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Appel d’offre pour le recrutement d’Un Consultant pour l’évaluation du projet Régional Date de publication : 23 Avril 2013 Date de clôture : 7 mai 2013 1. Contexte et Présentation du projet Les recherches menées dans la région par la Banque Mondiale et International Alert sur le petit commerce transfrontalier démontre l’importance de ce secteur pour l’économie des ménages des commerçants, constitues a 75% des femmes, ainsi que pour la population environnant les frontières dans son ensemble. Mais, elle a également souligné des sérieux problèmes tels que le harcèlement à l’endroit des commerçants, l’insuffisance d’accès au crédit et de débouchés, des taxes élevées du côté rwandais (où sont appliqués les tarifs de la zone East African Community) et le paiement des pots-de-vin ainsi que la multitude des services du côté congolais. Les lois courantes en RDC sur le commerce et le code de la Douane ne sont pas appliqués, les autorités ne parviennent pas à protéger les petits commerçants contre les tracasseries et l’accès au financement est difficile, ce qui ne permet pas aux commerçantes de développer leur entreprise au-delà de la simple survie. L’expérience d’International Alert et de son travail dans la région des Grands Lacs depuis 1995 confirme que travailler de part et d’autre des frontières est une stratégie efficace pour briser la méfiance, et que le dialogue et plaidoyer conjoint entre petits commerçants offre un canal pour cette approche. Les opérateurs économiques ainsi que le secteur privé ont un grand rôle à jouer dans la résolution des conflits où les opérateurs voient la sécurité et la stabilité comme facteurs clés pour protéger les intérêts de leurs affaires. La majorité des petits commerçants transfrontaliers sont des femmes dont la plupart exercent des petites affaires. Ceci signifie que le secteur est vulnérable au regard des formes d’exclusion auxquelles font face les femmes dans la société en général aussi bien au protectionnisme qui caractérise souvent le petit commerce. Au demeurant, les femmes commerçantes ont intérêt à s’organiser en coopératives et développer les relations de solidarité entre elles pour élever leurs voix vis-à-vis des autorités de part et d’autre des frontières, afin d’améliorer leurs conditions de travail. En 2009, International Alert avec une ONG locale (APIBA) ont entrepris une analyse de dynamiques du petit commerce transfrontalier des produits agricoles comme une “économie de survie” en vue de comprendre ce quel impact pourrait avoir ce secteur sur les relations de bon voisinage, la paix et la sécurité entre la RDC et le Rwanda. Au début, ce travail était axé sur la frontière entre Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda). Depuis 2011, avec l’appui du Ministère Norvégien des affaires étrangères, Alert et ses partenaires (APIBA, DIOBASS, APPEL et RICE) facilitent le dialogue, le réseautage et le plaidoyer entre d’une part les petits commerçants et d’autre part les commerçants et les autorités locales congolaises et rwandaises. Ce travail se focalise sur 4 frontières de l’Est de 1 la RDC: Goma (RDC) - Gisenyi(Rwanda) ; Bukavu (RDC) - Cyangugu (Rwanda) ; Uvira (RDC) - Gatumba (Burundi) ; et Aru (RDC) - Arua (Ouganda). Avec ce projet, Alert a cherché à atteindre un double impact : d’abord améliorer l’environnement des affaires des femmes qui exercent le petit commerce pour que ces dernières accroissent leur économie des ménages. Ensuite, créer les opportunités de dialogue entre et parmi les commerçants et les autorités et ainsi les rapprocher pour renforcer la paix. Alert espère ainsi renforcer la capacité des femmes et promouvoir un discours contre la discrimination et le manque de confiance, renforçant ainsi la tolérance entre les communautés de part et d’autre des frontières. Vu le travail en cours de International Alert sur le petit commerce transfrontalier, la Banque Mondiale a en 2012 sollicité Alert pour mettre en œuvre le projet de « Amélioration des conditions des commerçants transfrontaliers dans la région des grands Lacs africains». Les trois composantes de ce projet sont les suivantes: • Composante 1 : Professionnalisation des officiers à Goma et Bukavu • Composante 2 : Renforcement du pouvoir des petits commerçants • Composante 3 : Appui au mécanisme local de mise en œuvre Ces composantes cherchent à contribuer aux objectifs globaux ci-après: (1) améliorer les conditions aux frontières (procédures et infrastructures) et le traitement des petits commerçants en particulier les femmes en vue d’assurer leur sécurité et améliorer les conditions économiques et (2) créer un environnement dans lequel elles pourraient être bien informées et organisées. Pendant que le projet de la Banque Mondiale se focalise exclusivement sur le côté congolais (au niveau des frontières de Goma et de Bukavu), le projet régional du Ministère Norvégien des affaires étrangères touche tous les 4 frontières mentionné ci-haut. Tout en respectant les différentes activités des deux projets, International Alert traite les deux comme étant un programme intégré, ayant développé une Chaine de résultats qui englobe les deux projets/sources de financement. Après une année de mise en oeuvre, Alert cherche le service d’un Consultant International pour conduire une évaluation finale comprenant des aspects qualitatives et quantitatives du projet afin de comprendre les résultats atteints, le changement apporté par le projet, les leçons apprises, ainsi que les approches qu’International Alert pourrait adopter dans le futur pour l’amélioration des conditions de vie des femmes petites commerçantes. 2. Objectifs de l’évaluation En collaboration avec le Chef de Projet Régional et le chargé de suivi et évaluation d’International Alert RDC, le consultant mènera l’évaluation finale utilisant des méthodologies qualitatives et quantitatives portant sur l’achèvement des résultats du projet dans ses deux parties (Banque mondiale et le gouvernement Norvégien). L’évaluation démontrera clairement : Les résultats atteints au courant de la vie du projet attribuable aux activités menées par International Alert et ses partenaires ; 2 Le changement entrainé par le projet en rapport avec les conditions de vie des femmes petites commerçantes et le rapprochement entre elles, selon les objectifs globaux du projet. L’évaluation appréciera la qualité et l’efficacité d’approches et des méthodologies utilisées jusque-là par le projet par rapport aux changements attendus. Les leçons apprises et les recommandations à International Alert concernant la future direction de son programme portant sur l’amélioration des conditions de vie des petits commerçants transfrontaliers et sur le rapprochement entre elles. L’évaluation visera les bénéficiaires directs du projet (petits commerçants transfrontalier et services aux frontières), et sera conduit à travers des interviews individuelles ciblés et des groupes de discussions. 3. Tâches et responsabilités du consultant Exploiter efficacement tous les rapports et documents du projet; Participer à une réunion d’orientation avec le staff du Projet régional et le Charge de Suivi-Evaluation afin d’établir un plan de travail détaillé et avoir une même compréhension des outputs à délivrer ; A travers une discussion avec le staff du projet, mettre à jour et finaliser le cadre global des résultats (brouillon produit lors de l’évaluation mi-parcours en mars 2013) qui ensuite guidera l’évaluation ; Proposer l’approche méthodologique et un plan de travail à soumettre au Chargé de Suivi et Evaluation et le chef de projet pour approbation ; Produire un questionnaire pour les interviews individuelles auprès des bénéficiaires (Petits commerçants transfrontaliers et Officiels aux frontières) à soumettre au Chargé de Suivi et Evaluation et le chef de projet pour approbation ; Produire un guide d’interview pour les groupes de discussions , qui comprendraient au moins 6 groupes de discussion avec les femmes petites commerçantes (congolaises, burundaises, ougandaises et rwandaises) au niveau des 4 frontières cibles du projet et 2 groupes de discussion avec les officiels aux frontières du Congo (à Goma et à Bukavu); Collecter les données qualitatives et quantitatives à travers les interviews individuelles ciblés et les groupes de discussions afin d’illustrer le changement apporté par le projet, les facteurs favorisants ces changements, les défis et les leçons apprises ainsi que les approches qu’International Alert devrait adopter pour la suite de ce projet. Produire au moins 6 études de cas qui illustrent les pratiques et changements induit par le projet; Analyser les informations collectées selon la méthodologie proposée par le consultant et agréé par Alert lors de la réunion d’orientation; Produire un rapport final de qualité de maximum 30 pages qui démontre les résultats obtenus et le changement attribuable aux activités menées au cours du projet, les leçons apprises et les approches qu’International Alert 3 devrait adopter pour la suite de ce projet, afin de mieux contribuer à l’amélioration des conditions de vie des petites commerçantes transfrontalières et le rapprochement entre elles; Remettre la base de données électronique (selon la méthodologie d’analyse) auprès d’Alert pour vérification, approbation et archivage. 4. Durée et lieu du travail L’évaluation prendra un maximum de 25 jours repartis de la manière suivante : 3 jours d’induction sur le projet et de finalisation de la méthodologie, du plan de travail et du cadre de mesure de rendement avec le chargé de suivi/évaluation et le Chef de projet à Goma ; 15 jours de collecte de données effectué (jours de voyage inclus) dans les villes de Goma, Bukavu, Uvira et Arua ; 7 jours d’analyse et de rédaction du rapport final, y compris l’intégration des commentaires d’International Alert sur le 1er brouillon du rapport et finalisation du rapportage ; Le/la consultant(e) visitera Goma, Bukavu, Uvira et Arua. Le rapport d’évaluation doit être soumis à International Alert pas plus tard que le 15 juin 2013. Le rapport doit être écrit en anglais. 5. Profil du candidat Avoir un diplôme d’études supérieures en statistiques, sciences économiques, sciences sociales ou politiques, démographie, anthropologie ou dans une discipline similaire ; 5 ans d’expériences dans la conduite des évaluations quantitatives et qualitatives (évaluations d’impact) des projets de développement et/ou de consolidation de la paix, y compris la conduite des interviews en groupes de discussion, des enquêtes/sondages et l’élaboration des études de cas. Expérience justifiée de l’utilisation pratique des méthodes statistiques, la définition des cibles et la détermination de la taille de l’échantillon souhaitée; Capacité prouvée de rédaction des textes simples, analytiques et compréhensibles (soumission d’au moins 2 exemple de rapports rédigés antérieurement par le candidat). Le rapport d’évaluation peut être soumis soit en français ou en anglais ; Avoir travaillé dans la région des grands lacs et faire preuve de maîtrise du contexte de l’Est de la République Démocratique du Congo ; Excellente connaissance du français et de l’anglais parlé et écrit. Avoir une expérience dans les analyses économiques et/ou la recherche portant sur le commerce transfrontalier et l’intégration économique serait un atout important. 4 Le (la) candidat (e) intéressé (e) devra soumettre un CV détaillé, une fourchette de frais de consultance se basant sur les frais reçu pour des consultances similaires antérieures, 2 études antérieures rédigées par le candidat(e) lui/elle-même ainsi qu’un résumé de la méthodologie qu’il/elle propose d’utiliser pour cet évaluation. Les candidatures doivent être soumises au plus tard mardi 7 mai 2013 à 9 heure aux adresses suivantes (dossiers électroniques acceptés seulement) : [email protected], avec copie à [email protected] et [email protected] 5