VO INFOS #103 version originale
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version originale association cinéphile nazairienne 18 rue Claude Bernard 44600 Saint-Nazaire [email protected] VO INFOS 10 3 jan # vendredi 8 janv. • 20h30 Blade Runner de Ridley Scott Inspiré à la fois par le film noir et les dessins futuristes de Moebius et d’Enki Bilal, Scott s’attache à décrire un avenir crédible : population mondiale concentrée dans des mégalopoles tentaculaires, planète polluée d’où la vie animale a quasiment disparu, androïdes presque humains chargés d’accomplir, ailleurs, les basses œuvres. Quelque part entre Metropolis (1927) et Soleil vert (1973), Blade Runner étonne sans cesse par son refus de l’action pure et sa volonté de poétiser chaque séquence. Dans leur désir de s’humaniser, les répliquants bousculent la barrière entre le bien et le mal. Leur combat pour rencontrer leur Créateur et lui demander à vivre plus longtemps devient métaphore de la condition humaine. Si leur violence nous terrifie, ils nous émeuvent et nous fascinent, surtout lors de la confrontation finale entre Deckard, qu’incarne Harrison Ford, et Roy Baty, troublant demi-dieu hurlant à la mort joué par Rutger Hauer. Blade Runner nous invite à philosopher jeudi 21 janvier • 20h30 et nous captive comme un film noir dont Ridley Scott reprend les codes : flic solitaire et cabossé porté sur la bouteille, femme fatale mais fragile sortie d’un roman d’Ellroy, bas-fonds glauques d’un Los Angeles nocturne et dégoulinant… Il nous propose aussi une puissante expérience esthétique : du traitement de la lumière par Jordan Cronenweth aux architectures colossales en passant par la somptueuse musique de Vangelis, tout est mis en œuvre pour faire de ce spectacle un festin des sens. Pourtant, en 1982, effrayés par le résultat final jugé peu commercial, les producteurs demandèrent à Ridley Scott d’ajouter une voix off sensée clarifier l’intrigue et une scène finale ridicule. Ces changements n’empêchèrent pas le film d’être un semi-échec critique et public. Débarrassé de ces ajouts, le Director’s cut réalisé au début des années 90 que nous redécouvrons réintègre également un élément clé, le rêve de la licorne. Back Home de Joachim Trier Joachim Trier capte des choses invisibles, des fils d’araignée qui se tissent entre un père et ses deux fils : jalousie, rage, amour, illusion. Les personnages se frôlent, s’évitent, se touchent, se ratent, se retrouvent… [...] Il y a, chez Trier (aucun rapport avec l’autre Trier, Lars von), un écho du cinéma d’Antonioni, en plus doux, en plus attentif. Back Home est une œuvre soyeuse qu’on laisse s’installer, comme une pe- vier 2016 tite sonate entêtante : et puis, peu à peu, la poésie des regards, les couleurs de la vie, la mélodie de la mémoire triomphent. Une question, cependant : à la suite des attentats récents, le titre original du film, "Plus fort que les bombes", a été changé en Back Home. Le premier titre était plus beau. Et, aujourd’hui, aurait eu valeur d’affirmation. François Forestier • Le Nouvel Obs vendredi 8 janvier 2016 • 20h30 Blade Runner Ridley Scott • Etats-Unis • 1982 • 1h57 A u début des années 80, depuis Star Wars (1977), la science-fiction a retrouvé les faveurs du public. Quand Blade Runner sort en 1982, Ridley Scott est surtout devenu célèbre avec son premier film de science-fiction mêlée d’horreur, Alien, le huitième passager (1979). Le scénario de Blade Runner adapte librement le roman Do androids dream of electric sheep ? (1968), écrit par un auteur torturé et paranoïaque, Philip K. Dick. Le scénario nous transporte en 2019, à Los Angeles. Noyée sous une pluie perpétuelle, la ville semble devenue une immense Chinatown, grouillante et délabrée, à l’image de l’immeuble «Bradbury», ruine colossale où s’achève la mission de Deckard. A part dans deux plans, nous ne verrons cette ville que plongée dans une nuit profonde que tentent d’éclairer d’immenses panneaux publicitaires, les projecteurs des vaisseaux et d’anachroniques foyers. Rick Deckard, le «vieux blade runner» qu’incarne Harrison Ford, n’accepte qu’à contrecœur sa mission de «retirer» quatre répliquants, deux hommes et deux femmes. Rien ne les distingue des humains, sinon leur force et leur intelligence VOinfos #103 2 Sur les planètes colonisées pour fuir la pollution terrestre, des « répliquants » servent d’esclaves. Presque rien ne distingue ces androïdes des êtres humains. En 2019, après avoir massacré l’équipage d’un vaisseau, quatre Nexus-6 de la Tyrell Corp. ont re- exceptionnels. Seul le test de VoigtKampff, que Deckard est le meilleur à interpréter, peut révéler qu’ils n’ont pas les capacités émotionnelles d’un être humain. Pourtant ils aiment, ils espèrent, ils tiennent à la vie ; et ils rêvent, des rêves qu’on leur a implantés tout comme leurs souvenirs. Certains ne savent même pas qu’ils sont des machines, comme Rachael qui aidera Deckard. Dès 2001 : A Space Odyssey, de Kubrick, apparaît cette interrogation philosophique sur la part d’humanité que pourrait recéler toute machine pensante et sensible. Ridley Scott traite ce thème selon les codes du film noir : flic solitaire et cabossé porté sur la bouteille, femme fatale mais fragile sortie d’un roman d’Ellroy, bas-fonds glauques à souhait d’un Los Angeles nocturne et dégoulinant… Film lent traversé d’éclats de violence, film sombre traversé d’éclats de lumière, Blade Runner, irradié par la musique de Vangelis, propose avant tout une expérience esthétique, dans un de ces mondes post-apocalyptiques tels que les affectionne la science-fiction, un monde bien au-delà du dérèglement climatique, un monde bientôt posthumain. Marc Forgeot joint la Terre pour se fondre dans l’immensité de Los Angeles. Le « blade runner » Rick Deckard, flic spécialisé dans l’élimination des répliquants rebelles, est chargé de les … « retirer ». En effet, ce ne sont que des machines. Pas si simple… Ridley Scott est né en 1937, il étudie au Royal College of Art de Londres. Au début des années 60, il intègre la BBC et devient réalisateur d'une série policière très populaire, il est également chef décorateur sur deux séries de science-fiction, En 1977 Ridley Scott effectue son passage au grand écran avec Les Duellistes, et obtient le Prix du Jury au Festival de Cannes. Le cinéaste enchaîne alors deux longs-métrages de science-fiction très vite élevés au rang de films cultes : Alien, le huitième passager (1979) et Blade runner. Après quelques échecs le cinéaste obtient un triomphe public et critique pour Thelma et Louise, nommé à six reprises aux Oscars? De nouveau la décennie 90 est marquée par quelques déconvenues pour le réalisateur et Scott retourne alors à la production de la série télévisée The Hunger. En 2000, il réinvente le genre classique et démodé du péplum avec le très rentable et primé Gladiator. Véritable "touche à tout", Scott se consacre également à la mise en scène d’œuvres au budget plus restreint et à la production... jeudi 10 décembre 2015 • 20h30 le court - métrage jeudi 21 janvier 2016 • 20h30 La ville bleue Armel Hostiou • France • 2015 • 12’21 Une station service à la nuit tombée, un homme entend son nom hélé. C'est une femme qui se dirige le long - métrage vers lui, trop heureuse de le retrouver enfin après tant d’années. Mais est-ce vraiment lui ? Back Home • Plus fort que les bombes Joachim Trier • Norvège, France, Danemark • 2015 • 1h49 J La préparation d’une expo consacrée à la célèbre photographe Isabelle Reed, trois ans après sa mort inattendue, amène son mari et oachim Trier nous dit : « C’est avant tout une histoire autour de la relation parents / enfants et des tiraillements familiaux. » Trois hommes, de trois générations différentes, le père, le fils ainé qui a déjà fondé une famille et le jeune frère adolescent et lycéen, ont vécu un traumatisme fort : La perte de leur mère ou compagne. Cette mère jouée par Isabelle Huppert, était grand reporter de guerre, absente et omniprésente, elle occupe toute la place. L’originalité de ce film se situe dans le traitement en images d’un mal être partagé par chacun des hommes mais qui agit, bien évidemment, dans des subjectivités différentes. Chacun va nous le dire mais pas du tout sous forme d’une parole classique, d’un échange avec l’autre, non, Joachim Trier va tenter de nous donner à voir leur moi intérieur en utilisant la mise en images de ce passé traumatique. Il mélange passé, présent, enchaine les commentaires off. La construction du récit n’est pas linéaire Hendy Bicaise critique de cinéma pour les revues Première et Études, aussi Trois Couleurs et Slate, il a cofondé Accreds.fr ses deux fils à se réunir dans la maison familiale. Refait alors surface un secret qui rend la communication impossible. car notre mémoire n’est pas linéaire. Il multiplie les points de vue, les niveaux de discours. Trois états de crise qui ne communiquent pas. On approche aussi une réflexion sur ce métier si particulier de reporter de guerre où on côtoie la mort, le danger et les problèmes éthiques que pose la prise de photographies. Peut-être que dit comme cela le film peut sembler patchwork mais tout se tient et l’approche des personnages est subtile et intéressante. Cinéaste Norvégien né au Danemark, Joachim Trier a choisi de tourner aux USA ce film avec une troupe internationale de grands acteurs : Gabriel Byrne dans le rôle du père, Isabelle Huppert pour la mère et Jesse Eisenberg dans le rôle du fils ainé. Back Home est son troisième long métrage. Ce film fait suite au très beau : Oslo 31 aout, inspiré de Feu follet de Drieu de La Rochelle, racontant l’errance d’un jeune homme sorti d’une cure de désintoxication. Hélène Le Guével site spécialisé dans l'actualité des festivals de cinéma, également lecteur de scénarii pour la société de production Gaumont et coauteur d'un ouvrage consacré à M. Night Shyamalan Contes de l'au-delà, paru en février 2015 version originale vous offre ses meilleurs voeux pour la nouvelle année qui approche ! RETROUVEZ TOUTES LES PROGRAMMATIONS SUR INTERNET salle Jacques Tati Cinéma Pax Cinéma Atlantic Ciné Malouine http://www.letheatre-saintnazaire.fr/ http://cinemapax.cine.allocine.fr/ http://www.cinemaatlantic.fr/ http://cinemalouine.a3w.fr/ Trois souvenirs de ma jeunesse Mustang Comme un avion Life Dheepan Much Loved L'Homme Irrationnel Birdman Taxi Téhéran Phoenix Fatima Back Home Marguerite La Loi du marché Phantom Boy Mia Madre Le 19e Festival ciném a Télérama, aura lieu du 20 au 26 janvier 2016, et propose 16 films pr ogrammés les cinémas art et es sai de la Presqu’île Le Pax au Po uliguen, le Cinéma Atlantic à La Turballe et le Jacques Tati à St Na zaire • Arnaud Desplechin • Deniz Gamze Ergüven • Bruno Podalydès • Anton Corbijn • Jacques Audiard • Nabil Ayouch • Woody Allen pour 3,50 € la place av ec le pass à • Alejandro González Iñárritu découper dans le Téléram a des 13 et • Jafar Panahi 20 janvier 2016. • Christian Petzold • Philippe Faucon • Joachim Trier • Xavier Giannoli • Stéphane Brizé • Alain Gagnol, Jean-Loup Felicioli • Nanni Moretti Bulletin d’adhésion 2015-2016 association Version originale Nom ………………………….…………………………….……… Prénom ………………………….……….……… adresse ………........……………………………………………….……………………………………………….……… tél. …………………………………… adresse électronique …………………………………………………….…………… adhésion ❐ réadhésion ❐ chèque ❐ espèces ❐ ❐8€ (étudiant, chômeur, précaire) ❐15€ (simple) ❐20€ et plus (soutien) 18 rue Claude Bernard • 44600 Saint-Nazaire • [email protected] en partenariat avec la version originale 18 rue Claude Bernard 44600 Saint-Nazaire [email protected]