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Guerre à l’Est de la RDC : Kinshasa refuse de négocier directement avec le chef rebelle Nkunda Digitalcongo.net Nord-Kivu, RDC, 2008-11-03 (Digitalcongo.net) - New Page 1 Guerre à l’Est de la RDC : Kinshasa refuse de négocier directement avec le chef rebelle Nkunda par Digitalcongo.net Kinshasa, 03/11/2008 / Politique Le gouvernement de la République démocratique du Congo refuse catégoriquement de négocier directement avec la rébellion du CNDP de Laurent Nkundabatware. De son côté, Alan Doss estime que le programme Amani n’est pas à négocier. Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) refuse de négocier directement avec la rébellion de Laurent Nkunda, qui a menacé de le renverser faute de pourparlers avec Kinshasa, a annoncé lundi à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga. "Il n'y a pas de petits et de grands groupes armés. Le fait de créer un désastre humanitaire ne donne pas de droits spéciaux" par rapport aux autres groupes armés qui opèrent dans la province du Nord-Kivu (est), a déclaré M. Mende à Kinshasa." Le gouvernement ne voit aucune raison de discriminer d'autres groupes de Congolais qui ont des propositions à faire sur la crise, a-t-il ajouté.Laurent Nkunda a appelé dimanche le gouvernement de Kinshasa à une "négociation directe", menaçant dans le cas contraire de "le chasser du pouvoir". Ces propos sont "indignes et irresponsables", a réagi M. Mende.Les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda a infligé une cuisante défaite à l'armée congolaise, en arrivant mercredi soir aux portes de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Le CNDP avait signé en janvier, avec d'autres groupes congolais du Kivu, un accord prévoyant notamment un cessez-le-feu. C'est seulement dans le cadre de ce processus, aujourd'hui au point mort, que le gouvernement est prêt à discuter, a expliqué M. Mende. Alan Doss : „ le processus du Programme Amani n’est pas à négocier Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Congo, M. Alan Doss, à la tête d’une forte délégation, a effectué le week-end une visite de travail de quelques heures à Goma pour apporter le soutien de la communauté internationale à la population du Nord-Kivu. Répondant à la préoccupation de la presse sur le face à face réclamé par le CNDP avec le gouvernement congolais, M. Doss a tranché que le processus du programme AMANI n’est pas à négocier avant de confirmer la volonté de la communauté internationale reconnaissant le programme AMANI comme le seul cadre pour résoudre la crise congolaise. Il faut plutôt mettre en œuvre les accords de Nairobi et l’acte d’engagement signé en janvier dernier à Goma. M. Allan Doss soutient que le processus du programme AMANI avance et tous les éléments sont valables. S’agissant du cessez-le- feu unilatéral décrété par le CNDP, le représentant spécial de l’ONU au Congo a salué les FARDC pour le respect de cet acte, mais la MONUC compte toutefois renforcer les mécanismes pour sécuriser ce cessez-le-feu en appelant la volonté et l’implication de tous les acteurs politiques et militaires dans ce conflit. Le cessez-le-feu doit être suivi plus rapidement pour permettre à la diplomatie d’évoluer rapidement afin de mettre fin à ce drame humanitaire, a-t-il renchéri, avant de lancer un appel aux Congolais à sauvegarder les nouvelles institutions en République Démocratique du Congo. Pour sa part, M. Ross Mountain, l’adjoint du représentant du Secrétaire Général de l’ONU en RDC chargé des questions humanitaires, a souligné que la situation humanitaire reste préoccupante. M. Allan Doss était accompagné des ambassadeurs de France, de Belgique et de Grande Bretagne en RDC. La situation socio-humanitaire déplorable au Nord-Kivu Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en visite samedi à Goma pour faire l’état des lieux de la situation socio-humanitaire au Nord-Kivu après le cessez-le-feu unilatéral décrété par le CNDP, a exprimé le souci de la communauté internationale de savoir avant tout ce qui bloque le retour de la paix au Nord-Kivu, en dépit des efforts conjointement fournis par la communauté tant nationale qu’internationale pour la paix dans cette partie de la RDC. M. Kouchner qu’accompagnait son collègue anglais David Wright a souligné que cette visite facilitera une éventuelle assistance de la communauté internationale en général et de l’Union européenne (UE) en particulier, aux centaines des milliers des déplacés internes actuellement enregistrés au Nord-Kivu et vivant dans des conditions difficiles. Le ministre français qui venait de Kinshasa où il a échangé avec le Président de la République Joseph Kabila, de la situation prévalant au Nord-Kivu, s’est rendu peu après au groupement de Kibati, dans le territoire de Nyirangongo, à 13 km de Goma, où sont regroupés des centaines des déplacés en provenance de Rutshuru, Katale, Rumangabo, Rugari et Kibumba. A Kibati où il a palpé du doigt des réalités vitales dans lesquelles vivent ces déplacés dont certains n’ont même pas des bâches pour se protéger contre les intempéries, M. Bernard Kouchner a indiqué que la délégation sous sa conduite va rencontrer la MONUC et d’autres responsables des structures humanitaires en vue d’étudier les voies et moyens axés dans la perspective d’une éventuelle aide à apporter aux précités. Peu avant de prendre son avion pour Kigali, la capitale de la République rwandaise, il a mis un accent particulier sur la sécurité sans laquelle aucune opération en faveur des déplacés ne sera possible. Il a, enfin promis que dès son retour lundi, sa délégation s’emploiera à partir des éléments récoltés sur terrain à convaincre leurs collègues de l’Union européenne en vue de mettre au point leur assistance aux populations du Nord-Kivu, plus particulièrement aux déplacés internes.