Le Faiseur de théâtre
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Le Faiseur de théâtre
Le Faiseur de théâtre de Thomas Bernhard Mise en scène Julia Vidit NEST-CDN de Thionville-Lorraine du 4 au 9 février 2014 Scènes Vosges Epinal - Thaon-les-Vosges le 11 Février ACB-Scène Nationale de Bar-le-Duc le 13 février La Comédie de l’Est-CDN de Colmar les 18 et 19 février Opéra-Théâtre - Metz Métropole les 21 et 22 février Théâtre Ici et Là - Mancieulles les 26, 27, 28 février Théâtre Edwige Feuillère - Vesoul le 18 mars Le Carreau-Scène Nationale de Forbach les 20 et 21 mars Théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet - Paris du 26 mars au 13 avril Théâtre de l’Onde - Vélizy le 29 avril 2014 Production Compagnie Java Vérité Coproduction NEST-Centre Dramatique de Thionville - Lorraine | Théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet - Paris Scènes Vosges - Epinal | Opéra-Théâtre - Metz Métropole | Théâtre Ici et Là - Briey ACB-Scène Nationale de Bar-le-Duc | Théâtre de l’Onde - Vélizy Tournée Le Salmanazar - Epernay | Le Carreau - Scène Nationale de Forbach La Comédie de l’Est - CDN de Colmar | ACB - Scène Nationale de Bar-le-Duc Théâtre Edwige Feuillère - Vesoul CONTACT [email protected] | 01 43 66 96 60 Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 1 Le Faiseur de théâtre de Thomas Bernhard | Traduction Edith Darnaud Écrite en 1984, cette pièce a été créée en France par Jean-Pierre Vincent au TNP/ Villeurbanne en 1988. Jeu François Clavier, Charlotte Corman, Etienne Guillot, Véronique Mangenot Distribution en cours Mise en scène Julia Vidit Collaboration artistique Joséphine Sourdel Scénographie Thibaut Fack Lumière Nathalie Perrier Son Bernard Valléry Costume Valérie Ranchoux Masque Daniel Cendron Maquillage Catherine Saint-Sever Régie générale Jean-Luc Malavasi Production-diffusion Amélie Delcros L’Arche est agent théâtral du texte représenté Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 2 UNE PIECE inattendue En début d’après-midi, un homme de théâtre, dit Bruscon, arrive avec sa famille dans une vieille auberge pour y jouer le soir même l’œuvre de sa vie, La Roue de l’Histoire. Cette épopée de théâtre total, réunissant les grands personnages de l’histoire de Churchill à Marie Curie en passant par Napoléon, prétend expliquer l’Histoire. Sa représentation, elle, doit résoudre les problèmes de l’humanité. Rien que ça. Ce jour-là plus que les autres, les conditions de jeu n’y sont pas pour Bruscon. Rien n’est à la hauteur des ambitions du Faiseur de théâtre: les cochons grognent derrière la fenêtre, la poussière vole sous les pas, les murs sont couverts de bois de cerfs et de portraits d’Hitler, sa femme tousse, la lumière du jour est trop forte et le manque de rideaux prive le patriarche du noir total que demande sa mise en scène. L’exigence de Bruscon est inadaptée à sa pitoyable tournée et son grand corps est mis à l’épreuve dans cet espace confiné. Commence alors une logorrhée vertigineuse qui l’éloigne toujours plus du travail. Il rejette la faute sur tout et tous qu’il désigne comme les responsables de son empêchement. Au fil de cette vocifération en vers libres, le chef de troupe révèle l’irrémédiable mise en œuvre de son échec. Tour à tour en empathie ou en désaccord, nous nous trouvons face à notre propre incapacité à organiser le monde tel que nous le rêvons. Au second plan, sa famille se prépare. Les costumes brillent, le décor s’installe, l’heure du spectacle approche. Quand la représentation s’annonce, le tonnerre gronde et Bruscon, tel un héros shakespearien, lutte contre les éléments pour achever de se préparer. Alors que les spectateurs du village sont enfin au rendez-vous, le public s’enfuit pour assister à l’incendie du presbytère. Comme si le réel valait plus que n’importe quel représentation. Si le spectacle a lieu, ce n’est pas celui que le faiseur de théâtre voulait nous donner à voir mais celui d’un grand dramaturge : Thomas Bernhard. L’auteur asphyxie avec humour son double de théâtre et nous force, avec un humour féroce, à trouver nous-même de l’air. FAIRE DU THEATRE malgré tout Bernhard nous entraîne dans une auberge au fin fond d’une Europe usée. Néant culturel absolu dit Bruscon... Ce lieu sent le national-socialisme, le repli sur soi, l’art ne semble pas venir facilement jusqu’ici. Le mobilier nous offre les vestiges d’une Europe rescapée. Comment faire un théâtre avec du souffle dans cette Europe en crise ? Comment accepter et se rendre à l’évidence : le théâtre luxueux n’est plus, la grandeur doit se déplacer, l’élan s’inventer. Bruscon est de ceux qui ne parviennent pas à trouver leur place dans la création contemporaine. Il insulte les institutions tout en rêvant d’en être, lui qui a toujours refusé de jouer le jeu du mensonge. En conséquence, il garde son cap, armé de sa mauvaise foi, et agit seul sur des territoires isolés, où reste une modeste salle de spectacle, probablement quelques subventions des communes et un public qui vient au théâtre comme on vient à la kermesse ou jouer au loto : par habitude. Et ces conditions sont loin du théâtre dont il rêve. Insidieusement, la pièce pose la question de la décentralisation dévolue au théâtre public dans un monde en crise. Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 3 Comment se place-t-on en tant que metteur en scène sur les territoires ruraux ? Et quel théâtre proposer ? Comment former et attirer le public, celui pour qui l’ont fabrique des spectacles ? Comment s’inspirer de ces territoires ruraux qui regorgent de poésie et de chaleur humaine, mais où le manque de moyen use l’artiste qui y travaille sans la reconnaissance de l’Etat ? SCÈNE de pièges Un certain talent pour le théâtre enfant déjà homme de théâtre né vous savez Faiseur de théâtre poseur de pièges très tôt déjà Dans ces quatre vers, Bernhard nous dit en substance que s’il écrit c’est dans l’unique but de nous tendre des pièges afin que s’active notre rébellion, afin que s’éveille notre indignation. Et s’il ne se contente pas d’écrire d’excellents romans, c’est parce que le théâtre lui permet de convoquer le présent et la mort. La mise en jeu de son écriture impose des pièges, plus puissants encore que ceux perçus par le lecteur solitaire. Le mur face auquel Bernhard veut nous mettre se dresse ainsi dans l’atmosphère de la salle de spectacle et dans notre chair. En prenant la langue de la pièce comme moteur, avec des acteurs aux physiques expressifs, la scénographie, les lumières, les costumes, et le son doivent, par leur prometteuse beauté, venir troubler la propagande destructrice du personnage et in fine résister à notre vanité, comme Bernhard le fait. Langue vertigineuse Si Bruscon piétine et voit tout en noir, sa langue produit du jeu. Jouer Bernhard, c’est d’abord jouer une partition, avec en soliste l’acteur François Clavier. Le personnage central parle vite et beaucoup, jusqu’au bord de l’étouffement, jusqu’à nous donner envie d’inventer une fenêtre sur un autre monde possible. Les vers sont courts, aucune ponctuation face aux majuscules qui seules traduisent les ruptures et les mouvements de pensée. Une langue butée, qui frappe et révèle un caractère obsessionnel. Faussement répétitive, elle tisse des motifs, sorte de spirales qui nous enferment dans un univers sans issue apparente où nulle action n’est entreprise. Ce flot de vers met l’auditeur face à son propre vide. Pour éviter le vertige nous avons alors recours à la distance. Le rire éclate, s’érige en bouclier contre l’angoisse et l’écoute peut poursuivre. En contrepoint, les partitions des membres de sa famille sont quasi-silencieuses mais extrêmement physiques. L’homme de théâtre se réserve l’espace de la parole mais les autres agissent. Tous disent le texte en français, mais comme Bernhard fait parler Bruscon en allemand et les hôteliers en dialecte autrichien, nous soulignerons cette différence de langues. Ainsi la famille d’hôteliers aura un accent rural qui viendra rappeler la supposée inculture du terroir que Bruscon dénigre. Corps trompeurs Pour ceux qui le connaissent : François Clavier est grand. En créant un décor contraignant et inconfortable, apparaitra le corps maladroit, le corps fatigué qui se piège tout seul. Les portes battantes lui claquent au nez, les lustres suspendus très bas l’empêchent d’avancer. La marche de la scène est trop haute pour y accéder sans se casser le dos. Ce grand faiseur a pour famille des acteurs de petite taille. Par contraste, son corps devient celui de la solitude et de l’oppression. Le dictateur de l’Art semble avoir empêché la croissance de ses enfants et choisi une femme petite pour mieux la dominer. Tous portent l’empreinte autoritaire du père. Les hôteliers seront trois acteurs faussement grossis. Je souhaite ainsi montrer des aubergistes à gros traits, aux corps démesurés. Leur agilité n’a d’égal que leur élégance : ils nous Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 4 hypnotisent. Leur embonpoint mensonger n’est un problème que pour le jugement hâtif de Bruscon. En somme, ces corps inadaptés nous mettent sur une fausse piste. Ce n’est pas celui qui prend le plus de place -ou qui parle le plus- qui parvient à vivre. Incarnés de façons trop diverses, ces corps s’entrechoquent pour activer la rythmique physique de l’écriture. Contraintes joueuses Éprouvant les corps, cet intérieur d’auberge offre des proportions qui gênent les déplacements. Les portes et fenêtres proposent un extérieur envahissant sur un hors-champs omniprésent. Puisque Bernhard nous impose de faire du théâtre qui s’auto-détruit, imaginons cette auberge comme une boîte à effets qui permet la mise en abîme de l’illusion. Proposons deux lectures différentes : celle de Bruscon et celle des spectateurs. Pour Bruscon, les effets contraignent. Pour les spectateurs, ils fabriquent un théâtre jubilatoire. Plus l’un détruit et déplore, plus les autres construisent et se régalent. Le faiseur de théâtre se plaint de la poussière : elle vole en volutes fascinantes. Les cochons le gênent quand ils nous transportent à la campagne. Bruscon se plaint de la lumière du jour : elle inonde l’œil du spectateur. Le contraste entre ce que l’on voit et la perception de Bruscon est comique. Les effets se succèdent et créent un théâtre dont il est le seul à ne pas profiter. Nous imaginons avec Thibaut Fack, le scénographe, d’amplifier encore ces pièges : une ampoule claque alors que Bruscon croit avoir une bonne idée, une souris passe quand il s’assoit, le parquet grince à l’endroit où il doit dire la phrase capitale de son œuvre. Il glisse dans une flaque d’eau quand il cherche un accessoire. Costumes et masques en embuscade Thomas Bernhard prend soin d’indiquer le costume de Bruscon : Une cape noire, une canne et un chapeau à large bord. C’est donc bien la caricature d’un homme de théâtre ringard, comme il en existe encore quelques exemples vivants. Avec Valérie Ranchoux, nous imaginons un cache-poussière. Plus contemporain, ce mateau est l’apanage des ego surdimensionnés. Sa couleur trahit l’échec de sa vie. Sa famille prépare les costumes de la pièce en amenant un portant et une malle qui viennent remplir l’espace de leurs couleurs chatoyantes et de leurs matières soyeuses, attisant notre désir de déguisements. Ces costumes ne demandent qu’à être portés, ils jouent avec notre frustration. Bruscon les déteste, il reproche à sa femme qui en est la créatrice de les avoir trop soignés. La mise en scène les défend. Lumière et son décollés du réalisme Dans cette pièce, Bernhard orchestre toutes les partitions : celle des mots et celle des bruits qu’indiquent les didascalies. De la même façon que le discours de Bruscon nous apparaît de prime abord comme un bavardage incompréhensible pour devenir un incroyable morceau de musique, les bruits finissent par organiser un paysage sonore foisonnant et indispensable aux ressorts de son écriture. Il mêle à la voix humaine le grognement des cochons, la pluie, les bruits de l’auberge, et conclut la pièce par un orage diluvien et les cris d’une centaine de spectateurs. La diffusion du son doit faire exister le hors-champs puis se glisser entre les mots pour soulever encore la langue. Le créateur son, Bernhard Valléry, travaillera en dialogue direct avec les acteurs. Bernhard incite le metteur en scène à créer une partition sonore qui fait glisser la théâtralité dans une atmosphère au-delà de la mesure. Au fil du temps, mots et bruits vont s’intensifiant pour devenir la névrose de Bruscon. La seule musique dont parle Bernhard-Bruscon est celle de Verdi : cette auberge ne peut supporter que du Verdi. Cette piste est à explorer. Rien de plus contre nature que la lumière du jour au théâtre. Avec Nathalie Perrier, nous chercherons à créer une lumière du jour excessive. La teinte et le plissé des rideaux forment des raies de lumière surprenantes, et la taille des fenêtres rend l’obstruction exigée par Bruscon impossible. Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 5 L’ÉQUIPE Julia Vidit, mise en scène Elle se forme en tant que comédienne à l’école théâtre du Passage et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de 2000 à 2003. Depuis, elle a joué sous la direction de Ludovic Lagarde, Victor Gaultier- Martin, Jean- Baptiste Sastre, Jérôme Hankins, Alain Ollivier et Jacques Vincey. En 2006, elle créé Java Vérité et met en scène Mon cadavre sera piégé de Desproges au Théâtre de l’Onde à Vélizy. Spectacle repris au Splendid à Paris et en tournée en 2008. En 2009, elle met en scène Fantasio de Musset au CDN de Thionville. Spectacle repris en tournée et au CDN de Montreuil en 2010. A l’automne 2010, elle monte et tourne un spectacle musical sur Les Vanités: Bon gré Mal gré d’Emanuel Bémer est créé au Théâtre Ici et Là à Briey et en tournée mors de la saison 2011/2012. De 2011 à 2013, elle est artiste associée pour trois ans à Scènes Vosges, la Scène Conventionnée d’Epinal. Elle y réunit amateurs et professionnels du département sur trois pièces de JeanClaude Grumberg : Bêtes et Méchants est créé en février 2011. Issue de cette création, Rixe, pièce courte de Jean-Claude Grumberg est proposée en tournée décentralisée, dans les lycées, foyers et autres lieux atypiques. Actuellement, dans le cadre sa résidence, elle lance un grand chantier sur Le Grand Amour, prépare avec les étudiants de l’Ecole Supérieur d’Art de Lorraine une grande récolte de témoignages filmés. Suite à ces recherches, elle montera la pièce inédite Illusions d’Ivan Viripaev lors de la saison 2014/2015. Le Faiseur de Théâtre qui sera créé au Nest et après une tournée, sera présenté au Théâtre de l’Athénée- Louis Jouvet lors de la saison 2013/2014. Par ailleurs, elle a été l’assistante de Vincent Goethals qui a créé Caillasses de Laurent Gaudé au Théâtre du Peuple à Bussang à l’été 2012. François Clavier, jeu Formé à l’Ecole Florent et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique dans la classe d’Antoine Vitez, il est aussi titulaire d’une Licence de Russe des D.E. et C.A. d’enseignement du Théâtre. Il travaille sous la direction d’Antoine Vitez, Klaus Michael Grüber, Jacques Lassale, Marcel Maréchal, Jacques Kraemer, Charles Tordjman, Stuart Seide, Jean Claude Fall. Il a joué deux spectacles réalisés à partir des romans de Robert Bober : Quoi de neuf sur la guerre ? et Berg et Beck. Il joue Lorenzaccio d’Alfred de Musset mis en scène par Jean-Pierre Vincent, il joue le rôle du Prince Himmalay dans Opérette de Witold Gombrowicz mise en scène par Christian Gangneron, dans Le projet Théramène mis en scène de Jean Boillot, et récemment dans Les vagues mis en scène par Marie-Christine Soma au Théâtre National de la Colline. Au cinéma, il a joué dans Le roi de l’évasion d’Alain Guiraudie, Omar m’a tuer de Roshdy Zem, Le secret de Claude Miller, Un ticket pour l’espace d’Éric Lartigau, La confiance règne de Etienne Chatiliez, Les revenants de Robin Campillo, Le divorce de James Ivory , La maladie de Sachs et Un monde presque paisible de Michel Deville. A la télévision, il joue dans un certain nombre de séries de même qu’à la radio dans différents feuilletons. Il est professeur au Conservatoire Municipal du 13ème arrondissement de Paris et à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle. Il est aussi traducteur des pièces d’Oleg Chichkine. Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 6 Thibaut Fack, scénographie Il fait des études en Architecture Intérieure à l’École Boulle à Paris. Il intègre l’École du Théâtre National de Strasbourg sous la direction de Jean-Louis Martinelli puis de Stéphane Braunschweig (Groupe XXXIII). Depuis sa sortie de l’école, il signe plusieurs scénographies et costumes des spectacles de Clément Victor et de Pierre Ascaride. Il collabore avec Michel Cerda, Jean-François Peyret, et Yves Beaunesne. Il commence sa collaboration avec Julia Vidit sur Fantasio d‘ Alfred de Musset puis ils crée ensemble Bon Gré Mal Gré tour de chant spectaculaire d’ Emmanuel Bémer, Rixe et Les Vacances de Jean-Claude Grumberg. Par ailleurs, il travaille avec Jean Philippe Salério (Lysistrata d’après Aristophane), Nicolas Ducloux et Pierre Mechanick (Café Allais d’après Alphonse Allais). Prochainement il signera la scénographie de J’ai 20 ans, qu’est-ce qui m’attend ? la nouvelle création de Cécile Backès, ainsi que Croquefer et L’Ile de Tulipatan de Jacques Offenbach par la Compagnie Les Brigands. Nathalie Perrier, lumière Diplômée de l’ENSATT en 2005, elle a travaillé durant ses études avec Adolf Shapiro, Olivier Py, Daniel Jeanneteau et Michel Raskine. Au terme de sa formation, elle a réalisé un mémoire de recherche sur l’ombre dans l’espace scénographié, sous la direction d’Anne Surgers. Au cours de ces trois dernières années, elle a travaillé pour le théâtre, l’opéra et la musique avec, Marcel Bozonnet, Hans Peter Cloos, Georges Gagneré, Brigitte Jacques, Sophie Loucachevsky, Pierre Audi, Julia Vidit ainsi que l’ensemble de musique baroque Amarillis. En 2007, elle a notamment créé au Théâtre National de la Colline les lumières de Passion selon Jean, d’A. Tarantino mise en scène de Sophie Loucachevsky ainsi que les lumières de Wagner Dream, opéra de Jonathan Harvey mis en scène par Pierre Audi aux Amandiers. Parallèlement à son travail d’éclairagiste, elle collabore avec le plasticien Christian Boltanski (elle a créé avec lui les lumières des Limbes au Théâtre du Châtelet en 2006 et participe régulièrement à son atelier à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris), elle se tourne depuis peu vers les installations lumières éphémères telles que Ciel en Demeure, présenté à Lyon en 2006. Valérie Ranchoux, costume En 1997, après des études de Lettres, elle travaille sur des films contemporains (Eric Rochant, Andrez Zulawsky, Alain Chabat). En 2000, elle devient l’assistante de Christian Gasc pour l’Opéra Falstaff et Le Ring à l’Opéra Royal de Wallonie, Werther à Covent Garden, Manon Lescaut à l’Opéra de Turin, Cyrano de Bergerac à l’Opéra de Montpellier, Marius et Fanny, à l’Opéra de Marseille, Peter Pan au Théâtre du Châtelet, Tosca à l’Opéra de Valence, La Marquise d’O à l’Opéra de Nice) mais aussi le costume de théâtre (L’Eventail de Lady Windermere au Palais Royal - Molière 2003, La Surprise de l’amour, Léonce et Léna, Le Chapeau de paille d’Italie au Théâtre National de Chaillot, L’Avare à La Comédie Française). Elle assiste toujours Christian Gasc en devenant chef costumière sur des films d’époque (Les Faux Monnayeurs, Au fond des bois, Les Adieux à la Reine de B.Jacquot, Les Femmes du 6ème étage de P. Leguay) mais commence en parallèle la création de costume. En 2009, c’est Fantasio mis en scène par Julia Vidit, en 2010 c’est Vivre dans le Feu, mis en scène par Bérangère Jannelle. Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 7 2014 Activité de Java Vérité Janvier à avril / Création du texte Le Faiseur de Théâtre de Thomas Bernhard au NEST, CDN de Thionville-Lorraine, en co-production avec Scènes Vosges-Epinal. Tournée puis reprise à l’Athénée-Théâtre Louis-Jouvet en mars 2014. juin / Création d’Illusions d’Ivan Viripaev. Texte russe inédit en français. 2013 Artiste associée à Scènes Vosges, Scène Conventionnée pour le théâtre et la Voix d’Epinal - Thaonles-Vosges (88). 7 mai / La Nuit du Grand Amour Septembre à mai / Préparation de La Nuit du Grand Amour, spectacle du territoire vosgien avec de nombreux acteurs amateurs et scolaires. Jeu et vidéo créés à partir de témoignages d’habitants du département des Vosges. En partenariat avec l’Ecole Supérieur d’Art de Lorraine - Pôle image d’Epinal. Mai / Semaine de répétition Le Faiseur de théâtre au Théâtre Ici et là - Mancieulles (54) 2012 Artiste associée à Scènes Vosges, Scène Conventionnée pour le théâtre et la Voix d’Epinal- Thaonles-Vosges (88). Janvier à juin / Ateliers hebdomadaires en milieu scolaire, l’Atelier : stage de théâtre mensuels Les Moments du Comment, rencontre avec un artiste du spectacle vivant autour de sa pratique de la scène (GP Couleau, Thierry Malandain). 28 mars au 3 février / Création de Bêtes et Méchants au théâtre Municipal d’Epinal et rencontre avec l’auteur Jean-Claude Grumberg. Mars / Intervenante à l’Agence Culturelle d’Alsace Le récit en scène, sur deux week-end. Août / Atelier de jeu à la maison d’arrêt d’Epinal. Automne / Tournée de Rixe hors les murs : Lycées, Centre Culturels, Foyers ruraux sur l’ensemble du territoire vosgien et au CDN de Thionville dans le cadre du festival des formes courtes Court Toujours ! 2011 Artiste associée à Scènes Vosges, Scène Conventionnée pour le théâtre et la Voix d’Epinal- Thaonles-Vosges (88). Janvier / Bon gré Mal gré, ouverture de la résidence au Théâtre Municipal d’Epinal Janvier à juin / Ateliers hebdomadaires en milieu scolaire, l’Atelier : stage de théâtre mensuels Les Moments du Comment, rencontre avec un artiste du spectacle vivant autour de sa pratique de la scène (C.Régy, C. Germain Thierry Malandain). 14 au 18 février / Reprise de Bon gré Mal gré à l’Espace Kiron, Paris 11ième Mars / Stage de formation mené par Julia Vidit à L’Agence Culturelle d’Alsace : De la lecture au jeu 2 au 30 avril / Stage de formation mené par Julia Vidit au Théâtre du Peuple à Bussang : Bêtes et Méchants en jeu sur des textes de JC. Grumberg 2010 Février / Deuxième résidence de création et présentation d’une étape de travail de Bon gré Mal Gré à ARCAL Mars à mai / Tournée de Fantasio Le Prisme - Elancourt, la Comédie de Béthune, La Piscine Chatenay- Malabry, le Rayon Vert - Saint Valéry-en-Caux, l’Espace Jacques Prévert - Aulnay-sousBois, le Théâtre de Lunéville, la Comédie de Picardie - Amiens, l’Espace Pluriels - Pau Octobre 2010 / Reprise de Fantasio au Centre Dramatique National de Montreuil 22 octobre / Création de Bon gré Mal gré à Briey (54) Novembre à janvier / Tournée de Bon gré Mal gré Théâtre de l’Onde - Vélizy, Théâtre Firmin Gémier - Antony, Scènes Vosges - Epinal, Le Salmanazar Epernay, le Prisme - Elancourt, Centre Culturel Saint Jean Pierremont - Briey. Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 8 2009 Février / Création de Fantasio au Centre Dramatique National Thionville-Lorraine Mars à mai / Tournée de Fantasio Transversales - Verdun, l’ACB-Scène Nationale de Bar-le-Duc, Théâtre de la madeleine - Troyes, Scènes Vosges - Epinal, Le Salmanazar - Epernay, Le grand R - La Roche-sur-Yon, Le Nouveau Théâtre Besançon, L’avant-Seine - Colombes, L’Actée - Longwy, Centre Culturel Pablo Picasso - Homécourt, l’Opéra théâtre - Metz Juillet / Week-end en carte blanche au Théâtre de Verdure à Vannier (88) Août / Première résidence de création de Bon gré Mal Gré au Prisme à Elancourt Octobre à décembre / Troisième et dernière tournée de Mon Cadavre sera piégé 2008 Janvier à avril / Tournée de Mon cadavre sera piégé Théâtre des Nouveautés - Tarbes, Agoreine- Bourg la Reine, Scène Nationale - Mâcon, Le Manège Onex, Salle Galilée - Thiers, Théâtre Municipal - Aurillac, Salle Bernard Plisson - Joué-les-Tours, Théâtre Mac Nab - Vierzon, Théâtre Robert Manuel - Plaisir. Mars à juin / Mon cadavre sera piégé au Splendid Paris Octobre à décembre / Tournée de Mon cadavre sera piégé Théâtre Municipal- Bourg-en-Bresse, Festival Les larmes du rire - Epinal, Centre Culturel - Limoges, Théâtre jean Arp - Clamart, Salle Musset - Serris, la Comète - Châlons-en-Champagne, Théâtre des Salins-Scène Nationale - Martigues, Théâtre de Gradignan, Théâtre de Tulles, Théâtre de Meyssac, Théâtre d’Egletons, Théâtre de St-Junien, la Halle aux grains - Blois, Centre Culturel - Chevilly-larue, Théâtre d’Yzeure, l’ACB-Scène Nationale de Bar-le-Duc, Théâtre de St Priest-en-Jarez, Les trois Pierrots - St-Cloud, Cosne-sur-Loire, Théâtre de Monceau-les-Mines 2007 Septembre / Création de Mon cadavre sera piégé, montage de textes de Pierre Desproges Théâtre de l’Onde-Vélizy Octobre à décembre / Tournée de Mon cadavre sera piégé Le Prisme - Elancourt, Salle Aliénor d’Aquitaine - St-Jean d’Angély, l’Avant- Seine - Colombes, le Salmanazar - Epernay, Semaine de décentralisation-Théâtre du Beauvaisis, la Barbacane - Beynes 2006 Août / Création de la structure Java Vérité à Metz, en Lorraine. Novembre / Présentation d’une étape de travail sur Fantasio d’Alfred de Musset au Centre Dramatique Thionville - Lorraine CONTACT [email protected] | 01 43 66 96 60 Le Faiseur de théâtre | Java Vérité 2013-2014/ 9