Évitez le banc solaire - Test
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Évitez le banc solaire - Test
BLOC-NOTES santé Annelies Driesen, Sigrid Lauryssen, Ruth Sas, Martine Van Hecke, Maurice Vanbellinghen et Sofie Wouters Évitez le banc solaire également dépassée de temps à autre. Les contrôles restent donc indispensables pour que le secteur respecte enfin à la lettre les prescriptions légales. Le banc solaire est dangereux La plupart d’entre nous aiment avoir un beau bronzage et passent volontiers des heures au soleil dès le retour des beaux jours. Et en hiver et au printemps, nombreux sont ceux qui optent pour les ultraviolets artificiels. Or, le banc solaire est dangereux pour la santé. La Fondation contre le Cancer a donc lancé une nouvelle campagne de sensibilisation. test santé 112 décembre 2012/janvier 2013 Les ultraviolets sont cancérigènes Le soleil et les bancs solaires émettent des rayons ultraviolets, naturels pour le premier, artificiels pour les seconds. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé cancérigènes tous les rayonnements UV et toutes les installations de bronzage artificiel. Le banc solaire est ainsi classé dans la même catégorie de risque que le tabac. Les ultraviolets nocifs provoquent essentiellement des cancers de la peau, le mélanome par exemple, une forme très agressive de cancer de la peau assortie d’un pronostic défavorable. Les cas de mélanome sont en augmentation ces dernières années et touchent des personnes de plus en plus jeunes (moins de 40 ans). Des chiffres éloquents Selon une étude récente du British Medical Journal (BMJ), le banc solaire provoque environ 3 500 mélanomes et 800 décès par an en moyenne en Europe. En Belgique, il est à l’origine d’environ 6 % des mélanomes qui touchent les hommes et 10 % de ceux qui atteignent les femmes. La pratique du banc solaire augmente de 20 % le risque de développer un mélanome, et double ce risque en cas d’exposition avant l’âge de 35 ans ! Non-respect des règles Malgré l’entrée en vigueur en 2008 d’un nouvel arrêté royal visant à réduire les risques liés au bronzage en cabine, il reste beaucoup de progrès à faire en la matière. En 2011, le service public compétent a inspecté 101 centres de bronzage : seuls 11 % étaient en conformité avec l’AR. Des mineurs et des personnes au type de peau 1 (peau pâle, yeux et cheveux clairs) sont admis sans problème dans de nombreux centres de bronzage, alors que l’accès leur est – à raison – interdit. L’intensité maximale des rayons est Bronzer en cabine équivaut à s’exposer à un indice UV de 12 (à condition que l’intensité maximale des lampes ne soit pas dépassée), ce qui correspond à l’intensité moyenne des rayons du soleil dans les régions tropicales. Il faut en outre tenir compte de l’effet cumulatif de l’exposition aux UV : l’effet des ultraviolets du soleil vient en quelque sorte "s’ajouter" à celui du banc solaire. Chaque séance en cabine renforce donc l’effet nocif. L’idée selon laquelle quelques séances en cabine préparent la peau à une exposition au soleil est toutefois fausse : une peau déjà bronzée n’offre qu’une faible protection (facteur 2 à 4). Bref, s’exposer modérément et appliquer une bonne protection solaire reste absolument indispensable. De même, prétendre que le banc solaire favorise la synthèse de la vitamine D est très contestable, bien que les centres de bronzage avancent souvent cet argument. Il suffit normalement d’exposer son visage et ses mains quinze minutes par jour pour synthétiser suffisamment de vitamine D. Passé ce délai, notre organisme ne synthétise pas plus de vitamine et les risques liés à l’exposition aux UV ne font qu’augmenter. Consommer des aliments riches en vitamine D, des poissons gras par ex., est également une solution. Les groupes à risque peuvent envisager de prendre des compléments. La conclusion tombe sous le sens : mieux vaut éviter de s’exposer aux UV artificiels. Nous attendons des autorités compétentes des mesures de prévention plus nombreuses et des contrôles plus sévères dans les centres de bronzage. La Fondation contre le Cancer lance une nouvelle campagne de prévention contre le banc solaire en décembre. Des bus et des trams circuleront dans différentes villes pour transmettre leur message. www.test-achats.be/soleil 06 TS112X15_blocnotes_4p.indd 6 11/8/2012 1:46:43 PM Problèmes psychosociaux au travail : parlez-en ! Il est prouvé qu’un environnement agréable améliore la satisfaction, la productivité et la santé des travailleurs. Malheureusement, nombre de facteurs – conflits, stress, harcèlement – peuvent aussi avoir un impact négatif, tant pour les travailleurs (maux de tête, angoisse, dépression ou hypertension) que pour l’entreprise (baisse de la productivité et de la qualité). Il est donc essentiel que le travailleur puisse oser discuter des éventuels problèmes et, bien sûr, que l’em- ployeur veille à l’équilibre psychosocial au sein de l’entreprise. Nous nous réjouissons dès lors de la campagne mise sur pied par le SPF Emploi pour attirer l’attention sur ce sujet. Le site web www.sesentirbienautravail.be propose des informations de fond sur les relations au travail, le burn-out, l’alcool, le stress, etc. Vous y trouverez en outre des conseils sur la façon de réagir en cas de problèmes, ainsi qu’une liste des personnes auxquelles vous pouvez vous adresser. Banana Stars d’Olvarit : emballage trompeur Redécouvrez les légumes oubliés En hiver, le choix de légumes est moins grand et il est parfois plus difficile de composer une assiette variée. Notre dossier en ligne vous présente les légumes de saison, en accordant une attention particulière aux légumes "oubliés". Il vous offre en prime quelques recettes pour les accommoder. L’emballage des nouvelles céréales petit-déjeuner "Banana Stars" d’Olvarit, destinées aux enfants de 12 mois et plus, porte une grande photo de bananes et la mention "Pour un petit-déjeuner sain!". Ce message d’Olvarit exige quelques nuances. D’après la liste des ingrédients, les céréales ne contiennent que de la "poudre de banane" et de un "arôme naturel de banane". Le fabricant, Nutricia, ne mentionne nulle part le pourcentage de banane entrant dans la composition du produit, comme la loi l’exige pourtant. Renseignements pris chez Nutricia, il apparaît que la quantité de poudre de banane se limite à 1 %. Il ne peut en outre être question d’un petitdéjeuner sain que si l’on ajoute aux 20 g de Banana Stars 150 ml de lait et un morceau de fruit – comme précisé au dos de l’emballage. Nutricia ferait donc bien de modifier ce dernier. Rappelons enfin que manger des céréales tous les matins n’est pas une bonne habitude : elles contiennent souvent beaucoup trop de sucres. Les enfants comme les adultes devraient préférer du pain et une garniture contenant peu de matières grasses. www.test-achats.be/allegation Plaintes concernant les médicaments A la demande de l’Europe, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) propose aux patients un système de signalement d’effets indésirables de médicaments depuis septembre. Mais ce module manque de convivialité, car ce n’est pas un véritable système de notification en ligne. L’AFMPS dit vouloir attendre le développement d’un système européen, mais les négociations se poursuivent depuis deux ans sans résultats. Un formulaire de déclaration électronique existe en revanche pour les médecins et les pharmaciens. Il est également toujours possible de signaler des problèmes relatifs à des médicaments via notre formulaire en ligne sur www.test-achats.be/plaintemedicament test santé 112 décembre 2012/janvier 2013 www.test-achats.be/fruitlegume est-achats.be/fruitlegume 07 TS112X15_blocnotes_4p.indd 7 11/8/2012 1:46:51 PM BLOC-NOTES santé Bodytalk : de la pub en plus Le magazine santé Bodytalk (anciennement Equilibre) fait aujourd’hui entièrement partie du groupe Knack. Il renonce ainsi à son indépendance et s’ouvre aux annonceurs. Dans le numéro de novembre, vous trouverez donc plusieurs pages publicitaires vantant divers produits de santé (contre la chute des cheveux par ex.), des compléments alimentaires, des médicaments contre les maux d’estomac, etc. Par conséquent, Test Santé reste désormais le seul magazine santé parfaitement indépendant et exempt de publicités. Notre objectif demeure inchangé : vous fournir des informations exactes, fiables et intéressantes sur une multitude de thèmes touchant à la santé, sans interférences publicitaires d’aucune sorte. test santé 112 décembre 2012/janvier 2013 Interdire les acides gras trans : plus efficace que l’étiquetage Aux Etats-Unis, la présence d’acides gras trans doit figurer sur les emballages. L’Etat de New York est allé plus loin et interdit, depuis juillet 2008, des teneurs en acides gras trans industriels supérieures à 0,5 g par portion dans les restaurants. Le New York City Department of Health and Mental Hygiene a évalué l’influence de cette interdiction sur la composition des repas en mesurant la quantité d’acides gras trans par repas vendu en 2007 (avant l’interdiction) et en 2009 (après la limitation). Au total, 15 000 lunchs ont été analysés. Résultats ? D’après l’article paru dans Annals of Internal Medicine, la quantité d’acides gras trans a diminué en moyenne de 2,4 g par lunch. La plus forte diminution (jusqu’à 3,8 g !) a été enregistrée dans les chaînes de restaurants de hamburgers. Ces chiffres démontrent qu’une limitation, voire une interdiction, légale des acides gras trans industriels est plus efficace que l’étiquetage obligatoire. En Belgique, le Conseil supérieur de la Santé recommande une limitation des acides gras trans industriels – max. 2 g par 100 g de matières grasses –, à l’instar du Danemark où une limitation est déjà en vigueur. Nous plaidons aussi depuis des années pour que notre pays suive l’exemple danois. Pour l’heure, l’Europe collecte des informations sur les graisses trans dans l’alimentation et leurs effets. Elle évaluera ensuite les options (interdiction ou étiquetage), mais le rapport ne devrait être présenté que fin 2014. CENTRE DE CONTACT 02 542 35 55 SERVICE ABONNEMENTS 02 542 33 00 PORTE-PAROLE Jean-Philippe Ducart Test-Achats A L'ÉCOUTE DU TERRAIN PAS DE PUB DANS LES SALLES D’ATTENTE ! Nous nous sommes récemment intéressés aux salles d’attente des médecins (TS 109, juin/juillet 2012). Nous y avons trouvé d’innombrables brochures et dépliants "d’information". Leur examen a révélé que beaucoup de médecins font de leur salle d’attente une plate-forme publicitaire pour les firmes. Chez les généralistes, le problème concernait surtout les brochures émanant de l’industrie médicale, dont plus de la moitié tenaient plus de la publicité que d’une information objective. Mais c’est surtout chez les dermatologues que la situation nous a paru particulièrement grave, avec plus d’un tiers des brochures n’étant que de la publicité pure et dure. Nous avons par exemple trouvé de nombreuses brochures sur les cosmétique de comblement injectables, truffées de slogans accrocheurs et de photos "avant-après", mais ne disant pour ainsi dire rien de leurs effets indésirables. Nous avons déposé plainte auprès de l’Agence des médicaments et du SPF Santé publique contre les firmes qui distribuent ces publicités et les médecins qui acceptent de les exposer. Dans un certain nombre de cas, la distribution avait déjà pris fin, sinon il y a alors été mis un terme. Autre résultat de notre action : les associations de dermatologues ont prié leurs membres de ne plus tolérer de telles brochures dans les salles d’attente. La publicité n’a pas sa place au cabinet médical. 08 TS112X15_blocnotes_4p.indd 8 11/8/2012 1:46:57 PM Les clients mystère fournissent des résultats fiables Les études basées sur l’expérience de clients mystère peuvent incontestablement fournir des résultats fiables. Telle est la conclusion d’une équipe de chercheurs autrichiens, qui ont examiné une étude de l’organisation de défense des consommateurs VKI (Verein für Konsumenteninformationen), notre homologue autrichien. VKI a mené l’enquête auprès de 21 médecins généralistes afin d’évaluer la qualité des consultations relatives aux soins de santé préventifs. Deux clients mystère ont effectué conjointement 40 visites. Il s’agissait, entre autres, de vérifier si les médecins réussissaient à déterminer le profil de risque cardiovasculaire élevé de l’un des clients mystère. En l’occurrence, les clients mystère étaient de faux patients qui avaient reçu de VKI des consignes et une formation spécifiques avant de se rendre chez les médecins, de suivre un scénario donné et d’évaluer ainsi la manière de pratiquer du médecin. Les chercheurs autrichiens ont analysé la méthodologie de VKI, l’échantillon et les résultats. Ils ont constaté que ce type d’étude est à la fois valable, représentative et précise lorsqu’il s’agit d’évaluer les prestations des médecins généralistes. Nous avons aussi recours à cette méthode pour évaluer les pratiques des professionnels de la santé, car nous estimons qu’elle est la plus appropriée pour brosser un tableau représentatif de la situation réelle, au quotidien. Car si un médecin ignore que la personne en face de lui est un faux patient, il la traitera comme un vrai patient. L’étude (en anglais) peut être consultée sur bmjopen.bmj.com. LE BON CHOIX Le meilleur hôpital pour votre enfant Les enfants qui entrent à l’hôpital ont des besoins spécifiques. De nombreux hôpitaux disposent d’un service pédiatrie, mais il existe pas mal de différences quant aux facilités offertes. Vous apprendrez aussi ce que sont concrètement les facilités pour enfants et en quoi consiste la participation parentale Enfin, nous vous donnons des conseils utiles pour bien préparer le séjour de votre enfant à l’hôpital TROUVEZ LE MEILLEUR HÔPITAL POUR ENFANTS EXPERT t INDÉPENDANT É t PROCHE DE VOUS www.test-achats.be/ hopitalenfant test santé 112 décembre 2012/janvier 2013 ´ ´ ´ Sur notre site internet, vous pouvez rechercher les hôpitaux à proximité de chez vous et les comparer ensuite au niveau de leurs facilités pour enfants 09 TS112X15_blocnotes_4p.indd 9 11/8/2012 1:47:01 PM