Entre terre et mer

Entre terre et mer
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En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, les zones humides présentent une grande diversité de milieux
naturels ou modifiés, de localisation, de forme, de taille, de fonctionnements hydrologiques et d'usages.
Ces zones humides regroupent aussi bien les étangs comme ceux de Villepey, les marais avec les
salins d’Hyères, les lagunes, les sansouïres que les roselières. Longtemps redoutées et mal connues,
les zones humides jouent un rôle majeur dans l'écologie méditerranéenne. Elles constituent des biotopes*
exclusifs de nombreuses espèces, permettant de recharger des nappes phréatiques*, et ayant une
action tampon en cas d'inondations.
La lagune méditerranéenne
Mélange d'eau de mer et d'eau douce, les lagunes méditerranéennes sont en contact permanent avec leur bassin
versant* et la Méditerranée. Leur eau, dite saumâtre*, est renouvelée constamment par l'arrivée d'eau salée qui
pénètre par les graus et par l'arrivée d'eau douce provenant des cours d'eau.
Schéma d’une lagune
Reliées à la mer, les lagunes méditerranéennes accueillent un grand nombre de représentants de la faune et de
la flore marines. Méduses et espèces migratrices viennent ainsi se rassasier dans ce garde-manger grouillant de
plancton.
Tout au long de l'année, crustacés, mollusques, vers, poissons et oiseaux emblématiques comme le flamant rose
se croisent dans ce milieu saumâtre.
La sansouïre
Au bord de la mer ou des lagunes, ces terrains salés sont généralement inondés en hiver. Seule une végétation
basse, appelée engane, y trouve sa place. Mais pour cela, il faut réussir à se débarrasser du sel.
Salicornes et soudes stockent l'eau douce pour diluer le sel. Celui-ci est conservé dans des endroits spéciaux
que la plante perd chaque année. Saladelles et obiones quant à elles ont trouvé une autre parade, elles
excrètent le sel par leurs feuilles.
La sansouïre sert également de refuge pour de petits invertébrés, rongeurs, mustélidés et oiseaux.
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2004 - côtes & mer
*Biotope : composante non vivante d'un écosystème, renfermant des ressources suffisantes pour
assurer le développement et le maintien de la vie.
*Nappe phréatique : nappe d'eau souterraine alimentée par des eaux d'infiltration.
*Bassin versant : surface d'alimentation d'un cours d'eau ou d'un lac par les eaux souterraines ou
de surface.
*Saumâtre : mélange d'eau douce et d'eau de mer.
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Le pré salé ou marais
Le pré salé est un grand producteur de ressources nutritionnelles. Il est essentiellement peuplé de plantes telles
que joncs, scirpes et saladelles. Les marais sont généralement pâturés par les taureaux et chevaux camarguais,
ce qui permet une ouverture du milieu et évite une colonisation par les arbres et arbustes.
La proximité de la nappe salée et les sables superficiels saturés en eau empêchent la pénétration de l'eau dans
le sol et favorisent la création de mares temporaires.
Souvent jugées insalubres, les zones de marais jouent un rôle important dans la prévention des inondations et
dans la purification de l'eau.
La roselière
Domaine du roseau, ce milieu sert de refuge à de nombreux animaux : busard des roseaux, butor étoilé, héron
pourpré... Au printemps, les rousseroles y suspendent leur nid et les rainettes y font des acrobaties. Même le
ragondin a élu domicile dans la roselière.
Le roseau ou sagne est une plante très utile, aussi bien pour la faune que pour les hommes. Après sa récolte,
on l'utilise dans la fabrication de paillassons ou de toitures. Le roseau préfère une eau assez douce et peu
profonde.
Coupe transversale d’une zone humide avec la
répartition de quelques habitants
- dans la lagune (laitue de mer, flamant rose, méduse)
- dans la sansouïre (salicorne, échasse blanche, belette)
- dans le pré salé (scirpe, aigrette garzette)
- dans la roselière (roseau, héron pourpré, rainette)
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Ateliers du bord de
mer - Fiche n°9
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