Marie-Pierre Viale nous a quittés, victime du lâche

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Marie-Pierre Viale nous a quittés, victime du lâche
Marie-Pierre Viale nous a quittés, victime du lâche
attentat perpétré le 14 juillet dernier sur la
Promenade des Anglais. Elle avait 56 ans. Ses obsèques
ont eu lieu le 26 juillet 2016 dans l’Eglise Jeanne d’Arc
de Nice, complètement remplie par tous ses proches,
dont de nombreuses personnes de l’IPMC.
Marie-Pierre avait travaillé à l’IPMC de Sophia Antipolis
de 2003 jusqu’en septembre 2009, date à laquelle elle
avait rejoint le laboratoire de Jacques Barhanin,
d’abord situé au Parc Valrose, puis à la Tour Pasteur, à
Nice. Elle avait effectué le début de son activité
professionnelle au CNRS et à l’Université Nice Sophia
Antipolis
dans
notre
laboratoire,
recrutée
officiellement au CNRS en 2004 en tant que
« Préparatrice en biologie ».
Marie-Pierre Viale travaillait au service de la laverie, en
équipe avec une autre technicienne. A deux, elles
effectuaient tout le travail de laverie et de stérilisation
pour tout le laboratoire (18 équipes, des dizaines de
chercheurs et d’étudiants…).
Ce travail, si déterminant pour chacune de nos équipes, Marie-Pierre l’a constamment effectué avec
un sérieux et une compétence dont tout le monde ici se souvient parfaitement. Dans un laboratoire
comme le nôtre, chacun est unique, et doit jouer un rôle qui peut être déterminant pour la réussite
ou l’échec des recherches effectuées, parce qu’il/elle est seul(e) ou presque à pouvoir/savoir
effectuer certaines tâches. C’était exactement le cas pour Marie-Pierre. Peut-on imaginer un travail
de qualité pour les dizaines de personnes travaillant dans les équipes de recherche en biologie sans
qu’elles ne disposent de vaisselle parfaitement propre, ou de milieux impeccablement stériles ? Non,
c’est impossible ! Marie-Pierre a ainsi rempli pendant des années un rôle capital au sein de l’IPMC,
tenant avec ses collègues un service de laverie de grande qualité. Et parce qu’elle aimait les gens,
elle en a profité pour tisser des liens forts avec de nombreuses personnes du laboratoire.
Discrète et efficace, Marie-Pierre gérait avec discernement les contraintes d’utilisation de nombreux
équipements importants (autoclaves, machines à laver, etc.) A son époque, les problèmes
techniques qui pouvaient affecter le bon fonctionnement de machines souvent vieillissantes
trouvaient toujours une solution grâce à elle. Malgré les difficultés, sa bonne volonté et son bon
esprit parvenaient toujours à faire en sorte que les chercheurs et leurs équipes disposent de la
vaisselle et des milieux nécessaires à leur travail. Marie-Pierre était actrice au cœur du laboratoire,
et elle n’hésitait pas à dire ce qui ne fonctionnait pas bien pour elle, voire à faire des propositions
pour changer les choses.
Son départ trop tôt dans les conditions horribles et injustes que tout le monde sait représente un
choc pour nous tous.
L’ensemble du personnel de l’IPMC adresse à son mari Bernard, à sa fille Célia, à toutes leurs familles
ainsi qu’à leurs proches, leurs plus vives et sincères condoléances.
Marie-Pierre, tes amis et collègues de l’IPMC ne t’oublieront jamais !
Pascal Barbry