COLIBRI JE TE SOUHAITE Nicolas Lalonde d`un soudain doux
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COLIBRI JE TE SOUHAITE Nicolas Lalonde d`un soudain doux
COLIBRI JE TE SOUHAITE Nicolas Lalonde d’un soudain doux comme un drap les ambiguïtés dissipées dans l’eau tiède se dissuaderont mutuellement avant de s’effacer tu n’auras plus peur de manquer de batterie ou d’être ébloui par le soleil à l’avenir quand déferleront les attentes tu les accueilleras poliment tu les comprendras entre deux monde de conclusions aux allures antithétiques tu iras les reconduire au débarcadère des sources d’angoisses inutiles l’oiseau dehors t’importera son histoire des plus beaux points de repères la machinerie dans tes épaules prendra congé les champs en chemin d’être dévastés tranquillement s’habitueront de nouveau au repos à la jachère dégagés de coins et d’embardées les heures simples vagabondes te souriront et feront fondre tes soucis récalcitrants et tes catapultes et tes embargos te laisseront tranquille définitivement c’est presqu’une promesse un parfum masquera l’ombre fauchée de tous tes pas tu te rappelleras que la pénombre ne dure jamais qu’entre deux éclats plus ou moins prolongés d’incandescence la quiétude te considérera comme son auberge les ornières révolues les cheveux en inoffensive et frivole bataille chacune de tes cicatrices restantes en valeur les traces et les nœuds bien encore en place tu prendras le contrôle de ta personne tu seras libre et unanime petite particule enfin déposée à mi-chemin entre le sédiment et l’étoile filante d’ici là souviens-toi que la paix est un colibri que l’on effraie en l’apprivoisant en tant que condition