : http://www.canalalpha.ch/emissions/a utres-emissions/clindoeil/les-mediasca-sert-a-quoi/ Suggestion : diffuser cette séquence et demander aux élèves de noter des vrais/faux et les remarques avec lesquelles ils et elles sont d’accord, pas d’accord. Un document tiré du livre de Gianni Haver ("Les médias en Suisse", pages 36-37 : les principaux titres de presse écrite en Suisse) et du site media-f peut compléter cette entrée 1) Le métier de journaliste : profiter de la visite pour mieux comprendre le jargon interne : le « mort au kilomètre » ; actualité chaude/froide ; « angle » journalistique ; « à qui profite le crime ?» ; apport d’une « plus-value », etc… 2) Qui pratique le métier ? Des hommes, des femmes, des universitaires ou non, dans quelle rubrique, pour quelles tâches, à quel pourcentage de travail ? Rencontrer un-e professionnel-le pour lui poser ces questions. Variante 3 (16-20 ans) 1) Comment faire face aux pressions, qu’elles soient d’ordre économiques et/ou politiques : peut-on encore pratiquer le journalisme de manière indépendante en Suisse romande ? Profiter de la visite pour réaliser une interview d’un-e chef-fe de rubrique, rédacteur-trice en chef ou d’un journaliste autour de l’indépendance des médias. 2) Réalisation d’un reportage-photo sur la visite, avec un angle particulier : Ex : la vie d’un média durant deux heures, documenté par une photo originale toutes les cinq minutes ; suivi d’un-e journaliste sur le terrain pendant un reportage et documentation du travail effectué, focalisation sur la newsroom et politique web du média visité… 2 Pour toutes les tâches nécessitant de réaliser des interviews, réfléchir à la mise en valeur possible : le contenu se trouvera-t-il ensuite sur un blog de la classe ? Faut-il enregistrer ? L’interview pourrait-elle être filmée ? Le résultat pourrait-il prendre place sur le site Internet du média visité, sur une page Facebook, ou ailleurs? Activité 2 (15-20 ans) : le modèle économique Le modèle des médias traditionnels (papier, radio, TV) est mis à mal par l’émergence d’Internet et des nouveaux supports. Les rythmes de diffusion sont modifiés. La manière de consommer l’information l’est aussi. Il s’agit donc de trouver comment « séduire » le public et lui permettre de continuer de s’informer de la manière la plus complète possible. http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/in dex/themen/16/03.html Les questions ci-dessous peuvent être soumises à la classe divisée en deux groupes. Chaque groupe va devoir donner trois réponses/arguments pour répondre aux questions. Un débat pourrait s’engager si les contre-arguments sont différents. Ensuite, les réponses pourront être données par les séquences indiquées ci-dessous. suisse.ch/fr/12100/6e-seminaireromand-les-medias-en-risque/ Activité 3 (13-15 ans) : comment devient-on journaliste ? Le métier de journaliste fait rêver mais il est aussi très critiqué. Voici comment la web série « Les professionnels » voit les journalistes : https://www.youtube.com/watch?v=W dHNoueri58 Que pensez-vous de cette séquence ? Y a-t-il du vrai ? Du faux ? Quel est votre propre regard sur les journalistes ? En Suisse, il existe deux manières de devenir journaliste. On peut suivre la voie académique, avec l’Académie du journalisme de l’Université de Neuchâtel : https://www2.unine.ch/ajm/page10472.html Ou emprunter la voie du Centre de formation du journalisme et des médias, à Lausanne: http://www.cfjm.ch A travers ce petit questionnaire, et en recherchant les réponses sur les sites dédiés, il est possible de pointer rapidement les différences qui existent entre les deux formations : - Infos générales sur le paysage médiatique suisse : http://www.mediaf.ch/Medias/Paysage-mediatiquesuisse - 1) Selon vous, sur quelles ressources financières un média s’appuie-t-il aujourd’hui et quels sont les enjeux qu’il doit affronter ? http://www.bilan.ch/patrickzanello/medias-et-marketing/lavenirdes-medias-tour-dhorizon-suissepartie-1 - 2) Internet est-elle une affaire rentable pour les médias actuels ? http://www.journalismes.info/Lesnouveaux-modeles-economiquesdes-medias-sur-Internet_a3619.html - - Quel pré-requis pour entrer dans la formation ? A qui s’adresse cette formation ? Quelles orientations sont prévues ? Durée et organisation de la formation ? Contenu de la formation ? Quel diplôme à l’issue et comment l’obtient-on ? Quel est le salaire envisagé en sortant de l’école ? Une fois le questionnaire rempli, il est possible de faire un petit jeu de rôle. Un élève joue l’étudiant-e intéressé-e et pose des questions à deux autres élèves qui jouent les rôles de la direction de chaque école. A tour de rôle, ils vont devoir « vendre » leur formation comme étant la meilleure. 4) Y a-t-il une différence à faire entre service public et médias privés ? http://www.avenirFiche pédagogique réalisée par Florence Hügi, journaliste indépendante, janvier 2014 3 Annexe 1 / Avant la visite - Les médias que je connais et que je consulte… WEB RADIO TV ECRIT PRESSE AUTRE SPECIAL ISEE PLUSIEURS FOIS PAR JOUR AU QUOTIDIEN CHAQUE SEMAINE CHAQUE MOIS 1-2 FOIS PAR AN PLUS RAREMENT 4 Annexe 2 / Canevas de questions à se poser en préparation à la visite d’un média. Il pourra être complété après la visite, muni des informations manquantes. Média visité : __________________________________________________ Mes notes avant la visite Mes notes après la visite Type de média (écrit, audio-visuel, web, etc…) Média privé/public Audience (tirage, diffusion, fréquence) Public cible Zone de diffusion Rubriques (et nombre de journalistes) Nombre d’hommes et de femmes journalistes, par rubriques Age moyen des journalistes Emploi de pigistes/journalistes libres Rôle du web Actionnaires (provenance et nombre) Part de publicité Autres ressources financières 5 Charte rédactionnelle Orientation politique du média Type de productions (émissions, rubriques, etc…) Contenus destinés aux moins de vingt ans dans ce média ? Budget annuel (part provenant de la publicité / part provenant d'autres sources) 6 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Pub ou info ? Ce sont de belles illustrations, qui font rêver : mais s’agit-il d’information ou de publicité ? Illustration du titre : Campagne de sécurité française (2010). routière e http://securite-routiere.gouv.fr/mediasoutils/campagnes/on-ne-fera-jamais-mieuxcomme-equipement-de-securite-dans-une-voiture Public concerné : 9 - 12 ans Disciplines et objectifs du PER concernés : FG 21 Sensibilisation à l'origine information (source, adresse Internet,…). Résumé d'une Identification des intentions d'un message en tenant compte du contexte de communication. Mise en évidence des différences dans le traitement de l'information selon le média (entre médias du même type ou entre médias de type différent) et interrogation sur sa pertinence (7-8H). L1 21 - Distinction entre ce qui est réel, vraisemblable et imaginaire. - Mise en relation des informations explicites et implicites du texte. - Identification de la situation de communication (lieu social, émetteur, destinataire, but du texte). Au XXI siècle, maîtriser l’information est devenu un vrai business. A tel point qu’il est très lucratif. Comment faire dès lors pour distinguer le vrai du faux, l’information de la publicité, l’information vérifiée de la calomnie ou de la rumeur ? Si la liste s’arrêtait-là, nous pourrions nous lancer dans un classement manichéen. A l’heure actuelle, il est devenu extrêmement facile pour tout un chacun de détourner une publicité ou une information en l’adaptant, la retouchant, la manipulant. Ainsi, la distinction entre l’une ou l’autre, ne se fait plus automatiquement. Les caractéristiques de l’une sont devenues des outils de l’autre, et inversement. Même pour un œil averti, il est parfois troublant de se retrouver face à certains médias et faire la part des choses. Beaucoup de gens prennent encore pour argent comptant certains éléments répercutés dans les médias. Cette fiche à pour but de donner quelques éléments de réflexion afin de stimuler un regard critique face aux publicités, aux informations publicitiaires, aux spams, au fishing, ou encore face aux hoax. Le devoir d’information et de prévention auprès des jeunes dans ce domaine est un enjeu capital. La CIIP reconnaît ce principe dans les missions qu’assume l’École publique : « L’École publique assure l’acquisition et le développement de compétences et de capacités générales. En particulier, elle entraîne les élèves à la démarche critique, qui permet de prendre du recul sur les faits et les informations tout autant que sur ses propres actions ; » et « L’École publique assume des missions d’éducation et de transmission de valeurs sociales. En particulier elle assure la promotion du développement de la faculté de discernement et d’indépendance de jugement. ». (Déclaration de la CIIP relative aux finalités et objectifs de l'Ecole publique, de janvier 2003) http://www.ciip.ch/documents/showFil e.asp?ID=2521. Au travers d’une activité à faire avec les élèves, cette fiche vous propose de décortiquer l’utilisation faite par les médias modernes des messages transmis au public. 1 Attentes fondamentales : Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève repère les intentions d'un message (FG 21). Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève distingue le réel du fictionnel (L1 21). Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève identifie le genre du texte lu, son but, l'émetteur et le destinataire, en s'appuyant sur les indices verbaux et non verbaux (L1 21). Indications pédagogiques : Mettre en évidence les intentions de messages similaires (publireportage, commentaire, information, propagande, opinion personnelle,…) (FG 21). Temps nécessaire : 3-5 périodes Matériel nécessaire : Photocopies des fiches d’élèves (annexe en fin du document) Un accès à internet pour 2-3 élèves ou un ordinateur et un beamer. Mots-clés : Information, Publicité, Discernement, Critique, Réel, Imaginaire, Communication, Vérification, Preuve. ________________________________________________ Objectifs - Porter une réflexion sur son environnement médiatique - Faire preuve de discernement et d’esprit critique face aux messages des médias - Identifier les intentions d’un message et sa mise en scène - Identifier le réel de l’imaginaire - Identifier la source d’un message et éprouver sa fiabilité ___________________________________________________ Démarche pédagogique Introduction : Pour différencier une publicité d’une information, il est nécessaire que chacun se base sur les mêmes critères. A. Au moyen d’un réseau d’idées, l’enseignant représentera au tableau (TBI avec IMindmap http://imindmap.softonic.fr ou au tableau noir) les représentations des élèves concernant la publicité d’une part (et ce qu'elle est) et celles concernant l’information d'autre part. B. À l’aide des illustrations de l’annexe 1, les élèves classeront les images selon s’ils les jugent relevant de la publicité ou de l’information. Par groupe de 3, ils découperont les images et noteront sur chacune un élément ayant fondé leur décision. L’enseignant animera ensuite une phase de mise en commun où il pourra notamment insister sur le fait que la publicité incite à adopter un comportement souhaité http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C 3%A9, et que l’information regroupe des données objectives http://fr.wikipedia.org/wiki/ Information. La source de chaque document et l'intention liée à sa publication seront précisées. Corrigé : Publicité : A, D, E, G, H Information : B, C, F, I Étude d’une publicité : Le site Internet de la marque Ferrero, propriétaire de la célèbre pâte à tartiner Nutella a créé une page spéciale appelée Nutellaparlonsen.fr. Sur cette dernière se trouve la publicité consacrée à la composition du produit, « Dans un pot de Nutella, qu’est-ce qu’il y a ? ». Pour débuter l’activité, je vous propose de visionner cette publicité à l’adresse http://nutellaparlonsen.fr/#!/1/videos/ ou via la page YouTube de Nutella http://www.youtube.com/user/nutella. Après un premier visionnage, il s’agira de demander aux élèves s’il s’agit d’une publicité ou d’une information selon les critères évoqués précédemment. Pour poursuivre la réflexion, il sera nécessaire d’introduire plusieurs éléments techniques auprès des élèves afin de les rendre attentifs à l’identification du message de communication et à son contexte (émetteur, source, destinaires, intentions, informations implicites et explicites, réel et irréel, contexte de communication). Pour cela, une fiche de travail de groupes (Annexe 2) guidera les élèves dans leur travail. Pour réaliser cela, il sera nécessaire que les élèves visionnent 2 à 3 fois la publicité pour bien différencier chaque élément demandé. L’activité se terminera par une mise en commun et un approfondissement des différents items de l’annexe. Pour poursuivre sur la même thématique, une vidéo réalisée par Que choisir (association française de consommateurs) concernant la recette Nutella permettra aux élèves de remplir une nouvelle fois l’annexe 2 dans une optique toute différente. La vidéo se trouve sur le site http://www.quechoisir.org/alimentatio n/nutrition/actualite-nutella-video-lavraie-recette. La conclusion de la journaliste de Que choisir, Fabienne Maleysson est d’ailleurs éloquente et permettra d’ouvrir de fructueuses discussions. Bien qu'il s'agisse d'une ébauche d'article, plusieurs informations pertinentes concernant l’huile de palme figurent sous http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_ palme 2 Prolongements possibles _____________________________ Plusieurs sites proposent des activités clés en main en lien avec ce sujet en voici deux parmi d’autres : Ressources pour aller plus loin - Comment séparer l'information de la publicité ? Principes énoncés par le Conseil suisse de la presse http://ratgeber.presserat.ch/index .php?fr_65-comment-separer-lapublicite-et-linformation - E-media : fiche pédagogique La pub c’est trop fort pour toi ?, adaptable avec le présent document. http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I D=2576 - Le corps réel et le corps vendu par la publicité : http://vimeo.com/326776 - La surpub http://antipub.org Activité de production Après avoir mené ces diverses activités, les élèves pourront créer eux-mêmes une publicité. - Hoaxbuster http://www.hoaxbuster.com/ L’enseignant pourra choisir le support (vidéo, image fixe, son, texte,…) ou laisser le choix. Avant de commencer le travail, les élèves retravailleront l’annexe 2, cette foisci en veillant à identifier la situation de communication voulue et son contexte. Une campagne d’affichage pourra ensuite avoir lieu dans le collège. _____________________________ - Educlasse : étude d’image, photo ou vidéo (choix du cadrage, intention de l’émetteur,…). http://www.educlasse.ch/telemedias/ profs/index.php Christophe Girardin, Enseignant formateur PER, Janvier 2014 3 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 1 A. http://lareclame.fr/nespresso+george+clooney B. C. http://nichoirs.net/pdf/bal1.pdf http://www.teteamodeler.com/ boiteaoutils/decouvrirlemonde/fiche99a.asp 4 D. http://www.rdvartsculinaires.com/la-selection-de-la-semaine-du-13-mai-2013 E. F. http://www.udc.ch/g3.cms/s_page/79870/s_name/campagnes http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-08-12/le-pegi-2-0-arrive-en-septembre/1387/0/368416 5 G. http://entrepreneur.6eme-blog.com/wp-content/uploads/2010/07/lagefeld.jpg H. http://aliceblondel.blogsmarketing.adetem.org/tag/milka I. http://www.signaletique.biz/panneau-reglementation-piscine-d0718-,fr,4,D0718.cfm 6 11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1 et 2 Annexe 1 La différence entre une publicité et une information est assez facile à faire (F et H). Si l’on se base sur la définition de Wikipédia, on arrive à des éléments plus contrastés avec l’affiche G, car elle implique une action du destinataire ou une réaction, mais donne des éléments concrets et avérés. Le document B propose un modèle de produit, mais n’en fait pas la publicité… Il se contente de mentionner la source, c’est un opendocument. Le document I édicte des règles qui vont indubitablement induire un comportement, tout comme le document B, ce sont des textes informatifs pour agir. Le site de culture pub peut également vous servir de ressource pour illustrer votre propos avec des publicités vidéo : http://www.culturepub.fr Annexe 2 Au terme de l’activité, les élèves devraient être capable de s’approprier le fait que publicité est un document soigneusement préparé et qu’il a coûté du temps et de l’énergie. Il a été réalisé à l’intention d’un public, dans un but précis et par un émetteur défini. Ces éléments sont parfois sousestimés par les enfants et mal mis en œuvre par les émetteurs qui, parfois, n’accrochent pas leur public-cible… Les enfants peuvent également être sensibles au fait que les images sont retouchées, retravaillées et que l’image e qui semble si réelle est en fait un pur produit des technologies du XXI siècle. La vidéo suivante, http://vimeo.com/326776, en est un bel exemple. 7 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, annexe 2 Lieu D’après la publicité que tu viens de voir, réponds aux questions ci-dessous. Où se déroule l’action ? Est-ce réalisé en studio, à la campagne, à la ville, dans une maison familiale,… ? En quoi est-ce important ? Pourquoi ce choix ? Destinataires Emetteur source . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Qui a produit ce travail ? D’où vient ce document ? Qui l’a réalisé ? Respecte-t-il un code de déontologie ? Les informations sont-elles vérifiables ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Quel est le public ? A qui le document est-il destiné ? Est-ce qu’il vend un produit ou service ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Quelle finalité ? Pourquoi ce document a-t-il été réalisé ? A quoi sert-il ? Est-il utile ? Est-ce que le message est écrit clairement ? Est-ce que des éléments graphiques influencent le message de manière positive ? Est-ce que le document est réaliste ? Est-ce que l’émetteur en tire un bénéfice ? Qu’y a-t-il autour du message ? Quelle crédibilité ? Remarques Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Véracité But Intention 11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1 Est-ce que le document fait référence à des faites passés ? Est-il une réaction à un événement ? Est-il à la mode ? Est-ce que le document use de l’humour, d’images vantant le bien-être, la liberté, le terroir, l’authenticité, … ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Peut-on faire confiance à ce qui est dit ou induit dans le document ? Comment peut-on le vérifier ? Pourquoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ................................................................ ................................................................ ................................................................ 8 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Raconter une histoire à partir d’une photo d’actualité Public - Élèves de 7 à 12 ans (cycles 1 et 2 du PER) Disciplines et objectifs du PER concernés L1 13-14 : "Comprendre et produire des textes oraux d'usage familier et scolaire…" FG 11 MITIC : "Exercer un regard sélectif et critique" L1 24 : "Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante…" FG 21 : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" Durée - 2-4 périodes Mots-clés - Photo ; image ; portrait ; cadre ; histoire ; passé ; présent ; Matériel nécessaire - Photos d’actualité de la presse ou de la fiche pédagogique « Enfants du monde ». - Facultatif : beamer pour projeter des photos préalablement scannées, depuis un ordinateur Étapes 1. Demander aux enfants de repérer des photos d’actualité qui leur parlent, soit dans la presse, soit dans la fiche « Enfants du monde » ou sur un site préalablement sélectionné par l’enseignant. 2. Demander aux enfants de tenter de préciser les conditions dans lesquelles les photos ont été prises L’enseignant-e montre l’exemple. À partir d’une photo de la fiche « Enfants du monde » et des éléments de légende, il (elle) indique le lieu où elle a été prise, situe le moment, le contexte et si possible la personne qui a pris cette photo (par exemple : « Par un photographe de presse, en décembre, à proximité d’un bidonville, à Rio au Brésil »). Chaque enfant est invité à faire de même, en s’aidant de la légende qui va avec la photo. 3. Inviter les enfants à commencer par décrire les éléments contenus dans l’image Amener chacune et chacun à énumérer ce qui figure sur la photo. On pourra commencer par une formule du style : « Cette image montre… » Il s’agit d’apprendre aux enfants à faire une description complète et objective. L’enseignant-e aidera à étoffer une description incomplète par des questions ciblées (« Et derrière, qu’est-ce qu’on aperçoit ? »). On insistera sur la précision du vocabulaire. 4. Inviter les enfants à exprimer ce que « raconte » cette photo pour eux Mettre en évidence le fait que cette photo représente un moment figé. Montrer qu’il y a un « avant » et un « après » cette photo. Aider les enfants à raconter une histoire plausible, en distinguant bien trois moments : avant la photo, l’instant de la prise, ce qui s’est passé depuis et que la photo ne montre pas. Veiller à l’expression d’un déroulement logique, avec des mots qui situent l’histoire dans le temps et dans l’espace, qui marquent les transitions. Prolongements possibles Chercher des portraits dans la presse et se poser des questions sur ce que ces portraits ne montrent pas (contexte, émotions ressenties, etc) Réaliser sur ordinateur un diaporama sonorisé avec les récits des enfants. Exemples à consulter sur http://www.educlasse.ch/telemedias/ Fiche rédigée par Christian Georges (CIIP). Actualisation décembre 2013. 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Réaliser un flash radio Que ce soit à partir de nouvelles tirées de la presse, de la vie locale ou des dépêches de l'ATS fournies pendant la Semaine des médias à l'école, la réalisation d'un flash radio en classe est l'occasion de mettre en évidence le travail d'écriture sous-jacent. A l'occasion de l'édition 2014 de la Semaine des médias à l'école, cet exercice fait l'objet d'un concours. Voici quelques conseils méthodologiques pour sélectionner des informations et les récrire en vue d'un enregistrement. Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER, Secondaire II) Objectifs du Plan d'études romand : Langues : L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en organisant son propos pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et en hiérarchisant un contenu) L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents (en prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents, comme des enregistrements) L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation (en organisant la structure hiérarchique et la progression des idées de sa production ; en mobilisant ses connaissances et en recourant à diverses sources d'information pour élaborer les contenus de sa production) L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses méthodes de prises de notes ; en organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en la triant et en la retrouvant ; en menant une recherche d'information sur support papier et sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque support ; en identifiant les composantes d'un document et les effets qu'il produit sur les destinataires) Formation générale, MITIC : FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à partir des supports les plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres productions) FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations (en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes). Durée : 3-4 périodes Matériel nécessaire : Choix de nouvelles d'actualité (sources possibles : quotidiens de presse écrite, magazines, dépêches de l'ATS mises en ligne sur le site www.semainedesmedias.ch pendant la Semaine des médias à l'école, site d’information en ligne, mais aussi informations liées à la vie de l'école ou du collège). Ordinateurs connectés à Internet : notamment en cas d'emploi des dépêches de l'ATS Appareil simple pour l'enregistrement et la reproduction du son (attention à la qualité du micro !). L'écriture radio en bref : A l'instar du chapeau d'un article de presse, l'information transmise par voie orale, la radio notamment, doit contenir en sa première synthèse les réponses aux cinq questions fondamentales suivantes : qui, quoi, où, comment, quand ? Répondre dans la foulée à la question pourquoi présuppose que l'information principale mérite un développement plus long que la synthèse brute induite par les cinq premières questions. Répondre au pourquoi apporte principalement des éléments d'analyse pour une meilleure compréhension du sujet abordé. L'écriture radio doit être vivante, rythmée, le plus souvent employée au présent dans son introduction. Exemple : "Le Conseil fédéral veut bannir les pitbulls du territoire suisse. Deux mois après le drame survenu dans la banlieue zurichoise, les autorités prennent le taureau par les cornes. Le gouvernement a pris ce matin à Berne la décision d'interdire dans un délai assez bref treize races de chiens considérées comme dangereuses, parmi lesquelles... (...) Par cette mesure, Berne veut émettre un signal fort pour inciter les cantons à harmoniser leurs lois en la matière...". Les réponses aux 5 questions sont donc : Qui ? Le Conseil fédéral. Quoi ? Réduire le danger constitué par les pitbulls et les chiens dangereux. Où ? En Suisse. Comment ? L'interdiction des chiens. Quand ? Dans un délai assez bref. Pourquoi ? Donner un signal fort pour inciter les cantons à faire pareil. Dans un journal radio, les 5 questions figurent généralement dans le "chapeau" lu par le journaliste en direct à l'antenne (le chapeau = paragraphe qui résume l'ensemble de l'information). Ensuite, pour rebondir et enrichir, soit un correspondant au Palais fédéral, soit une organisation de défense des chiens ou encore un éclairage livré par un tiers journaliste en studio sont là pour mieux éclairer le sujet, le mettre en perspective, l'expliquer. Il est vrai que la question pourquoi donne parfois droit à une discussion sur un sujet. L'écriture radio doit être brève, dépouillée, incisive, avec des phrases courtes mais extrêmement compréhensibles. L'auditeur/trice doit tout de suite se sentir au cœur du sujet. Exemple : "Claude Nobs est mort". Parmi les différentes formes et usages de l'écriture radio en matière de journalisme et d'informations, à signaler entre autres les formats suivants : le papier-minute (pour mieux encadrer un sujet), la correspondance (Georges Baumgartner à Tokyo nous livre ses impressions), une opinion ou un commentaire (l'éditorial du rédacteur en chef ou d'un journaliste), le papier d'humeur, etc. Parmi les autres exercices demandés aux journalistes radio figurent également "la revue de presse". Voilà un exercice d'écriture un peu spécial demandant à la fois un œil critique, une patte, un sixième sens pour découvrir des scoops (informations exclusives) le matin tôt dans la presse, ainsi qu'un brin d'humour pour ne pas alourdir le rendu à l'antenne dans un style trop télégraphique, rébarbatif. Autre écriture radio possible : la chronique judiciaire, redevenue en vogue depuis que les médias et les agences d'informations couvrent plus régulièrement certaines affaires de justice. Il faut être en l'occurrence capable de raconter une histoire. Resituer le dossier, l'affaire chronologiquement. Parler des deux parties en présence durant le procès. Donner la parole au juge, au procureur, à l'avocat. Le papier lu ou improvisé pendant le journal se termine généralement peu avant le verdict par : "le verdict – ou la réponse – est attendu demain dans ce procès". Le flash radio : Un flash radio dure environ deux à trois minutes et peut se résumer en une succession de "chapeaux" recouvrant à la fois l'information nationale, internationale, sportive et souvent, en conclusion, la météo. Il s'agit de présenter en un très court laps de temps 6 ou 7 informations nouvelles ou importantes de la journée selon un ordre qui tient d'un équilibre plus ou moins objectif. A la fois l'annonce d'un gros attentat écrase le reste de l'information et l'annonce de l'événement en question revient pendant un certain temps toutes les heures, soit le flux de l'information est plus calme dans la journée et la hiérarchie des nouvelles peut facilement varier d'une heure à l'autre. Les nouvelles présentées doivent être brèves et doivent synthétiser en quatre ou cinq lignes un événement important ou intéressant survenu dans l'heure. Exemple de nouvelle radio deux heures après la victoire de Roger Federer à l'Open d'Australie, l'écriture pourrait se résumer à cela: "Submergé par l'émotion, Roger Federer a brandi toute à l'heure à Melbourne le trophée de l'Open d'Australie. Le Bâlois a tremblé avant d'obtenir son septième titre en Grand Chelem. Victoire en quatre sets cet après-midi contre le Chypriote Marcos Baghdatis : 5-7 7-5 6-0 6-2. Ce nouveau sacre permet à Roger Federer d'égaler en nombre de victoires en Grand Chelem un champion comme Pete Sampras". Autre exemple (actualité nationale) : "Environ 2000 personnes ont manifesté aujourd'hui en Suisse, la plupart pacifiquement, contre le Forum économique mondial de Davos. 1'500 altermondialistes se sont réunis par exemple en début d'après-midi dans le vieux Bâle avec pour ennemi déclaré la globalisation. A Davos également, sur le lieu même de la manifestation, 80 personnes, des jeunes en priorité, ont exprimé leur ras-le-bol. A signaler qu'aucun incident n'est venu émailler ces manifestations". Fin du flash avec la météo: "Le ciel sera dégagé pour la fin de la journée. La température aujourd'hui en moyenne en Suisse est de 3 degrés. Mais attention demain, le foehn pourrait être de retour. Il est 16h00 sur Radio Intercantonale. Je vous laisse en compagnie de... Prochaines informations à 17h00". Étapes de la réalisation du flash : 1. Introduire l'objectif poursuivi au moyen des éléments donnés ci-dessus. On pourra illustrer le propos par l'écoute d'un flash radio enregistré (RTS ou radio locale). 2. Répartir la classe en petits groupes (comme des "rédactions" concurrentes). On peut imaginer que chaque "rédaction" se donne pour vocation de toucher un public-cible différent (auditeurs jeunes, grand public, public urbain avant tout, public régional, etc). 3. Fournir la matière brute (dépêches de l'ATS à consulter en ligne - voir cette page du site www.semainedesmedias.ch ; ou journaux, ou encore Romandie.com : www.romandie.com, RTS Info : www.rts.ch/info/ ). 4. Inviter les élèves à sélectionner cinq-six nouvelles qui constituent à leurs yeux un menu équilibré des nouvelles du jour. Les choix seront dictés par le public visé. 5. Imaginer une information "poisson d'avril" à insérer dans le flash (obligatoire pour prendre part au concours). 6. Compléter les fiches « outil d’aide à la rédaction du flash infos » : ème Pour les classes du cycle 2 et pour la 9 du cycle 3, les informations peuvent être abordées dans un autre ordre que celui du document ! ème ème ème Pour les classes du cycle 3 (év. 9 , 10 et 11 ) et secondaire 2 : les informations peuvent être abordées dans un autre ordre que celui du document ! Les informations « développées » peuvent être mises en onde en imaginant des interventions de correspondants externes. (Imaginer lors du montage des ambiances sonores adéquates et-ou l'intervention d'un correspondant au téléphone…) 7. Sur la base du document « outil » complété récrire complètement chacune des nouvelles, en mettant l'accent sur les cinq fameuses questions (voir plus haut). Le flash est animé par deux "journalistes". (Un "journaliste" supplémentaire est à prévoir en cas d’intervention d’un correspondant "externe"). 8. Chaque groupe chronomètre son flash pour éviter qu'il dépasse deux ou trois minutes. En cas de dépassement du temps, il faut éliminer des détails et se centrer sur l'essentiel. 9. Chaque groupe enregistre séparément son flash (si possible hors du regard des autres groupes, pour éviter un stress inutile), mais de préférence en un seul enregistrement, "comme si les élèves étaient en direct", afin de maîtriser le temps dévolu à l'activité. 10. Chaque groupe réalise le montage audio de son flash radio (év. ajout d'un jingle générique, virgules et tapis sonores, etc). 11. Toute la classe écoute les différents flashes radio réalisés. 12. Après chaque flash, une critique rapide est faite : est-ce que chaque nouvelle est claire ? estce qu'il manque des éléments de compréhension ? est-ce que le langage est adapté ? 13. La classe choisit le flash qui participera au concours. 14. Demander aux élèves de faire le bilan de l'exercice : qu'est-ce qui leur a paru difficile, frustrant, intéressant ? Qu'ont-ils appris ? 15. Jusqu'au vendredi 4 avril à 19h, l'enseignant-e télécharge le flash représentant la classe sur le blog-podcast du concours (login, mot de passe et fiche "mise en ligne sur Scolcast" fournis sur demande, via le formulaire d'inscription à la Semaine des médias à l'école). Fiche réalisée par Alain Meyer, journaliste radio, avec la collaboration de Christian Georges (CIIP). Février 2006. Actualisation janvier 2014 par Denis Badan, responsable du Radiobus (HEP-VD). Droits d’auteur : licence Creative Commons 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Réaliser une interview L’interview est une forme de journalisme très efficace. Elle permet de transmettre au public des faits et des opinions sous une forme dynamique. Tout le monde l’utilise : en presse écrite, en radio, en télévision ou sur Internet. Mais l’interview n’est pas la simple addition de questions et de réponses. Bien préparée, elle permet de restituer toute la richesse d’une rencontre. Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER et Secondaire II) Objectifs du Plan d'études romand (PER) : FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à partir des supports les plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres productions L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en organisant son propos pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et en hiérarchisant un contenu) L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents (en prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents, comme des enregistrements) FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations (en vérifiant les informations reçues et en en produisant selon les mêmes modes). Apprendre à préparer une interview. Apprendre à élaborer une liste de questions. L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation (en mobilisant ses connaissances et en recourant à diverses sources d'information pour élaborer les contenus de sa production ; en analysant les réactions verbales et non verbales de son interlocuteur et en y adaptant le contenu de sa production) L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses méthodes de prises de notes; en organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en la triant et en la retrouvant; en menant une recherche d'informations sur support papier et sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque support). Réaliser une interview (texte ou son) à partir de ses notes ou d’un enregistrement Durée : 1-2 périodes de préparation et de définition des questions, 2 périodes au moins d’écriture ou de montage après l’interview proprement dite Mots-clés : Interlocuteur-trice ; questions ; réponses ; rencontre ; entretien ; prise de notes ; enregistrement Matériel nécessaire : Bloc-notes, plusieurs stylos (ou crayons) ; éventuellement enregistreur, dictaphone ou même téléphone portable ; ordinateur et logiciel de traitement de texte (voire du son pour un montage sonore). 1 Étapes : AVANT L’INTERVIEW : 1) Choisir un thème : quel sujet veut-on aborder sous la forme d’une interview ? Pourquoi, au fond ? 2) Choisir un interlocuteur ou une interlocutrice. C’est le moment le plus important. Il faut faire la liste des personnes qu’on pourrait raisonnablement approcher, trouver leurs coordonnées (numéro de téléphone, adresse électronique ou postale, compte sur un réseau social…). Une fois la liste établie, on met un ordre de priorité : quelle est la personne qu’on souhaite le plus rencontrer ? Il faut aussi vérifier que la personne est bien placée pour parler du sujet choisi. Quelles preuves avons-nous ? 3) Réunir de la documentation ou des informations : - sur le sujet abordé - sur la personne à approcher (autres interviews, éléments de son histoire personnelle…) 4) Prendre rendez-vous - Attention, il faut s’y prendre assez tôt (au minimum plusieurs jours à l’avance) ! - Il peut être utile de se faire recommander par quelqu’un de connu. - Expliquer les raisons, le sujet de l’interview. - Fixer à l’avance la durée de l’entretien. - Éviter d’envoyer la liste des questions à l’avance (risque : avoir des réponses plates). 5) Préparer un questionnaire - Cela prouve votre sérieux et vous oblige à préciser vos questions. - Avec une liste, vous avez toujours une question d’avance ! - Éviter de partir dans toutes les directions, suivre un plan logique. - Chercher de l’inédit : ça ne sert à rien de demander à quelqu’un de répéter ce qu’on sait déjà ! - Eviter les questions trop longues ou les questions « fermées » (Exemple : « Avez-vous une Ferrari ? ») - Éviter les questions sur la vie privée ou trop personnelles (La limite ? Se demander ce qui est d’intérêt public et ce qui ne l’est pas). - Commencer par les questions générales, pour en venir ensuite aux questions plus précises. Conseils pratiques : - Interroger la personne dans son environnement habituel. Se déplacer. Arriver à l’heure ! Préparer son matériel à l’avance (si nécessaire. Attention aux batteries déchargées !) PENDANT L’INTERVIEW : - Chercher à créer un bon premier contact : dire son nom, la raison de cette interview, préciser le temps à disposition, rassurer (poser une première question hors sujet, pour « briser la glace »)… Chercher le regard de la personne pendant l’interview : éviter d’avoir toujours le nez sur ses questions ! Ne pas laisser la personne en face faire tout le travail (questions et réponses) : c’est celui ou celle qui pose les questions qui a le pouvoir ! L’interview est un DIALOGUE, pas une DICTÉE. Si la personne donne des réponses trop rapides ou qu’on ne comprend pas, demander de répéter ou de préciser. Il faut être sûr à 100% que ce qui est noté (ou enregistré) est exact ! Écrire d’un seul côté des pages (plus facile à relire !) Ne pas tout noter, mais ne rien manquer d’important ! 2 Pour ou contre l’enregistreur ? Pour Complet Contrôle possible Valeur de document sonore à garder Contre Trop de détails, de répétitions Lent à dépouiller (2-3h pour 1h de conversation) Fait peur Risque de panne ou d’entretien inaudible Source : Les techniques de l’interview, Formation continue des journalistes, Lausanne 1986-2000 APRÈS L’INTERVIEW : - Relire ses notes rapidement après l’interview. Compléter certaines phrases de mémoire. Ne pas hésiter à rappeler la personne si on a un doute sur une réponse Vérifier certains éléments de réponse qui ont pu étonner pendant l’entretien RÉDIGER : - Trier, ne pas tout retranscrire Garder ce qui est nouveau, inédit, révélateur FACULTATIF MAIS UTILE: faire relire l’interview après coup par la personne rencontrée pour éviter les erreurs. LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE INTERVIEW : - Tout ce qui fait voir la personne sous un visage nouveau, inattendu Les expressions très personnelles Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP). Actualisation janvier 2014 Droits d’auteurs : licence creative commons 3 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Réaliser la " Une " d'un journal ère Depuis la 1 édition de la Semaine des médias, cette activité fait l’objet d’un concours. Comme en 2013, nous souhaitons que les Unes comportent des informations et des illustrations originales fournies par les classes (au moins un bloc de texte + photo). Cette matière pourra être complétée par les dépêches et photos d’agence fournies comme de coutume. Public : élèves de 7 à 20 ans. Pour favoriser l'implication de chacun, il est préférable que cette activité concerne simultanément plusieurs petits groupes (par exemple 5-10 élèves motivés, qui n'appartiennent pas nécessairement à la même classe), tous guidés par un(e) enseignant(e). Temps nécessaire : une journée complète, de 9h à 17h. Environnement requis : une salle par groupe (les locaux du " journal "), centre de documentation de l'établissement, salle informatique libre pour la journée, connexion Internet à haut débit (pour accéder aux éléments du sujet donné, aux moteurs de recherche, aux dépêches de l’ATS et aux photos KEYSTONE), logiciel de traitement de texte (par ex. Word) ou de mise en page (par ex. Publisher, Pages ou Scribus) installé sur les ordinateurs. Éventuellement un scanner pour digitaliser une carte, un schéma ou un dessin de presse (obligatoirement créés pour l'occasion par les élèves). Encadrement : la présence d'au moins une personne familière de l'informatique et du multimédia est indispensable. Les autres enseignants veillent surtout à superviser les choix des élèves et la rectitude orthographique des textes rédigés. Ressource recommandée : dossier en trois volets « 5 colonnes à la Une » (modèles de maquettes et explications des termes usuels, à télécharger sur cette page du site www.e-media.ch, sous « Evénements », « Semaine des médias», "Concours de Unes"). Objectifs : - Réaliser, en l'espace d'une journée, la " Une " d'un journal inventé de toutes pièces par les élèves, à partir d'éléments de base mis à disposition via Internet, sur cette page du site www.e-media.ch. - Apprendre à légender une photo originale et à en indiquer la source. - Prendre conscience des choix à faire en matière éditoriale et en matière de charte graphique, avec leurs conséquences sur le traitement de l'information (mise en scène, mise en valeur, hiérarchie des sujets…). - Prendre conscience de la contrainte temporelle. Étapes : 1. Cette opération nécessitera au préalable la mise en place de connaissances de base sur la presse par les enseignants, ainsi que la maîtrise des logiciels de traitement de texte et de mise en page au cours des diverses leçons (sans évoquer le concours). 2. Quelques jours avant le jour J, les élèves apprennent au cours d'une réunion plénière qu'ils devront créer un journal d'information (inspiré par le modèle de quotidiens connus, dont des exemplaires seront à disposition). Ils se répartissent en plusieurs groupes concurrents (A, B, C…). Chaque groupe devra se structurer en attribuant des rôles à chacun de ses membres comme dans un véritable quotidien (rédacteur en chef, journalistes, documentaliste, graphiste, metteur en page, illustrateur…). Prévoir des badges (autocollants) avec les fonctions. 3. Quelques jours avant le jour J, chaque groupe définira des sujets d’articles possibles en lien avec l’actualité de la classe, du collège, du quartier, de la ville ou du village, de la région… Il faudra définir quelle information on veut rechercher, quelle information on souhaite transmettre aux lecteurs du journal. La collecte d’information commence, pour être prêts le jour J. L’information originale fournie par la classe n’a pas besoin d’être très développée. Ce n’est ni une enquête ni un article de fond. Mais la UNE doit attirer l’attention du lecteur sur un fait, sur un témoignage, en quelques phrases. Il est possible de prévoir un éditorial (commentaire d’actualité). Il est souvent payant de confier à un élève qui dessine bien le soin de produire une caricature de presse, en lien avec un fait d’actualité. On peut aussi confier à des élèves le soin de présenter des chiffres sous forme de graphique. Beaucoup d’élèves apprécient aussi de se voir confier la réalisation de bandeaux publicitaires, avec des logos originaux (on privilégiera la créativité, sans lien avec des marques ou slogans existants). 4. Le travail de production du groupe commencera par le choix d'un titre original, d'un publiccible et d'une ligne rédactionnelle (notion à expliquer et à rappeler dans la journée !), ainsi que d'une charte graphique. 5. En fonction de la préparation réalisée en amont, chaque enseignant(e) guide ses élèves en laissant une large marge de créativité. On veillera à ce que l'activité favorise une bonne répartition des fonctions et du travail, pour éviter que des "leaders" prennent les choses en main, sans recourir à leurs camarades. Le jour du concours, les groupes mettent en forme leurs informations et illustrations originales. Sont-elles assez attractives ? Assez inédites ? Le titre est-il assez clair ? Assez percutant ? 6. Les groupes prennent connaissance sur Internet de la matière qui peut compléter la page. Ils ont à disposition une sélection journalière des dépêches de l'Agence télégraphique suisse (ATS), ainsi que des illustrations fournies par une agence de presse. Libre de droits, cette matière est rassemblée sur le site d'éducation aux médias de la CIIP sous http://www.emedia.ch/CMS/default.asp?ID=995. 7. Une fois toutes les contributions réalisées, les élèves en prennent connaissance et votent pour celle qui leur paraît la meilleure et qui sera adressée aux organisateurs du concours. 8. A 17h30 au plus tard, cette page est envoyée par e-mail aux organisateurs de la Semaine des médias à l'école ([email protected]). Si vous ne recevez pas d’accusé de réception d’ici au lundi 7 avril, envoyez un mot à la même adresse. Attention : l'envoi de fichiers trop lourds (plus de 10 Mo) entraîne des risques de blocage dans les boîtes aux lettres électroniques. Pour se prémunir contre ce risque, il est indispensable de mettre en page des photos qui auront été allégées au préalable. Dans un logiciel de traitement d'image, on veillera à réduire la taille des photos (pixels ou pourcentage). La conversion d'un fichier en document PDF permet aussi d'alléger, selon la procédure choisie. 9. Tous les travaux seront exposés sur le site d'éducation aux médias de la CIIP. Des prix seront attribués aux plus remarquables d'entre eux, en mai 2014. Voir les critères d'évaluation. 10. Dans une deuxième phase, les élèves font l'autocritique de leur travail. Ils comparent avec les travaux des autres groupes. Un feedback personnalisé sera envoyé pour chaque Une de la part du jury. Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP) et Jean-Paul Krattinger (enseignant). Actualisation décembre 2013. C Y C L E ARTS VISUELS 115 7-8 ANNÉE Descriptif de l’activité Les élèves sont amenés à exprimer leurs émotions face aux images, à acquérir un regard actif, à comprendre que l'image est un langage. Ils analysent et produisent des images pour développer leurs savoirs-faire et leurs compétences critiques. UN REPORTAGE PHOTO DANS L'ÉCOLE En lien avec la Semaine des médias (mars) Durée 2-3 unités de 50 minutes Discipline(s) d’enseignement Arts visuels, réalisation d'images Langue 1 - Français, expression orale et écrite Formation générale, éducation aux médias Référence(s) au PER A 21 AV : Réalisation d’images (dessins, peintures, photos,…) en choisissant quelques moyens plastiques en fonction d’intention-s (outils, matériaux, supports, formats). Expérimentation d’associations inhabituelles en encourageant l’originalité, l’inventivité et l’innovation (se libérer des préjugés et des stéréotypes). L 1 24 : Élaboration d’une production orale en fonction d’un projet (exposé, participation à un débat, compte rendu oral, jeu théâtral, restitution d’un poème,…) et de la situation de communication (prise de parole en public, dialogue informel, réponse spontanée à une demande,…). Item(s) MITIC : l’élève est capable de… • 2B.2 Décrire les éléments principaux composant une image (cadrage, couleur, mise en scène, plans, etc.) et citer quelques différences entre deux images. Accès au matériel d’enseignement http://permitic.friportail.ch/enseignants/ sequence/115 Christian Georges | 01.01.2011 | Page 1 / 4 UN REPORTAGE PHOTO DANS L'ÉCOLE 115 Matériel et logiciels nécessaires Un choix de photographies apportées par les enfants (attention : éviter les documents uniques ou sentimentalement précieux). Des boîtes en carton à utiliser comme des viseurs d'appareils photo. Un (des) appareil(s) photo. Déroulement de l’activité Durée en min. Organisation de la classe* Déroulement de la leçon – description, pas à pas, des tâches des élèves et des enseignant-e-s Moyens, matériel à préparer 25 G À partir des photos apportées par les enfants : Tirer parti de l'expérience des enfants et la leur faire partager en se montrant les photos. • «Pourquoi et quand cette photo a-t-elle été prise ?» • «Où a-t-elle été prise ?» • «Par qui ?» Faire observer les différences entre photo couleur et photo noir et blanc, entre papier brillant, papier mat et papier journal (glacé ou ordinaire). À la suite de ces échanges, inviter les enfants à faire des «dessins-photos» d'eux-mêmes et de leur famille à l'intérieur d'un cadre (cf illustration 1 de la p. 1). Attirer l'attention sur les différences qui existent entre le dessin et la photo. Mettre en évidence le fait que l'un et l'autre sont construits. Ils ne révèlent pas toute la réalité. Photos apportées par les enfants, matériel de dessin 50 G Des photos de chacun dans l'école : L'enseignant-e photographie les enfants dans différentes situations et activités de la journée. S'attacher à réaliser dans ces prises de vue différents types de plans des enfants. • Proposer d'observer les clichés réalisés. Retrouver les lieux précis où ont été prises les photos («Où dans la cour ?», «Où dans la classe ?», «Où dans le collège ?»...). Énumérer ce que montre la photo et ce qu'elle ne montre pas... • À l'aide de boîtes en carton, fabriquer des «appareils photographiques» (cf illustration 2 p. 1). Inviter les enfants à décrire ce qu'ils voient dans le cadre. Chercher à retrouver les lieux des prises de vue. Les remarques seront analysées, discutées (ce que je vois; ce que je ne vois pas; pourquoi ?; c'est trop haut; c'est trop bas, pas pareil...). Appareil photo Boîtes en carton 50 G Les élèves réalisent cinq clichés dans l'école : Encourager les élèves à avoir un regard sélectif, à prendre des photographies à partir d'intentions précises. Après une présentation du fonctionnement de l'appareil photo, les élèves sont invités par groupes de 2 ou 3 à choisir un lieu à photographier dans l'école : la classe, le couloir, la cour, la médiathèque... Avant de prendre les clichés, ils feront plusieurs essais de cadrages à l'aide des appareils de photo en carton. Une fois les décisions prises, chaque groupe tentera de réaliser cinq clichés dans l'école qui seront regardés, commentés et légendés quelques jours plus tard. Appareils photo *Organisation de la classe : C = toute la classe G = par groupes E = travail individuel DC = demi-classe L = libre HC = hors-classe Christian Georges | 01.01.2011 | Page 2 / 4 UN REPORTAGE PHOTO DANS L'ÉCOLE 115 Variante(s) ou suite(s) possible(s) • Comparer les résultats obtenus avec les photos réalisées par des enfants indiens dans leur environnement quotidien. Voir le site : http://www.kids-withcameras.org/kidsgallery/ (illustration 1) • Comparer avec les photos réalisées par des adolescents du Val-de-Travers. Voir le site : http://blogs.rpn.ch/anglesdevue/ (illustration 2) • Diffuser les clichés réalisés à l'école sur un site educanet2 (en respectant les consignes de droit à l'image et de confidentialité en vigueur dans votre établissement). Crédits Auteur-e-s : Adaptation autorisée de la fiche du CLEMI «Le reportage photographique dans la classe», par Christian Georges (CIIP), avec le concours de Brigitte Stauffer-Tavares. Mandant : Unité médias et TIC, CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin) Expertise scientifique : Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, [email protected] Copyright : Cette ressource est publiée par Friportail, 2011, sous licence Creative Commons – Obligation de citer. Utilisation sans modification autorisée sous conditions. Pour plus d’informations sur ces conditions, consultez la page suivante : http://www.friportail.ch/page/creative-commonsnc-nd Christian Georges | 01.01.2011 | Page 3 / 4 UN REPORTAGE PHOTO DANS L'ÉCOLE 115 Annexe : Objectifs du PER Objectifs des domaines disciplinaires Arts visuels, Langue 1 A 21 AV : Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion en s'appuyant sur les particularités des différents langages artistiques... en choisissant les possibilités des différents outils, supports, techniques. L 1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante... en organisant son propos pour tenir compte de la situation de communication. Objectifs MITIC FG 21 • Exploration des principaux éléments qui composent une image fixe (cadrage, lumière, couleur, plan, mise en scène,...) et du rapport entre l'image et le son. Christian Georges | 01.01.2011 | Page 4 / 4 Fiche pédagogique La retouche photo ou comment et pourquoi la réalité est mise en scène Documents de référence : La photo en trompe l'oeil (env. 30 minutes), émission "Envoyé spécial" du 10 décembre 2009 (DVD commandable à la CIIP par les enseignant-e-s pour la Semaine des médias) A quand une police des apparences, un article paru dans Femina le 6 octobre 2009 Public : dès 10 ans (cycle 2 et cycle 3 du PER), avec des questions et approches variées suivant les âges et les branches d’enseignement Objectifs : Mieux reconnaître les retouches, en comprendre les différents usages et les aspects esthétiques, éthiques, historiques et socio-culturels. Durée : 1 à 3 périodes Mots-clés: retouche digitale, image, trucage, manipulation, éducation aux médias, publicité, mode, santé et estime de soi, actualités Matériel nécessaire : DVD, article proposés en référence ou exemples suggérés sous les prolongements possibles. Ordinateur et projecteur pour la présentation. Pour situer les questions Quand un-e photographe recourt à la retouche digitale pour remanier un détail sur un personnage politique, sur une image de guerre ou de catastrophe, des discussions sur les limites éthiques de ces manipulations démarrent. Certes, la presse a des règles de conduite déontologiques. Mais une image doit éveiller nos émotions pour attirer notre attention. C’est ainsi aussi qu’augmentent les ventes ou monte l’audimat Or, la réalité n’est pas toujours assez… photogénique. La retouche photo dans le domaine pub, mode ou célébrités est nettement moins débattue. Les professionnel-le-s de la branche minimisent ou esquivent. Comme si l’on touchait à un tabou en exposant les étapes d’un travail d’idéalisation, qui peut exiger de six à vingt heures et davantage. Mieux comprendre les ficelles du métier ôterait-il un peu du pouvoir de l’artifice ? Toujours est-il que lorsque un-e artiste anonyme colle une barre d'outils Photoshop sur des affiches publicitaires, les images font le tour du web (illustration cidessus). La proposition d’une députée française d’apposer une mention explicite sur les images retouchées pose des problèmes pratiques : une photographie dont la lumière ou le contraste est modifié est-elle déjà à marquer « retouché » ? De fait, si toute photographie, par son cadrage et son angle de vue, est une fabrication, elle semble en même temps fonctionnner comme témoignage objectif. Dans notre esprit une chose et sa version photographiée se confondent. Dans la peinture, ce glissement n’opère pas pareillement. A l’heure où nous vivons dans un tourbillon constant d’icônes à la beauté impossible, il conviendrait donc de plancher sur la question des images retouchées dans le monde des actualités comme dans celui des industries du divertissement et du rêve. ___________________________________________________ Objectifs Mieux reconnaître les indices de retouches dans le portrait en image fixe comme dans le clip Interroger ensemble les tendances des retouches dans les différents domaines (actualités, histoire, publicité, mode, etc.) 1 Objectifs concernés : du PER Formation générale, FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages FG 31 : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" Langues L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents…" L1 38 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents…" Formation générale, santé et bien-être FG 38 : "Expliciter ses réactions et ses comportements en fonction des groupes d'appartenance et des situations vécues…en analysant les effets de diverses influences (modes, pairs, médias, publicité)…" Analyser les idéalisations des photographies actuelles ou anciennes et celles des reproductions de peinture de diverses époques (portraits, paysages ou scènes de guerre p.ex.) Comparer les changements de signification entre images originales et retouchées pour explorer les motivations possibles des auteur-es et des rédactions (voir les exemples d’actualité proposés) Aborder les questions d’éthique et d’influence sur nous de l’imagerie commerciale retouchée, tout en soulevant la question de nos habitudes de consommateurs d’images ___________________________________________________ Étapes 1. Inviter les élèves à collectionner des portraits provenant de différents domaines (mode, publicité, politique et actualités, sport, art et culture, etc.) et tirés de magazines, journaux ou clips p.ex. Examiner ces portraits en petits groupes et laisser les élèves faire la liste des retouches probables. Quelles sont les tendances des retouches dans différents domaines ? D’après eux, quels sont les motifs derrière ce travail sur les images ? Quels sont les raisons possibles des variations d’embellissement suivant les domaines ? 2. Débattre des canons de beauté actuels et passés en demandant aux élèves de faire de brefs exposés sur une sélection de photographies ou de reproductions de peinture de leur choix. Quels sont les critères esthétiques de ces époques ? Que relèvent les élèves sur la beauté masculine et féminine actuelle ? Pourquoi les médias nous présentent-ils des femmes très lisses et des hommes davantage naturels ou marqués ? Qui crée ces modèles ? Comment sommes-nous influencés par ces canons ? Pourquoi les idéaux changent-ils ? Pour étoffer les réflexions, il peut être utile de rappeler que les recherches actuelles auprès des jeunes indiquent que si d’un côté, nous savons que « tout est retouché », nombre de filles et de femmes se comparent constamment à des modèles de minceur extrêmes et achètent des produits en conséquence. Nous ne sommes pas toutes anorexiques (ni tous accros de la musculation), mais l’insatisfaction par rapport à son corps croît chez des fillettes de plus en plus jeunes. Selon eux, quels pourraient être les raisons de ces tendances ? 3. Sur la base de collections d’images thématiques, on peut aborder les représentations du pouvoir, de la force, de la faiblesse, etc. 4. La peinture historique et ses mises en scène fournissent un matériel de comparaison avec les images des actualités. 5. Les élèves peuvent prendre des portraits posés ou spontanés et les décliner en version couleurs (adoucies/contrastées/ dominantes de teintes), puis en version noir-blanc (clair/contrasté). Les variantes couleurs correspondent dans les médias à la représentation des femmes. Les variantes noir-blanc correspondent à la représentation des hommes selon les stéréotypes courants. 2 ___________________________________________________ Prolongements possibles Les tendances de la retouche dans le domaine de l’histoire Alain JAUBERT, Le commissariat aux archives. Les photos qui falsifient l'histoire, Paris, Éditions Bernard Barrault, 1982. Une réflexion et des exemples de retouche dans les photos : « Le poids des mots, le choc Photoshop ». Article de Télérama du 2 septembre 2010 Une réflexion sur les images retouchées : Le Temps, 7 et 8 novembre 2009, Ces photos de plus en plus retouchées qui dérangent, Luc Debraine. Article volet 1. Article volet 2. Article volet 3 Femina, 4 octobre 2009, A quand une police des apparences ?, article illustré de Marie-Claude Martin Quelques facettes du glamour http://demo.fb.se/e/girlpower/retouch/retouch/index.html Site suédois de réflexion sur les images retouchées Body evolution : un clip éloquent sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=17j5QzF3kqE http://www.memoclic.com/1210-photos/9157-montage-photo-rate.html Des exemples divers pour entrer en matière Le clip le plus connu de Dove pour sa campagne en faveur des vraies femmes http://www.youtube.com/watch?v=iYhCn0jf46U 3 Voir aussi Beauty Pressure sur l’environnement visuel imposé aux fillettes dès leur plus jeune âge et qui font que les garçons ont des exigences sur elles qu’ils n’ont pas pour eux-mêmes… http://www.youtube.com/watch?v=Ei6JvK0W60I&feature=response_w atch et la transformation d’un joli garçon en Monsieur Lardo http://www.youtube.com/watch?v=jGuU3c60B4Y&feature=related "Le thigh gap, la nouvelle obsession des adolescentes" : extrait d'un magazine de M6 (1 min.30) : http://www.m6.fr/emission-66_minutes/videos/11326966thigh_gap_la_nouvelle_obsession_des_adolescentes.html ___________________________________________________ Eva Saro, responsable de projets, fondation images et société, Genève, janvier 2010. Actualisation par Christian Georges (CIIP), janvier 2014. 4 La retouche photo en quelques exemples et questions avec Eva Saro, fondation images et société Pourquoi Paris-Match amincit-il le président français ? Le cliché original de l'agence Reuters, montre un bourrelet au niveau de la taille de Nicolas Sarkozy. En revanche, la photo de Paris-Match illustrant l'article intitulé "L'été américain" met en lumière une silhouette plus avantageuse. Le teint du héros s’en trouve également dynamisé (2007). Cette version de la réalité est-elle plus digne d’un dirigeant ? Certains critiques mettent en avant que le propriétaire de la publication est un ami du président, soucieux de soigner l’image de ce dernier. Pourquoi le photographe gomme-t-il une tête ? Gommer les autres politicien-ne-s pour valoriser le personnage principal ou ôter de l’image des personnes devenues indésirables au cours du temps, voilà des pratiques anciennes. Le code déontologique actuel n’autorise pas ces pratiques, mais le réflexe d’idéalisation reste…2008). Pourquoi la rédaction photo du Figaro efface-t-elle une bague ? Rachida Dati portait une bague de 15 600 euros. « On ne voulait pas que la bague soit l’objet d’une polémique, alors que le vrai sujet était la pétition des magistrats » (2008). 5 Illustrer une tragédie… Lors du massacre de Louxor (7 novembre 1997), 58 personnes avaient été abattues, dont 36 d'origine suisse. Le Blick et la télévision suisse alémanique avaient diffusé l’image où l'eau qui s'écoule devant le temple a été colorée en rouge pour évoquer la «mare de sang» de Louxor. Renforcer une dramaturgie… Quelle histoire comprenons-nous ici ? Quel scénario semble vraisemblable ici ? Pourquoi le photographe a-t-il opté pour cette combinaison ? Que peut-on imaginer ? Brian Walski du Los Angeles Times en a perdu son emploi (2003). 6 Les multiples facettes de Monica Bellucci Certes l’actrice a des traits réguliers et symétriques, donc harmonieux selon une des définitions les plus anciennes de la beauté. Mais quel est le portrait le plus fidèle à Monica Bellucci ? Où commence l’artifice ? « Sans fards » sur cette couverture et à l’intérieur du magazine, l’actrice est éclairée de façon à donner à sa peau un effet lumineux toujours avantageux. Catherine Deneuve ou Isabelle Adjani ont d’ailleurs leur chef d’éclairage quand elles passent à la télévision. Les hommes semblent soumis à nettement moins de contraintes pour paraître lisses comme un masque en plastique. En effet, quel acteur poserait avec les mains autour de son visage pour tendre légèrement sa peau (ce que font plusieurs belles à l’intérieur du magazine) ? Clint Eastwood et beaucoup d’autres sont glorifiés pour leurs rides séductrices… Les hommes aussi se font retoucher le visage ou les muscles abdominaux. Mais les modèles masculins dans les journaux sont très variés en âge et expression. Est-ce pour cela que garçons et hommes n’estiment pas que leur attrait dépend essentiellement de leur apparence lisse ? http://gregorymoine.com/retouchesphotographies-des-stars-clarksoncruz-diaz-heigl-sheridan-beyoncebefore-after-photoshop/ L’obsession de la minceur reste une préoccupation féminine, alors même que la population masculine souffre davantage de surpoids en termes médicaux. En classe, les garçons sont par contre préoccupés de poser en tant que « bad boy » dur qui ne s’en laisse pas conter (voir ci-dessous « Jouez à la star »). 7 Combien de retouches séparent l’image de gauche de celle de droite ? En regardant le site, vous verrez qu’il y a eu onze étapes pour transformer cette jeune fille en une créature glamour (donc lisse et brillante comme du plastique). Quelles sont les tendances des retouches actuelles ? Les reconnaissez-vous ? Que signifie ces canons de beauté sur notre attitude par rapport à la maturité, l’âge, la diversité ? Combien est-ce une obsession des médias ? Pourquoi cette imagerie impossible nous fait-elle tant fantasmer et acheter ? Jouez à la star retouchée En classe, les élèves se prennent en photo : postures spontanées, stéréotypées (imitant les attitudes clichés pour les filles ou les garçons) ou intentionnellement contre-stéréotypées (un garçon souriant avec la tête inclinée, une fille sérieuse avec le sourcil froncé…). Télécharger les images et travailler avant tout a) une version couleurs (plus ou moins illuminées, avec ou sans dominantes de couleurs) b) une version noir-blanc (plus ou moins contrastée) Quelle est la perception des élèves de chaque version ? Quelle atmosphère se dégage ? A quoi l’image pourrait-elle servir ? Une continuation par le collage peut encourager les réflexions, en éloignant les élèves des effets techniques faciles et gratuits. 8 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Un nouveau magazine : Léa Seydoux Documents de référence : Première page du nouveau magazine et transcription des propos du rédacteur en chef (En annexe de cette fiche) Public concerné : 12-14 ans (cycles 2 et 3 du PER) Objectifs du Plan d'études romand concernés : Français : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents (L1 28) MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (FG 21) Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations (FG 31) Temps nécessaire : 1-2 périodes Matériel nécessaire : photocopie des documents en annexe (couverture du magazine et transcription des propos de Marc Tasquet), éventuellement beamer et connexion Internet. Mots-clés: couverture de magazine, ligne éditoriale, acharnement médiatique, information versus intoxication médiatique. Point de départ Parue sur le site du journal LE GORAFI.fr (anagramme du Figaro), cette Une parodique se moque bien du succès de l’actrice Léa Seydoux, récompensée par la Palme d'Or au Festival de Cannes 2013 pour sa prestation dans La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche. Cette jeune actrice a monopolisé les couvertures à l'automne 2013 et massivement attiré l’attention des médias toute l’année dernière. La base de données des publications imprimées et numériques en Suisse Swissdox.ch fait en effet état de non moins de 193 documents contenant les termes « Léa Seydoux » pour l’année dernière. Comme tout le contenu du site LE GORAFI.fr, les informations données sur cette couverture sont, de l’aveu même de la rédaction, fausses et rédigées dans un but humoristique. Analyse d'une première page en forme de canular. Les élèves serontils dupes ? __________________________________________________ Objectifs Être en mesure d’avoir une distance critique face à une couverture de magazine et à un texte publié dans la presse Savoir nommer certains dysfonctionnements des médias Produire une fausse couverture de magazine, mêlant sérieux et fantaisie ___________________________________________________ Présenter en quelques mots Léa Seydoux et rappeler son grand succès en tant qu’actrice (La vie Étape 1 : courte présentation écrite d’Adèle (2013), La Belle et la bête du nouveau magazine à partir de sa (2014)…). page de couverture (20 à 30 minutes). Distribuer la page de couverture du nouveau magazine. ÉTAPES Étape 2 : Observation analytique de la page de couverture (15 minutes). A partir de cette première page, faire rédiger un texte de présentation de 5 à 8 lignes de cette toute nouvelle Demander aux élèves de publication. De quoi et de qui traite-telle ? Quelle est sa ligne éditoriale ? rechercher et énumérer les défauts de la page de couverture. Qui rédige ? Comment les informations sont-elles Voici quelques pistes : hiérarchisées ? - Une partie du nom du magazine est Lire quelques productions des élèves caché par la photographie. à voix haute. Les confronter ensuite - La photographie choisie est aux propos de Marc Tasquet, inintéressante et plate, le visage de rédacteur en chef du magazine, qui Léa Seydoux est inexpressif. - Des sujets incompatibles, n’ayant s’explique sur sa ligne éditoriale : pas la même portée, sont placés sur le même plan : la situation politique « L’idée c’est de traiter non seulement en Syrie, les conseils de mode et le l’actualité de Léa Seydoux mais aussi calendrier astral. ce qui se passe ailleurs dans le - Il est fait référence à des articles monde, mais toujours à travers les improbables car une jeune actrice yeux de Léa Seydoux. Il y aura donc française ne donne pas de conseil au plein de rubriques traditionnelles président des États-Unis en matière de politique internationale. comme People et Culture. Mais de la - Il y a répétition du même sujet, du place sera faite aussi pour l’économie même point de vue et de la même avec les prévisions financières de Léa rédactrice. Seydoux. » et le rédacteur en chef de continuer : « À ça viennent s’ajouter Étape 3 : Critiques des médias (15 plein de petites rubriques plus légères minutes) comme l’horoscope de Léa Seydoux évidemment uniquement composé de son signe astrologique, à savoir Cancer. Avec ça on pense être En se basant sur la page de capable de toucher un large public couverture du magazine ainsi que sur dont le point commun resterait avant les propos de Marc Tasquet, inviter les élèves à dégager les critiques tout l’intérêt pour Léa Seydoux ». sous-jacentes adressées au mode de fonctionnement des médias. Utilisez (Texte à distribuer en annexe.) la technique dite du remue-méninges. Voici quelques pistes : - Point de vue unique. - Interview de personnalités dans des domaines qui ne sont pas les leurs. - Absence de ligne éditoriale claire. Révéler qu’il s’agit d’une farce – - Vision partiale et superficielle. qui pourrait être un bon poisson - Matraquage médiatique et d’avril, thème de la présente édition soumission de certains médias à des de la Semaine des médias - plans de communication dictés par d’informations fausses et satiriques des agences de relations publiques. parues sur le site à vocation - Sur-représentation des stars. parodique LE GORAFi.fr (anagramme - Absence d’indépendance du Figaro). journalistique. Les élèves achèteraient-ils un magazine pareil et pourquoi ? __________________________________________________ Prolongements possibles 1) S’interroger sur ce qui fait une bonne couverture de magazine : fonction de vitrine du journal, impact, lisibilité, capacité à transmettre une émotion, rapport entre texte et image, cohérence avec la ligne éditoriale, rapport avec le contenu, etc. 2) Créer un journal de classe ainsi qu’une page de couverture de magazine, mêlant sérieux et fantaisie. ___________________________________________________ Site à consulter : http://www.legorafi.fr/2013/09/10/sortie-de-lea-seydouxle-magazine-entierement-consacre-a-lea-seydoux/ Quelques indications pour créer une page de couverture et un magazine : http://fr.slideshare.net/iskandhar/comment-crer-un-magazine https://sites.google.com/site/strocchi2013/comment-creer-un-magazine http://www.blogdumoderateur.com/20-sites-pour-creer-une-faussecouverture-de-magazine/ ___________________________________________________ Christine Progin, rédactrice e-media, Berne, janvier 2013. Annexe 1 : La Une du nouveau magazine Annexe 2 : La ligne éditoriale du nouveau magazine Léa Seydoux selon Marc Tasquet, rédacteur en chef « L’idée c’est de traiter non seulement l’actualité de Léa Seydoux mais aussi ce qui se passe ailleurs dans le monde, mais toujours à travers les yeux de Léa Seydoux. Il y aura donc plein de rubriques traditionnelles comme People et Culture. Mais de la place sera faite aussi pour l’économie avec les prévisions financières de Léa Seydoux. » Et le rédacteur en chef de continuer : « À ça viennent s’ajouter plein de petites rubriques plus légères comme l’horoscope de Léa Seydoux évidemment uniquement composé de son signe astrologique, à savoir Cancer. Avec ça on pense être capable de toucher un large public dont le point commun resterait avant tout l’intérêt pour Léa Seydoux ». 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Les super-héros et moi Public concerné : 5-12 ans Disciplines et objectifs du PER concernés : Formation générale, MITIC FG 11 : "Exercer un regard sélectif et critique… en exprimant ses préférences et en échangeant avec ses pairs sur ses perceptions et ses plaisirs. » FG 21 : "Décoder la mise en scène de divers types de messages… en comparant de manière critique les informations données par des sources différentes sur les même sujets. » Langue 1, Français L1 13-14 : "Comprendre et produire des textes oraux d'usage familier et scolaire… en adaptant sa prise de parole à la situation de communication" L1 24 : "Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante… en mobilisant ses connaissances lexicales, grammaticales et phonologiques" Temps nécessaire : 3-4 périodes Matériel nécessaire : Une dizaine d’images ou plus de super héros issus du cinéma, de la BD et de jeux vidéo permettant de travailler les objectifs spécifiques. Mots-clés : super-héros, cadrage, couleurs, publicité Introduction Les super-héros (S-H) sont dans notre monde et surtout celui des enfants : au cinéma, sur les écrans, sur les habits, dans les jeux vidéo. Dans notre société super organisée, dominée par la technique, les super-héros, tout comme les super-héroïnes, introduisent un peu de magie et d’imaginaire. Comme les personnages de contes et de mythes dont ils sont souvent une réinterprétation, ils offrent la possibilité aux enfants de s’interroger sur leurs capacités (force, intelligence, handicap, …), le sens de la vie (vivre, mourir, aider, sauver, vaincre le mal, …) et de se projeter dans ce qu’ils imaginent de la vie d’adultes : conduire une super voiture, avoir de la force, aller vite et loin, voler, aider les enfants… Rêver de super-héros ou de superhéroïnes, c’est aussi rêver d’être protégé dans un monde incertain où les difficultés et obstacles sont nombreux. N’oublions cependant pas que les super-héros sont créés et distribués par divers acteurs économiques et médiatiques et qu’ils représentent indirectement des enjeux économiques, sociaux et politiques pouvant également générer des comportements excessifs (violence, consommation, dépendance aux jeux vidéo,…). Portons un regard critique sur les super-héros qui nous entourent ! __________________________________________________ Objectifs Education aux media Définir les bénéfices qu’ont les divers acteurs de la communication (médias, agences de publicité) à utiliser l’image de super-héros pour répondre aux demandes des entreprises commerciales, associations, communes, mais aussi parents et enseignants. Observer et décrire des images de héros et super-héros en utilisant un vocabulaire spécifique aux images (angles de prises de vue, cadrage, couleur, lumière, composition, mise en scène) Distinguer une image artistique d’une image publicitaire Formation générale Après avoir choisi un super-héros (Batman, Superman, Spiderman, etc…) ou une super-héroïne (Barbarella, Catwoman, Lara Croft, etc…) identifier ses qualités, ses valeurs et ses actions positives et négatives. Déterminer la part de réel de la part d’imaginaire. Identifier les comportements attendus des spectateursconsommateurs de super-héros et de leurs produits dérivés. Repérer les symboles et significations des gestes, comportements ou situations exagérées des super-héros 1 __________________________________________________ Définition Le terme super-héros et super-héroïnes désigne un type de héros fictif que l'on retrouve principalement dans les comics (bandes dessinées américaines) ou dans leurs adaptations audiovisuelles. Un super-héros est généralement un type de justicier, se distinguant par des capacités dites extraordinaires, pouvant dériver de pouvoirs surhumains ou surnaturels. La super-héroïne est tout autant surhumaine, puissante et active. Un super-héros possède au moins deux des quatre caractéristiques suivantes (les deux dernières étant très souvent liées) : • • • • des capacités extraordinaires (force physique surhumaine, rapidité hors du commun, résistance à la douleur...) appelées super-pouvoirs. un équipement lui permettant de rivaliser avec des êtres dotés de superpouvoirs et d'accomplir des exploits a priori surhumains. une double identité : celle d'une personne normale et celle, secrète, de super-héros. le port, dans le cadre de ses aventures, d'un costume distinctif (le plus souvent collant au corps), qu'il abandonne quand il reprend ses activités d'individu ordinaire. (Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Super-héros) ___________________________________________________ Partie 2 - L’enseignant-e demande Exercice 1 aux élèves de s’identifier à un super« Les super-héros et moi » héros dont ils se sentent proches. Les Cycles 1 et 2 élèves doivent motiver leurs Cet exercice propose à l’élève de se comparer à un-e S-H. Il va devoir le décrire, le définir, puis expliquer ce qu’il aime ou pas chez lui et pourquoi. réponses. Puis chacun remplit la fiche « Je suis un Super-Héros » (proposée en annexe 1). Les élèves découvrent ainsi les caractéristiques corporelles, magiques, techniques d’un superRassembler des images dans un lieu héros, ses relations familiales, la précis de la classe pour constituer le motivation à ses comportements "coin des images de super-héros et (pourquoi il sauve, il aide ou il tue…), de super-héroïnes". la manière de gérer sa double Partie 1 - En groupe, au besoin à identité. (Cycle 1 : utiliser uniquement l’aide d’images ou de vidéos, la page 2 – dessin, Cycle 2 : faire l’enseignant-e demande aux élèves toute la fiche). de définir ce qu’est un super-héros. Une mise en commun sera faite pour Réponses possibles : c’est un justicier ou une justicière, un héros positif qui a des valeurs identifier les aspects positifs (et négatifs) de ces super-héros et identifier les comportements et situations exagérés. il et elle a des super-pouvoirs ou Prolongement : en fonction du climat un équipement particulier qui lui scolaire, l’enseignant-e peut profiter en donne de cet exercice pour discuter avec les élèves de leur comportement dans la il a une double identité : celle cour et/ou avec les autres. Les d'une personne normale et celle, comportements ou valeurs positives secrète, de super-héros, superdes super-héros peuvent encourager héroïne les élèves à aider les plus petits ou à il porte un costume distinctif (le être attentifs aux autres. plus souvent collant au corps), souvent une cape ou un masque ___________________________________________________ 2 Par groupe, les élèves classent les images en deux ensembles : noir/blanc et couleur (en règle générale les images noir/blanc sont Cet exercice invite les élèves à celles du super-héros en difficulté, observer attentivement des images de celles en couleur quand le ou la S-H super-héros et de super-héroïnes, à est mis-e en valeur : quelle manière les "lire"(ce qui a été compris, de présenter les hommes et les interprété) puis à les décrire (ce qui femmes ?). Puis ils étiquettent chaque est vu, identifié, représenté) et à groupe ou chaque photo avec le utiliser un vocabulaire de l’image sentiment qu’ils ressentent en voyant approprié cette photo. Faire une mise en commun finale pour échanger les résultats. Faire remarquer aux élèves Partie 1 que les sentiments ressentis sont propres à chacun, mais que le Mettre les élèves en activité pour dessinateur utilise les couleurs pour qu’ils s’approprient les notions faire passer un sentiment général. suivantes : Exercice 2 « Lecture de l'image » fin du Cycle 1 et Cycle 2 a) cadrage : la fiche 1 du document http://permitic.friportail.ch/sites/permiti c/files/187_fiches_eleve.pdf explique les divers cadrages. A l’aide de cadres en papier qu’ils posent sur les photos, les élèves doivent faire différents cadrages sur les images, et donner le type de cadrage effectué. Faire une mise en commun finale pour échanger les travaux. b) couleurs : par groupe ou seuls, les élèves définissent les couleurs propres à chaque super-héros et super-héroïne (bleu, rouge et jaune pour Superman, noir et jaune pour Batman, bleu et rouge pour Spiderman, noir et blanc pour Barbarella, noir pour Lara Croft et Catwoman, etc…). En commun, les élèves classent les couleurs entre couleurs chaudes et couleurs froides. Faire relever éventuellement la symbolique des couleurs : noir comme la mort, bleu comme…, c) texte : les élèves définissent les différents lettrages visibles dans les images : grosses lettres, petites, déformées, colorées etc. Ils lisent à haute voix les textes des bulles, en donnant l’intonation qu’ils pensent correspondre au lettrage. Ils définissent quel est l’émetteur du message lu (le narrateur, le superhéros etc…). Faire une mise en commun finale pour échanger les résultats et établir des catégories. Partie 2 Chaque élève choisit une image qui lui plaît et/ou une qui lui déplaît et donne les raisons de son choix. Pour l’aider il utilise le vocabulaire de la première partie de l’exercice, et/ou des pictogrammes «émotions». Variante : cet exercice peut aussi être fait en comparant des images fixes avec des images animées (film, dessin animé). ___________________________________________________ marketing qui viennent à l’origine de Exercice 3 comics de super-héros (par exemple « Comment les superfilms, jeux vidéos, objets de héros poussent à la décoration, habits…) consommation / Le rôle L’enseignant-e projette les publicités des super-héros dans la suivantes (login avec adresse educanet2 obligatoire) : publicité » publicité « Spiderman » : Cycle 2 Cet exercice invite les élèves à réfléchir aux bénéfices que peuvent retirer les divers acteurs de la communication à utiliser l’image des S-H. Partie 1 - Les élèves énumèrent les endroits où ils voient des objets http://goo.gl/6OzTQ publicité « Hero Factory » : http://goo.gl/DkUxj publicité « Red Bull » : http://goo.gl/bcLkE 3 publicité “Lara Croft”: http://goo.gl/QwiE6 produits dérivés en lien avec les super-héros et les super-héroïnes. Partie 3 - Mise en commun : définir avec les élèves l’objectif d’une Partie 2 - A l’aide de l'annexe 2 « On publicité (faire acheter un produit) et aime tous les super-héros… mais les critères utilisés pour fabriquer une pourquoi ?», les élèves définissent pub. « qui gagne quoi » à faire des ___________________________________________________ Prolongement possible : Filmer un super-héros en action ! Filmer l’action du super-héros et de la super-héroïne qui arrive, avec deux doigts, à séparer les deux poings fermés de son enseignant-e. L’enseignant-e tient ses deux poings fermés l’un au-dessus de l’autre comme s’ils étaient collés (photo). Attention de bien tenir les bras écartés, coudes relevés à l’horizontal. Avec deux doigts, un sur les doigts de chaque poing, l’élève parvient sans peine à séparer les deux poings de l’enseignant-e (pousser les poings de manière à ce qu’ils glissent l’un sur l’autre de chaque côté). Plus l’adulte appuie fort ses deux poings l’un contre l’autre verticalement, plus ils sont faciles à séparer horizontalement sans aucune force. Pour le travail filmique : choisir plusieurs cadrages ; d'abord un plan qui situe les deux personnes, puis un plan plus rapproché afin que l’on puisse visualiser les super-pouvoirs du super-héros et de la super-héroïne et montrer qu’il n’y a pas de triche ! (Il ne s’agit que d’une force verticale opposée à une force horizontale). Bibliographie Umberto Eco, Du Superman au surhomme, Grasset 1993 Loïse Bilat et Gianni Haver, Le héros était une femme…, Antipodes 2011 Exposition Superman, Batman & Co…mics, à la Maison d'Ailleurs à Yverdon-les-Bains, du 22 mars 2014 au 21 septembre 2014. __________________________________________________ Jeanne Mollard-Guillaume, enseignante personne ressource MITIC, canton de Fribourg. Avec la collaboration de Florence Hügi, journaliste RP, décembre 2012. Actualisé en décembre 2013 4 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Créer un journal Twitter en classe Public concerné : 8-16 ans Résumé Objectifs du Plan romand concernés : Faire entrer Twitter en classe ? Des enseignants en ont pris le pari depuis quatre ans déjà. Lisez cet article : http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I D=3882 d'études FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents…" Apprentissages favorisés : Production de réalisations médiatiques Prise en compte du destinataire FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et produire des documents" Temps nécessaire : 2-4 périodes Matériel nécessaire : connexion internet Mots-clés : réseau social, flux, journalisme, web, blog, instantanéité. En guidant les élèves sur cette plateforme d’échange qui se fond dans la pratique actuelle du web - rapidité des flux, accessibilité via les téléphones portables et tablettes tout en restant plus anonyme que Facebook, ces enseignants les invitent à maîtriser leur identité numérique, mutualiser leur savoir et réfléchir à leur rapport à l’information. A leur suite, nous vous proposons d’utiliser Twitter dans un but pédagogique : créer un journal Twitter ! De la création des contenus formatés à la réflexion sur le flux l’information, il s’agit avant tout porter un regard critique sur chemin et le traitement l’information sur Internet. de de le de Mais au fait… Qu’est-ce que Twitter ? Un service web de micro-blogging avec des fonctionnalités de réseau social. Tous les tweets sont visibles, partageables. Quelle est la spécificité de Twitter ? Le service permet d'envoyer des messages de 140 caractères maximum. Quand ces tweets contiennent un lien, Twitter devient agrégateur et prescripteur. Quelle communauté se réunit autour d’un compte Twitter ? Un réseau de personnes se crée entre celles qui suivent l'activité du compte - les « abonnés» - et « les abonnements » que le compte suit. __________________________________________________ Objectifs spécifiques Exploiter l’écriture et les instruments de communication pour collecter l’information, échanger et produire des documents Appliquer des règles de sécurité sur ses données personnelles et celles de ses pairs Identifier les caractéristiques de l’information sur Internet, être capable d’en faire la critique Se forger une opinion, l’émettre et l’argumenter ___________________________________________________ ÉTAPES A. Pourquoi un journal sur Twitter ? Pour : Favoriser la production d'écrit sur un support atypique ; motiver la prise de notes (rapidité, efficacité, lisibilité de l'écrit), soutenir son attention à la syntaxe et l’orthographe. Apprendre à écrire de façon concise et réfléchie (recherche de mots-clefs pour une information brève mais juste). « Retweeter » : c’est-à-dire sélectionner une information proposée par un autre compte, la republier sur son propre compte Twitter, en citant systématiquement la source originale. Valoriser et évaluer les textes produits : l'élève ne rédige pas seulement pour lui ou pour la classe mais pour une communauté. L’audience, chiffrable par le nombre d’abonnés, permet d’évaluer l’intérêt des écrits produits et de les repositionner. Pour se construire une identité et une mémoire numériques, c’est-à-dire : choisir un avatar, un pseudo, maîtriser sa production virtuelle, comprendre que chaque écrit est une « trace » sur le web. Échanger ses réflexions autour de Twitter avec d’autres classes. B. Un journal Twitter en 7 étapes 1. Décider d’une ligne éditoriale. Cette étape primordiale doit définir le contenu qui mérite d’être mis en ligne en prenant en compte le nombre limité de signes et la rapidité du flux. Identifier : - le genre journalistique qui se prête à ce format (brève, dépêche, compte-rendu) et celui qui en est exclu (dossier de fond, critique). En discuter : quel impact sur le type d’information publié sur Twitter ? - les informations pertinentes qui peuvent être relayées sur Twitter EXEMPLES Suivi en direct d’un événement au sein de la classe : commentaires « live » d’un événement sportif ou d’actualité (ex. match inter-classe) ; observations récoltées et publiées au fil d’un voyage d’école. Annonce d’actualisation du site / blog de l’école, avec des fonctionnalités nouvelles décrites petit à petit Compte-rendu d’une sortie : inventaire des artistes / œuvres découvert(e)s au musée (avec lien renvoyant à des sites d’information), bibliographie d’ouvrages découverts à la bibliothèque, conseillés à la lecture par les élèves. Annonce et suivi d’un projet de classe : suivi d’un atelier d’écriture par la publication d’extraits, mise en ligne de définitions dans un jeu de recherche lexicale, etc. Publication d’informations courtes : « les faits du jour » rédigés par plusieurs élèves sur le quotidien de l’école, le « chiffre du jour » qui reprend une information trouvée / vérifiée dans les médias, etc. 2. Arbitrer sur le rythme de publication des « tweets » : cela at-il un sens de « poster pour poster » ? Dans quel cadre, profiter du flux continu (le « tweet-live » ou commentaire en temps réel direct d’un événement donné en exemple plus haut) ? Déterminer le rythme de publication - quotidien ? plusieurs fois par jour ? – et les moments précis, de la journée ou de la semaine, consacrés à la rédaction et publication des tweets en trouvant un flux régulier de publication. 3. Rédiger une charte éditoriale et pédagogique qui formalise les règles d’utilisation du compte: - rappel des objectifs éditoriaux : tout ne mérite pas d’être publié sur Twitter. - définition claire des moments consacrés au journal : on ne tweete pas n’importe quand, n’importe où. Le rythme de publication reste régulier, - règles syntaxiques (discussion sur les abréviations acceptées, le niveau d’orthographe exigé). - normes de sécurité et d’utilisation du compte. Exemple : http://maonziemeannee.wordpress.c om/2010/09/14/charte-dutilisationde-twitter-en-classe/ 4. Organiser un comité de rédaction qui permute régulièrement, comprenant un/des rédacteur(s) en chef, des rédacteurs chargés de produire les tweets par écrit et de les soumettre à la correction, des secrétaires de rédaction qui saisissent les messages et les complètent éventuellement de liens internet, etc. 5. Créer son compte sur Twitter et se familiariser avec son vocabulaire. Un tutoriel utile : http://maonziemeannee.wordpress.c om/2010/09/14/petit-manueldutilisation-simple-de-twitter/ 6. Eventuellement, s’abonner à des tweets (sélectionnés selon la thématique, l’auteur). 7. Mettre à jour les contenus selon les délais fixés dans la charte. 8. Organiser régulièrement des « debriefs » au cours desquels les élèves pourront prendre position et argumenter sur : l’instantanéité de l’information et ses risques ; la superficialité de l’information liée à la limitation du nombre de caractères ; la non-hiérarchisation des informations sur Twitter et ses conséquences (l’opposer au traitement des journaux TV ou papier) ; le parasitage de l’information par les « annonces » des abonnés (faire le parallèle avec la publicité dans les magazines papier), la profusion des liens dans les messages tweetés, le règne de l’information jetable, etc. ___________________________________________________ Des classes sur Twitter Un site qui recense plus de 360 classes francophones déjà sur Twitter : http://www.twittclasses.fr/ . Le site permet de naviguer parmi des fils Twitter alimentés par des élèves de degrés scolaires bien définis. Un article du quotidien "Le Monde" (4-5 septembre 2011). Laurence Juin, enseignante française de lettres, histoire-géographie et éducation civique en lycée professionnel a mené une expérience de microblogging depuis 2009. Son blog. Et sur Twitter, rentrer le hashtag #twittclasse dans le moteur de recherche pour trouver les différentes utilisations de Twitter en classe. __________________________________________________ Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et pédagogiques, Genève, janvier 2011. Actualisation décembre 2013.