South African Bureau of Standards (SABS)
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© ISO Management Systems, www.iso.org/ims DOSSIER South African Bureau of Standards (SABS) Depuis la publication des normes ISO 9001/2/3 en 1987, la certification de systèmes de management est devenue une industrie florissante, multimillionnaire, toutes monnaies confondues ! Su iq u d par Iain Muir Afr Les clients certifiés veulent « plus » – La question est de savoir ce que cela recouvre e du En Afrique du Sud, le marché de la certification est relativement restreint avec quelque 6 000 certificats actuellement en circulation couvrant tous les programmes. Dans ce contexte, on dénombre pourtant dans le pays plus de 30 organismes de certification en activité, qui veulent tous avoir une part de ce marché apparemment lucratif. L’Afrique du Sud n’a pas été épargnée par les difficultés dues au ralentissement de l’économie mondiale et de nombreux clients certifiés en ressentent les effets sur la baisse de leurs marges. Certains de ces clients renoncent à leur certification à titre de mesure à court terme pour économiser sur les honoraires d’enregistrement, la plupart d’entre eux laissant entendre qu’ils « maintiendront leur système sans certification jusqu’à ce que la situation financière s’améliore, et qu’ils s’en occuperont lorsqu’elle sera rétablie ». Si cette approche n’est pas totalement dépourvue de bienfondé, on peut avancer que les économies à court terme sont minimes par rapport aux avantages à long terme associés au maintien et à l’amélioration d’un système de management par une évaluation indépendante régulière. Il n’est par ailleurs pas exclu que l’entreprise enregistre une baisse des retours sur l’investissement précédemment consacré au système de management. Si l’on en croit les analystes, la situation financière actuelle s’inscrit dans un cycle et elle finira par s’améliorer – mais comment les entreprises certifiées vont-elles survivre dans l’intervalle? L’importance du consommateur ou du client final Il a été suggéré que les organismes de certification pourraient baisser leurs honoraires. On pourrait concevoir – peut-être avec naïveté – que cela soit possible, mais cela ne pourrait l’être qu’au prix d’une réduction des ressources mises au service du client certifié, qui se traduirait inévitablement par un moins grand nombre de jours de travail de l’auditeur dans l’entreprise. L’incidence est double : les exigences de l’accréditation ne seront alors probablement plus remplies, mais plus grave ISO Management Systems – mars-avril 2009 15 © ISO Management Systems, www.iso.org/ims DOSSIER encore, on augmente le risque que la certification n’entre dans un engrenage de « spirale de la mort » conduisant à ce que le client ne voie plus aucune valeur dans le processus (superficiel) d’audit et de certification du système de management. Comment les organismes de certification peuvent-ils éviter d’en arriver là ? Pour dire les choses simplement : en ajoutant de la valeur aux programmes de certification et, en particulier, au processus d’audit. L’audit de système de management a évolué au cours des 20 dernières années. D’un contrôle linéaire avec liste de vérification, on est passé – en tous cas dans les systèmes de management de la qualité – à une approche processus. Reste à savoir ce qu’il faut faire ensuite – comment l’audit peutil passer au niveau supérieur ? Des audits fondés sur la performance Le SABS a établi une méthodologie pour garantir l’apport d’une valeur ajoutée à ses clients en adoptant une approche de l’audit fondée sur la performance. Cette approche n’est peut-être pas unique au monde, mais elle a eu un effet significatif sur les dirigeants des entreprises certifiées et sur la façon dont ils considèrent aujourd’hui leur système de management. Ceux qui étudient ISO 9001 confirmeront qu’il n’y a pas, dans la norme, d’article stipulant qu’une entreprise dotée d’un système de management fondé sur la norme est assurée de faire des affaires, de rester 16 ISO Management Systems – mars-avril 2009 compétitive et d’être rentable ! Les implications, toutefois, sont telles qu’une entreprise qui investit dans un système de management devrait réussir. En 2003, le Groupe « Pratiques d’audit ISO 9001 », composé d’experts du comité technique ISO/TC 176 et du Forum international de l’accréditation (IAF) a établi un document, « Mesurer l’efficacité et les améliorations du SMQ », aussi appelé plus simplement « Modèle de Sydney », qui fournit une méthodologie pour évaluer la réussite commerciale d’une entreprise comme on évalue l’efficacité d’un système de management par les « revues » spécifiées dans ISO 9001. Cette pratique d’audit peut être consultée sur www. iaf.nu ou www.iso.org/tc176/ ISO9001AuditingPractices Group. L’audit fondé sur la performance peut être défini comme « une démarche par laquelle les objectifs économiques d’une entreprise sont audités à l’aide d’une approche processus, pour vérifier qu’ils sont atteints et que les cibles de performance sont elles aussi atteintes ». L’audit fondé sur la performance est centré sur le client; après l’établissement des objectifs économiques de l’entreprise vient la confirmation que ces objectifs sont réalisés et, si tel n’est pas le cas, la validation des mesures prises par la direction. Ce processus complète l’audit de conformité aux exigences de la norme de système de management (NSM) applicable. Au moins chaque année, une partie de l’audit est menée avec le directeur général de l’entreprise et les résul- tats des objectifs économiques de l’entreprise sont examinés. Le SABS a investi dans un programme de formation de grande ampleur pour ses auditeurs de système de management, qui sont tenus de démontrer leur compétence à bien cerner les processus de management et les processus opérationnels de leurs clients. L’approche de l’audit fondée sur la performance a reçu un accueil mitigé de la part des clients du SABS. Comme dans de nombreux pays du monde, en Afrique du Sud aussi une partie des clients certifiés ne voient que la nécessité de se conformer aux exigences de la NSM et se satisfont des audits de conformité traditionnels. D’autres ont, en revanche, vu tout l’intérêt du processus luimême et ont accueilli favorablement le changement. organisme de certification. Pour savoir ce que recouvre ce « plus », un travail d’analyse rigoureux doit être mené, il y va de l’avenir de la certification des systèmes de management. Un autre facteur significatif à ne pas négliger intervient également – le client final ou le consommateur qui achète un produit ou un service auprès d’une entreprise qui se vante d’avoir un système de management certifié. La confiance dans cette entreprise et surtout dans le système de management qu’elle a mis en place ne peut être conservée que si les exigences du client sont connues et satisfaites durablement. Pour envisager l’avenir de la certification des systèmes de management, nous devons nous focaliser sur deux composantes essentielles – les NSM et les processus d’évaluation de la conformité. Pour la prochaine génération des NSM, on pourrait peutêtre envisager une nouvelle exigence selon laquelle un organisme mettant en œuvre un système devrait démontrer l’amélioration des résultats et le retour sur investissement. Cette approche a été utilisée largement dans d’autres systèmes de management qui ne sont pas fondés sur des normes ISO. En évaluation de la conformité, il apparaît clairement que la majorité des clients enregistrés attendent plus de leur Iain Muir est Responsable principal, Management de l’accréditation, South African Bureau of Standards (SABS). E-mail [email protected] Web www.sabs.co.za