télécharger ici - Biomasse Suisse

Transcription

télécharger ici - Biomasse Suisse
Energie de la
biomasse
diversifiée
et durable
Qu’ont en commun des pelures de bananes, des déchets de récoltes et des
engrais de ferme ?
Tous sont de la biomasse qui recèle une précieuse énergie utilisable sous forme de chaleur, d’électricité ou de carburant. L’énergie de la biomasse est renouvelable et neutre en CO2 . Il est clair qu’elle doit jouer un rôle important dans
l’approvisionnement énergétique futur.
La biomasse comprend tout ce qui se compose de matière organique. En font partie les végétaux, mais aussi les déchets et sous-produits organiques tels que, par
exemple, les déchets de cuisine, les résidus de récoltes ou les huiles végétales.
Des sous-produits d’origine animale comme les déchets d’abattoirs, les engrais de
ferme (lisier, purin, fumier) ou les boues issues de stations d’épuration des eaux
usées en font aussi partie. De l’énergie peut être récupérée à partir de toutes ces
matières.
Les avantages de l’énergie de la biomasse :
ºº Elle est produite à partir de ressources renouvelables
ºº Elle est neutre en CO2 et respectueuse du climat
ºº Elle permet de produire de l’électricité, de la chaleur et du carburant
ºº Elle ferme le cycle des matières
ºº Elle est efficace grâce à une valorisation par étapes et des utilisations
multiples (utilisation en cascade)
ºº Elle dispose encore d’un grand potentiel inexploité
De l’énergie à partir de ressources renouvelables
Grâce à la photosynthèse, les plantes captent et stockent continuellement l’énergie
du soleil. Elles la restituent sous forme de nourriture pour les êtres humains et les
animaux. Une partie de cette énergie n’est cependant pas valorisée et reste inutilisée. A l’aide de procédés chimiques, biologiques ou physiques, cette énergie
résiduelle peut servir pour produire du courant, de la chaleur ou du carburant.
Neutre en CO2 et respectueuse du climat
L’énergie de la biomasse est neutre en termes d’émissions de CO2 . En effet, lors de
la production d’énergie comme lors de la décomposition naturelle des matières en
forêt ou au jardin, la quantité de CO2 fixée initialement par l’énergie du soleil dans
la matière organique est restituée en quantité égale. C’est pourquoi l’énergie de la
biomasse est respectueuse du climat.
L‘énergie de la biomasse, neutre en CO2
CO2
O2
O2
décomposition
production
d‘énergie
stockage du carbone
par les plantes
Utilisable sous diverses formes : chaleur, électricité et carburant
L’énergie de la biomasse peut être produite à partir de différentes matières premières. En supplément des déchets organiques, les plantes énergétiques peuvent
être considérées pour autant qu’elles ne soient cultivées qu’à cette fin et qu’elles
n’entrent pas en concurrence avec la production alimentaire. La diversité des matières premières permet de multiples possibilités pour produire de l’énergie.
Le biogaz est issu de la digestion anaérobie de la biomasse non ligneuse. Les
déchets organiques les plus appropriés sont les déchets des ménages, les déchets
alimentaires de la restauration ou encore les engrais de ferme et les résidus de
récoltes en agriculture. Les huiles comestibles usagées et les plantes énergétiques
entrent également en ligne de compte. Le biogaz produit peut être soit valorisé
dans un couplage chaleur-force et produire simultanément de l’électricité et de la
chaleur ; soit, moyennant un conditionnement préalable, servir de substitut au gaz
naturel et comme carburant.
Le biodiesel est produit à partir de biomasse oléagineuse comme des graines de
colza, des algues ou des graisses animales. Le carburant ainsi fabriqué peut être
soit mélangé avec du diesel traditionnel, soit utilisé à l’état pur pour remplir le
réservoir d’un véhicule. De l’huile végétale conditionnée sert également de carburant pour avion. Une autre alternative à la production de biodiesel consiste en la
gazéification du bois par un procédé spécifique.
Le bioéthanol est classiquement fabriqué à partir de biomasse amylacée comme,
par exemple, des céréales ou du maïs. Pour assurer sa durabilité, de nouveaux
procédés sont en voie de développement en vue de produire de l’éthanol à partir
de déchets céréaliers ou de paille, mais aussi en utilisant des sous-produits de
transformation du bois. Moyennant quelques adaptations des moteurs, ce carburant peut être utilisé en mélange avec de l’essence traditionnelle.
Concurrence avec les denrées alimentaires ?
L’énergie de la biomasse est souvent associée avec des thèmes tels que la déforestation des forêts tropicales, la concurrence alimentaire ou la famine. On oublie
souvent que ceci ne s’applique pas à toutes les formes d’énergie de la biomasse et
pas à celle issue des résidus organiques.
La Confédération soutient activement l’énergie de la biomasse produite à partir de
déchets et de sous-produits, laquelle joue un rôle important dans l’atteinte de ses
objectifs énergétiques et climatiques. Contrairement à d’autres pays, les plantes
énergétiques ne sont presque pas cultivées en Suisse. La durabilité de ces cultures est très contestée. Leur utilisation est en effet problématique lorsqu’elles sont
plantées sur des surfaces affectées à la production alimentaire. D’un autre côté, un
usage durable de cultures énergétiques peut faire sens par exemple lorsqu’elles
sont cultivées sur des surfaces en jachère qui ne seraient autrement pas utilisées.
L’industrie travaille activement au développement de l’utilisation de la biomasse
pour produire les carburants précités à partir de matières résiduelles ou encore
d’algues.
Fermer le cycles des matières, valoriser sous plusieurs formes
Une utilisation de matière première est particulièrement durable lorsque la même
matière ou des produits résultant de sa transformation sont utilisés plusieurs fois.
On parle alors d’utilisation en cascade. Ceci est possible avec la biomasse. Elle
peut être valorisée sous forme de matière, en produisant par exemple des aliments ou des fourrages ; puis sous forme d’énergie, ainsi que de fertilisants que
l’on retourne aux sols agricoles. C’est ainsi que se ferme le cycle des matières.
Par exemple, les plantes contiennent d’importants nutriments, raison pour laquelle
ils servent à la préparation d’aliments . Lorsqu’on les consomme, il reste toujours
des déchets organiques  avec lesquels on peut produire de l’électricité, de la
chaleur ou du carburant .
Des résidus sont aussi issus des récoltes et de la transformation des plantes .
Une partie de ceux-ci peut être valorisée sous forme de matières et préparée comme fourrages pour les animaux. Ces derniers excrètent ce qui n’en est pas utilisable. C’est ainsi que se produisent les engrais de ferme (lisier, purin, fumier), qui
peuvent être méthanisés et produire du biogaz .
La partie restante peut servir à la production d’énergie propre en mélange, par
exemple, avec des déchets des ménages, de la restauration et de l’industrie .
La digestion anaérobie produit une matière résiduelle. Appelée digestat, elle peut
être utilisée comme engrais  et livrer aux plantes d’importants nutriments qui
permettent une meilleure croissance.
Lorsque des gazons, des déchets alimentaires ou du fumier sont valorisés sous
forme de matière et d’énergie aux endroits où ils sont produits, les cycles d’énergie
et des éléments nutritifs se ferment localement. La création régionale de valeurs
est ainsi renforcée. L’économie crée un nouveau secteur d’activités. De nouvelles
places de travail sont assurées localement.
Le cycle des matières et l’utilisation en cascade de la biomasse
 plantes
 électricité
carburant chaleur
biogaz
biodiesel
bioéthanol
récoltes / transformation
 engrais
aliments
 déchets organiques
des ménages et
déchets alimentaires
production d‘énergie
 déchets
organiques
fourrages
 engrais
de ferme
 résidus de
récoltes, résidus
issus de la
transformation
Que puis-je faire ?
Les déchets de cuisine et de jardin, le fumier de vaches ou l’huile usagée : des
matières organiques à multiples facettes produites par les ménages, l’agriculture,
les commerces et l’industrie. Pourtant, seule une fraction de celles-ci est valorisée
énergétiquement, alors que leur contribution à la production d’électricité, de chaleur et de carburant pourrait être considérablement augmentée.
Engagez-vous en faveur d’une utilisation accrue de l’énergie de la biomasse !
ºº A la maison : En moyenne, le sac poubelle suisse contient encore un tiers de
déchets méthanisables. Incitez sans tarder votre commune à mettre en place
une collecte séparée des déchets de jardin et de cuisine et triez vos déchets !
ºº
A la ferme : Vérifiez si les engrais de ferme et les résidus de récoltes de votre
exploitation peuvent être valorisés énergétiquement. Les installations de biogaz agricoles peuvent traiter en plus du purin et du fumier des sous-produits
organiques tels que, par exemple, des déchets végétaux.
ºº
Dans les restaurants et dans l’industrie : Assurez-vous que les déchets
organiques gras et huileux, ainsi que les restes alimentaires de votre entreprise, peuvent être transformés en une énergie de valeur.
Biomasse Suisse, votre interlocuteur
Vous aimeriez savoir comment mieux valoriser vos déchets et sous-produits ? Adressez-vous à Biomasse Suisse, l’association qui encourage la valorisation énergétique de la biomasse (hors bois). Elle fédère et représente les intérêts des acteurs
de la branche, notamment des planificateurs, des constructeurs et des exploitants
d’installations agricoles et industrielles, ainsi que des entreprises distributrices
d’électricité et de gaz.
Tél. 021 869 98 87
[email protected]
www.biomassesuisse.ch