Rencontre pour mieux responsabiliser les directeurs des `Homes` de

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Rencontre pour mieux responsabiliser les directeurs des `Homes` de
Rencontre pour mieux responsabiliser les directeurs des
‘Homes’ de leurs opérations
La ministre de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, Mme
Sheila Bappoo a eu une réunion hier, avec les directeurs des maisons
de retraite pour passer en revue les opérations de leurs
établissements.
Devant 59 directeurs présents, la ministre a annoncé le renforcement
de l’équipe d’inspection dans les homes ; l’élaboration d’un code de
conduite ; la mise en place des programmes de formation pour les
employés de ces établissements et la fermeture de celles qui ne sont
pas en conformité avec les dispositions de la ‘Résidential Care Home
Act’. Elle a insisté sur le fait qu’elle sera intraitable envers les
propriétaires des maisons de retraite privées qui opèrent sans permis
et dans une situation illégale.
« We mean business ». Ce sont des mots utilisés comme leitmotiv
comme pour exprimer « sa volonté et sa détermination » de mettre
bon ordre dans les maisons de retraite, dont certaines, a-t-elle
concédé, « opèrent de façon illégale ».
D’un ton ferme, elle a lancé qu’elle sera intraitable envers les ‘homes’
qui opèrent illégalement. « Il faut mettre une fois pour toute un frein
aux opérations illégales », un état des lieux qui se décline par le
fonctionnement, selon un rapport qui lui a été remis l’année dernière,
de 20 «unlicensed homes ». Leur cas avaient été référé à la police. Les
responsables avaient été arrêtés puis relâchés sous caution. Suite à
cette action, huit propriétaires ont opté pour la fermeture volontaire
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de leur établissement ; d’autres ont plaidé pour un moratoire afin de
leur permettre d’améliorer les infrastructures avant de soumettre
une nouvelle demande de permis alors que trois sont en complète
violation de la loi.
La ministre Bappoo dit ne pas se complaire avec les arguments
avancés par certains pour se cacher derrière des demandes de
moratoire. Elle a demandé au «Residential Home Care Board », qui
est placé sous la présidence du secrétaire permanent du ministère,
d’agir et d’appliquer les règlements en référant ces cas à la police et
en optant pour leur fermeture.
« Je ne veux nullement que ces ‘homes’ opèrent dans des situations
malsaines car il y va du bien-être et de la sécurité des personnes âgées
et des handicapés » a fait comprendre la ministre, avant de postuler
qu’elle est courant des problèmes inimaginables et des pratiques qui
ne sont pas conformes à la loi.
Toutefois, elle dit reconnaître que bon nombre de ces établissements
« travaillent de façon convenable et dans l’esprit de la loi » tout en
tirant une parenthèse selon laquelle, l’octroi d’une licence ou d’un
permis d’opération n’est pas d’une durée indéterminée mais peut
être révoqué en cas de mauvaises pratiques.
La ministre Bappoo a ensuite, fait état de certaines mesures qu’elle
compte initier dans les brefs délais. Elles concernent entres autres, la
consolidation du service d’inspection dans les ‘homes » avec le
recrutement ces jours-ci d’officiers additionnels dont la mission aura
pour objectifs, de voir minutieusement, si elles opèrent dans les
paramètres de bonne pratiques de gouvernance, de bonne sanitation
et d’hygiène ; l’élaboration d’un code de conduite qui sera avalisé par
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tous les managers des homes ; la mise en place des programmes de
formation pour les employés et, surtout, l’établissement d’un système
de communication permanent entre les responsables des maisons de
retraite et son ministère pour avertir ce dernier et le ministère de la
Santé en cas de décès d’un de leurs pensionnaires.
À ce sujet, elle se dit très bouleversée par ce qu’elle a qualifié de
‘turbulences’ suscitées par les derniers évènements et déclinant par
les allégations de trafic de cadavres. « Mon ministère doit être
informé tout de suite en cas de décès. C’est impensable que l’on sache
du décès d’un pensionnaire que lorsque l’officier effectue sa visite de
routine» dit-elle. Elle a tenu à préciser qu’une maison de retraite ne
peut prendre sur elle, la décision d’organiser les funérailles sans en
avertir les parents du défunt. Elle doit préalablement obtenir un
certificat de décès de la personne et en cas les parents ne se
manifestent pas, le management peut organiser les funérailles selon
les rites religieux.
Dans le même contexte, elle a souligné que la mort d’une dame de
82 ans dans un hospice à Quatre-Bornes hier, dans des circonstances
non-élucidées jusqu’ici, l’a ‘profondément bouleversée et choquée’
d’autant plus, qu’il y a eu des allégations frauduleuses de
détournement de l’argent du défunt de son compte en banque. Là
également, la ministre a déploré que les responsables de l’hospice
n’aient pas informé son ministère. Elle a indiqué qu’une enquête
départementale a été ouverte sur cette affaire.
Ministère de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale
8 mai 2014
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