Discours de Victor TAILLAME - Ville de Fort-de
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Discours de Victor TAILLAME - Ville de Fort-de
DISCOURS DE MONSIEUR VICTOR TAILAME Monsieur le Maire de Fort-de-France / Mesdames, Messieurs et Chers Amis / mes très chers enfants et petits enfants, mes frères et sœurs… Peu habitué aux grandes cérémonies protocolaires je vais comme toujours « laisser parler mon cœur » Sachez tous combien j’ai été surpris et heureux tout à la fois de l’honneur qui m’échoie aujourd’hui, cependant j’ajoute en toute modestie que cette marque de reconnaissance est méritée, car, très jeune, j’ai eu « le coutelas », symbole du labeur du Martiniquais de base, comme outil de travail. Je veux d’abord vous dire que si nous sommes aujourd’hui réunis dans cette rue du marché couvert, sur le sol martiniquais c’est grâce à mon père Marius TAÏLAME malheureusement trop vite enlevé à ses enfants ainsi qu’à son épouse, notre Maman Lina née PIERREFRANCOIS. Notre Papa parti trop prématurément avait déjà tracé le chemin de l’Amour du travail car chef d’entreprise de l’époque il ne reculait devant aucune difficulté ce qui surement abrégea sa vie puisqu’il mourut d’une congestion le soir même d’un voyage d’affaire à St Domingue, dans les bras de Maman. Dès 19 ans j’ai dû laisser l’école, obligé de reprendre le l'entreprise laissé aux mains d’employés pas toujours efficaces pour ne dire que cela… afin d’aider notre Maman à poursuivre la tâche devenue de plus en plus dure, d’élever les jeunes frères et sœurs : Thérèse, Louis, Louise, Eliane, et Maurice. En ce moment je ne peux qu’honorer la mémoire de ma Mère qui assuma avec courage, ténacité et Amour l’éducation des six enfants auxquels était ajouté Pierre PETIT, Pierrot considéré comme un frère. Qu’il me soit aussi permis en ce moment, d’avoir une très forte pensée pour mon épouse décédée Germaine Confiant, elle aussi trop tôt enlevée à mon Amour et à l’affection de nos quatre enfants : Carole, Bruno, Miguel, et Steeve. Germaine a toujours été présente dans les bons et les durs moments de ma vie. Femme courageuse, d’une force et d’une volonté inébranlables elle m’apportait son énergie pour toujours m’aider à me surpasser. Elle me manque encore beaucoup aujourd’hui … Mais, la vie continue dit-on… J’ai la chance d’avoir aujourd’hui une nouvelle énergie à mes côtés, Viviane, ma douce compagne qui m’a donné la joie d’une merveilleuse enfant, notre fille Sandrine. Cette ruelle proche du 61 rue François Arago, lieu de ma naissance est désormais gravée à mon nom. Mes descendants auront ainsi l’histoire de ma vie, celle d’un homme élevé dans l’Amour de sa famille. Amour du travail, et du travail bien fait, Amour que je souhaite léguer à mes enfants et à mes petits enfants. Pour terminer, je veux encore rappeler ce que nous disait notre mère : « Mes enfants, si les circonstances ne m’ont pas permis d’aller jusqu’au bout de mes espoirs, je vous laisse néanmoins en héritage : Amour, Éducation et Instruction. ». C’est ce que je voudrais transmettre à mes enfants et à mes descendants. Mes chers parents, chers amis je vous remercie de cet honneur et tout particulièrement le Maire (cher ami) et tous les membres du conseil Municipal, qui ont voulu me faire ce grand honneur que je partage avec ma famille et mes amis.