des entreprises - PetMarket Magazine

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des entreprises - PetMarket Magazine
ENTREPRISE
Belgique
Des entreprises
qui vont de l’avant
En février dernier, dans le cadre du salon Anido, à Courtrai,
Petmarket Magazine a interrogé quatre entreprises belges
– trois industriels et un détaillant – sur leurs actualités et leurs projets.
L’occasion de brosser, à travers leurs témoignages, un portrait
du secteur de l’animalerie en Belgique : varié, dynamique, ouvert
au partenariat, tourné vers le monde… Par Éric Leforestier
Benelux : la production avant tout
a­ ssociée il y a deux ans avec deux partenaires belges.
L’un vient de l’automobile et connaît la distribution de
marques ; l’autre, une grande usine spécialisée dans l’alimentation pour bétail, apporte une synergie avec Benelux
sur son activité de producteur. « Nous pouvons par
­exemple effectuer des achats de matière première en
commun », détaille Rik Demey. « Notre futur est garanti
tout en conservant notre indépendance. »
Versele-Laga : cap sur l’international
Piet De Geyter (à gauche), directeur général,
et Rik Demey, directeur commercial.
Déjà reconnue
à l’international,
Versele-Laga poursuit
son implantation
en Chine, aux
États-Unis…
16 . PETMARKET N°235
«
Nous sommes et resterons d’abord un producteur fabricant », explique Rik Demey, directeur commercial
de Benelux, entreprise créée et dirigée par la famille
­Demey depuis trois générations. Son secteur d’activité
est la production d’aliments et de friandises pour rongeurs, poissons de bassin et oiseaux de cage et de la nature. « Tout ce que l’on ne sait pas faire nous-mêmes,
nous le confions à un partenaire exclusif » dont Benelux
assure la distribution en Belgique, précise Rik Demey.
Cette distribution exclusive concerne des ­marques fortes
qui ont su développer un véritable concept : Biogance,
Milk & Pepper, Rogz,Almo Nature et Quiko. ­L’entreprise
veut encore affirmer son activité de production, et elle
s’en donne les moyens : sur son site de Wielsbeke, elle a
prévu de remplacer son unité de fabrication d’ici 2016.
« Cette nouvelle unité va s’implanter juste à côté de notre
centre de distribution, ce qui va nous donner plus d’efficacité. Notre site, qui s’étend sur 5 hectares, autorise des
agrandissements, en particulier de notre capacité de stockage », souligne Rik Demey. Pour assurer sa continuité
tout en restant autonome, ­l’entreprise familiale s’est
Bernard Van Dorpe, responsable commercial pour la France.
S
pécialiste des aliments complets, complémentaires
et des friandises pour oiseaux, rongeurs et animaux
de basse-cour, Versele-Laga développe également ses
marques sur l’alimentation pour chiens, chats, chevaux
et poissons de bassin, ainsi que sur l’hygiène et les soins
des chiens, chats, oiseaux, rongeurs et chevaux. Ses produits sont destinés aux magasins spécialisés. Déjà bien
reconnue à l’international, elle entend s’y implanter davantage. C’est dans cette optique qu’elle a ouvert dès
2010 une unité de production à Shanghai, en Chine.
« Nous y fabriquons à partir d’une production locale des
ENTREPRISE
mélanges de graines pour pigeons, le métier historique
de notre entreprise », explique Bernard Van Dorpe, responsable commercial pour la France. La Chine compte
environ 300 000 colombophiles, soit dix fois plus qu’en
Belgique. « C’est un très gros marché à terme », confirme
Bernard Van Dorpe. L’entité chinoise de Versele-Laga
se compose aujourd’hui d’une quinzaine de personnes,
dont une force de vente dédiée, et elle est amenée à
­étendre sa production locale à l’alimentation pour
oiseaux et rongeurs. De l’autre côté du monde, l’entreprise belge a créé en 2012, avec deux partenaires, une
unité de production américaine implantée à Dalton
(Géorgie) et dédiée à la marque d’aliments pour chevaux
Cavalor. C’est enfin par les salons à l’international que
l’entreprise développe sa stratégie : elle vient ainsi de
participer au Global Pet Expo, qui s’est tenu à Orlando
(Floride) du 12 au 14 mars derniers, et sera présente à
Interzoo du 29 mai au 1er juin prochains.
Ce ­dernier sera la première unité franchisée du distributeur dans l’Hexagone. « Le marché français est une priorité pour nous », précise Gregory Vroninks. « Nous souhaitons y développer entre cinq et dix unités franchisées
par an. » Pour mieux se faire connaître, l’enseigne vient
de participer au salon Franchise Expo, qui s’est tenu à
Paris du 23 au 26 mars derniers.
Savic : la technologie au service
de l’animal domestique
Tom&Co : la France en ligne de mire
Pascal Nichelson, directeur des ventes à l’international.
Q
Gregory Vroninks (à gauche), directeur du développement, et
Kevin Kaeses, responsable de l’expansion en France.
C
rée par le groupe de distribution Delhaize en 1991,
l’enseigne d’animalerie belge Tom&Co compte
aujourd’hui cent trente-cinq magasins en Belgique et au
Luxembourg, dont cent vingt-six franchisés, et réalise
un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros. La France
est son prochain objectif. Elle y a ouvert son premier magasin, de 1 000 m², en dé­cembre 2011 à Flers-en-Escrebieux (Nord), près de Douai, puis un deuxième, de
450 m², en juin dernier à Bruay-la-Buissière (Pas-deCalais), près de Béthune. Ces deux unités sont développées en propre. « Notre magasin de Douai est notre unité
pilote pour la France. Nous allons nous développer en
franchise sur des sur­faces de vente comprises entre 400
et 800 m² », explique Gregory Vroninks, le directeur du
développement de l’enseigne. Deux autres ouvertures
sont ainsi prévues pour ce printemps sur le sol français :
un magasin de 625 m² géré en propre et situé sur le centre
commercial Auchan de Petite-Forêt (Nord), près de
­Valenciennes, ainsi qu’un point de vente de 500 m² à
Montevrain ­(Seine-et-Marne), en région parisienne.
uand il décrit l’activité de son entreprise, Pascal
Nichelson, directeur des ventes de Savic à l’international, insiste sur le fait qu’elle est « 100 % pet ». Cette
spécialisation est liée aux deux technologies développées par Savic dans deux unités situées près de Courtrai :
l’une concerne l’injection plastique pour la fabrication
d’abreuvoirs, de mangeoires, de paniers de transport ou
encore de bacs à litière ; l’autre a trait au soudage du fil
pour la fabrication de cages pour rongeurs et oiseaux.
Ces dernières années, Savic a rencontré un succès important sur son activité cages, qui a connu un développement supérieur à celui des produits plastiques en
terme d’innovation. « Aujourd’hui, l’écart est comblé »,
explique Pascal Nichelson. « Nous avons beaucoup travaillé sur les produits plastiques, en particulier sur le
chat avec de nouveaux bacs à litière et de nouvelles maisons de toilette. » Et côté cages, l’entreprise lance une
gamme économique, destinée aux souris, hamsters, gerbilles, cochons d’Inde et lapins. Si la France constituait
il y a quelques années le troisième marché de Savic, derrière l’Angleterre et l’Allemagne, elle est aujourd’hui
numéro un. « Depuis six ans, nous travaillons en France
de façon directe, sans passer par des grossistes, avec une
équipe de vente de cinq personnes. C’est une exception
dans notre distribution », souligne Pascal Nichelson, qui
justifie cette exception par le poids important des en­
seignes spécialisées françaises, à commencer par les jardineries et les libres-services agricoles. « Il est important
de pouvoir défendre directement nos gammes auprès de
ces enseignes », conclut-il. n
Forte de cent trentecinq magasins au
Luxembourg et
en Belgique,Tom&Co
a fait de la France
son prochain objectif.
Avril 2014 . 17