MORT SUBITE INEXPLIQUÉE DU NOURRISSON MSIN

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MORT SUBITE INEXPLIQUÉE DU NOURRISSON MSIN
MORT SUBITE INEXPLIQUÉE
DU NOURRISSON MSIN
DÉFINITION (HAS 2007 PRISE EN
CHARGE DE LA MIN)
Mort inattendue du nourrisson= MSN ET
accidents,traumatisme, empoisonnements ET décès
sur pathologie aiguë ou chronique non reconnue par
les parents ou les professionnels
MSN=«mort subite et inattendue d'un enfant de moins
d'un an et normalement au-delà de la période
périnatale, qui reste inexpliquée après une
investigation approfondie, comprenant une autopsie
complète et l’analyse des circonstances de la mort et
de l'histoire clinique antérieure »
CAUSES MSN
Behavioural risk factors identified in
epidemiological studies include prone and side
positions for infant sleep, smoke exposure, soft
bedding and sleep surfaces, and overheating.
Evidence also suggests that pacifier use at
sleep time and room sharing without bed
sharing are associated with decreased risk of
SIDS.
Sudden infant death syndrome.
Moon RY, Horne RS, Hauck FR.
Lancet. 2007 Nov 3;370(9598):1578-87.
CAUSES MSN
• Although the cause of SIDS is unknown,
– immature cardiorespiratory autonomic control
– failure of arousal responsiveness from sleep
– Gene polymorphisms relating to serotonin transport
and autonomic nervous system development
Campaigns for risk reduction have helped to
reduce SIDS incidence by 50-90%.
greater strides must be made in reducing prenatal
smoke exposure and implementing other
recommended infant care practices.
Incidences (Recommandations sur la stratégie. Direction
Générale de la santé, Communauté française, Belgique 2000)
• Première cause de mortalité de 1 mois à 1 an dans les pays
développés
• Les campagnes de prévention sur le couchage ont toujours
permis une réduction de l’incidence++
• France :
– 1,93‰ en 1991 (1300 à1500 décès par an)
– 0,74 ‰ en 1995 (539 décès)
– 500 décès en 1997 (50-70% en hiver)
• Danemark : 0,3 ‰ en 1994
• Finlande : 0,41 ‰
• USA : 1,33 ‰ à 1,11 ‰, grande disparité selon l’origine : 5 ‰
pour la population noire, 1,3 ‰ chez hispaniques
FACTEURS DE RISQUE CITÉS HAS
Position de couchage : le risque le plus important
Fumée de tabac : le risque de MSN est plus important
si la mère a fumé pendant la grossesse, et ce risque
est lié à la dose... proportionnellement au nombre
de fumeurs dans la maison.
L'environnement du couchage/berceau : le risque de
MSN augmente en cas d'utilisation de duvets et
couettes, d'emmaillotement de l'enfant, de port d'un
bonnet au lit et en cas de température élevée dans
la chambre à coucher.
FACTEURS DE RISQUE HAS
Le partage de la chambre: pendant les 6 premiers
mois de la vie, le nourrisson doit dormir dans la
chambre des parents.
Le partage du lit : pas si ... fument, consomment de
l'alcool, des drogues, ou qui sont très fatigués,
augmente le risque de MSN. Pas sur un canapé
Le repérage de symptômes chez le nourrisson :
Les vaccinations : n'augmentent pas le risque de
MSN, au contraire
Et la sucette ? Canada
Les recommandations sur l’usage des sucettes
Comité de la pédiatrie communautaire, Société canadienne
de pédiatrie Paediatrics & Child Health 2003 ; 8(8) : 523-528
No de référence : CP03-01 Réapprouvé en février 2009
• « D’après les données précédentes, il semble exister
une association entre l’usage de la sucette et la
réduction du risque de MSN. La physiopathologie de
la MSN, sur laquelle la sucette pourrait exercer un
effet positif, demeure nébuleuse. Pour l’instant, on ne
peut faire de recommandations sur l’usage de la
sucette pour réduire le risque de MSN. Cependant,
les données sont suffisantes pour que les pédiatres
et les autres professionnels de la santé réfléchissent
avant de déconseiller systématiquement l’usage de la
sucette. «
HABITUDE DE COUCHAGE (ARGUMENTAIRE
RECOMMANDATIONS BELGES)
La position dorsale est largement préférée à la
position ventrale : 1, 2, 15, 17, 8, 20, 21,22, 26, 27,
28,35, 37, 39
température de la pièce où dort l’enfant (entre 18° et
20 °) : 1, 2, 17, 21, 22, 23, 25, 26, 29
Concernant la literie du nourrisson (matelas ferme,
absence d’oreiller,barreaux<8cm..): 1, 2, 21, 23, 25,
26, 27, 29.
Eviter de trop couvrir l’enfant avec ou sans fièvre : 2,
19, 23
Ne pas laisser l’enfant seul pendant une trop longue
période, le faire dormir dans la chambre des
parents durant les 6 à 8 premiers mois : 1, 19, 35
TABAC, MÉDICAMENTS (R.BELGES)
- diminuer l’environnement tabagique du nourrisson :
1, 2, 15, 17, 19, 23, 25, 27, 37
- réduire ou supprimer le tabagisme pendant et après
la grossesse : 18, 27
- environnement sans tabac : 22, 23
- ne pas fumer dans la chambre de bébé : 21
- diminuer la consommation de sédatifs,
l’automédication
: 21, 22, 23, 25
- interdire la consommation de sédatifs : 26, 27, 29
ALLAITEMENT, RYTHMES DE VIE,
DIVERS
Laisser l’enfant vivre à son propre rythme 2, 22, 26,29
Favoriser l’allaitement maternel : 5, 17, 19, 21, 22,37
Eviter le port d’une chaînette autour du cou : 1, 2,
22
Contacter le médecin si l’enfant a de la fièvre (>à
37°) ou s’il présente des vomissements anormaux,
une respiration difficile,...) : 16, 19, 21, 22, 23, 27
Etre attentif si ronflements, reflux : 26, 29
Eviter le lit partagé : 15, 19, 27
Surveillance accrue si enfant s’est endormi après de
longs pleurs : 22, 23, ou si pleurs et cris inhabituels :
19, 21
CONCLUSION PRATIQUE
• Coucher l’enfant sur le DOS, tête dégagée
• T° de la chambre 18°(<20°)
• Jusqu’à 6 mois, le bébé doit dormir dans la
chambre de ses parents
• Allaitement maternel
• Literie ferme, bien adaptée
• Pas de collier autour du cou pendant le sommeil
• Éviter le tabagisme passif ; interdiction du partage
de lit en cas de tabagisme de l’un ou des deux
parents
• Pas de partage de lit indifférencié toute la nuit
avant 8 semaines, si fatigue parentale,
médic/alcool
Sudden infant death syndrome Carl E. Hunt, Fern R. Hauck
CMAJ 2006 ;174(13) :1861-9
Environmental factors associated with an increased risk of
sudden infant death syndrome
Maternal and antenatal
risk factors
•Fetal growth retardation
• Smoking
• Alcohol use (especially
periconceptionally and in first
trimester)
• Illegal drug use (especially opiates)
• Inadequate prenatal care
• Low socioeconomic status
• Low age
• Low level of education
• Single marital status
• Increased parity
• Short interval between pregnancies
• Intrauterine hypoxia
Infant risk factors
• Age (peak 2–4 mo, decreasing)
• Male sex
• Race/ethnic background (e.g., black,
Native Indian, other indigenous group)
• No pacifier (“dummy”) used at bed time
• Prematurity
• Prone or side sleeping position
• Recent febrile illness
• Exposure to tobacco smoke
• Soft sleeping surface, soft bedding
• Thermal stress/overheating
• Face covered by bedding
• Sharing bed with parents or siblings
• Sleeping in own room rather than in
parents’ room
• Colder season, no central heating
Box 2: Genes identified in case–control studies for which
the distribution of polymorphisms differed between
infants who died of SIDS and control infants*
Cardiac ion channelopathies
• Sodium channel (SCN5A)
• Potassium channel
Promoter region of the serotinin (5-HT) transporter gene
(5-HTT)
Autonomic nervous system development
• Paired-like homeobox 2a (Phox2a)
• Rearranged during transfection (RET)
• Endothelin-converting enzyme-1 (ECE1)
• T-cell leukemia homeobox (TLX3)
• Engrailed-1 (EN1)
Infection and inflammation
• Complement C4A and C4B
• Interleukin-10
PUTTING CO-SLEEPING INTO PERSPECTIVE
PETER S. BLAIR
JORNAL DE PEDIATRIA 2008
... »the “cot” as an infant sleep environment has never been
treated as a risk factor in SIDS research but rather closer
attention has been given to the particular circumstances
within the cot that may confer risk or protection to the infant.
In contrast, co-sleeping is perceived to be a risk factor and
few studies have taken into account the specific
circumstances
in which these young infants die such as whether the
bed was actually a sofa or whether the parent had consumed
too much alcohol or sleep-inducing drugs... »
« ... Telling mothers not to
co-sleep precludes specific advice on how to do this safely,
ignores cultural preference and reduces the options of where
mothers can feed their infants during sleep... »
EVOLUTION DES POSITIONS SUR LE
PARTAGE DE LIT
Mitchell (1993) annonçait au début des années 90
que « les données épidémiologiques montrent
clairement un risque augmenté pour la MSN
associé au partage du lit. Nous avons démontré
que cette association est une relation de cause à
effet. Nous reconnaissons à la perspective
évolutionniste tout son intérêt, mais nous pensons
que le partage du lit a perdu son utilité
historique ». Ils reconnaissaient cependant que
« le partage du lit peut être protecteur pour un
petit nombre de nourrissons. Cependant,
aujourd’hui il n’y a pas de méthode pour identifier
ce groupe ».
ÉVOLUTION DE POSITIONS SUR LE
PARTGE DE LIT
En 2002, Mitchell déclare « de façon claire,
il y a des façons sûres et d’autres non
sûres, de partager le lit … Pour les mères
qui n’ont pas fumé durant leur grossesse
et qui ne consomment pas de substances
sédatives, le partage du lit présente soit
aucun risque, soit un risque minimal »
(Taylor, 2002).

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