prostitution?

Transcription

prostitution?
le racolage passif
faire le trottoir (fam.)
être passible de
l’amende (f)
pénaliser
se dégrader
reculé,e
das passive Werben
von Kunden
auf den Strich gehen
bestraft werden mit
die Geldbuße
unter Strafe stellen
sich verschlechtern
abgelegen
Politique abolitionniste
repousser
verdrängen
accessible [aksesibl]
erreichbar
la pénalisation
die Bestrafung
faire valoir
hervorheben
disposer de
verfügen über
dans les textes (m/pl) nach internationalem
internationaux
Recht
[ε̃tεnasjɔno]
l’atteinte (f) aux
der Verstoß gegen
droits humains
die Menschenrechte
[dwazymε̃]
défendre
sich einsetzen für
le député
der Abgeordnete
l’UMP [yεmpe]
Mitte-rechts-Partei
(f, l’Union pour un
Mouvement populaire)
la traite des êtres
der Menschenhumains
handel
L’Allemagne comme modèle
hypocrite [ipɔkit]
heuchlerisch
aberrant,e
unsinnig
le syndicat [sε̃dika]
die Gewerkschaft
la répression
das Verbot
faire figure de modèle Vorbildcharakter
haben
hérisser
aufbringen
la porte-parole
die Sprecherin
[pɔt(ə)paɔl]
Faut-il abolir la
PROSTITUTION ?
Sind Prostituierte Opfer, die es zu retten gilt? Oder ist ihr Beruf einer wie jeder andere?
Diese Frage trennt Feministinnen bzw. Hilfsorganisationen und die Prostituierten. Von
schwer
Pierre-Alain Le Cheviller.
on objectif, comme celui du
PS, c’est de voir la prostitution disparaître. » Le 23 juin
dernier, la ministre des Droits des
femmes, Najat Vallaud-Belkacem, déclarait la guerre à la prostitution. Mais
tous ne partagent pas forcément son
avis. Les féministes et les associa-
«M
24
tions de soutien aux personnes prostituées sont ainsi divisées à ce sujet.
l’objectif (m)
le PS (Parti socialiste)
das Ziel
sozialdemokratische
Partei
abschaffen
Chassée des centres-villes
voir disparaître
En France, la prostitution n’est pas un
délit. En revanche, les maisons closes
et le proxénétisme sont illégaux. Cette
politique est proche de celle d’autres
Chassée des centres-villes
le délit
die Straftat
en revanche
hingegen
la maison close
das Bordell
le proxénétisme
die Zuhälterei
11/2012
pays européens comme l’Espagne, le
Royaume-Uni, l’Italie ou la Pologne.
Cependant, une loi de mars 2003 a
créé le délit de racolage passif, c’està-dire celui de faire le trottoir, d’attendre le client dans la rue. Il est passible de deux mois d’emprisonnement
et de 3 750 euros d’amende. « En
pénalisant le racolage, je rends la vie
impossible aux proxénètes, pas aux
prostituées », disait le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy.
Depuis, la prostitution a beaucoup
changé en France. Elle est devenue
moins visible car elle a été chassée
des rues des centres-villes. Selon les
spécialistes, la situation des prostituées se serait cependant dégradée.
Celles-ci n’ont pas disparu mais se
sont déplacées vers les bois, les par-
11/2012
Alfred/Sipa Press, Maxppp/Pict. All.
DÉBAT
Manifestation contre la proposition de loi de pénalisation des « clients » (Paris, juin 2011)
kings, des endroits plus reculés où
elles seraient finalement plus dépendantes des proxénètes.
nombreuses associations féministes
soutiennent également cette position
abolitionniste.
Politique abolitionniste
L’Allemagne comme modèle
Avant son élection à la présidence de
la République, le candidat François
Hollande prévoyait déjà de supprimer
ce délit de racolage qui a conduit selon lui « à repousser la prostitution
dans des zones peu accessibles pour
les associations [NDLR : d’aide aux
personnes prostituées] ». Il promettait
aussi de réfléchir à la pénalisation
des clients. Il faisait alors valoir que
« disposer librement du corps d’une
autre personne » contre paiement
était, dans les textes internationaux,
« une atteinte aux droits humains ».
Cette position, qui est celle que défend Najat Vallaud-Belkacem, est dite
abolitionniste. Elle défend l’abolition
de la prostitution par la condamnation des clients. C’est cette politique
que suivent la Suède, la Norvège, l’Islande et la Finlande. Le député UMP
Guy Geoffroy rappelle que « neuf personnes prostituées sur dix sont victimes
de la traite des êtres humains ». De
Les opposants considèrent cette politique hypocrite. Pour l’universitaire
Janine Mossuz-Lavau, pénaliser le
client est « aberrant ; c’est comme si
on disait à un commerçant : „Vous
avez le droit de vendre des bananes,
mais personne n’a le droit de les acheter“ » ! Le STRASS (le Syndicat du travail sexuel) défend une autre politique : la répression du proxénétisme
mais la légalisation de la prostitution,
pour que cette profession soit un métier comme un autre. L’Allemagne fait
figure de modèle pour les membres
de cette organisation. Les prostituées
allemandes sont en effet représentées
par un syndicat, et disposent même
d’une assurance santé, d’une assurance chômage, etc.
Cette réglementation allemande de la
prostitution hérisse les féministes
françaises. Pour Julie Muret, porteparole de l’association Osez le féminisme, citée par le quotidien Libéra-
25 y

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