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le plan séisme, deux outils : ppr et sdrs Un plan d’action sur 6 ans, appelé Plan Séisme (www.ecologie.gouv.fr), a été mis en place en 2005 par le gouvernement avec pour objectif de réduire la vulnérabilité aux séismes des personnes et des biens. Ce plan d’action répond à la nécessité de renforcer la politique de prévention du risque sismique menée jusqu’à présent par l’Etat afin que la France soit mieux préparée en cas de séisme majeur. Endommagement d’un bâtiment suite au séisme des Saintes (Guadeloupe) le 21 novembre 2004. Damage to a building caused by the 21 November 2004 earthquake at Saintes (Gaudeloupe). Source : BRGM Le Plan Séisme, deux outils : Plan de Prévention des Risques naturels (PPR) et Scénario Départemental de Risque Sismique (SDRS) xxxxxxxxxxxx 00 Philippe Sabourault Chargé de mission risques sismiques, volcaniques et tsunamis et en charge du pilotage national du Plan Séisme Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques [email protected] L es conséquences des séismes en France peuvent être très importantes. Ainsi, un séisme majeur analogue à ceux du XIXème siècle aux Antilles (1839 Fort-de-France, 1843 Pointe-à-Pitre) occasionnerait aujourd’hui plusieurs milliers de morts. Un séisme similaire à celui de Lambesc de 1909 (figure 1) en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ou à celui de Bâle en 1356 se traduirait par plusieurs centaines de victimes. Cependant, la perception de ce risque ne doit pas être fondée sur la crainte mais plutôt sur la prise en compte objective du risque encouru dans une situation donnée. À défaut de méthode scientifiquement établie pour prédire avec certitude l’occurrence d’un séisme, la meilleure prévention contre ce risque reste la construction parasismique, mais qui doit être accompagnée d’information préventive, de formation, de politique d’urbanisme, de préparation à la gestion de crise. La prise en compte du risque sismique ne doit plus apparaître comme une contrainte supplémentaire de la vie courante ou professionnelle. L’occurrence des séismes doit au contraire être considérée comme faisant partie intégrante de l’environnement. Le risque ne provient pas du phénomène naturel lui-même, mais plutôt des constructions de mauvaise qualité qui peuvent s’écrouler : il est donc possible de réduire ce risque en two tools behind the “plan séisme” Fig. 1 : Destructions à Salon-de-Provence (photo ci-dessous) et à Lambesc (photo de droite) suite au séisme de Lambesc 1909. Fig. 1: Destruction at Salon-de-Provence (bellow) and at Lambesc (right) following the 1909 Lambesc earthquake. Actions passées et en cours réalisées par l’Etat en matière de prévention du risque sismique Avec la création de la Délégation aux risques majeurs, avec la mise en place de la réglementation sur la construction parasismique et grâce au travail conduit par les ministères notamment celui de l’Equipement, l’Etat s’est doté d’une politique de prévention des risques naturels à partir des années 80. Les règles de construction parasismique L’Etat a mis en place en France des règles de construction parasismique, dites règles PS 92 et PSMI, rendues obligatoires pour tout type de bâtiment neuf depuis 1998. Les règles sont applicables dans des zones définies par le zonage sismique de la France du “ Un séisme majeur analogue à ceux du XIXème siècle aux Antilles occasionnerait aujourd’hui plusieurs milliers de morts. “ 00 À défaut de méthode scientifiquement établie pour prédire avec certitude l’occurrence d’un séisme, la meilleure prévention contre ce risque est la construction parasismique. décret du 14 mai 1991 (figure 2).Ce zonage réglementaire définit cinq zones de sismicité croissante : 0 : négligeable mais non nulle, Ia : très faible mais non négligeable, Ib : faible, II : moyenne, III : forte. Le zonage sismique de la France ainsi que les règles PS 92 sont appelés à évoluer pour prendre en compte l’évolution des connaissances, liée en particulier au retour d’expérience des missions post-sismiques et des techniques de construction, mais aussi les travaux portant sur un code homogène à l’échelle de l’Europe, l’Eurocode 8. Cette révision est engagée depuis 2000. Le contrôle technique relatif au respect des normes parasismiques pour la construction est obligatoire pour les bâtiments de plus de 8 m dans les zones II et III, de plus de 28 m dans les zones Ia et Ib et certains bâtiments recevant du public. Le phénomène sismique est également pris en compte obligatoirement dans la conception des installations nucléaires, des installations classées et des ouvrages d’art. ” Géosciences • numéro 4 • septembre 2006 réalisant des constructions moins vulnérables aux secousses sismiques. Le coût financier dû aux spécificités de la construction parasismique ne représente en effet que 4 à 5 % du prix du gros œuvre et seulement 1 à 2 % du prix total d’une construction courante. le plan séisme, deux outils : ppr et sdrs Les éléments de la prévention Une nouvelle dynamique : le Plan Séisme Afin d’assurer la prévention du risque sismique le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (MEDD) contribue à l’amélioration de la connaissance de ce risque (mise à jour des banques de données sismiques, révision du zonage sismique, missions de “retour d’expérience” à la suite des séismes importants, surveillance de l’aléa par les réseaux des stations sismiques). Par ailleurs, les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPR) à composante sismique sont progressivement mis en place localement lorsque la réglementation nationale mérite d’être précisée. Les actions entreprises depuis de nombreuses années par le MEDD et les autres ministères concernés en matière de prévention des risques doivent être poursuivies.Toutefois, il semble indispensable d’induire une nouvelle et forte dynamique dans la prévention du risque sismique en France. Un plan d’actions sur 5 ans a donc été mis en place en 2005 avec quatre grands chantiers au sein desquels sont déclinées plus de 80 actions à mener d’ici à 2010. Chantier n° 1 : Approfondir la connaissance scientifique de l’aléa, du risque et mieux informer sur celui-ci Trois difficultés majeures Le suivi régulier de l’efficacité des politiques publiques assuré par les inspections des ministères concernés a mis en évidence trois difficultés majeures. La formation des acteurs de la construction à tous niveaux (ouvriers, artisans, chefs de chantier, architectes, ingénieurs...) est nécessaire afin d’assurer la qualité de la construction ou du renforcement parasismique. La formation des agents de l’Etat en charge de l’application de la réglementation parasismique est aussi un des maillons essentiels de la chaîne de la prévention. Le décret qui prévoit l’information des acquéreurs et des locataires est entré en vigueur le 1er juin 2006. > L’opinion publique n’a pas encore admis que la France subira inéluctablement des séismes majeurs en zone à forte concentration urbaine. La prise de conscience de l’état de vulnérabilité, particulièrement en termes de dégâts et de nombre potentiel de victimes, est faible. Les événements rares mais catastrophiques doivent faire l’objet d’un soin particulier pour qu’ils demeurent dans la mémoire collective. > Du fait de cette faible appropriation du risque sismique, la population n’a pas naturellement de démarche pour réduire sa vulnérabilité : diagnostic de l’habitat, mise en sécurité des équipements intérieurs, etc. L’ignorance du zonage sismique et de l’obligation d’appliquer les règles parasismiques correspondantes est également flagrante,en particulier pour les maisons individuelles. > Une grande partie du bâti construit avant la mise en place des normes constructives, et donc sans obligation ou incitation de diagnostic ou de renforcements éventuels, demeure vulnérable en cas de séisme. Face à ces difficultés, les pouvoirs publics engagent une politique volontariste afin de réduire efficacement la vulnérabilité des personnes et des biens. 00 Fig. 2 : Zonage sismique réglementaire français actuellement en vigueur (décret du 14 mai 1991). Fig. 2: Seismic zoning according to the French regulations currently in force (decree of 14 May 1991). Source : MEDD > “ ” L’opinion publique n’a pas encore admis que la France subira inéluctablement des séismes majeurs en zone à forte concentration urbaine. two tools behind the “plan séisme” “ Il semble indispensable d’induire une nouvelle et forte dynamique dans la prévention du risque sismique en France. ” Chantier n° 2 : Améliorer la prise en compte du risque sismique dans la construction La mise en place en France des recommandations européennes sur la construction parasismique (Eurocode 8) dès 2006 sera l’occasion de réaffirmer que le respect de la réglementation est le seul moyen de se protéger des effets d’un séisme. L’Etat mettra en place un dispositif législatif et réglementaire imposant aux constructions nouvelles de respecter les règles parasismiques, depuis leur conception jusqu’à leur achèvement. Le Groupe d’Etude et de Proposition pour la Prévention du risque sismique en France (GEPP) a proposé en 2005 une nouvelle carte d’aléa sismique de la France (figure 3). Cette carte d’aléa servira de base pour l’élaboration du nouveau zonage sismique réglementaire français qui devrait être mis en œuvre en 2007 (simultanément à l’entrée en application de l’Eurocode 8). Chantier n° 3 : Concerter, coopérer et communiquer entre tous les acteurs du risque Le Plan Séisme s’appuie sur une concertation étroite et une communication renforcée avec les collectivités territoriales et les professionnels de la construction. La gestion du risque passe notamment par son appropriation par les différents acteurs dont le rôle doit être précisé afin que chacun soit fortement impliqué dans les tâches qui lui incombent. Chantier n° 4 : Contribuer à la prévention du risque de tsunami La recherche aura notamment pour tâche d’identifier, quantifier et cartographier les failles marines, de modéliser et d’approfondir la compréhension des phénomènes de rupture, de glissement de terrain et de volcanisme sous-marin à l’origine de tsunamis. Les zones du littoral antillais et méditerranéen pouvant être touchées par des tsunamis seront identifiées à la suite de simulations numériques. La réalisation de systèmes de surveillance opérationnels pérennes sera envisagée sous l’égide de l’UNESCO. Fig. 3 : Carte d’aléa sismique de la France proposée par le GEPP en 2005. Fig. 3: Seismic hazard map for France proposed by GEPP in 2005. 00 Géosciences • numéro 4 • septembre 2006 > Le renforcement des bâtiments existants demeure un enjeu crucial de la prévention du risque sismique bien que des difficultés importantes accompagnent sa mise en œuvre. En effet, les bâtiments construits, avant l’entrée en vigueur de la réglementation parasismique, peuvent présenter, en cas de forte secousse, un grave danger pour leurs occupants. Cela concerne notamment les bâtiments d’habitation, les réseaux, les ouvrages d’art, les entreprises, les établissements collectifs (écoles, hôpitaux...) et les services de secours en période de crise. Le renforcement de ces bâtiments, initié par la circulaire interministérielle du 26 avril 2002, doit rester une action prioritaire pour les services de l’Etat. > > Pour les constructions neuves, des solutions faciles à mettre en œuvre seront mises à disposition des constructeurs de maisons individuelles et des petits bâtiments en alternative à l’utilisation à l’Eurocode 8. le plan séisme, deux outils : ppr et sdrs 00 Évaluer le risque sismique du territoire national : les Scénarios départementaux de Risque Sismique (SDRS) Le niveau de risque sismique auquel est exposé la France n’a pas encore été déterminé car,jusqu’à présent, seul l’aléa a fait l’objet d’une cartographie nationale et d’un zonage réglementaire (décret du 14 mai 1991). L’évaluation de la vulnérabilité des enjeux exposés à un certain aléa permet de déterminer le niveau de risque auquel les territoires sont soumis. En effet, un aléa important ne signifie pas automatiquement un risque important, puisque tout dépend de la vulnérabilité des enjeux qui sont exposés à cet aléa. La France débute donc une cartographie nationale du risque sismique afin de hiérarchiser plus efficacement les mesures de prévention à prendre et de concentrer les moyens sur les secteurs où les besoins sont les plus importants. Pour cela, une évaluation départementale du risque sismique a débuté en 2005 avec la réalisation de Scénarios Départementaux de Risque Sismique (SDRS) qui sont progressivement mis en place dans les départements a priori les plus exposés à l’aléa sismique. Un des outils de la réduction de la vulnérabilité : les Plans de Prévention des Risques naturels (PPR) Les plans de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) à composante sismique sont conduits sous l’autorité du préfet de département. La prescription des PPR sismiques résulte principalement de l’existence d’une sismicité modérée à forte dans la zone d’étude et de la probabilité pour la population de subir de graves conséquences que la réglementation générale ne permet pas de prévenir suffisamment. L’objectif du PPR est d’assurer un niveau de sécurité suffisant des personnes, des biens et des activités contre les séismes. Les études engagées dans ce cadre ont donc pour finalité de mieux connaître les phénomènes, les aléas et la vulnérabilité des enjeux afin de gérer efficacement l’occupation des sols et de maîtriser l’extension urbaine dans les zones les plus exposées, en conciliant les impératifs de prévention et les besoins socio-économiques de développement. La mise en place d’un PPR permet de : > définir l’aléa sismique régional, de cartographier les effets liés au site (lithologiques ou topographiques) et induits (liquéfaction et mouvements de terrain), et de calculer des spectres de réponse adaptés à chaque configuration de sol. Cette approche constitue le microzonage sismique ; > cartographier et évaluer la vulnérabilité des personnes et des biens, existants ou futurs, au regard des projets de développement. Il est nécessaire d’identifier et d’évaluer, les enjeux d’ordre humain, socio-économique et environnemental. Cette approche permet d’asseoir les choix réglementaires ; > adopter des prescriptions relatives à l’urbanisme et des mesures applicables aux bâtiments existants ; le PPR peut agir sur l’existant,avec un champ d’application équivalent à celui ouvert pour les projets nouveaux ; > échanger et se concerter avec les élus sur l’existence et l’importance des risques et sur les moyens de les prendre en compte ; > informer la population des risques encourus ; > définir une réglementation parasismique adaptée aux conditions locales pour les bâtiments, des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde. Le PPR peut rendre obligatoire la mise en œuvre de certaines mesures de prévention, de protection et de sauvegarde ou de dispositions applicables à l’existant dans un délai maximal de cinq ans. Les manquements à l’application des dispositions d’un PPR approuvé sont passibles de sanctions pénales. L’élaboration doit être conduite en associant étroitement les élus locaux en informant clairement la population. Conclusion Piloté par le MEDD, conduit sous l’autorité du Préfet, animé par les DIREN, le Plan Séisme est une occasion exceptionnelle de communiquer positivement sur une politique volontariste avant qu’une crise ne se présente. Cet outil destiné à réduire la vulnérabilité des enjeux, doit préparer l’avenir en cas de séisme majeur. Il doit également permettre d’assurer un niveau de sécurité suffisant des personnes, des biens et des activités de la société. “ Le Plan Séisme est une occasion exceptionnelle de communiquer positivement sur une politique volontariste avant qu’une crise ne se présente. ” > Projet éducatif “sismo des écoles” Jean-Luc Berenguer Centre International de Valbonne - [email protected] – Jean Virieux Professeur Université de Nice - Sophia Antipolis - [email protected] Promouvoir un comportement responsable de citoyens éduqués et formés est indispensable devant l’évolution rapide de notre société où l’information scientifique rapidement disponible doit être correctement perçue par le citoyen. L’éducation et la formation sont deux ingrédients pour permettre aux citoyens d’appréhender les “sciences” autrefois confinées dans les laboratoires scientifiques. Sur une période de dix ans “19942004”, un projet intitulé “sismo des écoles” a expérimenté d’abord dans les Alpes Maritimes, puis en divers endroits du territoire français, l’éducation des jeunes aux sciences en général et plus spécifiquement à l’environnement terrestre et aux mouvements telluriques. Après une période de deux ans pour tester divers matériels, le déploiement de cinq stations dans un partenariat étroit entre le Conseil Général 06, le Rectorat de l’acadé- mie de Nice et le laboratoire de recherche GéosciencesAzur a permis de montrer que l’enregistrement de signaux de qualité était possible dans les établissements scolaires (http://aster.unice.fr). Aujourd’hui un réseau sismologique à but éducatif existe en France (carte ci-dessous) ; intégré à d’autres initiatives européennes, il ouvre de nombreuses pistes pour les équipes pédagogiques des établissements scolaires (www.edusismo.org). Ce réseau a servi de support aux objectifs généraux suivants : • sensibiliser les enfants à leur environnement proche, aux risques naturels et contribuer ainsi à la responsabilisation des futurs citoyens, • inciter les élèves à devenir “ambassadeurs” de la prévention des catastrophes naturelles auprès de leur communauté, • développer durablement le sens de l’autonomie et de la responsabilité chez les jeunes à travers la gestion d’un projet sur l’environnement, • favoriser une approche scientifique et technologique dans la construction d’un savoir et d’une pratique relatifs à l’environnement, • renforcer et développer des liens avec des partenaires régionaux et internationaux des domaines économiques, éducatifs et culturels. Sa réalisation a dépassé l’objectif simple de mise à disposition de signaux sismiques qu’auraient pu procurer les centres de recherche et de surveillance. Par une appropriation de la mesure scientifique dans son établissement, par son capteur dédié et ce pour l’ensemble de la communauté éducative, l’élève s’implique et réalise son apprentissage de notions importantes des sciences. Le développement d’outils simples, la mise au point d’expériences concrètes illustrant les effets des séismes sur les constructions ont été les fruits de cette initiative. Stations sismologiques d’observation pédagogique réparties dans des établissements scolaires sur le territoire. Geographical distribution of educational seismological observation stations throughout France’s schools. Source : GéosciencesAzur Two tools behind the “Plan Séisme”: Risk Prevention Plans and Departmental Scenarios for Seismic Risk It is only a matter of time before some densely urbanised zone in France is struck by a major earthquake. Our fellow citizens, however, are still largely unaware of this harsh reality. Preventive measures taken by the authorities to date have contributed to limiting our society’s mounting vulnerability to seismic hazard. However, worrying signs have surfaced from the Administration’s inspection reports (www.prim.net) about how seismic risk is actually dealt with in France: insufficient prevention, little risk culture, non-compliance with building codes, growing population in zones at risk and a critical situation in the Antilles. Society, because of its development, naturally tends to worsen the risk it incurs by increasing the number of exposed elements. It is the government’s responsibility to implement an effective and proactive policy to counter this trend by reducing vulnerability; this is the purpose of the “Plan Séisme”. An interministerial effort centring on a pragmatic plan should make it possible to carry out actions that are cross-disciplinary, concerted, decentralised and that work with the regional authorities, involving “civil society”. The “Plan Séisme” concentrates on four prioritised projects in which over eighty actions are scheduled between 2005 and 2010. To implement an effective prevention policy, we need to know the level of exposure, not only to seismic hazard, as is currently the case, but also, and more particularly, to risk. Two tools that will need to be developed in the “Plan Séisme” can be counted on to help us achieve this: the Departmental Scenarios for Seismic Risk and the Prevention Plans for Natural Risks.