Jules et Marcel
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Jules et Marcel
DOSSIER DE PRESSE Théâtre Jules et Marcel Location Théâtre Forum Meyrin 1, place des Cinq-Continents Du lun au ven de 14h à 18h ou par téléphone au 022 989 34 34 (14h - 18h) Achat des billets en ligne sur www.forum-meyrin.ch Relations Presse Ushanga Elébé +41 (0) 22 989 34 00 [email protected] D’après la correspondance de Marcel Pagnol et Jules Raimu AvecetPhilippe Caubère Avec Philippe Caubère Michel Galabru et Michel Galabru (France) Du jeudi 11 au samedi 13 février à 20h30 « L’association de ces deux noms sur une affiche de théâtre met le coeur en joie, tant elle semblait si improbable. Si, en plus, vous y ajouter Raimu et Pagnol, votre esprit s’émoustille, ce n’est plus une galéjade mais un projet plein de soleil. » Théâtre partenaire Pariscope Accueil réalisé en collaboration avec le Service culturel Migros Genève Note d’intention Interprétation Philippe Caubère / Michel Galabru / Jean-Pierre Bernard en alternance avec Emmanuelle Galabru Adaptation Pierre Tré-Hardy Mise en espace Jean-Pierre Bernard Production Pascal Legros Productions Durée 1h10 Il s’agit d’une lecture de lettres échangées entre l’écrivain Marcel Pagnol et Raimu, son ami et acteur fétiche. Le thème central est « le Cinéma », passion qui a relié ces deux personnages hors du commun leur vie durant.Ces lectures reposent sur des lettres authentiques et souvent inédites, ainsi que sur des conversations entre les deux personnages afin d’exprimer les liens d’amitiés qui les reliaient. L’ensemble crée une dramaturgie, où rires et émotions sont présents jusqu’à la fin. C’est également l’occasion d’entrer dans l’intimité des « secrets » de ces hommes hauts en couleur. A propos du spectacle « Mon cher Jules, il faut que tu sois bougrement fâché avec moi pour ne pas répondre à une lettre injurieuse qui n’avait d’autre but que de commencer une dispute…» : tel est le ton des relations entre l’auteur Marcel Pagnol et l’acteur Jules Raimu – le « plus grand du monde » selon Orson Welles ! Fâcheries épiques et admiration réciproque, clairvoyance et mauvaise foi, souvenirs et secrets, humour et émois parsèment cette amitié qui courut de 1929 à la mort de Raimu, en 1946. L’incarnation de la correspondance de ces deux Provençaux est une aubaine pour qui veut partager la complicité truculente et volontiers profonde d’artistes majuscules. Vivre l’improbable rencontre entre Michel Galabru et Philippe Caubère en est une seconde – non moindre. On sait l’attachement du Théâtre Forum Meyrin à la trajectoire solitaire du second nommé, à son épopée de L’homme qui danse – une page sans doute unique du théâtre d’art européen. Quant à Michel Galabru, c’est sur d’autres territoires qu’il a promené son opulent génie ; sur des territoires populaires. D’où la morgue des cuistres, leur circonspection creuse, leur incapacité à mesurer le talent véritable de ce Falstaff méridional, l’expressivité fine de ses traits, celle de ces sourcils, par exemple, tandis qu’il roule des yeux ou encore la tessiture riche du bonhomme – capable «dans un bâillement, (d’avaler) le monde»; un seul de ses grognements enferme plus de nuances qu’un feuillage d’automne. Sur un plateau quasi nu, ces deux monstres nous proposent la lecture jouée d’une sélection de conversations, de lettres échangées (souvent inédites) entre Pagnol et son ami et acteur fétiche – sélection opérée, avec goût et cohérence, par Pierre Tré-Hardy. Le thème central est le septième art, mais aussi le théâtre, leurs spécificités respectives, l’argent, l’amour-propre, l’amitié, le Sud et bien d’autres sujets encore. Mathieu Menghini, extrait du Si n°7, magazine du Théâtre Forum Meyrin et du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève. Entretien avec Philippe Caubère Il s’agit d’une lecture, mais l’intonation pleine de relief de l’un et l’autre des interprètes mêle intimement distance et incarnation. Comment définir la théâtralité de cette proposition ? Philippe Caubère: Les textes que nous lisons sont en eux-mêmes de tels morceaux d’anthologie qu’il s’agit déjà d’une action dramatique à laquelle on assiste plus qu’à toute autre chose. Et puis, avec le temps – nous avons joué ce spectacle plus de quatre mois à Paris – cette pseudo «lecture» est devenue joute, combat de coqs et concours d’improvisations; tout cela dans le respect du texte bien sûr, et des caractères de Pagnol et Raimu, ces deux personnages hors du commun. Y a-t-il du Raimu chez le madré Galabru ? Évidemment. C’est un des attraits principaux du spectacle : on croit vraiment avoir devant nous le comédien légendaire. On l’entend, on le voit parler, gueuler, s’exclamer, vitupérer comme si on y était. Je crois aussi – et j’espère ! – qu’on a l’impression d’entendre et voir Pagnol à côté de lui. Il y a en tous cas une symbiose et une ressemblance troublantes et, je pense, réjouissantes entre les deux interprètes que nous sommes et ces deux grandes «figures» que nous interprétons. Le Sud pourrait inspirer l’une de vos créations à venir, or il inspire déjà le dialogue de Jules et Marcel. Vous retrouvezvous dans « leur » Sud ? Le dialogue que nous interprétons me semble plus «parler» de théâtre et de cinéma, de notre art et de notre métier, que du Sud à proprement parler. N’empêche : écrit et tenu par deux «acteurs» (au sens large) du Sud, qui l’incarnent tout à fait. Il n’y aurait pas deux «sud», vous savez : le faux et le vrai ; celui qu’on montrerait et celui qui serait ; celui que les Parisiens ou autres «estrangers» (au sens étroit cette fois : «estrangers» de la France !) s’imagineraient et celui qu’on vivrait ; celui aussi, – c’est le même – que beaucoup de Marseillais vendent parce que c’est celui qu’on attend et qu’on réclame d’eux, et le premier. Non, de Sud, il n’y en a qu’un : celui qui nous a fait. Qui n’est pas que le foot, mais qui l’est aussi. Marcel Pagnol, Albert Cohen, Antonin Artaud, André Suarès, Serge Valetti, Robert Guédiguian, Paul Scarpita, Raimu, Andrex, Montand, Galabru, mais aussi Bosso, Cantona… et moi ! Encore ne citais-je là que des poètes, des cinéastes, des acteurs et des Marseillais… Propos recueillis par Mathieu Menghini extrait du Si n°7, magazine du Théâtre Forum Meyrin et du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève. . Repères biographiques Jules Raimu Né à Toulon en décembre 1883, Raimu (de son vrai nom, Jules Muraire) triomphe au théâtre avec Georges Feydeau, Sacha Guitry et Marcel Achard jusqu’à sa rencontre avec Marcel Pagnol, en 1929 : le Destin avec un grand D avait donné à l’Auteur avec un grand A un Interprète avec un grand I. Mais le grand A et le grand I se traitaient volontiers de grands C… en toute amitié, car ils s’aimaient et s’admiraient mutuellement. Après avoir créé plus de cinquante pièces et tourné quarante six films parlants, le « plus grand acteur du monde » selon Orson Welles, s’endort pour l’éternité le 20 septebre 1946… Marcel Pagnol « Les gens qui ne m’aiment pas disent que je te dois tout et ceux qui ne t’aiment pas disent que tu me dois tout. Il me semble que la vérité est entre ces deux opinions… » La réussite de la collaboration entre Marcel Pagnol et Raimu est ainsi résumée dans ces phrases que Marcel destinait à Jules. Né à Aubagne en février 1895, Marcel offrira à Raimu, en 1929, l’un de ses plus beaux rôles, celui de César. Puis, de film en film et de coups de gueule en coups d’amitiés, ils ne se quitteront plus jusqu’à la disparition accidentelle de Jules. C’est en 1974, après avoir créé plus de quarante films, pièces de théâtre et romans que Marcel rejoindra finalement son vieil ami au ciel… Certainement pour une nouvelle partie de cartes. Michel Galabru « Un jour de mai 1777 Carlo Goldoni, me voyant pleurer et roter de rage devant le succès de Galabru, me donna une claque, puis me tint à peu près ce langage : «Mon pauvre Funès, il faut dire les choses comme elles sont… Galabru est un rustre ! mais… un rustre de génie. Vous n’y pouvez rien, c’est un géant ! Il entre en scène, le silence absolu se fait dans la salle ; il lève un sourcil, le public éclate de rire, il lève son autre sourcil, l’intensité de rire est triplée, puis le monstre s’empare du texte de l’auteur, il commence de le galabrer de toute sa puissance, et ce galabrage devient une musique en forme de mélodie, puis de concerto. Alors une pluie de dièses entourée de bémols tourbillonne autour de lui puis se transforme en trombe de rires, en gouttes de tendresse et en larmes de joie.Voilà ! mon pauvre petit tout petit de Funès. Regardez-le, il devient tout vert. » Louis de Funès Philippe Caubère « Retrouver le théâtre Hébertot… ! Où j’ai créé et joué certains des spectacles les plus importants de ma vie : Ariane ou l’âge d’or, Jours de colère, Les enfants du Soleil, La fête de l’amour, Le triomphe de la jalousie… ! Retrouver Pagnol, que j’aime et admire autant que Proust, Molière ou Chaplin … ! Dont j’ai joué le père, Joseph l’instituteur, dans les films d’Yves Robert. ...suite Me retrouver enfin, après 27 ans de solitude scénique, sur le même plateau que… Michel Galabru ! Ce « trésor vivant », comme on dit au Japon. Jamais, dans mes rêves les plus fous, je n’aurais osé imaginer chose pareille. Certes, il ne s’agit encore que d’une lecture jouée, - Jean-Pierre Bernard, initiateur et maître d’oeuvre du projet préfèrant parler, lui, de « lecture spectacle » – je crois cependant qu’on va se régaler. Le texte, drôle et sublime, les deux personnes… personnages, « figures », magnifiques, tous deux écrivains de haut vol, leur amitié tenace, bouleversante, traversant tous les orages : tout est réuni pour que « ça le fasse », comme on dit vulgairement. Comment Pagnol supporte, accepte et même intégre les remarques, exigences et « caprices » (intuitions en fait, et bien souvent géniales) de sa créature, est une leçon de théâtre, de cinéma, d’art tout simplement, d’humanité enfin, qui semble dire aux metteurs en scène et dramaturges d’aujourd’hui : écoutez les comédiens, ils « voient » les choses du dedans, de l’intérieur, pas seulement du dehors. Écoutez-les bien. Entendez-les. Respectezles. Et aimez-les. Mieux. » Philippe Caubère Jean-Pierre Bernard Jean-Pierre Bernard a fait l’un des plus beaux parcours du théâtre français. Et au cinéma, il a même tourné avec Clint Eastwood et Robert Wise, Michel Deville… Profil de médaille grecque et voix d’airain, il a créé avec Guy Rétoré le Théâtre de l’Est Parisien puis participé aux grandes aventures des maîtres des années soixante et soixante dix : Roger Planchon, Jean Vilar, Georges Wilson au TNP et avec Jean-Louis Barrault au théâtre de France odéon. Plus tard, c’est la rencontre avec Robert Hossein, Jean-Paul Belmondo et Francis Huster qui le fait jouer au Rond-Point et lui permet de monter et de jouer sa pièce L’ogre de Barbarie car Jean-Pierre Bernard est aussi un auteur et un artiste préoccupé des écritures modernes (il a monté La Musica de Marguerite Duras). Ces dernières années, il a été Valjean dans les Misérables à Vaison la Romaine, a retrouvé son ex-femme Magali Noël pour jouer La dette de Zweig et s’est offert au Nord Ouest les rôles de Shylock et Dom Juan. Son rêve secret : monter un jour son adaptation du roman de Romain Gary Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable. « Je suis très fier que ces deux grands artistes que sont Michel Galabru et Philippe Caubère m’aient accordé leur confiance, et mon travail de « meneur de jeu » a été de régler avec ces deux solistes les différents mouvements de cette belle partition de Jules et Marcel, dans l’ingénieuse adaptation de Pierre Tré-Hardy.» Jean-Pierre Bernard Revue de presse RENSEIGNEMENTS ET LOCATION « Michel Galabru et Philippe Caubère, chacun assis à son petit bureau, de part et d’autre de la scène, lisent la correspondance échangée entre l’écrivain-réalisateur Marcel Pagnol et l’acteur Jules Raimu. Les disputes tournent autour des rôles, du cinéma... Les protagonistes se livrent au jeu du chat et de la souris, affectueux, malicieux, mais parfois féroce. Des «engueulades célestes» où «quand un sudiste se fâche avec un sudiste, c’est une preuve d’estime». Michel Galabru dessine avec gourmandise un Raimu cabot, madré, rond et truculent. Philippe Caubère fait de Pagnol «le parleur qui écrit», une personnalité plus sobre, aïgue et cérébrale. La mise en espace de Jean-Pierre Bernard, qui joue en alternance le narrateur, fait à merveille le lien entre les différentes lettres lues par ces deux comédiens à la présence ensoleillée. » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama, 2009 Théâtre Forum Meyrin 1, place des Cinq-Continents Du lun au ven de 14h à 18h ou par téléphone au 022 989 34 34 (14h - 18h) Achat des billets en ligne sur www.forum-meyrin.ch « Que dire de Galabru et de Caubère, ces deux monstres sacrés, même s’ils rejettent cette expression ? Ils sont géniaux. Ils se donnent à fond, savent s’effacer pour redonner vie à leurs aînés, tout en laissant transparaître la tendresse et la considération qu’ils ont l’un pour l’autre. Du bonheur ! » Marie-Céline Nivière, Première, 2009 Au Service culturel Migros 7 rue du Prince Du lun au ven de 10h à 18h, ou par téléphone 022 319 61 11 « Comme ils sont bons, ces deux hommes. L’un, Pagnol, est rompu à l’exercice de l’autorité : c’est un lettré, un professeur, un metteur en scène, un réalisateur. L’autre, Raimu, est un artiste rugueux, instinctif, intuitif. Il est méfiant, madré peut-être. Il sait bien qu’il est quelqu’un avec qui on compte, une « vedette » comme on dit alors, et tellement populaire. Mais il ne sait pas qu’il est, comme l’écrit un jour Pagnol sur le papier de sa loge, « génial ». Leur dialogue est épatant. Ils ont de l’esprit. Ils aiment le duel à fleurets non mouchetés. Ils se fâchent parfois. Mais cela ne dure pas plus qu’averse sur les Alpilles au printemps. » Armelle Héliot, Le Figaro, avril 2009 A Migros Nyon-la-Combe 6, rue de la Morâche, Nyon Du lun au ven de 8h30 à 18h30, Ven de 8h30 à 20h, sam de 8h à 17h. Sur place uniquement. Au stand Info Balexert 27, av. Louis-Casaï Lun, ma, mer de 9h à 19h. Jeu de 9h à 21h. Ven de 9h à 19h30. Sam de 8h30 à 18h. Sur place uniquement. Accès En voiture Direction aéroport-Meyrin Sur la route de Meyrin, après l’aéroport, prendre à droite direction Cité Meyrin ; puis suivre les signalisations Trams n°14 & 16, bus n°57 Arrêt Forumeyrin PRIX DES BILLETS Plein tarif : Fr. 46.- / Fr. 38.Prix réduit : Fr. 37.- / Fr. 30.Prix étudiant, chômeur : Fr. 22.- / Fr. 17.- Partenaire Chéquier culture: les chèques culture sont acceptés à nos guichets. « Drôle et truculent, l’échange épistolaire, truffé d’anecdotes, est centré sur le cinéma. Et on en apprendr de belles... Réjouissant!» Métro, avril 2009