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Chapter 3.3 : Une soirée mémorable
Un dîner presque parfait
Voix off : Bonjour et bienvenue pour une nouvelle compétition d’ « Un Dîner presque
parfait ». Cette semaine, nous vous emmenons à Paris. Ah, Paris, cette ville grandiose
visitée chaque année par vingt-sept millions de personnes ! Ah, Paris où le monde entier
se donne rendez-vous et reste bloqué à l’extérieur des boîtes de nuit… Mais cette
semaine, nous vous offrons un accès VIP dans le cercle très fermé de nos cinq candidats :
Sadra, Éric, Stéphane, William et Delphine. Qui vont s’inviter tour à tour à dîner pour
remporter le titre de Meilleur hôte de la semaine, et la somme de mille euros. Ils se
noteront selon trois critères : l’ambiance de la soirée, la décoration de la table, et
évidemment, la cuisine. Une semaine donc capitale !
Stéphane : On est sur une production hollywoodienne…
Voix off : Lundi, Éric a joué le mélange des genres italien, français et espagnol.
Stéphane : La sélection des produits était vraiment excellente.
Voix off : Mais un accident en cuisine lui a coûté des points.
Éric : Vous avez faim ?
Les autres : Oui ! On s’impatiente.
Éric : C’est vrai ?
Les autres : Oui !
Éric : Bah dix minutes !
Delphine : Non ? Encore, dix minutes !
Éric : Oui !
William : C’était un peu trop long.
Voix off : Il a obtenu la note de cinq virgule huit sur dix. Mercredi, Stéphane essaiera de
communiquer son enthousiasme naturel pour la poésie.
Stéphane : « Le printemps laisse errer les fiancés parjures ». Alors, qu’est-ce que t’en dis,
ma vieille ?
Éric : Il m’a confirmé que vraiment c’est pas mon truc, j’ai rien compris.
William : Ça m’a paru drôle de devoir se creuser un peu la tête…
Delphine : Pour lui c’est sa vie, c’est son évidence…
Voix off : Stéphane se la joue original, même en cuisine.
Delphine : Pardon !
Stéphane : C’est pas grave !
William : Ah bah vraiment t’aimes pas, hein !
Sadra : Là, là ça passe.
William : Et c’est même pas le goût en soi, hein. C’est juste la texture qui me… Qui me
bloque.
Voix off : Jeudi, nos candidats seront à l’ouest.
Les candidats essaient de lire le menu en breton.
Voix off : Ce qui veut dire…
Delphine : Bienvenue en Bretagne !
Voix off : Delphine, qui n’est pas avare de critiques…
William : Elle y va fort quand même.
Éric : On va voir si ta cuisine est au niveau de la sévérité de tes critiques.
Voix off : … Va encaisser la monnaie de sa pièce.
Stéphane : Chan-mé ! Chan-mé !
William : Ah je déteste. Comment on peut faire ça à ses invités ?
Voix off : Enfin vendredi, William voudra prouver qu’on peut être un cordon bleu à vingt
et un ans.
William : Ça leur clouerait le bec.
Voix off : Pour cela, il va les replonger en enfance.
Sadra : C’était original et c’était osé.
Éric : Flamboyant, marrant, oui il nous a fait rêver, William à cent pourcent.
William : Plein de surprises… (la suite est inaudible)
Voix off : Et chez William, certaines surprises seront bonnes, d’autres…
William : Je sais même pas pourquoi je leur sers ça, c’est vraiment…
Voix off : …Mauvaises…
Stéphane : T’as raison, faut tenter sa chance.
Voix off : Ce soir, nos hôtes découvriront une cuisine américaine raffinée et légère chez
Sadra.
William : Moi, si vous finissez pas, je veux bien finir.
Voix off : Enfin presque légère.
Éric : J’ai entendu des commentaires assez sévères.
Delphine : C’était trop donc, quand c’est trop, je laisse.
Voix off : Et voici notre Américaine à Paris. Sadra est guide touristique, l’histoire de
France, elle l’a étudiée en Pennsylvanie, à quelques centaines de kilomètres de New
York. Et elle a appris de curieuses anecdotes.
Sadra : Vous savez que le Roi-Soleil était connu pour ses mollets. Les filles, si vous aviez
vu un mec, dans l’époque de Louis XIV, avec des gros mollets, ça veut dire qu’il avait
beaucoup d’argent. Alors je vais vous laisser regarder votre mec…
Voix off : Sadra a fait plusieurs allers-retours avant de réaliser son rêve, vivre à Paris.
Question cuisine, c’est là que tout a commencé.
Sadra : Bah en fait, quand j’ai commencé comme jeune fille au pair, j’étais censée de
préparer à manger pour toute une famille française, alors moi qui a jamais cuisiné de ma
vie, c’était… C’était pas évident. Donc j’ai vite appris les techniques de base, et après, ben
c’est devenu une passion comme ça.
Voix off : Sadra a découvert beaucoup de légumes et de fruits frais qu’elle ne connaissait
pas. Elle a également appris ce que les Français pensent de la cuisine outre-Atlantique.
Cycliste : Les Américains, ils savent cuisiner certains… Certains trucs, certaines choses.
Les steaks, les pommes de terre, mais il y a quand même un côté de la cuisine américaine
qui est très bon, c’est juste que c’est quelque chose de simple et rustique, et copieux
surtout.
Voix off : Ces idées reçues, Sadra espère les bousculer ce soir.
Sadra : J’espère changer des avis, parce que j’ sais qu’il y a beaucoup de Français qui
croient que les Américains mangent toujours des choses gras et mangent toujours des
gros gros plats, mais j’espère de les montre, de les montrer qu’on puisse très très bien
manger, et léger et… Équilibré.
Voix off : Le challenge de Sadra sera de prouver qu’il existe autre aux États-Unis que le
barbecue et la restauration rapide.
Sadra : Le fait d’être une Américaine, c’est, c’est très bien, parce que je crois que je peux
bluffer les gens cette semaine, j’espère de leur donner des choses qu’ils ont jamais
mangées.
Voix off : Vérification du côté de nos candidats à la lecture du menu.
Stéphane : Alors, savourez les, les…
Éric : Les States. D’accord.
Stéphane : Les States, c’est les États-Unis.
Delphine : Je connais pas trop la cuisine américaine, à part…
Stéphane : Fast-food…
William : Au moins deux à trois fois par semaine. Là, c’est vrai que j’aimerais bien qu’elle
me dépayse, mais tout en restant dans ce côté vraiment cuisine américaine malbouffe,
quoi.
Stéphane : Les États-Unis, quoi.
Delphine : Apéritif. Les six C’s pour commencer.
Éric : Six apéritifs qui commencent par un C.
William : Qu’est-ce qu’on mange qui commence par la lettre C ?
Éric : Burger, y a pas de C.
Delphine : Cheeseburger…
Éric : Des corn-flakes ?
Stéphane : Corned-beef ?
Éric : Caviar, ah ça c’est pas mal, caviar.
Delphine : Des chips, des…
William : Des cupcakes, peut-être.
Éric : Des poulets, des chicken nuggets…
Sadra : C’est les six C parce que je vais leur faire un cheesy croissant, des crispy chicken et
des crunchy chips.
Stéphane : Seasoned sliders. Super accent américain !
William : Seasoned, bah, c’est peut-être… Ouais, c’est les saisons.
Delphine : Quatre petits plats différents…
Éric : Quatre salades différentes…
Delphine : …qui reprennent les quatre saisons…
William : Je pense qu’elle va nous faire des petits hamburgers, mais revisités à sa façon.
Sadra : Un slider en anglais, tout simplement, c’est un mini-hamburger. Alors ça va être
assaisonné, seasoned, parce que je vais utiliser des herbes que je trouve sur mon balcon.
William : Plat : le pique-nique de monsieur Parmentier.
Delphine : Peut-être qu’on sera pas à table pour le plat.
Éric : On va s’asseoir par terre peut-être.
Stéphane : Alors est-ce que c’est du hachis Parmentier entre deux tranches de pain de
mie ? Euh…
William : Je me vois bien manger, ouais, ce plat avec, avec les doigts.
Delphine : Si c’est ça, ça me plaît.
Stéphane : Ça semble un peu hardcore comme proposition.
Sadra : Je vais retravailler l’idée du, l’image du hachis Parmentier, sauf je vais faire des
pommes de terre sautées, et au-dessus, je vais mettre quelque chose qui s’appelle pulled
pork.
Delphine : Le dessert : l’American Pie.
William : Si elle nous fait un donut géant, je vais être le plus heureux des hommes,
après…
Delphine : Pie, en américain, c’est la tarte…
William : Je suis pas un gros fana de tartes…
Éric : Mais c’est une pie de quoi ? C’est une pie de quoi ?
Delphine : Une tarte aux noix de pécan, comme j’imagine, c’est chouette.
Stéphane : Je vois la grosse tarte aux pommes avec le dôme bien gonflé…
Éric : Ça va être sans doute très sucré, les Américains, ils adorent tout ce qui est très
sucré…
Delphine : Très sucré, donc je mangerai peut-être pas tout.
Sadra : Jje suis grandi en mangeant des tartes qui s’appellent shoofly pie. C’est une
spécialité amish, c’est fait avec la mélasse, aussi un ingrédient qu’on trouve pas souvent
ici. C’est super sucré, c’est bien épais. Je prends un petit risque avec ça, en même temps
si ils aiment pas, y aura toujours la tarte aux pommes, et la tarte aux citrouilles.
Stéphane : Ce soir, au niveau animation, je pense qu’on va avoir…
Delphine : Soit un mini-cours de cuisine américaine pour nous montrer que les
Américains peuvent faire autre chose que des hamburgers, des frites, soit…
Stéphane : Un apprentissage de la danse country.
Éric : De la danse country.
William : Ils ont une culture de la pom-pom girl aux États-Unis. Je veux un D, je veux un I,
je veux N, je veux un E, je veux un R, je veux un Dîner presque parfait !
Voix off : Pour le dîner presque parfait de ce soir, direction le home sweet home de Sadra.
Sadra : Hello, bienvenue chez moi ! Entrez, je vous fais visiter. Voici ma cuisine, c’est
l’endroit où je passe pas mal de temps en faisant des petits plats, pour moi, pour mon
copain…
Voix off : Et qu’est-ce qu’on y trouve de particulier, dans la cuisine de Sadra ?
Sadra : Chaque Américaine, il faut avoir beaucoup de café. Surtout beaucoup de café en
voiture, alors c’est essentiel d’avoir des mugs au café. Alors, ça c’est petit évidemment,
ceci c’est un peu plus grand, et voilà, ça, c’est pour les matins où j’arrive pas à me
réveiller, pas du tout. Donc je prends mon café avec moi dans le train, dans la voiture et
ça va aller.
Voix off : Mais encore ?
Sadra : J’ai quelques trucs assez rigolos que j’utilise pas mal. Ça, c’est un petit ustensile
pour faire des cookies…
Voix off : Ah, d’habitude en France, on s’en sert pour faire des boules de glace.
Sadra : Ça fait des cookies parfaits à chaque fois. Donc voici mon salon. Ma place, c’est là,
juste devant la télé.
Voix off : Sadra en est convaincue, elle peut être élue Meilleure hôte de la semaine. Son
programme, offrir un séjour en immersion complète aux autres candidats. En cadeau, un
mug avec le drapeau américain et ses étoiles qui représentent les cinquante États.
Sadra : Et voici la grande carte des États-Unis. Alors c’est énorme, et je veux montrer à
tout le monde que les États-Unis, c’est pas que New-York et Californie parce que c’est
souvent ce que les Français en pensent. Alors moi, je viens d’ici, de Pennsylvanie. C’est
un tout petit village, c’est vraiment dans le campagne, c’est tout autour des familles
amish. Les familles amish, c’est ceux qui utilisent pas l’électricité, qui utilisent pas les
miroirs, qui conduit pas. Alors moi, quand je suis allée à l’école, j’ai pris le grand bus
jaune, et souvent on était derrière les Amish avec les chevaux, et ça avançait à deux à
l’heure ! Mais des fois, ça me faisait rater mon premier cours alors c’était pas si mal que
ça.
Voix off : Et pour continuer le voyage, il n’y aura pas de musique country ni de
déguisement de pom-pom girl, mais un stage de football américain.
Sadra : Ça, c’est des maillots des équipes de football, j’espère que tout le monde va se
prêter au jeu ce soir pour les porter pour l’animation. Aussi, avec les casques. C’est
vraiment rigolo de voir des Français qui jouent à le football américain.
Voix off : Une petite démonstration ?
Sadra : Voilà !
Voix off : Sadra est prête pour ce match à domicile !
Sadra : Bon, bah c’est l’heure d’aller faire mes courses, donc je vais prendre mon vélo, et
c’est parti.
Voix off : En France, Sadra a découvert le plaisir de faire ses petites courses à bicyclette.
Sadra : Là, on va aller chez le primeur qui se trouve dans la rue de Paris à Palaiseau. C’est
l’ancienne partie de la ville que j’aime bien, y a plein de petits commerces, j’aime bien me
balader là le week-end.
Voix off : À l’aller, quand ça descend, il ne lui faut que quelques minutes pour rouler
jusqu’au centre-ville de Palaiseau, en banlieue parisienne.
Sadra : Salut !
La commerçante : Bonjour !
Sadra : Tu vas bien ?
La commerçante : Ça va, oui.
Sadra : Alors, je suis là pour acheter pas mal de légumes. Il me faut les pousses d’épinard.
Je vais juste utiliser trois feuilles par chaque personne alors pas beaucoup.
La commerçante : D’accord, alors, ça, ça c’est bon ? Ça suffit ?
Sadra : Euh, oui, au cas où ! Il me faut des bonnes haricots…
Voix off : Sadra les présentera en fagots pour son pique-nique de monsieur Parmentier.
Mais elle connaît une autre recette plus américaine, peut-être ?
Sadra : En fait, des fois, je les fais bouillir dans l’eau, et après je les mets dans beaucoup
d’huile, beaucoup de sel, et ça fait comme des frites, les haricots.
La commerçante : Ah oui !
Sadra : C’est pas très… C’est pas très léger ! Mais c’est un légume quand même !
Voix off : Ce soir, ce sont d’autres légumes que Sadra va passer à la friteuse.
Sadra : Moi j’ai prévu à faire des chips à la carotte.
La commerçante : Ça, tu pense que ça va ?
Sadra : Ah oui. Super.
La commerçante : Ça s’est bon.
Voix off : Notre jeune Américaine se laisse guider par sa primeur qui lui propose des
pommes de terre un peu spéciales, les vitelottes.
La commerçante : Ça va faire des chips violettes, c’est très sympa.
Sadra : Allez, soyons fous, on va en prendre trois ou quatre.
La commerçante : Oui, trois ou quatre…
Sadra : On sait jamais, si je rate…
Voix off : Sadra ne maîtrise pas encore très bien les subtilités de tous ces légumes frais
qu’elle ne connaissait pas avant de venir en France.
Sadra : Alors… Oui, il y a encore des petites cerises tomates…
Voix off : Plus communément appelées tomates cerises !
Sadra : Bon bah je te remercie, hein !
La commerçante : À bientôt. Tu repasses ?
Sadra : Oui, tout à fait ! Merci !
La commerçante : Bonne chance !
Sadra : Au revoir ! Je suis super content avec tout ce que j’ai acheté, c’est frais, c’est
beau… Maintenant, faut se mettre à cuisine, faut aller travailler, faut les bien faire.
Voix off : Afin de séduire les autres candidats, qui l’ont bien sûr démasquée.
Stéphane : Alors, ce soir…
Éric : La personne qui va nous inviter ce soir va être la fille de l’équipe américaine.
Delphine : Sadra s’est dévoilée hier !
William : En plus, la coupe du jean, c’est une coupe femme !
Delphine : Et puis elle a surtout un accent qui est quand même assez…
William : Inébranlable !
Stéphane : J’ai un doute ! Est-ce que ça pourrait être William ? Mais je dirais Sadra !
Voix off : Il est quatorze heures trente, et nous retrouvons Sadra. Oh, mais elle ne nous
avait pas parlé de cette collection de tabliers ! Il faut dire que tout n’est pas montrable…
Sadra : Celui de ma grand-mère…
Voix off : Vraiment pas montrable !
Sadra : je vais faire le poulet.
Voix off : Pour son crispy chicken, Sadra va avoir besoin de deux blancs de poulet, vingt
grammes de farine, trois blancs d’œufs, vingt-cinq grammes de pétales de maïs, du sel et
du poivre.
Sadra : Bon, je vais prendre un petit sac en plastique pour écraser mes corn-flakes. Donc
le but, c’est de faire comme des corn-flakes dans la chapelure, pour donner le poulet un
petit côté croustillant.
Voix off : Du poulet enrobé de pétales de maïs, c’est surtout nettement moins gras que
du poulet pané.
Sadra : Ce soir, je veux faire mes invités découvrir…