XV SOMMET DE L`ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA

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XV SOMMET DE L`ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA
AFRICAN UNION
UNION AFRICAINE
UNIÃO AFRICANA
Addis Abeba, ETHIOPIE
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XVe SOMMET DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE
DAKAR, 29- 30 novembre 2014
ALLOCUTION DE L’AMBASSADEUR SMAIL CHERGUI,
COMMISSAIRE A LA PAIX ET A LA SECURITE DE L’UNION AFRICAINE
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- Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal ;
- Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de
Gouvernement ;
- Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la
Francophonie ;
- Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation ;
- Chers invités.
Vous me permettrez tout d’abord, au nom Madame la Présidente de la
Commission de l’Union africaine, de remercier le Secrétaire général de
l’Organisation internationale de la Francophonie d’avoir bien voulu nous
convier à cette réunion au sommet de la grande famille francophone. Je
voudrais également exprimer notre profonde gratitude au peuple et au
Gouvernement sénégalais pour l’accueil combien chaleureux et l’hospitalité
généreuse, qui nous rappellent bien que nous sommes au pays de la teranga.
En choisissant de tenir ce Sommet, quinzième du genre, à Dakar,
l’ensemble de la famille des pays ayant en partage la langue française, en
communion avec le Sénégal et son Président, ont voulu célébrer deux grands
africains que ce pays a vu naitre : Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Feu
le Président Senghor, qui se définissait, lui-même, comme un homme de
culture tombé en politique, est un des pères fondateurs de l’Organisation de
l’Unité africaine (OUA). Père fondateur, avec d’autres de sa génération,
Senghor l’est également pour la Francophonie qu’il définit comme « un
humanisme intégral qui se tisse autour de la Terre, une symbiose des énergies
dormantes de tous les continents, de toutes les races…. ».
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Dans cette trajectoire, le Président Abdou Diouf, Secrétaire général
sortant de l’OIF, a joué un rôle éminent, qu’il nous plait de rappeler,
aujourd’hui. En proposant à l’adoption du Xe Sommet le Cadre stratégique
décennal de la Francophonie, en novembre 2004, il a assurément contribué au
renforcement et à la mise en œuvre de la Déclaration de Bamako de 2000,
prenant en compte notamment le développement durable, autre élément de
la sécurité humaine qui participe également à la préservation de la paix et de la
stabilité. En ma qualité de représentant de l’Union africaine, héritière de
l’OUA, je ne saurais parler du Président Abdou Diouf, sans évoquer, sa
contribution remarquable aux acquis de notre organisation continentale et à la
renaissance de l’Afrique.
L’Afrique reconnaissante a ses deux fils l’est également au Président
Maky Sall, pour son engagement assidu pour la paix et le développement de
notre continent.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
L’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie
partagent de grandes valeurs centrées notamment sur cette essence
humaniste dont j’ai parlé plus haut. Le respect des droits de l’homme, la paix,
la stabilité et le développement sont au cœur de notre action sur le continent
et dans le monde. C’est cette communauté de valeurs qui a permis à nos
organisations de tisser des liens profonds et féconds, en particulier dans les
efforts de consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique. A cet
égard, il convient de relever, pour s’en féliciter, que l’OIF, en investissant
notamment dans l’éducation et la formation des citoyens du monde
francophone, a, très tôt, compris que ce secteur de la vie dans nos sociétés
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constitue le meilleur levier de promotion d’une culture de la paix. Ne dit-on
pas que la connaissance ouvre les portes de la tolérance. De manière plus
spécifique, l’adoption, en Novembre 2000, de la Déclaration de Bamako
constitue une étape décisive dans la contribution de l’OIF aux efforts visant à
consolider la démocratie et l’État de droit, piliers de la paix civile et de la
stabilité dans l’Etat moderne.
Cette communauté de valeurs est au centre de notre action commune
en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent. Nous avons, à chaque
fois que de besoin, conjugué nos efforts pour assurer le retour à l’ordre
constitutionnel, à travers des élections transparentes, ouvertes et crédibles, à
la suite d’une rupture du processus démocratique. Avec l’OIF, l’UA a des
consultations régulières sur les situations de crise ou de conflit dans l’espace
francophone, conformément au Mémorandum d’entente signé en 2005.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Le thème du jour de votre Sommet nous invite à réfléchir sur le rôle des
femmes et des jeunes dans la préservation de la paix et dans l’effort de
développement. De fait il est tout simplement vain de prétendre réaliser
quoique ce soit de durable sans la contribution effective de la moitié de
l’humanité. C’est pourquoi, déterminés à consolider les progrès réalisés dans la
recherche de solutions aux préoccupations majeures des femmes d’Afrique, les
chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, réunis en session ordinaire à AddisAbeba, en juillet 2004, ont adopté Déclaration Solennelle pour l'Egalité de
Genre en Afrique. Point n’est besoin de souligner le rôle des femmes dans les
efforts de prévention, de restauration et de consolidation de la paix. A la
Commission de l’UA, je le rappelle, dirigée par une éminente femme de ce
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continent, des progrès notables sont enregistrés pour assurer aux femmes un
rôle de leadership dans l’action en faveur de la paix et de la sécurité. En outre,
le renforcement du rôle des femmes sera l’un des thèmes majeurs de notre
Sommet en janvier prochain.
S’agissant des jeunes, l’UA est en train d’exécuter un Plan d’action qui
s’inscrit dans le cadre de la Décennie africaine de la Jeunesse 2009-2018 :
accélérer l’autonomisation des jeunes en vue du développement durable. Les
soulèvements populaires qui se sont produits sur le continent depuis 2011,
viennent souligner l’urgence d’un effort plus intense en faveur de la jeunesse
de nos pays, dont le désœuvrement ouvre la porte à toutes les dérives et offre
un terreau favorable à la radicalisation et à l’extrémisme violent qui conduisent
aux ignobles actes terroristes.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais conclure sans renouveler la gratitude et la reconnaissance
de l’UA au Secrétariat général de la Francophonie et aux autorités sénégalaises
pour avoir bien voulu nous convier à ce Sommet.
Je voudrais également vous assurer de la détermination de l’UA à
poursuivre et intensifier sa coopération déjà étroite et fructueuse avec la
Francophonie.
Je vous remercie de votre bien aimable attention
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