Atelier d`écriture sonore
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Atelier d`écriture sonore
…………………………………………. Atelier d’écriture sonore …………………………………………. Texte de présentation du projet d’atelier d’écriture sonore Parce que l’écriture est une respiration faite de mots qui ne demandent qu’à être sculptés par le son de la voix et les sons de la vie, nous proposons aux amoureux de la langue et de l’univers sonore de nous rejoindre le temps d’un atelier pour redécouvrir l’épaisseur de ces mots et bruits qui nous composent et nous font traverser la vie. A partir d’une écoute composée spécialement pour la thématique choisie, il s’agira d’écrire des textes qui viendront puiser dans cette ambiance sonore avant de s’aventurer dans leur profération pour ensuite s’acheminer vers un tricotage sonore où le bruit d’une cafetière épouserait la mélodie d’une musique, d’un extrait de film, d’une voix de journaliste etc. pour donner à l’espace une nouvelle dimension imaginaire. Thème proposé pour le premier stage : les bruits du monde Nous écrirons avec les échos d’une guerre, une autre guerre, encore une me direz-vous, une semblable et pourtant différente encore de celles auxquelles il nous a été donné d’assister dans les dernières années d’un XXème siècle finissant et d’un XXIème siècle non moins guerrier. Les guerres se ressemblent autant qu’elles se différencient. Assister, le mot est dit. Nous ASSISTONS, impuissants, REGARDONS, TENTONS de COMPRENDRE bien que nous comprenions en partie ce qui se joue ; ce n’est pas de l’humain mais de la politique. La politique n’a rien d’humain. La politique n’est pas faite pour l’humain. Nous écrirons sur cela : l’inhumanité politique. Nous provoquerons nos mots, nos voix pour échapper un instant seulement, le temps d’un stage, à notre position de spectateurs du monde. Nous écrirons dans ce monde car écrire c’est quand même (un peu) se rapprocher du monde. A partir d’une matière, celle de nos souvenirs, celle de notre écoute mais aussi d’articles de journaux, de communiqués de presse de l’ONU, d’émissions radiophoniques, de témoignages etc. nous écrirons. Nous écrirons pour ensuite y mêler le son de nos voix, des sons, les sons qui nous parviennent de là-bas (si loin si proche) avec leur silence, le silence de la guerre. Quand, dans notre quotidien s’entremêlent le bruit de la cafetière annonçant le petit déjeuner et la voix de l’être aimé sur fond de dépêches AFP, qu’est-ce que cela produit ? Comment réagissons-nous ou ne réagissons-nous pas ? Quelque chose s’insinue pourtant. Quelque chose travaille. De façon souterraine. C’est ici que nous plongerons, dans le souterrain de ces sons intimes et extérieurs. Modalités pratiques : dates et déroulement èDates : week-end du 23 et 24 février et samedi 23 mars èDurée du stage : deux journées et demies réparties sur deux week-end Premier week-end : le temps de l’écoute et de l’écriture Jour 1 : Le samedi de 9h à 12h puis de 14h à 17h avec le pique-nique sur place Nous commencerons par une séance d’écoute d’une multitude de sons choisis pour nous imprégner de notre sujet d’écriture. Ce temps de l’écoute permet à chacun d’établir le contact avec la matière et de commencer son voyage intérieur, son appropriation nécessaire à la mise à l’épreuve du texte. Après la séance d’écoute nous entrerons dans une série d’exercices destinés à mettre en œuvre le temps de l’écrit. A partir des textes produits nous retravaillerons chacun la forme afin de sculpter la matière et d’en extraire la portée poétique. Ce travail s’accompagnera d’exercices de lectures à voix haute, exercices qui permettent de révéler la rythmique de la langue et la corporéité des mots. ` Jour 2 : Le dimanche de 9h à 12h et de 14h à 16h avec pique-nique sur place Ce sera le moment de passer à l’enregistrement des textes qui auront été produits et travaillés la veille. Chacun des participants fera donc l’expérience du passage en studio d’enregistrement accompagné dans sa profération par Séverine ou Anne. Pendant ce temps, les autres participants travailleront leur lecture (pour ceux qui ne sont pas encore passés au studio) et la lecture à voix haute de textes journalistiques, poétiques, politique etc. qui seront également enregistrés ceci afin de réunir la matière sonore qui fera l’objet d’un montage à l’issue du stage. En fin d’après-midi nous prendrons le temps d’une concertation collective afin de rêver ensemble au paysage sonore que nous souhaitons voir se dessiner à l’horizon du dernier jour. De ce rêve collectif, Gwendal élaborera une première dramaturgie sonore qui fournira le support de travail de la dernière séance. Deuxième week-end : le temps de l’assemblage sonore et de l’invitation au partage Jour 3 : matinée du samedi 17 mars de 9h30 à 13h et soirée Dernier jour de l’aventure. Nous aurons plaisir à nous retrouver pour découvrir la proposition de Gwendal et échanger nos avis et idées qui lui permettront d’affiner la création avec le groupe. Nous nous quitterons vers 13h afin de laisser à Gwendal le temps de terminer le montage incluant nos modifications. Enfin nous vous inviterons à découvrir la création collective issue du stage lors de la soirée du samedi au petit bistrot restaurant « les pendules à l’heure » qui nous accueillera pour une soirée de convivialité privée dans la création sonore. Nombre de participants : de 6 à 10 personnes environ Intervenants : Anne Kropotkine, Gwendal Ollivier, Séverine Leroy Lieux : - au théâtre de l’ADEC les 23 et 24 février - à la bibliothèque Guy Parigot le 23 mars Contacts : Séverine Leroy : 0607630708 [email protected] Anne Kropotktine : 0663801878 [email protected] Présentation des intervenants Séverine Leroy est née en 1977 et vit à Rennes. Elle écrit des textes pour le théâtre qu’elle a mis en scène pour certains. Son écriture s’inspire de faits réels et s’élabore à partir de témoignages et d’archives et ont tous en commun de questionner la fracture intime provoquée par des sujets politiques ou sociétaux. En 2006 elle s’intéresse à la catastrophe écologique et politique avec la création de Cs 137 qui porte un témoignage sur l’héritage de la catastrophe de Tchernobyl. Cette production étudiante a été réalisée en collaboration avec une équipe de chercheurs en sociologie de l’université de Caen et a reçu le soutien du CDN de Normandie. Actuellement elle travaille à un projet d’écriture sonore en collaboration avec Anne Kropotkine et à destination de France culture sur les conséquences de la non-ingérence onusienne chez les casques bleus. Elle est par ailleurs doctorante en études théâtrales et consacre sa thèse à l’œuvre de DidierGeorges Gabily ainsi qu’ingénieur d’études à l’université Rennes 2. Anne Kropotkine est née en 1978 et vit à Rennes. Elle a commencé la radio en étant doctorante en histoire à l’EHESS. Elle est productrice de plusieurs documentaires diffusés dans « la Fabrique de l’histoire » sur France Culture : Dimanche midi, Place rouge ; Jours de fête à Moscou. Le voyage des Français au festival mondial de la jeunesse en 1957 ; Armand Robin bouge encore. Avec un collectif dont font partie Séverine Leroy et Gwendal Ollivier, elle fonde en 2012 une association de production et diffusion de contenus sonores à Rennes. Elle est par ailleurs chargée des ressources multimédias à l’Université européenne de Bretagne (wikiradio UEB, France Culture Plus). Gwendal Ollivier est né en 1974 et vit à Rennes. Musicien, auteur et compositeur, il aime récolter les sons et les mettre en musique. Au contact d’artistes plasticiens (expositions, performances, installations vidéos, etc.) il a créé plusieurs pièces musicales à partir de bandes électroniques sur lesquelles se superposent des guitares préparées et des voix. Il a réalisé plus récemment trois carnets de voyages sonores (Maroc, Russie et Sénégal) qui se caractérisent par un assemblage de sons recueillis mêlés à des phrases instrumentales.