Finaltis associe la prudence et la gestion actions
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Finaltis associe la prudence et la gestion actions
Expertise innovation financière Finaltis associe la prudence et la gestion actions Venue de la gestion alternative, la société commercialise un fonds qui investit sur les entreprises démontrant la meilleure résilience dans le temps. Fabrice Anselmi O n connaissait l’anomalie de marché liée aux actions à faible volatilité. A présent, Finaltis met en avant une anomalie de marché liée aux actions de qualité... « Les investisseurs ayant des définitions très différentes des ‘actions de qualité’, il y avait matière à approfondir l’analyse pour se différencier », note Bruno Bernstein, le gérant arrivé début 2015 dans cette société spécialisée dans la gestion quantitative afin d’y lancer le fonds commun de placement Finaltis Titans, dont la commercialisation institutionnelle débute depuis peu. Minimiser les risques Dans l’environnement actuel de taux bas, Finaltis propose ainsi aux institutionnels, et aux clients patrimoniaux qui ont déjà souscrit 5 millions d’euros sur ce fonds, de repenser leur approche du marché actions en vue de développer leur capital tout en minimisant les risques. « Aujourd’hui, il vaut mieux acheter l’action Nestlé car il n’y a plus d’intérêt à acheter l’obligation qui a basculé en rendements négatifs », résume Thierry Rigoulet, associé de la société, rappelant que « l’action Nestlé bat à elle seule 90 % des indices actions sur 30 ans... » L’équipe a donc défini un univers d’investissement extrêmement restreint, composé d’actions européennes et américaines sélectionnées sur la base de trois critères : visibilité des stratégies, croissance pérenne des résultats, résistance aux crises. « Nous nous appuyons sur des outils quantitatifs, mais la définition de notre univers d’investissement, qui représente moins de 10 % des marchés d’actions concernés, reste très discrétionnaire », explique Bruno Bernstein. La visibilité des business models prend notamment en compte 34 une quarantaine sur la l’analyse des bilans (ce Une exposition sectorielle base d’échelles de valoriqui est très rare chez les éloignée des indices sation rigoureuses, mais gérants equity) en sélecExposition du FCP Finaltis Titans (à fin août) marque ses différences tionnant seulement des en acceptant, « au vu des sociétés notées « invest2,52 % Automobile Chimie 2,48 % taux bas », des PER (ratio ment grade » ou sans Alimentation 11,48 % cours/bénéfices) plus éledette. Santé 16,20 % vés que par le passé et que Sont de facto Bien et serv. industriels 10,08 % Assurance la moyenne du marché, exclues toutes les activiMédias 7,04 % « tout en restant stricte et tés basées sur un levier Biens de consommation 16,89 % Distribution 11,62 % en prenant ses bénéfices financier (banques), Technologies 0,00 % dès les premiers excès les entreprises dont le 1,51 % Télécom de valorisation, explique développement est uniVoyage et loisirs 6,38 % Bruno Bernstein. Autre quement lié à l’investis0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 différence dans notre anasement public, à l’envilyse : on ne compare pas le ronnement politique et/ PER 2016 d’une entreprise cyclique avec ou réglementaire (utilities), aux matières le PER 2016 d’une entreprise à forte visipremières et aux énergies, aux cycles bilité à moyen terme, mais plutôt avec économiques si difficiles à prévoir (autoson PER 2019... » Alors qu’aucune posimobile), aux modes (médias, valeurs tion ne dépasse 2,5 % de l’encours afin internet, etc.), voire aux technologies de réduire le risque idiosyncratique, ce innovantes qui, par définition, comtravail sur les valorisations entraîne une portent le risque d’être un jour dépasrotation très importante du portefeuille, sées... Cette approche, indépendante des 7 à 8 fois supérieure (en volume) à celle marchés, demande donc un gros travail des autres fonds actions. « Cette réactid’analyse sur les actifs et barrières à vité, par exemple en vendant à la veille l’entrée, de même que sur les caractérisdes résultats car le risque devient trop tiques techniques des actions : « Sharpe asymétrique pour certaines valeurs, ratios », « max drawdown », etc. Une permet de profiter des oscillations fois défini, cet univers d’investissement Une gestion momentanées du marché et d’augbouge assez peu, avec essentiellement dynamique a permis au FCP menter nos rendements », poursuit le des capitalisations supérieures à 10 mil- Finaltis Titans gérant. Le fonds peut alors revenir sur liards d’euros au parcours boursier très de passer le Brexit ces mêmes « noms » très rapidement stable : Accenture, Air Liquide, Airbus, sans encombre, une rotation après, notamment grâce à un procesBMW, Brown-Forman, Dassault avec du quart du sus d’exécution qui limite fortement Systèmes, Walt Disney, Essilor, Inditex, portefeuille autour les coûts de transaction. Avec une InterContinental, Kroger, L’Oréal, du 24 juin. exposition actions flexible et l’achat de LVMH, Mastercard, McDonald’s, « put » sur indices (jusqu’à 1,5 % de Medtronic, Nestlé, Roche, SAP, Sodexo, l’encours par an) pour s’assurer contre Swatch, Unibail, Visa, etc. La croissance le risque de marché, le FCP Finaltis régulière des dividendes sur très long Titans a généré 3,8 % depuis juin 2015 terme – notion de « dividendes aristoquand son indice de référence (55 % crates » aux Etats-Unis, à bien différenEuroStoxx 50 Net Return, 25 % S&P cier des « hauts dividendes » – est un 500 Net Total Return, 20 % Eonia) autre critère primordial. Une fois cet univers de 150 valeurs perdait 2,6 %, avec une volatilité strictement défini, l’équipe en sélectionne réduite de moitié (autour de 15 %). n L’agefi hebdo / du 8 au 14 septembre 2016 Source : Finaltis par