Chronologie de la guerre du Liban établie par Josselin Monclar
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Chronologie de la guerre du Liban établie par Josselin Monclar
Chronologie de la guerre du Liban établie par Josselin Monclar 18 janvier 1919 : Ouverture de la « Conférence de Paris » organisée par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Elle se terminera en août 1920. C’est cette conférence qui va notamment acter, avec la fin de l’Empire ottoman, la création de nouveaux États au Proche et Moyen-Orient. Ils seront confiés par mandat de la SDN à la France et à la Grande-Bretagne afin de préparer ces nouveaux États à leur future indépendance. C’est le patriarche maronite Monseigneur Hoyek qui va obtenir la création d’un « Grand Liban » indépendant de la Syrie incluant des régions où les chrétiens sont légèrement majoritaires ou légèrement minoritaires comme la plaine de la Beqaa, le sud du Liban et le Akkar. 1er septembre 1920 : Le premier Haut-commissaire du gouvernement français chargé de l'exécution de ce mandat est le général Gouraud qui proclame la création de l'État du « Grand Liban ». 23 novembre 1943 : Proclamation de l’indépendance du Liban, qui ne sera pas reconnue officiellement avant 2008 par la Syrie. Le « Pacte National » instaure un système politique confessionnel répartissant les pouvoirs entre les trois grandes confessions. Aux maronites, principale confession chrétienne, il échoit la présidence de la République, aux sunnites, la présidence du Conseil des ministres et aux chiites, la présidence du Parlement. Ø Les guerres israélo-arabes vont se traduire par l’exode de centaines de milliers de réfugiés palestiniens. 28 décembre 1965 : Premiers affrontements armés entre des Palestiniens et les autorités libanaises. 28 août 1969 : Nouveaux accrochages entre des fedayins palestiniens et les autorités libanaises. 3 novembre 1969 : Accords du Caire conclus entre Yasser Arafat, chef de l’OLP et le général Émile Boustani, commandant en chef de l’armée libanaise qui autorise la présence armée des fedayins palestiniens au Sud-Liban. Pâques 1970 : Les Palestiniens du camp de Tell el-Zaatar attaquent des villages chrétiens limitrophes et enlèvent Béchir Gemayel, qu’ils libèrent après quelques heures. Mars 1973-Avril 1975 : Les relations libano-palestiniennes ne cessent de se dégrader, et les affrontements contre l'armée libanaise se multiplient, sur fond d’attaque de l’OLP à partir du Liban contre Israël. 1975 13 avril : Début de la guerre du Liban avec l’attentat contre une église à Aïn el Remmané visant Pierre Gemayel, fondateur du parti chrétien, les Kataëb. En représailles, les militants kataëb mitraillent un car transportant des fedayins palestiniens. Les banlieues de Beyrouth s’enflamment. 14 avril : Les combats s’étendent à Tripoli, Saïda et Tyr. 18 septembre : Premiers combats au centre-ville. 8 octobre : Premiers bombardements d’Achrafieh, les combats s’étendent au quartier des grands hôtels. 6 décembre : Premiers affrontements entre Aley et Kahalé sur la route BeyrouthDamas. 1976 5-18 janvier : Blocus et chute des camps palestiniens de Dbayé et la Qarantaine, Yasser Arafat et ses alliés libanais demandent l’intervention de la Syrie. 20 janvier : Chute en représailles des villes chrétiennes de Damour et de Jiyeh. 31 janvier : Scission dans l’armée libanaise avec le lieutenant Ahmad Khatib qui crée l’Armée du Liban Arabe. Mars-Mai : Affrontements dans le centre-ville et le quartier des hôtels qui tombent aux mains des islamo-progressistes. Combats dans les banlieues de Beyrouth, bombardements des quartiers résidentiels. Offensive palestienne et islamo-progressiste dans la montagne chrétienne du Metn. 8 mai : Elias Sarkis, est élu président de la République ; il succède à Sleiman Frangié. 1er juin : Entrée officielle des forces syriennes au Liban, soutenues de manière opportuniste par les leaders chrétiens pour contrer les offensives palestiniennes. 12 août : Le camp palestinien de Tell ez-Zaatar se trouvant en zone chrétienne tombe aux mains des Kataëb ; intenses bombardements de Beyrouth-Est en rétorsion. 20 août : Création des Forces Libanaises (FL), unifiant dans un même commandement militaire les diverses milices chrétiennes. 17 octobre : Les sommets arabes de Riyad et du Caire conduisent à la création de la Force Arabe de Dissuasion (FAD) constituée de 30 000 hommes (essentiellement syriens). 15 novembre : Cette force entre dans Beyrouth, mettant fin à la guerre des Deux Ans. 1977 16 mars : Kamal Joumblatt, leader de la communauté Druze et du PSP est assassiné non loin d’un barrage de l’armée syrienne, des chrétiens seront tués en représailles. Il est remplacé par son fils Walid. Ø Tensions au sud entre la milice du major Saad Haddad, l’Armée du Liban Libre et les forces palestiniennes. Multiplication des accrochages entre les Palestiniens et les Israéliens pendant toute cette année. Ø Parallèlement les Syriens amorcent un renversement d’alliance vers les forces islamo-progressistes afin de contrer le rapprochement entre l’Égypte et Israël qui s’amorce avec Anouar el-Sadate. 1978 Février : Affrontement entre l’armée libanaise soutenue par des milices chrétiennes et l’armée syrienne qui bombarde les quartiers chrétiens de Badaro, Ain el Remmané et d’Achrafieh. 14 mars : Invasion israélienne du Sud-Liban jusqu’au fleuve Litani en représailles d’une attaque palestinienne qui fit 37 morts début mars en Israël. 19 mars : Vote de la « résolution 425 » du conseil de sécurité, portant création de la Finul et demandant le retrait israélien. Avril-mai : Bombardements du quartier chrétien de Ain el Remmané. 13 juin : Assassinat de Tony Frangié, fils de l’ancien président du Liban et de sa famille, par des miliciens chrétiens des Kataëb. 1er juillet : Début de la guerre des Cent Jours avec les bombardements syriens massifs de Beyrouth qui s’étendent aux autres régions chrétiennes du Metn et du Kesrouane. 7 octobre : Cessez-le-feu précaire décidé sous la pression de l’ONU. 1979 Janvier : Nombreux accrochages entre les FL et la FAD et bombardements de Beyrouth-Est. 28 février : Départ des contingents arabe de la FAD qui demeure exclusivement syrienne. Ø Accrochages larvés entre les Kataëb et leurs alliés et les Syriens le long des lignes de démarcation, et bombardements de Beyrouth-Est. 1980 15 janvier : Combats au centre-ville et fermeture du ring (passage est-ouest). 23 février : Attentat contre Bachir Gemayel et mort de sa jeune fille et de 7 autres personnes. 7-8 juillet : Élimination de la milice du PNL du président Chamoun par les Kataëb, ce qui aboutit à l’unification des forces chrétiennes sous le commandement de Bachir Gemayel. 1981 Avril-juin : Siège et bombardement de Zahlé, grande ville chrétienne de la Békaa, par les Syriens de la FAD. 2-27 avril : Bombardement des quartiers chrétiens de Beyrouth, et affrontements de part et d’autre de la ligne de démarcation. Mai : Bombardement des zones chrétiennes d’Achrafieh, et du Kesrouane. 30 juin : Fin du blocus syrien et évacuation des miliciens des FL de Zahlé, remplacés par les Forces de Sécurité Intérieure. 17 juillet : Bombardement de Beyrouth-Ouest par l’aviation israélienne et bombardement des quartiers chrétiens en guise de représailles. 4 septembre : Assassinat de Louis Delamare, ambassadeur de France au Liban, non loin d'un barrage de l’armée syrienne à quelques mètres de la Résidence des pins, siège de l’ambassade de France. 1982 Janvier–avril : Combats entre la milice chiite Amal et les forces palestinoprogressistes au Liban-Sud. 6 juin : Opération « Paix en Galilée », invasion israélienne du Liban-Sud. Blocus et bombardement de Beyrouth-Ouest. 21 août : Évacuation des Syriens de Beyrouth et des Palestiniens sous la protection d’une Force Multinationale. 23 août : Béchir Gemayel est élu président de la République. 30 août : Arafat quitte Beyrouth. 14 septembre : Béchir Gémayel est tué dans un attentat perpétré au siège du parti Kataëb d’Achrafieh. Les Israéliens investissent Beyrouth-Ouest et sa banlieue. 18 septembre : Massacre dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila. 21 août : Amine Gemayel, frère de Bachir Gemayel, est élu président de la République. 24 août : Arrivée à Beyrouth de la deuxième Force Multinationale de sécurité. 29 septembre : Les Israéliens évacuent Beyrouth. 1983 17 mai : Signature d’un accord libano-israélien approuvé par la Chambre des députés mais jamais entré en vigueur. Mai-septembre : Montée des tensions entre les forces chrétiennes et les Druzes dans la montagne du Chouf. 3 septembre : Retrait israélien du Chouf et de Aley. Massacre de chrétiens dans les régions druzes et épuration religieuse du Chouf avec l’exode des chrétiens. 13 octobre : Attentats contre les contingents américains présents à l’aéroport de Beyrouth (241 marines tués) et français au poste Drakkar (58 paras français tués) : ils sont revendiqués par le Djihad islamique. 6 novembre : Les camps palestiniens de Tripoli sont assiégés par l'armée syrienne qui veut chasser les forces militaires de l’OLP de la ville. 20 décembre : Arafat et 4 000 de ses hommes sont évacués de Tripoli. 1984 6 février : La milice chiite Amal prend le contrôle de Beyrouth-Ouest avec le soutien d’une brigade de l’armée libanaise qui entre en dissidence. Février-mars : Les troupes de la Force Multinationale de Sécurité pour Beyrouth quittent le Liban. Mars : Premier d'une longue série d'enlèvements d'otages occidentaux. 4 avril : Antoine Lahah succède à Saad Haddad à la tête de l’Armée du Liban Libre rebaptisée Armée du Liban-Sud (ALS) et soutenue par Israël. 11 juin : Bombardements massifs de Beyrouth. 1985 12 mars : Intifada des Forces Libanaises contre l’option pro-syrienne du pouvoir. 28 avril : Nouveau repli de l’armée israélienne vers le sud et massacre des chrétiens de l’Iklim el Kharoub et de l’est de Saïda. 10 juin : Retrait officiel de l’armée israélienne du Liban, mais elle garde avec l’Armée du Liban-Sud une force auxiliaire occupant une zone tampon de sécurité au SudLiban. 28 décembre : Signature à Damas d’un accord intermilices entre les chefs des Forces Libanaises (Elie Hobeika), de Amal (Nabih Berry) et du PSP (Walid Joumblatt), sous l’égide de Khaddam alors vice-président sunnite de la République Arabe Syrienne. 1986 14 janvier : Sommet Assad-Gémayel durant lequel le président libanais rejette l’accord du 28 décembre. 15 janvier : Samir Geagea évince Elie Hobeika des Forces Libanaises et le remplace. 16 janvier : Bombardements massifs des régions chrétiennes du Metn (fief des Gemayel), et du Kesrouane. 4 juillet : Retour des premiers soldats syriens à Beyrouth-Ouest. Ø Tensions entre chiites et sunnites libanais soutenus par les Palestiniens à Beyrouth-Ouest tout au long de l’année. 1987 22 février : 7 000 soldats syriens investissent Beyrouth-Ouest. 21 mai : La Chambre abroge « L’accord du Caire » de 1969. 1er juillet : L’ancien Premier ministre, Rachid Karamé, est tué dans l’explosion de son hélicoptère. 1988 Avril-mai : Combats entre la milice Amal et le Hezbollah pour le contrôle de la banlieue sud de Beyrouth. Le 27 mai, les Syriens investissent la banlieue sud. 17 septembre : Faute de quorum à la Chambre des députés pour désigner un successeur à Amin Gémayel, l’envoyé américain Murphy s’entend avec le président syrien Hafez el-Assad sur un candidat unique Mikhaël Daher. Rejet de ce diktat par les forces chrétiennes. 22 septembre : Fin du mandat du président Amin Gémayel. Devant l’impossibilité d’élire un nouveau président, Amin Gémayel désigne le commandant en chef de l’armée, le général Michel Aoun, comme président du Conseil des ministres d’intérim. L’Ouest dénonce ce coup de force et retire les ministres musulmans de ce cabinet. Le sunnite Selim Hoss, chef du gouvernement démissionnaire par intérim depuis juillet 1987 se déclare le seul gouvernement légal. 24 novembre : Des assises chrétiennes donnent au patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, un blanc-seing pour trouver une solution à la crise institutionnelle. 1989 14-15 février : Premiers accrochages entre les Forces Libanaises et l’armée libanaise commandée par le général Aoun. 6 mars : Le gouvernement du général Aoun, décide de fermer tous les ports illégaux sources de tous les trafics et du financement des milices. 14 mars : Le général Aoun déclare "la guerre de libération" contre toutes les armées étrangères présentes sur le sol libanais. Mars : Bombardements massifs de Beyrouth et de la banlieue-est. 22 octobre : Réunis à Taef en Arabie Saoudite, 58 députés libanais élus pour la dernière fois en 1972 approuvent une nouvelle constitution qui réduit considérablement les prérogatives du chef de l’État chrétien maronite en faveur du président du Conseil des ministres, un musulman sunnite. Elle instaure pour la première fois une parité à la Chambre des députés entre députés chrétiens et musulmans. Cet accord, soutenu par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies, est rejeté par le général Michel Aoun, 5 novembre : René Moawad est élu à la président de la République. 22 novembre : Assassinat de René Moawad. 24 novembre : Élection d’Elias Hraoui à la présidence de la République libanaise qui menace d’expulser par la force le général Aoun de Baabda, siège de la présidence de la République. 28 novembre : Premier sit-in de dizaines de milliers de partisans du général Aoun autour du palais présidentiel de Baabda, malgré les bombardements qui ont repris sur les zones chrétiennes. 29 novembre : Délégation de députés français à Baabda, pour soutenir le général Aoun. 1990 31 janvier : Déclenchement de la guerre de l’unification des fusils entre l’armée libanaise fidèle au général Aoun, et les Forces Libanaises de Samir Geagea, affaiblissant définitivement le camp chrétien. 3 avril : Samir Geagea, reconnaissant l'Accord de Taëf, annonce son ralliement au président Hraoui. 12 avril : Le patriarche Sfeir rend visite au président Hraoui. 19 juin : Blocus des régions contrôlées par le général Aoun décrété par le gouvernement Hoss. 2 août : Invasion du Koweït par Saddam Hussein. En contrepartie de leur participation à la coalition menée par les Américains pour chasser les Irakiens du Koweït, les Syriens de Hafez el-Assad obtiennent un blanc-seing au Liban. 13 octobre : Après plusieurs semaines d’intenses bombardements, notamment aériens, sur Beyrouth Est, sa banlieue et la région du Metn, le général Aoun ordonne à ses hommes de cesser le combat. Il est exfiltré à l’ambassade de France. Sa reddition donne lieu à des massacres de chrétiens par les Syriens et leurs alliés dans la région du Metn. Dany Chamoun, homme politique et fils de l’ancien président du Liban Camille Chamoun, est assassiné, ainsi que sa famille, à son domicile. 1991 22 mai : Signature d'un traité d'amitié et de coopération avec la Syrie, qui consacre le rôle prépondérant de Damas au Liban. 1992 31 octobre : Rafic Hariri, milliardaire libano-saoudien est nommé Premier ministre. À la suite des premières élections législatives organisées depuis 1972 (Élections législatives boycottées par les chrétiens). 1994 27 février : Attentat meurtrier contre l’église Notre-Dame de la Délivrance, à Zouk Mickhael. Il servira de prétexte au régime pour arrêter Samir Geagea, en avril. 1995 23 novembre : Prolongation pour trois ans du mandat du président Elias Hraoui. 1996 27 avril : À la suite de tirs de roquette du Hezbollah contre le nord d'Israël, le Premier ministre israélien, Shimon Pérès, lance en représailles l'opération « Raisins de la colère » au Sud-Liban. Exode de la population chiite du sud vers Beyrouth pour fuir les bombardements. 1998 23 octobre : Le Parlement élit le commandant en chef de l'armée, Émile Lahoud, au poste de président de la République, 2 décembre : Le président Lahoud remplace Rafic Hariri comme président du Conseil des ministres, par Salim el Hoss. 2000 Février : Intensification des affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne. 5 mars : Le gouvernement israélien approuve la proposition du Premier ministre, Ehud Barak, de retrait unilatéral des troupes israéliennes du Sud-Liban, avant juillet 2000. 23 mai : Le retrait précipité de l'armée israélienne entraîne l’effondrement de l’Armée du Liban-Sud. Le Hezbollah se retrouve à la frontière israélienne. 27 août-3 septembre : Le résultat des élections législatives constitue un camouflet pour le Premier ministre Salim el Hoss. Rafic Hariri est rappelé comme président du Conseil des ministres. 2001 Juin : Retrait partiel des troupes syriennes de Beyrouth et de ses environs. En vertu de l'accord de Taëf (1989) qui a mis fin à la guerre civile, l'armée syrienne aurait dû se retirer de Beyrouth vers la plaine de la Békaa en 1992. Août : Vague d'arrestation de militants chrétiens anti-syriens par le gouvernement de Rafic Hariri et des services de sécurité pro-syriens, accusés de complot contre la sécurité du Liban. 2004 11 mai : Les États-Unis imposent des sanctions économiques contre Damas et réclament le retrait du corps expéditionnaire syrien. 28 août : Le gouvernement libanais annonce un projet d'amendement de la Constitution pour prolonger le mandat du président Lahoud. Deux jours plus tôt, le président syrien avait convoqué le Premier ministre Rafic Hariri, pour lui signifier la volonté de Damas. 2 septembre : A l'initiative de Paris et de Washington, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1559 appelant au respect de la souveraineté du Liban et au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol, visant implicitement la Syrie. 6 septembre : Le mandat du président Lahoud est prorogé avec le soutien du groupe parlementaire de Rafic Hariri. 20 octobre : Démission de Rafic Hariri. Omar Karamé, personnalité sunnite de Tripoli, opposée au haririsme politique, forme un nouveau gouvernement. 2005 14 février : Rafic Hariri est tué à Beyrouth, dans un attentat à l'explosif qui fait 18 morts. 16 février : Début des manifestations quotidiennes de l'opposition contre la présence syrienne. 8 mars : A l'appel des partis chiites Hezbollah et Amal, près de 400 000 personnes manifestent à Beyrouth en faveur de la Syrie et contre l'ingérence de Washington et Paris. 14 mars : Près d'un million de personnes manifestent à Beyrouth, dans un rassemblement sans précédent, pour réclamer la vérité sur l'assassinat de Rafic Hariri et le départ de l’armée syrienne. 3 avril : La Syrie et l'ONU parviennent à un accord sur le retrait de toutes les troupes syriennes déployées au Liban avant le 30 avril. 26 avril : Le départ des derniers soldats syriens marque la fin officielle de la présence de Damas au Liban. 7 mai : Le général Michel Aoun, ancien Premier ministre chrétien et ancien commandant de l'armée, rentre au Liban après son exil en France. Samir Geagea sera lui libéré de prison le 27 juillet. 27 mai : Le général Aoun annonce sa candidature aux élections législatives. 29 mai-19 juin : Premières élections législatives depuis 1972 s’opérant sans occupations étrangères. La coalition anti-syrienne menée par Saad Hariri, le fils de l'ancien Premier ministre, remporte 72 des 128 sièges. 19 Juillet : Fouad Siniora, personnalité sunnite proche de Rafic Hariri, forme un nouveau cabinet incluant le Hezbollah. 20 octobre : Publication d'un rapport de la commission d'enquête de l'ONU, impliquant la Syrie dans l’assassinat de Rafic Hariri. 2006 12 Juillet : Israël lance une vaste offensive aérienne et maritime sur le Liban, après l'enlèvement à sa frontière de deux soldats et la mort de huit autres. L'opération a été revendiquée par le Hezbollah. Israël bombarde Beyrouth et le Liban-Sud, causant de graves dommages aux infrastructures. Il lance une opération terrestre au sud pour tenter de déloger le Hezbollah qui riposte par des tirs de roquette sur le nord d'Israël. 12 août : Le Conseil de sécurité adopte la résolution 1701 appelant à la cessation des hostilités au Liban. Elle prévoit de donner des moyens et des effectifs supplémentaires à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), pour épauler la force armée libanaise de 15 000 hommes que le gouvernement s'est engagé à déployer au LibanSud. 14-17 août : Entrée en vigueur de la cessation d'hostilités entre Israël et le Hezbollah et début du déploiement de l'armée libanaise à la frontière avec Israël, 21 novembre : Pierre Gemayel, fils de l’ancien président Amine Gémayel, Ministre de l'Industrie, est assassiné par balles à Beyrouth. 2007 20 mai : De violents combats éclatent entre l'armée libanaise et le Fatah al Islam, une milice islamiste retranchée dans un camp palestinien à Tripoli. L'armée ne reprend le contrôle du camp qu'en septembre. 2008 7 mai : Alors que la présidence de la République est vacante depuis la fin de la prolongation du mandat d’Emile Lahoud, des affrontements meurtriers éclatent entre les sunnites et les chiites, à la suite du limogeage par le gouvernement du chef des services de sécurité de l'aéroport, un officier chiite pro syrien et de la mise hors la loi du réseau de télécommunications du Hezbollah. À Beyrouth, le mouvement dégénère en bataille de rue et le Hezbollah prend le contrôle des quartiers ouest de la ville ; les combats s'étendent à Tripoli et dans le Chouf. 14 mai : Le gouvernement annule les deux décisions prises à l'encontre du Hezbollah. Grâce à une médiation de la Ligue arabe et du Qatar, un accord est conclu à Doha prévoyant l'élection immédiate du président de la République et la formation d'un gouvernement d'union nationale. 25 mai : Michel Sleimane, commandant en chef de l'armée, est élu président du Liban. 15 octobre : Le Liban établit ses premières relations diplomatiques officielles avec la Syrie. Une victoire plus symbolique pour les souverainistes. 2009 7 juin : La majorité remporte les élections législatives. Saad Hariri est chargé de former un gouvernement. 9 novembre : Après cinq mois d'impasse, Saad Hariri annonce la formation d'un gouvernement d'union nationale. 19-20 novembre : Visite historique de Saad Hariri à Damas. Le premier ministre libanais rencontre Bachar el-Assad, qu'il accusait d'avoir fait tuer son père. 2010 Ø Année marquée notamment par les tensions politiques liées à l'annonce que des responsables du Hezbollah allaient être mis en cause par le tribunal de l'ONU dans l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri. 2011 Janvier : La coalition gouvernementale s'effondre après la démission des ministres du Hezbollah et de ses alliés, enfonçant le pays dans la crise. 13 juin : Najib Mikati, homme politique sunnite de Tripoli, forme un gouvernement après 5 mois de tractations, grâce au soutien du Hezbollah, même s'il prônait une politique de distanciation vis-à-vis de la crise syrienne. 19 portefeuilles vont au Hezbollah et ses alliés, dont le chrétien Michel Aoun. Les onze autres portefeuilles reviennent à des personnalités proches du président de la République, Michel Sleimane, du Premier ministre lui-même, et du leader druze Walid Joumblatt. Ø Année marquée par les Printemps arabes et les débuts de la guerre civile syrienne opposant la minorité alaouite du président Bachar el Assad à la majorité sunnite du pays soutenue par les pays du Golfe. La Syrie va progressivement devenir une terre de djihad où affluent des milliers de militants islamistes du monde entier. Depuis 2012 Ø La vie politique libanaise est largement conditionnée par la crise syrienne et par les tensions qui minent les relations saoudo-iraniennes. Le Hezbollah est largement engagé auprès du régime de Bachar el Assad dans la lutte contre l’opposition syrienne sunnite. Ø Près de deux millions de réfugiés syriens, essentiellement sunnites, se sont installés au Liban. Des accrochages réguliers opposent l’armée libanaise avec des groupes terroristes liés à Al Qaëda et à l’État Islamique, au nord du Liban et à la frontière libano-syrienne. Ø Faute d’accord entre les partis, la présidence de la République est toujours vacante à ce jour.