26 bis, Rue Bec de Lièvre, Nîmes, 30900

Transcription

26 bis, Rue Bec de Lièvre, Nîmes, 30900
Nîmes le 15/11/2016
Objet : lettre ouverte
Extension du stationnement payant
Monsieur Franck Proust
Maire de Nîmes par intérim
Place de l'Hôtel de Ville
30033 Nîmes Cedex 9
Monsieur le Maire,
Le Conseil municipal du 19 novembre 2016 doit délibérer sur l’extension du stationnement payant à toutes
les zones du centre ville.
Au nom de notre conseil d’administration, je vous fais part de ce que ce projet nous semble prématuré et je
vous soumets nos réflexions sur ce sujet.
1/ La volonté de reporter les déplacements sur les transports en commun ne nous semble pas d’actualité.
La justification majeure de cette délibération est de limiter l’utilisation des véhicules personnels des
« pendulaires » (ceux qui viennent travailler en centre ville dans la journée).
Le contexte de réduction de l’offre de services de transport en commun apparait déjà comme une
incitation contraire. Par ailleurs il n’y a que peu d’éléments d’information sur l’attractivité des dessertes, le
niveau d’équipement en parkings relais nécessaire pour satisfaire les besoins et les conséquences des
modifications apportées par la mise en place des lignes T1 et, ultérieurement, T2.
A court terme les « pendulaires » deviennent donc, à leur détriment, et dans la mesure où les solutions
alternatives aux véhicules privés ne sont pas évidentes, la variable d’ajustement du système.
2/ Le diagnostic du Plan Local de Déplacement (PLD) fait état d’une saturation des zones concernées
en termes de stationnement et des difficultés qui en découlent.
Ce n’est pas une nouveauté. En dehors de ce document technique il n’y a pas, à notre connaissance,
d’évaluation de l’efficacité actuelle du système de stationnement payant, notamment en ce qui concerne
la satisfaction des résidents et des professionnels, premiers concernés.
Le système actuel ne permet pas le niveau de rotation du stationnement indispensable à l’activité
commerciale et professionnelle. Les remarques des commerçants et leurs demandes d’installation de
« stationnement minute » (au demeurant fort onéreuse) en sont le signe.
Les résidents qui garent leur voiture sur la voirie sont taxés par un abonnement (150 euros par an)
ce qui ne correspond pas à un réel service, car il leur est toujours difficile de trouver une place. En outre,
cette taxation concerne essentiellement les propriétaires de véhicules qui ne disposent pas d’un garage,
donc pas nécessairement les plus riches de nos concitoyens.
Par ailleurs, ne sont pas ou peu abordées, les situations qui vont de la gestion des emplacements
réservées aux handicapés, des aires pour les livraisons, du stationnement des deux roues jusqu’au
traitement du stationnement gênant.
Enfin, nous regrettons qu’aucun élément financier n’ait été fourni ce qui aurait permis d’apprécier les enjeux
en toute transparence.
Nous vous demandons donc de différer votre décision et d’engager une remise à plat de la politique
d’accès au centre ville (tous modes) en terme de services aux usagers et en concertation avec les
différents acteurs concernés, d’autant plus que 2017 devrait être l’année de la renégociation des contrats
avec Vinci (si nos informations sont exactes).
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations respectueuses et citoyennes.
Pour le Conseil, le président
B.SIMON
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