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L'Echo - 26 Jul. 2014 Pagina 16 Settlements attaque la FSMA devant le Conseil d'État Settlements et la FSMA sont en conflit à propos des life settlements, des produits peu fréquentables. Aujourd'hui, Settlements veut faire annuler un arrêté royal devant le Conseil d'État. nicolas keszei Settlements, une société spécialisée dans les "life settlements", a décidé d'attaquer la validité d'un arrêté royal devant le Conseil d'État. Pour la société, défendue par Patrick Della Faille, il s'agit d'une nouvelle péripétie judiciaire. En effet, Settlements et la FSMA s'affrontent actuellement devant la cour d'appel de Bruxelles. Pas de prospectus Au début de l'année 2014, Settlements annonçait la levée de 250 millions de dollars en vue de rapatrier en Belgique un portefeuille de life settlements. Pour rappel, il s'agit d'une forme d'investissement basée sur la titrisation d'assurances-décès. Globalement, les titulaires d'une assurance la revendent pour 40 à 60% de sa valeur nominale à des acheteurs qui, lors du décès du titulaire, empochent l'ensemble du capital accumulé ainsi que la clause bénéficiaire. En Belgique, ce genre de produits n'a pas bonne presse et les ennuis de Settlements en la matière s'accumulent. En 2011, la société avait demandé un ruling à l'administration fiscale afin de pouvoir déduire fiscalement ses charges d'intérêt dans le cadre de l'émission d'obligations à venir. Le fisc avait donné son feu vert contre l'obligation d'un appel public à l'épargne, ce qui impliquait nécessairement la publication d'un prospectus. Après la remise de trois projets de prospectus, la FSMA a finalement refusé de l'approuver. Face à ce refus, Settlements a entamé une action contre la FSMA devant la cour d'appel de Bruxelles. Cette action est toujours pendante. Si la FSMA devait gagner devant la cour d'appel, Settlements ne pourrait pas déduire ses charges d'intérêt qui s'élèvent à plusieurs millions d'euros. La survie de la société pourrait s'en trouver menacée. Dans ce contexte, le 3 avril 2014, la FSMA a adopté un règlement visant l'interdiction de la commercialisation de certains produits financiers auprès des clients de détail. Parmi les produits interdits, on retrouve les life settlements. Ce même règlement a été approuvé quelques jours plus tard par un arrêté royal publié dans le Moniteur belge le 20 mai 2014. Excès de pouvoir? C'est cet arrêté, signé par Johan Vande Lanotte alors ministre de l'Économie, qui est attaqué aujourd'hui devant le Conseil d'État. Dans un premier moyen développé, Settlements fait savoir que l'arrêté royal attaqué n'a pas été soumis à l'avis de la section de législation du Conseil d'État comme ce devait être le cas. Pour Settlements, cette interdiction de commercialisation des life settlements est également une entrave à la liberté d'entreprendre défendue par les articles 10 et 11 de la Constitution. Enfin, et c'est le troisième moyen développé dans la requête devant le Conseil d'État, la loi du 2 août 2002 relative à la surveillance du secteur financier permet à la FSMA d'interdire la commercialisation de produits financiers complexes, mais pas de produits classiques comme les obligations émises par Settlements. Pour la société, en interdisant cette commercialisation, la FSMA commet un excès de pouvoir. Telle est du moins la thèse de la société portée devant le Conseil d'État. Settlements estime que la FSMA commet un excès de pouvoir. Copyright © 2014 gopress. Alle rechten voorbehouden NICOLAS KESZEI Copyright © 2014 Mediafin. Alle rechten voorbehouden Copyright © 2014 gopress. Alle rechten voorbehouden