Voici deux extraits d`Orage D`ACIER qui le prouvent

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Voici deux extraits d`Orage D`ACIER qui le prouvent
Voici deux extraits d'Orage D'ACIER qui le prouvent :
"La résistance acharnée de ce détachement du régiment dans le "Chaudron des
Sorcières" leur a valu l'honneur d'un surnom des "lions de Perthes" qui nous a
accompagnés tout au long de notre séjour sur les différentes sections du front de l'Ouest.
 En dehors de cela nous étions connus en tant que "Les Gibraltar" à cause de notre brassard
bleu Gibraltar que nous portions en souvenir de notre régiment d'origine la garde
Hanovrienne qui avait résisté sur le rocher du même nom de 1799 à 1783 contre les français
et les espagnols...."
 "Le 1er juillet nous avions la triste tâche de recevoir une partie de nos morts afin de les
enterrer dans notre cimetière.
39 cercueils en bois bruts sur lesquels les noms étaient inscrits au crayon de bois: le
pasteur disait dans son sermon "ils ont mené le juste combat..." et a commencé par ces mots
"Gibraltar est votre enseigne, et en vérité vous êtes restés debout comme un rocher dans la
mer tourmentée..."

Ainsi que la dernière phrase di livre "The AIF in FRANCE" du C.E.W.BEAN (volume III
1916) histoire officielle de la guerre des Australiens.
DESCRIPTION DU BLOCKHAUS DE POZIERES ET PRISE DE L'OUVRAGE
Le blockhaus de Pozières avait l'allure d'une construction de défense fortifiée par du béton
avec une tour basse, carrée, retranchée sur son côte Ouest. Sur le côte, le canon d'une
mitrailleuse dépassait, quelques patrouilles étaient déjà parties pour inspecter au delà de la
route, mais cette place là paraissait spécialement dangereuse.
HERROD ordonnait donc à WATERHOUSE de prendre 10 de ses hommes et de se frayer un
chemin d'approche.
En contournant cette construction au loin pour se rabattre ensuite, lui même, HERROD, le
caporal CAMPBELL et quelques autres s'engageraient frontalement. Le plan réussit. La place
se trouvait occupée par 3 officiers et 23 hommes avec 3 mitrailleuses montées. Un sergent
Allemand avait ses pouces sur la gâchette quand les Australiens se sont précipités sur eux.
Tous les occupants se sont rendus, excepté un officier blessé à l'abdomen qui devait mourir
peu après. Il s'avérait que cette construction en béton protégeait une entrée d'une grande cave,
de laquelle un escalier descendait encore vers une deuxième pièce plus profonde encore.
Apparemment cet endroit servait de poste d'observation car 2 télémètres, 18 paires de
jumelles de campagne "Zeiss" ont été récupérés, plus 4 mitrailleuses, 2 bouilloires, timbales,
quantité de révolvers, casques, téléphones et autres pièces détachées militaires.
Dans cet ouvrage, 14 lignes téléphoniques furent découvertes. Point d'observation, les
données étaient retransmises au QG (place de l'église), à l'artillerie (au bout du village route
de Bapaume)....
Le béton, renforcé par un grillage d'acier était d'une solidité extrême et ne montrait
pratiquement aucun dommage, même après la destruction totale de la "maison". Elle est
d'ailleurs toujours là, sur le coté de la route départementale de Pozières, à la limite Sud-ouest
de l'entrée du village.
Les Australiens l'ont nommée 'GIBRALTAR", toutefois durant la première semaine de
l'occupation au moins, cette structure a été connu sous ce nom
"la maison de béton".
GIBRALTAR était aménagé par l'occupant en réquisitionnant des meubles dans les
différentes familles de Pozières. C'est ainsi que le piano de madame PAUCHET se trouvait
dans le blockhaus.
Si GIBRALTAR appartient à la Grande Bretagne c'est à la maison de Hanovre qu'elle le doit:
en effet George I fils d'Ernst, électeur fils d'Ernst, électeur de Hanovre et de Sophie STUART
(petite fille de Jacques I) ainsi que George II, George III et Guillaume IV(ou I° de Hanovre)
furent Princes régnants de Grande Bretagne jusqu'à Victoria (la loi salique étant de vigueur
dans les états hanovriens)
Dans un petit bois à côté de la carrière de craie se trouvait une structure qui était en fait un
hôpital allemand souterrain. Pour être véritablement à l'abri des regards, les allemands
l’avaient recouvert d'arbres d'ornement, d'arbres fruitiers, d'arbustes arrachés au parc du
château de Contalmaison.