Évitez le banc solaire - Test

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Évitez le banc solaire - Test
BLOC-NOTES
santé
Annelies Driesen, Sigrid Lauryssen, Ruth Sas, Martine Van Hecke, Maurice Vanbellinghen et Sofie Wouters
Évitez le banc solaire
également dépassée de temps à autre. Les
contrôles restent donc indispensables pour
que le secteur respecte enfin à la lettre les
prescriptions légales.
Le banc solaire est dangereux
La plupart d’entre nous aiment avoir un beau
bronzage et passent volontiers des heures
au soleil dès le retour des beaux jours. Et en
hiver et au printemps, nombreux sont ceux
qui optent pour les ultraviolets artificiels. Or,
le banc solaire est dangereux pour la santé. La
Fondation contre le Cancer a donc lancé une
nouvelle campagne de sensibilisation.
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Les ultraviolets sont cancérigènes
Le soleil et les bancs solaires émettent des
rayons ultraviolets, naturels pour le premier,
artificiels pour les seconds. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé cancérigènes tous les rayonnements UV et
toutes les installations de bronzage artificiel.
Le banc solaire est ainsi classé dans la même
catégorie de risque que le tabac. Les ultraviolets nocifs provoquent essentiellement des
cancers de la peau, le mélanome par exemple,
une forme très agressive de cancer de la peau
assortie d’un pronostic défavorable. Les cas
de mélanome sont en augmentation ces dernières années et touchent des personnes de
plus en plus jeunes (moins de 40 ans).
Des chiffres éloquents
Selon une étude récente du British Medical
Journal (BMJ), le banc solaire provoque environ 3 500 mélanomes et 800 décès par an
en moyenne en Europe. En Belgique, il est à
l’origine d’environ 6 % des mélanomes qui
touchent les hommes et 10 % de ceux qui
atteignent les femmes. La pratique du banc
solaire augmente de 20 % le risque de développer un mélanome, et double ce risque en
cas d’exposition avant l’âge de 35 ans !
Non-respect des règles
Malgré l’entrée en vigueur en 2008 d’un nouvel arrêté royal visant à réduire les risques
liés au bronzage en cabine, il reste beaucoup de progrès à faire en la matière. En
2011, le service public compétent a inspecté
101 centres de bronzage : seuls 11 % étaient
en conformité avec l’AR. Des mineurs et des
personnes au type de peau 1 (peau pâle,
yeux et cheveux clairs) sont admis sans problème dans de nombreux centres de bronzage, alors que l’accès leur est – à raison –
interdit. L’intensité maximale des rayons est
Bronzer en cabine équivaut à s’exposer à un
indice UV de 12 (à condition que l’intensité
maximale des lampes ne soit pas dépassée),
ce qui correspond à l’intensité moyenne des
rayons du soleil dans les régions tropicales.
Il faut en outre tenir compte de l’effet cumulatif de l’exposition aux UV : l’effet des
ultraviolets du soleil vient en quelque sorte
"s’ajouter" à celui du banc solaire. Chaque
séance en cabine renforce donc l’effet nocif.
L’idée selon laquelle quelques séances en
cabine préparent la peau à une exposition
au soleil est toutefois fausse : une peau déjà
bronzée n’offre qu’une faible protection
(facteur 2 à 4). Bref, s’exposer modérément
et appliquer une bonne protection solaire
reste absolument indispensable.
De même, prétendre que le banc solaire
favorise la synthèse de la vitamine D est
très contestable, bien que les centres de
bronzage avancent souvent cet argument.
Il suffit normalement d’exposer son visage
et ses mains quinze minutes par jour pour
synthétiser suffisamment de vitamine D.
Passé ce délai, notre organisme ne synthétise pas plus de vitamine et les risques liés
à l’exposition aux UV ne font qu’augmenter.
Consommer des aliments riches en vitamine
D, des poissons gras par ex., est également
une solution. Les groupes à risque peuvent
envisager de prendre des compléments.
La conclusion tombe sous le sens : mieux
vaut éviter de s’exposer aux UV artificiels.
Nous attendons des autorités compétentes
des mesures de prévention plus nombreuses
et des contrôles plus sévères dans les
centres de bronzage.
La Fondation contre le Cancer lance une
nouvelle campagne de prévention contre le
banc solaire en décembre. Des bus et des
trams circuleront dans différentes villes
pour transmettre leur message.
www.test-achats.be/soleil
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Problèmes psychosociaux
au travail : parlez-en !
Il est prouvé qu’un environnement
agréable améliore la satisfaction, la
productivité et la santé des travailleurs. Malheureusement, nombre
de facteurs – conflits, stress, harcèlement – peuvent aussi avoir un impact négatif, tant pour les travailleurs
(maux de tête, angoisse, dépression
ou hypertension) que pour l’entreprise (baisse de la productivité et de
la qualité).
Il est donc essentiel que le travailleur
puisse oser discuter des éventuels
problèmes et, bien sûr, que l’em-
ployeur veille à l’équilibre psychosocial au sein de l’entreprise.
Nous nous réjouissons dès lors de la
campagne mise sur pied par le SPF
Emploi pour attirer l’attention sur
ce sujet. Le site web www.sesentirbienautravail.be propose des informations de fond sur les relations au
travail, le burn-out, l’alcool, le stress,
etc. Vous y trouverez en outre des
conseils sur la façon de réagir en cas
de problèmes, ainsi qu’une liste des
personnes auxquelles vous pouvez
vous adresser.
Banana Stars d’Olvarit :
emballage trompeur
Redécouvrez les
légumes oubliés
En hiver, le choix de légumes est moins grand et il est
parfois plus difficile de composer une assiette variée.
Notre dossier en ligne vous présente les légumes de
saison, en accordant une attention particulière aux
légumes "oubliés". Il vous offre en prime quelques
recettes pour les accommoder.
L’emballage des nouvelles céréales
petit-déjeuner "Banana Stars"
d’Olvarit, destinées aux enfants de
12 mois et plus, porte une grande
photo de bananes et la mention
"Pour un petit-déjeuner sain!". Ce
message d’Olvarit exige quelques
nuances. D’après la liste des ingrédients, les céréales ne contiennent
que de la "poudre de banane" et de
un "arôme naturel de banane". Le
fabricant, Nutricia, ne mentionne
nulle part le pourcentage de banane
entrant dans la composition du produit, comme la loi l’exige pourtant.
Renseignements pris chez Nutricia,
il apparaît que la quantité de poudre
de banane se limite à 1 %. Il ne peut
en outre être question d’un petitdéjeuner sain que si l’on ajoute aux
20 g de Banana Stars 150 ml de
lait et un morceau de fruit – comme
précisé au dos de l’emballage. Nutricia ferait donc bien de modifier ce
dernier. Rappelons enfin que manger des céréales tous les matins
n’est pas une bonne habitude : elles
contiennent souvent beaucoup trop
de sucres. Les enfants comme les
adultes devraient préférer du pain
et une garniture contenant peu de
matières grasses.
www.test-achats.be/allegation
Plaintes concernant
les médicaments
A la demande de l’Europe, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) propose aux
patients un système de signalement d’effets indésirables
de médicaments depuis septembre. Mais ce module
manque de convivialité, car ce n’est pas un véritable
système de notification en ligne. L’AFMPS dit vouloir attendre le développement d’un système européen, mais
les négociations se poursuivent depuis deux ans sans résultats. Un formulaire de déclaration électronique existe
en revanche pour les médecins et les pharmaciens. Il est
également toujours possible de signaler des problèmes
relatifs à des médicaments via notre formulaire en ligne
sur www.test-achats.be/plaintemedicament
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www.test-achats.be/fruitlegume
est-achats.be/fruitlegume
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BLOC-NOTES santé
Bodytalk : de la pub en plus
Le magazine santé Bodytalk (anciennement
Equilibre) fait aujourd’hui entièrement partie
du groupe Knack. Il renonce ainsi à son indépendance et s’ouvre aux annonceurs. Dans le
numéro de novembre, vous trouverez donc
plusieurs pages publicitaires vantant divers
produits de santé (contre la chute des cheveux par ex.), des compléments alimentaires,
des médicaments contre les maux d’estomac, etc.
Par conséquent, Test Santé reste désormais
le seul magazine santé parfaitement indépendant et exempt de publicités.
Notre objectif demeure inchangé : vous
fournir des informations exactes, fiables et
intéressantes sur une multitude de thèmes
touchant à la santé, sans interférences publicitaires d’aucune sorte.
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Interdire les acides gras trans :
plus efficace que l’étiquetage
Aux Etats-Unis, la présence
d’acides gras trans doit
figurer sur les emballages.
L’Etat de New York est allé
plus loin et interdit, depuis
juillet 2008, des teneurs en
acides gras trans industriels
supérieures à 0,5 g par portion dans les restaurants. Le
New York City Department of
Health and Mental Hygiene
a évalué l’influence de cette
interdiction sur la composition des repas en mesurant
la quantité d’acides gras
trans par repas vendu en
2007 (avant l’interdiction)
et en 2009 (après la limitation). Au total, 15 000 lunchs
ont été analysés. Résultats ?
D’après l’article paru dans
Annals of Internal Medicine,
la quantité d’acides gras
trans a diminué en moyenne
de 2,4 g par lunch. La plus
forte diminution (jusqu’à
3,8 g !) a été enregistrée dans
les chaînes de restaurants de
hamburgers.
Ces chiffres démontrent
qu’une limitation, voire
une interdiction, légale des
acides gras trans industriels
est plus efficace que l’étiquetage obligatoire.
En Belgique, le Conseil supérieur de la Santé recommande une limitation des
acides gras trans industriels
– max. 2 g par 100 g de matières grasses –, à l’instar du
Danemark où une limitation
est déjà en vigueur. Nous
plaidons aussi depuis des
années pour que notre pays
suive l’exemple danois. Pour
l’heure, l’Europe collecte des
informations sur les graisses
trans dans l’alimentation et
leurs effets. Elle évaluera
ensuite les options (interdiction ou étiquetage), mais le
rapport ne devrait être présenté que fin 2014.
CENTRE DE CONTACT 02 542 35 55
SERVICE ABONNEMENTS 02 542 33 00
PORTE-PAROLE
Jean-Philippe Ducart
Test-Achats
A L'ÉCOUTE
DU TERRAIN
PAS DE PUB DANS LES
SALLES D’ATTENTE !
Nous nous sommes récemment intéressés aux salles d’attente des médecins (TS 109, juin/juillet 2012). Nous
y avons trouvé d’innombrables brochures et dépliants "d’information".
Leur examen a révélé que beaucoup de
médecins font de leur salle d’attente
une plate-forme publicitaire pour
les firmes. Chez les généralistes, le
problème concernait surtout les brochures émanant de l’industrie médicale, dont plus de la moitié tenaient
plus de la publicité que d’une information objective. Mais c’est surtout chez
les dermatologues que la situation
nous a paru particulièrement grave,
avec plus d’un tiers des brochures
n’étant que de la publicité pure et
dure. Nous avons par exemple trouvé
de nombreuses brochures sur les cosmétique de comblement injectables,
truffées de slogans accrocheurs et de
photos "avant-après", mais ne disant
pour ainsi dire rien de leurs effets indésirables. Nous avons déposé plainte
auprès de l’Agence des médicaments
et du SPF Santé publique contre les
firmes qui distribuent ces publicités et
les médecins qui acceptent de les exposer. Dans un certain nombre de cas,
la distribution avait déjà pris fin, sinon
il y a alors été mis un terme. Autre
résultat de notre action : les associations de dermatologues ont prié leurs
membres de ne plus tolérer de telles
brochures dans les salles d’attente.
La publicité n’a pas sa place au cabinet
médical.
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Les clients mystère fournissent
des résultats fiables
Les études basées sur l’expérience de clients
mystère peuvent incontestablement fournir
des résultats fiables. Telle est la conclusion
d’une équipe de chercheurs autrichiens, qui
ont examiné une étude de l’organisation de
défense des consommateurs VKI (Verein für
Konsumenteninformationen), notre homologue autrichien. VKI a mené l’enquête auprès de 21 médecins généralistes afin d’évaluer la qualité des consultations relatives
aux soins de santé préventifs. Deux clients
mystère ont effectué conjointement 40 visites. Il s’agissait, entre autres, de vérifier si
les médecins réussissaient à déterminer le
profil de risque cardiovasculaire élevé de l’un
des clients mystère.
En l’occurrence, les clients mystère étaient
de faux patients qui avaient reçu de VKI
des consignes et une formation spécifiques
avant de se rendre chez les médecins, de
suivre un scénario donné et d’évaluer ainsi
la manière de pratiquer du médecin.
Les chercheurs autrichiens ont analysé la
méthodologie de VKI, l’échantillon et les résultats. Ils ont constaté que ce type d’étude
est à la fois valable, représentative et précise
lorsqu’il s’agit d’évaluer les prestations des
médecins généralistes.
Nous avons aussi recours à cette méthode
pour évaluer les pratiques des professionnels de la santé, car nous estimons qu’elle est
la plus appropriée pour brosser un tableau
représentatif de la situation réelle, au quotidien.
Car si un médecin ignore que la personne en
face de lui est un faux patient, il la traitera
comme un vrai patient. L’étude (en anglais)
peut être consultée sur bmjopen.bmj.com.
LE BON CHOIX
Le meilleur hôpital pour votre enfant
Les enfants qui entrent à l’hôpital ont des besoins spécifiques. De nombreux
hôpitaux disposent d’un service pédiatrie, mais il existe pas mal de différences
quant aux facilités offertes.
Vous apprendrez aussi ce que sont
concrètement les facilités pour enfants et en
quoi consiste la participation parentale
Enfin, nous vous donnons des conseils utiles
pour bien préparer le séjour de votre enfant à
l’hôpital
TROUVEZ
LE MEILLEUR HÔPITAL
POUR ENFANTS
EXPERT t INDÉPENDANT
É
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www.test-achats.be/ hopitalenfant
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´
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Sur notre site internet, vous pouvez rechercher
les hôpitaux à proximité de chez vous et les
comparer ensuite au niveau de leurs facilités
pour enfants
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