MAITRES DE L`ANTIMATIERE PROD complet+++
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MAITRES DE L`ANTIMATIERE PROD complet+++
ERE PRODUCTION, GIGAHERZ ET LE COLLEGE DE FRANCE PRESENTENT LES MAITRES DE L’ANTIMATIERE DOCUMENTAIRE de 52mm REALISE PAR RAMDANE ISSAAD ERE PRODUCTION Sarl au capital de 10 000 EUR : 133 rue St Dizier - -NANCY SIRET : 403 240 054 00052 – T ÉL : 03 83 36 99 98 – FAX : 03 83 36 41 34 - http://www.ereprod.fr PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm Les Maîtres de l’Antimatière SYNOPSIS Les Maîtres de l’Antimatière est un voyage au sens propre comme au figuré. D’abord un périple autour du monde à la rencontre des quelques physiciens hardis qui ont osé lancer le pari apparemment impossible, d’attraper et de manipuler des particules issues d’un autre monde que le nôtre. Celles d’un univers que l’on pourrait appeler l’antimonde, puisqu’à l’instar de celles qui composent notre matière habituelle, ces particules dignes d’un roman de Science-fiction sont apparemment combinables en atomes, et même, selon certaines recherches récentes, en molécules plus complexes. Y aurait-il donc véritablement un univers en miroir du nôtre ? Une autre réalité d’où émergeraient durant un temps infime, d’étranges objets en sortie des Grands Accélérateurs, comme le LHC de Genève ? Pas si évident à accepter, et c’est ici que s’amorce ce que nous pourrions appeler, l’autre voyage, celui qui nous interroge sur les fondements mêmes de ce que nous croyions savoir. On nous a tous appris que la matière peut se décomposer en particules élémentaires qui se recombinent comme dans un jeu de Lego. En trente ans, les grands accélérateurs ont détecté toutes les briques de la matière. Mais ce que le grand public sait moins, c’est qu’en prime, ces machines gigantesques ont permis depuis 1995 de capturer de nombreuses antiparticules venues d’en face. De parfaits doubles en miroir de celles de notre monde. Miracle des mathématiques, l’existence de ces antiparticules avaient été prévue dès 1928 par Paul Dirac. Et voici qu’à présent, piégées et stabilisées, elles s’introduisent dans notre univers. On parle d’antihydrogène, d’antiprotons, de positrons (antiélectrons), objets réels en miroir de nos électrons, de nos protons et de notre hydrogène. Et liste des « anti » ne pourra que s’allonger dans le futur… Mais pourquoi utiliser ce préfixe « anti ». ? Tout simplement parce que si nous pouvions rencontrer notre double fait d’antimatière, nous nous désintégrerions mutuellement à la première poignée de main. Le moindre contact d’une particule d’antimatière avec une particule de matière aboutit à une annihilation réciproque et totale sous forme de lumière et d’énergie. Beaucoup d’énergie ! De quoi en avoir la raison qui vacille. Est-ce une réalité tangible ou une hypothèse ? Et quand la NASA parle de moteurs à antimatière pour aller sur Mars, assistons-nous à une opération de communication de l’administration Bush qui en a fait son cheval de bataille, ou à une véritable révolution scientifique et technologique en cours ? Des questions fondamentales auxquelles ce documentaire apporte des réponses inédites, validées par des auteurs de réputation scientifique internationale, issus du CERN, de Stanford, d’Harvard, de l’Université d’Osaka et même de Russie et de Chine. Ceux-ci ne sont pas plus d’une dizaine sur la planète à disposer de l’accès à des installations qui ont coûté des milliards d’euros. Ainsi, les deux seules équipes au monde qui mettent actuellement des antihydrogènes en bouteille ont accepté ici d’être suivies dans leur âpre concurrence quotidienne pour être les premiers. Peut-être sera-ce pour le Prix Nobel, car le film montre que les enjeux sont considérables, autant sur le plan de la recherche fondamentale, que des applications. Ici la vérité n’est pas ailleurs, elle est argumentée, autant à travers les portraits de chercheurs en action que par des images spectaculaires et des résultats irréfutables. On est loin des élucubrations d’Anges et Démons, best seller écrit par Dan Brown, mais ce n’en est que plus passionnant. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 2 Les Maîtres de l’Antimatière NOTE D’INTENTION Note de l’auteur J’ai toujours eu une passion pour les pionniers de la science, et je passe mon temps à fouiner à la recherche de ces découvertes qui révolutionnent le monde. Je fais confiance à mon flair et cela s’avère souvent payant. Ainsi, JONGLEURS d'ATOMES un documentaire « visionnaire » du même type que celui que j’envisage aujourd’hui, concernait les nanotechnologies et a obtenu le Prix Roberval et ceux d'Orsay et de Nancy en 2000. Pourtant à l'époque où j'avais commencé à préparer ce film pour ARTE peu de personnes en France croyaient en l’essor des nanotechnologies. Les responsables du CNRS eux-mêmes semblaient surpris de l’intérêt que je portais à ce sujet, encore très confidentiel dans l’Hexagone. Ce précédant heureux m’a encouragé à persévérer dans cette voie. C’est ainsi qu’en enquêtant courant 2005 sur les dernières avancées de la Physique infra nucléaire pour préparer l’un de mes entretiens télévisés au Collège de France avec le célèbre physicien Anatole Abragam, j’ai découvert par hasard un soir sur l’écran de mon ordinateur, les premières bouteilles à antimatière réalisées par le CERN de Genève. Un clic de souris plus tard, j’ai rebondi sur le site officiel d’une société américaine de Los Alamos qui vend de l’antimatière comme des haricots verts en boite, mais très chers. Les conditions d’acquisition m’ont laissé une impression bizarre de Science Fiction et de marketing agressif, et j’ai pensé que ces faits troublants demandaient, à l’évidence, une investigation rigoureuse. Les premiers travaux intéressants sur lesquels mon enquête m’a mené ont été ceux du célèbre Physicien mathématicien Paul DIRAC qui a prévu l’antimatière dès 1928. Ils ne faisaient que confirmer mon intuition, beaucoup plus encore que les déclarations à l’emporte-pièce du romancier Dan Brown auteur, entre autres best-sellers, de « Anges et Démons » un roman qui laisse à penser que l’utilisation de l’antimatière à des fins militaires est désormais acquise. Le fait que cette science-fiction soit longuement commentée et infirmée sur le très sérieux site officiel du CERN n’a fait qu’aiguillonner ma curiosité, d’autant plus qu’à la même période, en 2003, cet organisme public ouvrait les services de son Usine à Antimatière à tous les chercheurs habilités à la manipuler et à la transporter. Le doute me taraudant, j’ai alors entrepris d’entrer directement en contact avec l’un des pères de l’Antimatière, le Pr. Walter Oelert à Genève. Celui-ci m’a largement conforté sur la réalité de la révolution scientifique en cours et même sur les aspects militaires potentiels, peut-être envisageables* mais certainement pas à l’ordre du jour... Il ne me restait qu’à conforter les données. Vérifier la réputation scientifique des chercheurs travaillant sur la question et croiser les thèmes des publications. Le résultat m’a amené à en tirer un synopsis dont le titre apparemment « accrocheur » est cependant directement tiré de l’intitulé d’un travail officiel** effectué au Canada en 2005 … LES MAITRES DE L'ANTIMATIERE se propose donc d’établir un état des lieux, sur un sujet tout aussi novateur que les nanotechnologies, mais cette fois le défi lancé par les Physiciens s’avère beaucoup plus ambitieux encore et la maîtrise des anti-particules et des anti-atomes est devenue l’objet d’une course effrénée entre les plus grands laboratoires de la planète, la NASA elle-même n’étant pas la dernière à enfourcher ce nouveau cheval de bataille. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 3 Les Maîtres de l’Antimatière Alors pour mieux comprendre les enjeux je suis allé voir sur place. Le décor est grandiose : 27 kilomètres de tunnel sous Genève pour fabriquer de l’antimatière. J’ai demandé aux équipes de nous montrer leurs pièges à particules de l’Antimonde, et comment la collision de celles-ci avec celles de notre monde aboutit à une annihilation totale, sous forme de pure lumière. La réalisation en direct de la célèbre équation d’Einstein E=mC2. En voyant la puissance dégagée par l’annihilation, on ne peut s’empêcher de penser que ce pourrait être aussi un combustible qui rendrait les voyages interstellaires à notre portée. Faire découvrir au public le plus large ces prouesses décisives de la Physique infra nucléaire et leurs applications imminentes. Ce sera la finalité de ce documentaire d’investigation planétaire sur cette révolution scientifique en cours et sur ses multiples implications, aussi bien sociologiques que philosophiques. ** PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 4 Les Maîtres de l’Antimatière ETAT DES LIEUX Lorsque la Science prend des allures de Science-fiction et que ses découvertes les plus pointues sont l’objet des interprétations les plus folles, il devient urgent de faire le point pour démêler les faits réels des élucubrations dont se nourrit la grande rumeur. Depuis le célèbre film d’anticipation Star Trek, où des vaisseaux spatiaux propulsés à l’antimatière partent à la conquête des galaxies lointaines, beaucoup s’imaginent encore que l’antimatière est un fantasme inaccessible. C’est pourtant devenu une réalité intangible. L’Homme est désormais capable de piéger les anti-particules et de fabriquer des antiatomes venus d’une autre dimension, un univers que nous côtoyions depuis toujours sans le savoir. Il aura fallu moins de 60 ans pour que la Science puisse y avoir accès. C’est cette aventure extrême et ses conséquences, immenses pour l’avenir de la planète, que ce documentaire d’investigation s’attache à retracer à travers les témoignages des chercheurs, ainsi que sur les preuves expérimentales obtenues dans les laboratoires les plus sophistiqués du monde. De l’infiniment grand à l’infiniment petit LE MONDE ET L’ANTIMONDE COEXISTENT–ILS ? Ce voyage à la rencontre des Maîtres de l’Antimatière nous mènera aux quatre coins de la planète. C’est aussi une forme d’initiation à une toute nouvelle compréhension de notre réalité physique, et par là même, métaphysique...Car de l’infiniment grand à l’infiniment petit, il n’y a pas encore de Théorie physique unifiée pour décrire le monde, et cela tracasse beaucoup les scientifiques. Einstein lui-même s’y était cassé les dents. Il y a travaillé jusqu’à sa mort, affirmant à tous que « Dieu ne jouait pas au dès ! » et qu’il finirait bien par trouver la solution. Il pourfendait par là ceux qui se contentent de ce que l’on appelle « La Physique quantique » cette Physique toute en statistique qui fait si peur aux étudiants de première année, et où l’on ne parle que de probabilité de présence des objets… * « Un explosif parfait, cent mille fois plus puissant que la bombe H, et ne laissant aucun déchet, mais si cher à produire qu’il est irréaliste de l’envisager actuellement…> Pr. Walter Oelert Genève/ Avril 2007 L’atome d’antihydrogène, miroir presque parfait de l’atome d’hydrogène (Même volume, même masse, mais charges opposées) PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 5 Les Maîtres de l’Antimatière Or il semble bien que l’Antimatière soit aussi une clé pour réconcilier enfin les lois (apparemment antagonistes) qui régissent l’infiniment petit et celles qui régissent notre réalité concrète et quotidienne, tout comme celle des galaxies. En effet, contrairement aux objets du monde quantique, nous ne pouvons être à deux endroits à la fois Les électrons, eux, sont au contraire doués de cet extraordinaire don d’ubiquité. Jusqu’ici, il fallait faire avec cette bizarrerie, sans pour autant qu’on puisse totalement l’expliquer. L’Antimatière, véritable monde en miroir dont nous perçons peu à peu les secrets, apparaît aujourd’hui pour les plus grands théoriciens comme une piste majeure pour mettre en place ce que certains esprits enthousiastes n’hésitent pas désormais à appeler, la Théorie Ultime… L’Homme serait enfin sur le point de comprendre l’univers total et à le mettre en formules cohérentes de l’infiniment grand à l’infiniment petit.. Plus encore, les pionniers auraient entrepris de fabriquer des antiatomes en grande quantité en combinant entre elles les antiparticules, avant de les conserver en suspension dans le vide dans des réfrigérateurs très spéciaux, à des températures proches du zéro absolu. De telles informations demandaient à être vérifié sur place, et c’est ce que nous avons fait en nous rendant directement à la Mecque de la Physique moderne, et en y rencontrant ceux qui ont, pour la première fois au monde, piégé des atomes d’antimatière en bouteille et qui continuent de le faire, dans une couse acharnée à l’efficacité et à la productivité. Il leur fallait un outil. Celui-ci fait 27 Km de diamètre, et lorsqu’il fonctionne, il consomme autant d’électricité qu’une petite ville. Walter Oelert, Gerald Gabrielse, Rolf Luanda, ont été les premiers à réaliser au CERN à Genève, la prouesse de fabriquer et de conserver quelques atomes d’antihydrogènes en 1995. A l’époque, ils ne disposaient pas encore de cette extraordinaire machine unique au monde qu’est le Large Hadron Collider, le LHC. Celui-ci vient de tout juste de démarrer en 2007, après des années de construction et quelques milliards de dollars dépensés, la course à l’antimatière est relancée. Le Pr. Walter Oelert a accepté d’être conseiller scientifique du film et de nous faire participer en temps réel aux opérations en cours avec les deux seules équipes internationales qui soient habilitées à fabriquer et conserver des atomes d’antimatière sous forme d’antihydrogène. Nous avons, par la même occasion, rencontré les pionniers qui mettent en chantier des applications futures de l’antimatière pour la médecine. Nos entretiens préalables et nos repérages au CERN nous ont très vite amenés à ouvrir d’autres pistes concernant les recherches fondamentales menées dans ce domaine,, ainsi que sur les applications envisagées pour l’aérospatiale. Sur le plan fondamental, des équipes au Japon et aux USA traquent une des nombreuses briques élémentaires de notre bonne vielle matière, le méson B., une curiosité du « zoo des particules ». A priori rien à voir avec notre sujet, sauf qu’en en 2007, au Fermilab de Stanford, ces minuscules constituants se sont avérés passer en permanence de l’état de matière à celui d’antimatière plusieurs milliards de fois par seconde, ce qui en a laissé plus d’un perplexe. Si les constituants élémentaires de notre univers sont à la fois matière et antimatière, il va falloir repenser toute la physique, et pourquoi pas, toute la philosophie. Car ne l’oublions jamais, lorsque la matière rencontre l’antimatière, elles s’annihilent en pure lumière en dégageant une énergie des milliers de fois supérieure à celle d’une réaction de fusion nucléaire. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 6 Les Maîtres de l’Antimatière C’est à cause de cette formidable puissance dégagée par la rencontre entre les particules du monde et celles de l’antimonde que la NASA envisage désormais sérieusement des voyages interplanétaires réalisables grâce à des fusées propulsées par une subtile forme mixte appelée positronium. Il s’agit d’une combinaison dite « exotique » de matière et d’antimatière, beaucoup moins onéreuse à produire que les lourds antihydrogènes du CERN, et surtout assez facilement manipulable et stockable. Selon les responsables très optimistes du programme, 250 millions de dollars suffiront à fabriquer le carburant pour aller sur Mars, le budget est déjà bouclé. Reste encore à fabriquer le moteur et ce n’est pas si facile… Le positronium est composé d’un simple électron négatif couplé à un positron positif (son double en miroir). Ce mélange détonnant de particules et d’antiparticules artificiellement couplées constitue un carburant puissant mais extrêmement instable, car si un seul positron du réservoir rencontre un électron, une réaction d’annihilation en chaîne se déclenchera et la déflagration sera instantanée et totale. Sans radioactivité résiduelle cependant, car l’ensemble du vaisseau aura alors été converti en lumière, quasiment sans débris. Un véritable soleil qui explose. Quant à la température du plasma émis par le moteur du vaisseau, pour le moment, aucun alliage de tuyère n’a résisté assez longtemps pour que l’on puisse crier victoire. Pourtant, les publications les plus sérieuses font aujourd’hui état des avancées des recherches dans les pièges et les lasers à positronium. Lorsque c’est la prestigieuse revue Science qui s’en fait l’écho, on doit se frotter les yeux pour bien s’assurer que le mot fiction n’est pas inscrit quelque part. Quand on apprend de surcroît, que la société Raytheon,, 5 ème fabricant mondial de missiles, se présente, comme étant seule détentrice du brevet du piège à positronium, et que l’on constate que ce même fabricant collabore activement aux programmes de la NASA pour une mission habitée vers Mars, on est effectivement en droit de se poser quelques questions sur le sérieux de l’affaire. D’aucuns pourraient suspecter ici une puissante opération de communication d’un groupe d’armement, menée au service de l’administration Bush qui fait de la conquête de Mars son cheval de bataille. Pour en avoir le cœur net nous avons cherché à savoir ce que notre CNRS national publiait sur la question. Et les lasers à positronium sont apparus inscrits au programme des workshops de septembre 2006 au Laboratoire Aimé Coton dont le sérieux et la rigueur scientifique sont réputés exemplaires … Alors ne doutons plus. L’antimatière n’est pas un gadget d’Hollywood, les médecins et les chercheurs en sciences cognitives qui utilisent depuis dix ans des caméras à positrons pour cartographier en temps réel les cheminements de la pensée dans le cerveau le savent bien. L’antimatière n’est pas un fantasme, elle pourrait bien au contraire nous livrer les clés ultimes du savoir et de l’imaginaire, autant dans le domaine des sciences exactes que dans celui des sciences humaines. C’est l’ambition première de ce documentaire que de mettre ce fait essentiel en évidence à travers une enquête rigoureuse et argumentée, guidée par ceux que nous avons nommé « Les Maîtres de l’Antimatière »* en référence à une authentique publication canadienne sur l’antihydrogène, dûment référencée sous ce titre pour le moins ambitieux. L’humanité saura-t-elle tirer profit de cette puissance nouvelle qui lui est offerte ? Par une ironie du sort, Walter Oelert, notre guide dans l’Antimonde, est aussi un grand admirateur de Faust. Il en connaît les tirades par cœur et aime à se les réciter devant les machines. Songerait-il à l’immortalité glorieuse d’un Prix Nobel ? Sa profonde réflexion sur la responsabilité morale du scientifique et les commentaires de ses collègues en sciences humaines, Le philosophe Luciano BOI de l’EHESS, et le spécialiste du cognitif, Alain Berthoz du Collège de France, nous éclaireront tout au long du chemin sur les retombées d’une telle révolution conceptuelle et technologique. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 7 Les Maîtres de l’Antimatière TRAITEMENT ET DRAMATURGIE DU FILM Construit comme un véritable récit de voyage où les étapes géographiques seront aussi celles du savoir, le film s’appuie sur une dramaturgie naturelle, née des immenses espoirs et interrogations théoriques, philosophiques et, métaphysiques, que posent aujourd’hui la maîtrise et l’utilisation de l’Antimatière. Cette tournée mondiale des grands accélérateurs guidée par quelques-uns des plus grands esprits de notre temps se terminera par une nouvelle interrogation puisque à sa conclusion, nous aurons touché aux limites actuelles de la connaissance et de sa formulation rationnelle. Chaque période du tournage accompagnera en temps réel les avancées de la science et en dégagera à chaud les perspectives avec les chercheurs Le calendrier sera réparti sur une année entière en fonction des programmes du CERN à Genève, du Fermilab de Stanford, des universités d’Osaka, de Toronto, de Californie et des laboratoires R§D de la NASA. Des installations aussi gigantesques et aussi onéreuses au service de la seule recherche fondamentale ? La question se posera d’elle-même. N’y a-t- il pas anguille sous roche à une époque où la rentabilité est reine ? Nous constaterons qu’il semble bien que cela existe encore, même si bien sûr ; les industriels et les militaires lorgnent du près sur les résultats des recherches sur l’antimatière qui concernent l’ensemble de la communauté scientifique du fait qu’elles remettent en question les fondements même de la Physique moderne et offrent des possibilités technologiques plus que prometteuses. Le spectateur témoin de cette quête pharaonique de la « vérité ultime » partagera de plain pied l’expérience de l’enquête et les surprises qu’elle ne manquera pas de révéler puisque chaque semaine apportera son lot de découvertes dans ce domaine extrêmement fécond. A travers un rapide préambule inscrit en partie dans le pré générique, un historique en images d’archives accélérées rappellera les grandes dates qui jalonnent ces recherches de 1950 à nos jours. Le film proprement dit commencera avec un hommage à Paul Dirac et son génie, le commentaire rappelant l’engouement actuel pour ces théories qui reprennent toute leur actualité depuis l’ouverture du LHC. Cette introduction générale (où les notions basiques d’atome et d’électron auront été évoquées sans effet didactique), mènera directement dans les entrailles du LHC, accompagnant le flux démentiel d’énergie qui le parcourt. Le titre annoncera le début du périple, tandis que le commentaire justifiera le voyage entrepris pour démêler les faits réels de la grande rumeur des media en faisant appel à ceuxlà mêmes qui ont fabriqué pour la première fois des atomes d’antimatière sous forme d’antihydrogène. Cette motivation essentielle d’une recherche rigoureuse de la vérité scientifique dans les sciences de pointe fera visuellement référence aux moteurs de recherche et à l’immense confusion des genres que cela amène. Ce besoin de démêler le vrai du faux est partagé par la majorité des publics au point que nombreux sont ceux qui commencent à douter de l’information scientifique dans sa globalité, du fait de très nombreux effets d’annonce et de scandale révélés depuis une vingtaine d’années. Nous rencontrerons sans attendre les différents personnages de l’aventure scientifique en activité sur le Grand Accélérateur. Le Pr. Walter Oelert, son enthousiasme de jeune homme à manipuler l’antimatière, la concurrence des équipes, les caractères, les surnoms, les habitudes des intervenants seront annoncées d’emblée pour fixer l’ambiance et le décor. La PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 8 Les Maîtres de l’Antimatière description des sensations subjectives provoquées par le magnétisme puissant de l’environnement, les alarmes, les risques potentiels de fuites de plasma, l’activité tendue et l’intensité générale du lieu renforceront la tension dramatique et le ton d’un véritable carnet de voyage raconté au temps présent pourra alors s’installer, avec ses moments forts, ses rencontres, ses dates historiques, ses rebondissements et ses découvertes inattendues. Le spectateur sera tenu en haleine par les coups de théâtre de l’enquête en cours (exemple : on croyait avoir compris, et tout est chamboulé depuis hier soir à cause d’un résultat…) Il partagera les joies et les déceptions des chercheurs. Nous accompagnant au fil de déductions argumentées, soutenues par des entretiens avec les plus grand spécialistes, le public finira par trouver tout naturel de considérer comme parfaitement raisonnable le fait que la NASA prépare aujourd’hui les fusées de Star Trek (on sait que c’est la série préférée de M. George W Bush Jr). Le Pr. Walter OELERT* du CERN Mini-piège à antimatière. (Dan Brown, Angels and Demons) C’est ici que l’expertise scientifique du Pr. Oelert et de ses confrères prendra tout son sens. Car parmi les grandes rumeurs du net, il y a celle répandue par le célèbre roman Ange et Démons de Dan Brown, dont une adaptation cinématographique est prévue par Sony pour 2008. Une rumeur qui parle d’applications militaires de l’antimatière. Nous verrons que contrairement à beaucoup de scientifiques qui s’en tirent par une pirouette moqueuse, le Pr. Walter Oelert n’élude pas la question. Même s’il la juge un peu déplacée compte tenu de ses résultats actuels encore trop modestes pour imaginer une bombe, cet amoureux de Faust n’hésite pas à déclarer ouvertement que « L’amélioration du rendement et du stockage de l’antihydrogène n’est qu’un problème technologique qui trouvera tôt ou tard sa solution, mais même si des applications militaires devenaient possibles, je m’y opposerais… ». Quand on sait que le site officiel du CERN a été amené à proposer au grand public en 2003 un débat fictif avec Dan Brown pour réfuter ses allégations alarmistes, on comprend la prudence d’une telle déclaration. Cette prise de position éthique sera celle énoncée dans le documentaire nous amenant ainsi aux conclusions de la dernières phase du voyage. Un retour en France pour quelques vérifications vitales auprès du CNRS à propos du positronium de la NASA s’enchaînera avec bonheur sur une dernière escale à Caen où le Pr. Berthoz et le Pr. Mazoyer donneront le ton pour une morale de l’histoire. Ainsi, ce périple de Candide chez les Maîtres de l’Antimatière donnera le dernier mot à la philosophie, sur des images de très haute technologie, rappelant ainsi que quand bien même serait-elle ultime, une Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 9 Les Maîtres de l’Antimatière Dispositifs et mise en images Le dispositif de captation des expériences en temps réel sera léger, l’équipe restreinte devant être en mesure de circuler et de s’immerger dans le flux de l’activité locale sans perturber outre mesure le travail des chercheurs et l’ambiance quotidienne des lieux. Les pérégrinations géographiques de l’enquête seront annoncées par des plans aériens et des extérieurs symboliquement explicites (Exemple le Japon Zen et le Japon de Shibuya, les extérieurs d’Harvard, etc.) Les entretiens en situation seront dans toute la mesure du possible, tournés à l’épaule, en accordant cependant un parti pris de cadres stables. L’usage des travellings et grues sera nécessaire au CERN afin de circuler dans /et au- dessus des installations. Certaines scènes seront abordées sous l’angle d’une caméra subjective, ce sera l’occasion pour le commentaire de revenir sur le « vécu sensible » de l’enquête (sensation physiques, surprise de l’œil, interrogations, etc.) La chartre graphique des habillages et des séquences d’animation 3D sera basée sur un détournement esthétique des images scientifiques recueillies lors des tournages, ainsi que de différents documents réels, enrichis de traitements numériques qui les renforceront et les harmoniseront. Les plans d’interviews avec intervenant statique à l’image seront brefs (max 35’’) Le commentaire sobre et synthétique soulignera les phases importantes de l’enquête en tirant régulièrement le bilan des étapes précédentes du voyage. Mise en images L’ensemble des dispositifs s’appuiera sur une mise en images répondant à des critères précis. A savoir : · Une utilisation très large et épurée des décors naturels aussi bien pour l’habillage que les entretiens filmés en situation (accélérateurs, mélange constant de bricolages de haute technologie et d’univers « blanc » issus des techniques de pointe) · Un détournement esthétique et pictural des documents scientifiques authentiques et des phénomènes physiques dynamiques (collisions, étincelles, annihilations, lumières des lasers, particules, etc.) · Des séquences d’images de synthèse et de simulations informatiques parfaitement conjuguées aux images réelles au point que le commentaire devra parfois le signaler. · Une caméra fluide d’investigation, toujours fouineuse, alliée à une mise en place rigoureuse du cadre des entretiens, qu’ils soient en incrustation ou en décors naturels. · Des habillages obéissant à une charte graphique cohérente et toujours signifiante. · Un commentaire rigoureux et tonique, en phase avec l’épopée décrite. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 10 Les Maîtres de l’Antimatière Déroulé du film 1) Pré générique et introduction : De Paul Dirac à la chasse aux antihydrogènes. Après un hommage à Paul Dirac et un rappel en introduction des définitions de bases nécessaires à comprendre le propos ( Définitions de l’atome, de l’antiatome, des électrons, positrons, protons et antiprotons), le filme entre directement dans le vif du sujet avec le Pr Walter Oelert et ses équipes du CERN. En pleine action. Une séquence d’archives illustrera le fait que le Pr. Walter OELERT fut l’un des premiers à piéger des atomes d’antihydrogène au CERN en 1995. La mise en route du LHC en juin 2007 va lui permettre de relancer la chasse aux antiparticules nous allons les suivre dans leur expérience en cours. Car l’antimatière n’est plus une fantaisie de Science-fiction, elle est là, tout près de nos doigts, suspendue dans le vide absolu, piégée par le froid dans une cuve d’acier aux parois d’or fin. Ici, la puissance du magnétisme est telle qu’on la ressent physiquement, et il n’est pas question d’approcher une caméra ou un quelconque objet électrique non blindé car il serait immédiuatement hors d’usage. Chacun retire sa montre avant d’approcher les aimants et les porteurs de pacemakers ne sont pas les bienvenus… L’’équation formulée par Paul Dirac Les explications en situation des chasseurs d’antihydrogène nous mèneront dans l’anneau de LHC. Cet accélérateur gigantesque est en lui-même une prouesse que le physicien français Michel Chanel du CERN nous explicitera en un long travelling ponctué d’images inédites des phases cruciales de la construction. Le spectateur comprendra ainsi les paris ambitieux du projet mené à son terme. Aucune erreur permise. Une étanchéité parfaite. Toute panne majeure nécessiterait des mois de démontage. Élément de base, un anneau de 27 Kms de circonférence, creusé au dessous de Genève. Dans ce tunnel tellement long qu'on en perçoit à peine la courbure en certains endroits, des particules mille PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 11 Les Maîtres de l’Antimatière fois plus petites que l'atome sont accélérées à des vitesses folles. Comment ? Nous découvrirons que sur tout le pourtour, des centaines d'aimants leur donneront un prodigieux coup d’accélération à chaque passage, jusqu'à atteindre 99,99% de la vitesse de la lumière. Des effets spéciaux reconstitueront ce flux. On verra que sur ce parcours, quatre gigantesques appareils photo numériques - des usines de tubes et câbles - dont la plus grande a nécessité d'élargir la caverne prévue pour l'accueillir- Nous observerons en direct comment se comportent les particules bombardées les unes sur les autres. Ça va très vite : l'échelle est le milliardième de seconde. . On comprendra en suivant le flux comment en sortie du tunnel de 27km deux équipes internationales ont pu se mettre course pour piéger les antihydrogènes à froid en les ralentissant jusqu’à les immobiliser dans un piège magnétique aux parois d’or fin. 2) Walter OELERT et les équipes du CERN, pionniers en marche. Les personnages en action et leur histoire personnelle nous amènent dans le début de cette seconde partie du film à évoquer une date historique : juin 1995, lorsque Gerald Gabrielse, d’Harvard, et son collègue Walter Oelert sont parvenus à fabriquer leurs premiers antiatomes. Des vidéos d’archives soutiendront l’évocation du témoin ainsi qu’une brève vidéo conférence au laboratoire avec Gerald Gabrielse qui nous inviter à lui rendre visite pour filmer le tout premier piège, qu’il conserve dans son bureau, comme une pécieuse relique. Le Pr. Rolf Luanda sera convié à nous donner son appréciation sur l’importance de cette prouesse dont il fut l’un des artisans majeurs. En 1995 Première observation de l'intérieur de l'antihydrogène froid dans une expérience au CERN le Pr. Gabrielse et Walter Oelert au centre et au bas de la photo PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 12 Les Maîtres de l’Antimatière Nous reviendrons très vite aux expériences en cours. On découvre alors un quotidien. Le carnet de voyage se remplit. Des dates importantes, des résultats décisifs sont notés .Pour pousser l’enquête plus avant, de rendez-vous sont pris avec des chercheurs à l’étranger, à l’instar de celui que nous a proposé le Pr. Gabrielse. Les équipes concurrentes travaillent à quelques mètres l’unes de l’autre, dans une tension extrême et les personnages sont passionnés et conscients de ce qu’ils manipulent. Le film s’attachera à rendra cette atmosphère de compétition et l’intensité particulière du lieu en donnant toute leur densité au caractère et aux motivations .de chacun. Le documentaire rappellera alors que les deux équipes filmées sont actuellement les seules au monde à pouvoir bénéficier d’une telles installations. Leurs projets concurrents ATRAP et ALPHA visent tous deux à fabriquer, stabiliser et à conserver à basse température de grandes quantités d’antihydrogène afin de les étudier en toute tranquillité pendant plusieurs semaines. Lorsque les tournages commenceront, les deux équipes amorceront leur seconde phase de travaux mais seront encore très loin d’avoir fait le tour de la question.. Nous pourrons constater de visu que grâce au Web, les équipes internationales du CERN travaillent à Genève en réseau de téléconférence permanente avec leurs universités d’origine et leurs collègues du monde entier. Leurs laboratoires sont des lieux du monde global où l’on discute librement d’un continent à l’autre par écrans interposés. Leurs échanges, leurs questionnements, les pistes qu’ils explorent, seront les tremplins de l’investigation menée sur le terrain auprès des autres centres de recherches. 3) De Genève aux Etats-Unis… Du CERN, nous nous-nous envolons vers les Etats-Unis, pour rendre visite à Harvard, au jovial Pr. Gerald Gabrielse Celui ci nous montera comme promis en téléconférence, la pièce historique que constitue désormais son premier piège à antihydrogène de 1995. Il en profitera pour nous développera plus largement les enjeux des recherches en cours, en particulier dans le domaine théorique. Un champ en pleine effervescence, car on traque aussi l’antimatière partout. En particulier dans le cosmos afin de comprendre ce qui s’est passé au moment du Big Bang. Si à l’origine, l’univers était constitué d’autant de matière que d’antimatière et qu’elle se sont mutuellement annihilées à l’instant du Big Bang , pourquoi est-il tout de même resté un peu de matière, de cette matière dont nous sommes fait et dont est fait le monde ? Telle est la question fondamentale qui sera posée à cet instant du récit. Le Big Bang PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 13 Les Maîtres de l’Antimatière 4) Stanford et le KEK répondent à la question : où est passée l’antimatière du Cosmos ? A ce stade du film, la validité de l’existence concrète de l’antimatière étant désormais acquise par le spectateur, il sera temps de le mener plus avant dans l’interrogation. D’Harvard nous irons donc jusqu’à a Stanford rencontrer les équipes qui travaillent sur le méson B. grâce à un célèbre accélérateur de haute énergie, le TEVATRON B. Une installation imposante, différente de celle du CERN et dont le but n’est pas de piéger les antiatomes, mais plutôt d’étudier les constituants les plus infimes de l’antimatière. Nous-nous familiariserons en particulier avec ces drôles de mésons B traqués aujourd’hui par les chercheurs de Stanford dans le cadre du projet international BaBar ainsi que par ceux du projet KEK d’Osaka et Tsukuba au Japon. Un cas passionnant. En effet, ces équipes viennent tout juste de découvrir que ce méson atypique oscille en permanence entre l’état de matière et celui d’antimatière. Il reste encore à recommencer plusieurs fois l’expérience pour valider définitivement leurs résultats. Entre la matière et l’antimatière, le méson B dans tous ses états… De Stanford, nous-nous envolerons alors vers Osaka à la rencontre des nouveaux théoriciens. PHOTO Toujours soucieux cerner au mieux les tenants et les aboutissants de l’affaire, nous verrons comment le Japon travaille d’arrache-pied sur le sujet. Car c’est là-bas que les plus grands théoriciens du monde tentent d’établir une théorie nouvelle capable d’expliquer ces étonnantes observations. Pour les théoriciens internationaux qui travaillent à Tsukuba et Osaka ces comportements extrêmement bizarres du méson semblent fournir une preuve pour valider enfin une théorie unifiée de la physique intitulée Supersymétrie, par opposition au Modèle Standard qui lui n’est pas « symétrique » et de ce fait, ne peut expliquer correctement ces phénomènes. . Les témoignages directs des protagonistes sons sans équivoque : « Si vous pensez à la matière et à l'antimatière en tant qu'exécution d'une danse ‘ une avec l’autre, alors nous avons mesuré le tempo incroyablement rapide de cette danse, » a déclaré le porte parole de l’expérience Jacobo Konigsberg.. Qualifiant les derniers résultats en cours (20 06/2007) de « très excitants » le représentant du projet BaBar, Hassan Jawahery, professeur de physique à l'Université de Maryland, prédit une abondance de nouveau travail théorique pour interpréter ces observations primordiales » Ces affirmations viendront encore une fois étayer la réalité aujourd’hui indiscutable de l’Antimonde, vital pour comprendre le nôtre… PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 14 Les Maîtres de l’Antimatière Le Tévatron de Stanford Immergé dans l’univers hyperactif de ces laboratoires nous verrons qu’au Japon comme aux USA la concurrence est rude A quelques heures d’avion de Stanford, les chercheurs de Virginia Tech travaillent dans le même esprit sur un autre détecteur appelé « Belle » Différents établissements scientifiques internationaux mettent actuellement en place les derniers éléments du détecteur. (Princeton, et trois universités japonaises (Osaka, université de Tohoku, et université de Tohoku Gakuin y participent.) Ici, tout comme au CERN, c’est une lutte acharnée pour un Nobel possible, chaque groupe de chercheurs voulant être les premiers au monde pour confirmer ou infirmer l'asymétrie entre la matière et l’antimatière. Le film s’attachera à montrer que le fait qu'il y ait plusieurs groupes augmente la fiabilité des résultats en fournissant des contre vérifications garantes de la vérité scientifique. Les installations géantes du KEK à Osaka, Japon L’antimatière est une clé. Il a fallu des milliards de dollars pour le comprendre…… PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 15 Les Maîtres de l’Antimatière Sur des entretiens et un commentaire illustré par les magnifiques images du cosmos prises par le télescope Hubble, le spectateur comprendra que l’enjeu est de taille : l’un des plus grands mystères de la cosmologie est en effet l'absence apparente d’antimatière dans l'univers.. Si la matière et l'antimatière existaient en quantité égale lors du Big Bang, les deux devraient s'être annihilées en énergie pure. Ceci ne s'est pas produit. Les recherches de Stanford et de Belle tentent de déterminer si l'antimatière absente pourrait être due aux oscillations de quelques formes de matière originelle. C’est donc le modèle entier de la physique qui est ici en jeu ainsi que le titrait récemment la très prestigieuse revue PhysicsWorld en illustrant sa couverture par deux triangles aux pointes coupées.. Pour les initiés, ces triangles représentent l’image d’une rupture de symétrie dans le modèle standard de la Physique. Le triangle parfait sera donc le symbole de la nouvelle Physique. Mais le voyage nous ayant ramenés au USA, l’enquête locale nous guidera alors à nous intéresser aux applications technologiques possibles de l’antimatière annoncées par la NASA et nombre de compagnies privées de haute Technologie installées en Californie, en particulier, à proximité de Los Alamos Une ambiance très américaine où les effets d’annonce sont légions et où les informations scientifiques demandent en permanence à être vérifiés 5) Le positronium,vraie ou fausse piste pour le futur ? Nous reprenons le fil du voyage sur la route de Los Alamos à la rencontre du Pr. Allen MILLS dont les travaux viennent de défrayer la chronique. Les amoureux de Science fiction ne seront pas déçus, leurs fantaisies vont peut-être prendre corps. En effet, si la quête de l’antimatière et la théorie passionnent, nous verrons qu’aux USA, certains sont aussi des rêveurs pragmatiques qui n’hésitent pas à se lancer dans une aventure futuriste qui aurait du mal à se mettre en place à en Europe. En décembre.2005, en Californie, les expériences du professeur Allen Mills du laboratoire UCR ont ainsi démontré des interactions entre des atomes exotiques d’une variété dénommée positronium composée à la fois de matière et d'antimatière. . En fait, il s’agit simplement d’un électron et d’un positron associés et formant une combinaison instable.. Ces composants élémentaires et leur mélange sous forme de positronium sont faciles à obtenir, contrairement aux antiprotons qui nécessitent un puissant accélérateur de particules.. L’expérience du Pr. Mills est assez simple à mettre en place et nous la filmerons en temps réel. Pour obtenir du positronium,, les chercheurs ont stocké des positrons à partir d'une forme radioactive de sodium. Ils ont vidé les positrons hors de leur bouteille magnétique sur une cible constituée d’un mince morceau de silice poreuse. Là, ils ont pu constater que les positrons se sont combiné avec des électrons pour former spontanément une concentration élevée d’atomes instables de positronium. Les atomes de positronium récemment formés ont rapidement pris résidence dans les pores de la cible, et ont commencé à se heurter entre eux, produisant de l'énergie sous forme d’un intense rayonnement gamma. De là à imaginer un laser positronique, il n’y a qu’un pas. Le Pr. Allan MIlls nous parlera des l’engouement actuel des chercheurs du monde entier pour ces mystérieux « condensats de Bose Einstein » qui permettraient d’envisager de grandes concentrations de positronium.. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 16 Les Maîtres de l’Antimatière condensats de Bose Einstein Voici un extrait de ses récentes déclarations : « Notre recherche donne par ailleurs le premier indice de la présence de doubles molécules de positronium, qui se compose de deux électrons et de deux positrons,» a déclaré, Allan Mills, chef du projet de recherche. « Ce genre de couplage de matière antimatière n’avait encore jamais a été jamais formé, ou jusqu'ici pas encore étudié en laboratoire, et cela prépare le terrain pour un nouveau champ d'étude sur les propriétés du positronium. » 6) Un cristal de positronium pour aller sur Mars ? L’enthousiasme du Pr. Allan Mills est contagieux. Le documentaire montrera que les recherches sur le sujet fleurissent dans les revues et les moteurs de recherche, en particulier concernant la question de la production et du stockage de ce positronium si prometteur aux dires de ses prosélytes. Le périple nous mènera tout droit au CANADA, où une équipe construit actuellement un anneau de stockage de positrons destiné à la génération de positronium, appelé accumulateur toroïdal de positrons de basse énergie (LEPTA). Le but principal de l'anneau est de générer des atomes de positronium dans un faisceau monoénergétique afin de mieux les étudier. Mais plus étrange encore, on découvrira alors que la firme Raytheon *, cinquième fabricant de missiles au monde, et fournisseur de l’armée des USA, a mis au point un dispositif breveté de stockage du positronium dans des cristaux, disponible sous conditions sur Internet…. Pour en avoir le cœur net, nous rendrons donc visite en Californie à l’inventeur du système, le Pr. Barker Delmar L Celui-ci a mis au point un dispositif capable de capturer et de stocker toute espèce neutre et excitée électriquement, d'antimatière ou de matière exotique (mélange d'antimatière et de matière ordinaire), en particulier du positronium excité. Le brevet légal déposé par au nom de la firme Raytheon et de l’inventeur précise « qu’ une forme de particulière du positronium sous forme de « Condensat de Bose-Einstein » peut être utilisée pour augmenter la densité de stockage. » Le texte officiel insistant par ailleurs sur le fait que : « La longue durée de vie et la densité de stockage élevée offertes par le dispositif lui confèrent des applications diverses, y compris pour les systèmes de propulsion de fusée hybrides. » le voyage nous transportera sans peine vers les étoiles. Une scène de la série culte « Star Trek viendra en introduction de la séquence suivante consacrée à ce vieux rêve en train de prendre pied dans le réel : le voyage interplanétaire, et pourquoi pas, intersidéral….. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 17 Les Maîtres de l’Antimatière Ce à quoi un vaisseau spatial propulsé par un réacteur à positrons pourrait ressembler (vue d'artiste) 7) La NASA et le Positronium, effet d’annonce ou prospective audacieuse ? Quittant les laboratoires du « piège de cristal », nous roulons à présent dans la région de Los Alamos, sur une route désertique familière aux habitués de X Files. Le Centre AMES de la NASA n’est pas loin. Nous allons voir ce que les scientifiques de l’agence pensent du positronium. Des laboratoires de Raytheon à ceux de la NASA il n’y a que quelques centaines de kilomètres de bitume à parcourir sous le soleil ardent. Mais il faudra aussi éviter de franchir la ligne blanche en s’attachant à détecter la moindre entorse à la vérité scientifique et en séparer clairement le bon grain de l’ivraie. Une tâche nécessaire que le documentaire rappellera avec toutes les réserves d’usage en conviant le Pr. Oelert à donner son avis sur la question afin de relativiser l’impact de l’information transmise pas les ingénieurs physiciens américains NOTE * Raytheon Company est un entrepreneur militaire important des Etats-Unis basé en Waltham, le Massachusetts. La compagnie a 80.000 employés dans le monde entier, et d’un revenus annuels d’approximativement 20 milliard de dollars. Plus de 90 pour cent des revenus de Raytheon sont obtenus à partir des contrats de la défense, et en date de 2005 c'est le cinquième plus grand entrepreneur militaire dans le monde. [1] La réponse des spécialistes des laboratoires R§D de la NASA est pour le moins troublante. Il semblerait au vu des études, que l’on ne rêve pas et que des travaux sérieux soient en cours, prenant le positronium comme combustible possible. Le spectateur découvrira ainsi qu’à cent miles de San Francisco, tout près des hangars de la navette spatiale, l'Institut des Concepts Avancés de la NASA (le NIAC) a d’ores et déjà constitué une fine équipe de chercheurs sans complexes, engagés pour travailler sur une nouvelle conception de vaisseau spatial propulsé à l'antimatière grâce à un réacteur à positrons révolutionnaire. Selon ses promoteurs, ce système moins onéreux qu’on aurait pu le croire, permettrait d'éviter aux astronautes les fâcheux effets irradiants des moteurs atomiques classiques. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 18 Les Maîtres de l’Antimatière "L'avantage le plus significatif est l'accroissement de la sécurité" indique le Dr. Gerald Smith, cofondateur de la société Positronics Research à Santa Fe au Nouveau-Mexique, et qui travaille depuis deux ans sur ce projet, en direct pour la NASA. Ce visionnaire millionnaire rappelle que jusqu’ici « La Mission de Référence étudiée à la NASA nécessite un réacteur nucléaire pour propulser le vaisseau spatial jusqu'à Mars mais que les réacteurs nucléaires sont complexes, et que, beaucoup de choses pourraient éventuellement mal tourner pour l’équipage durant la mission » Le film s’attachera à montrer que cet argument de sécurité semble avoir recueilli assez de suffrages pour que l’agence en tire un puissant moyen de valoriser son image futuriste. Le moteur positronique est annoncé en fanfare sur tous les sites et toutes les revues, et il est difficile de cerner la part communicante de la part proprement scientifique di discours : Car le Dr Smith sait argumenter sa proposition. L’œil vif derrière ses petites lunettes d’acier, il présente ses maquettes de vaisseau, son prototype de réacteur, ses recherches sur la résistance des alliages aux très hautes températures, et il est tentant se laisser emporter par son lyrisme de conquérant des étoiles : « Simple », remarque avec beaucoup de pertinence, le Dr Smith qui considère le réacteur nucléaire comme dangereux Car il y a aussi le risque de retombée sur terre en cas d’accident. « Une fois l’objectif atteint, la Mission de Référence prévoit de diriger le réacteur radioactif sur une orbite qui ne rencontrera pas la Terre pendant au moins un million d'années. En revanche, il n'y a aucun rayonnement supplémentaire dans un réacteur à positrons quand son combustible est épuisé, de telle sorte qu'il n'y aurait aucun problème, même si celui-ci devait accidentellement rentrer dans l'atmosphère de la Terre… » Moteur ablatif à positrons (vue d'artiste). Les positrons encapsulés de plomb interagissent, et émettent des rayons gamma. Le plomb les absorbe et rayonne des rayons X de basse énergie, qui vaporisent le matériau de la tuyère… Mais quel est le prix d’un tel rêve ? N’est-il pas délirant ? Apparemment non. Le Dr Smith évalue le prix des 10 milligrammes de positrons requis pour une mission vers Mars est environ à environ 250 millions de dollars en utilisant des technologies actuellement en cours de développement.. Nous verrons avec les experts que ce coût peut sembler élevé, mais qu’il faut considérer en regard le surcoût induit pour lancer une fusée chimique plus lourde (les coûts actuels de lancement sont d'environ 20.000 dollars par kg) ou encore, le coût pour remplir de combustible et pour assurer la sécurité d'un réacteur nucléaire. "En se basant sur l'expérience de la technologie nucléaire, il semble raisonnable de s'attendre à ce que le coût de production des positrons diminue avec l'accroissement des recherches", ajoute le chercheur, pragmatique. Reste pour lui à relever le défi du stockage des positrons dans un espace réduit. Comme ils annihilent la matière normale, on ne peut pas simplement "les mettre en bouteille magnétique pour un mois…". Au lieu de cela, ils devront être confinés à l'aide de champs électriques et magnétiques. "Nous pensons avec confiance, que par un programme dédié de recherches et de développement, ces défis peuvent être surmontés", indique Smith .qui a, bien entendu, pris connaissance du brevet exclusif déposé par la société Raytheon pour le stockage du positronium en cristaux. S'il en est ainsi, il est possible que les premiers êtres humains qui atteindront Mars à l’horizon 2025, le fassent à bord de vaisseaux spatiaux propulsés par la même source d'énergie que celle des PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 19 Les Maîtres de l’Antimatière spationefs de science-fiction. Le documentaire reviendra à cette occasion sur quelques extraits du film culte Star Trek peut-être en passe de devenir réalité. 8) Soyons réalistes, vérifions encore… Les déclarations d’Allan Mills et du Dr Gérald Smith nécessiteront bien entendu d’être relativisées par une contre-enquête auprès des meilleurs spécialistes mondiaux.. Il apparaît que le prestigieux laboratoire Aimé Cotton du CNRS travaille précisément depuis peu sur le sujet. Ces experts en « condensats de Bose Einstein » ont déjà organisé en novembre 2006 un premier Workshop sur les lasers à atomes de Positronium. Cette information très intéressante pour l’enquête donnera le signal du retour en France. Finis les grands espaces interstellaires, le tour du monde bouclé, le voyage nous ramène au pays de Descartes. Sans pour autant que cesse le vertige. Car tout montre qu’en France aussi, on s’intéresse de près à l’affaire. Montage expérimental du Laboratoire Aimé Cotton d’Orsay (CNRS) pour réaliser la condensation de Bose-Einstein d'une vapeur d'atomes de césium. 9) Des applications pour le présent… Mais quelles applications de l’antimatière peut-on en tirer pour notre vie quotidienne ? se demandera à cet instant du film, le citoyen avisé. .. Elles sont déjà en cours ainsi que nous le montrerons les images de la dernière partie du film. L'antimatière pourrait être utilisée contre les tumeurs malignes. Au CERN, une expérience inédite, susceptible de trouver des applications dans le traitement du cancer, a donné ses premiers résultats: les antiprotons sont quatre fois plus efficaces que les protons pour irradier les cellules. ACE (Antiproton Cell Experiment), également connue sous le nom d'AD-4, est une petite expérience dont les retombées pourraient s'avérer gigantesques. Son appareillage, qui ressemble à un petit aquarium, ne laisse pourtant pas présager qu'elle va déterminer si l'antimatière pourrait être utilisée pour traiter le cancer. L'expérience ACE, lancée depuis 2003 au CERN, et à laquelle participe le chercheur canadien Michael Doser, PHOTO est la première à étudier les effets biologiques des antiprotons. Elle rassemble des spécialistes de la physique, de la biologie et de la médecine, provenant de dix instituts du monde entier. L'équipe a publié récemment ses premiers résultats et certaines de ses découvertes sont impressionnantes. L'expérience a comparé directement l'efficacité d'une irradiation cellulaire avec des protons et avec des antiprotons. Pour simuler une coupe transversale de tissu dans un corps humain, des tubes ont été remplis de cellules vivantes de hamster en suspension dans de la gélatine. Les scientifiques ont irradié l'une des extrémités du tube à l'aide d'un faisceau tantôt de protons et tantôt d'antiprotons, ayant une portée de 2 cm dans l'eau, et évalué la proportion de cellules encore en vie après irradiation en fonction de la profondeur dans la cible. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 20 Les Maîtres de l’Antimatière De gauche à droite: Michael Holzscheiter avec ses collaborateurs Niels Bassler et Helge Knudsen devant l'expérience ACE. Le faisceau de particules pénètre dans un tube de cellules au coeur d'un récipient. contenant une solution de glycérol et d'eau La comparaison des effets des faisceaux de protons et d'antiprotons entraînant des lésions identiques à l'entrée de la cible a montré que les dommages aux cellules situées à la fin du trajet du faisceau étaient quatre fois supérieurs avec le faisceau d'antiprotons. L’expérience est encore en cours pour de nombreux mois et Michael Doser ne prédit pas de retombées médicales avant au moins dix ans. Mais la piste est ouverte. 10) Des images de la pensée en mouvement… Plus proche de nous encore, nous verrons que l’antimatière est aussi utilisée pour repérer et décoder en temps réel les processus de la pensée en mouvement. Ce travail complexe s’inscrit dans l’essor sans précédant des sciences cognitives depuis la mise au point de la TEP ou PET en anglais (caméra à positrons). Les sciences cognitives (ou sciences de la cognition) décrivent, expliquent et simulent les « fonctions mentales » : Elles incluent les champs de la psychologie scientifique, de la linguistique, de l'imagerie et des neurosciences, ainsi que certaines questions centrales de la philosophie, en interconnexions multiples avec les sciences humaines et sociales. Elles s'appuient sur des méthodes expérimentales complexes, une instrumentation sophistiquée et des modèles physico-mathématiques et informatiques de plus en plus performants Le fonctionnement du cerveau et la pensée suivis en temps réel grâce aux positrons, constituants de base de l’antimatière. Le documentaire nous rappellera alors que le Groupe d'Imagerie Neurofonctionnelle, GIN de Caen, utilise déjà depuis plusieurs années les caméras positroniques pour suivre en direct l’activité du cerveau. Bien sûr, il faut pour cela disposer d’un petit appareil assez rare, uniquement fourni par le Commissariat à l’Energie Atomique … PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 21 Les Maîtres de l’Antimatière Tomographie à Émission de Positrons (TEP ou PET) La tomographie en laquelle une image générée par ordinateur d'une activité biologique dans le corps est produite par la détection des rayons gamma qui sont émis quand les radionucléides présentés délabrent et libèrent des positrons ; Utilisée depuis quinze ans en diagnostic médical, elle peut aussi devenir un instrument d’investigation cognitive Nous filmerons à Caen les expériences de mise en images de la pensée par la TEP (ou P.E.T.) avec les équipes du Pr Mazoyer et du Pr Berthoz du Collège de France, dont l’ambition est de comprendre et construire pas à pas une cartographie dynamique complète du fonctionnement cognitif. Des milliers de séquences seront nécessaires, mais il ne doute pas que l’ effort conjoint des laboratoires engagés dans le projet aboutissent un jour, avec les interrogations philosophiques et métaphysiques que cela suppose. Le professeur Mazoyer 11) Le début ou la fin d’un voyage ? Les effets déstabilisants de ce voyage initiatique chez les Maîtres de l’Antimatière seront naturellement propices à une réflexion approfondie bienvenue pour amorcer la conclusion générale du documentaire., Sur un récapitulatif des images les plus fortes du voyage, Le Pr. Luciano BOI de l’ENS et le Pr. Alain Berthoz du Collège de France., ainsi que le Pr. Oelert nous proposeront alors leurs opinions éthiques et leurs interrogations pour le futur de l’humanité confrontée à la réalité de l’Antimonde. A travers cette mise au point rigoureuse, on comprendra par ailleurs à quel point les dispositifs ingénieux réalisés par les physiciens du CERN, et particulièrement les expériences hardies menées par Pr. Walter Oelert, le Pr. Gabrielse, et le Pr. Rolf Luanda, ont véritablement bouleversé la donne. L’apparition spontanée d’anti-particules dans les grands accélérateurs était en effet connue depuis longtemps mais on ne pouvait que les observer. En vingt ans, grâce aux progrès réalisés en microélectronique dans le contrôle du magnétisme, des températures ultra basses et de l’ultra vide, les physiciens sont désormais capables de les isoler et de les manipuler. La maîtrise de l’antimatière est véritablement le fruit de l’ensemble des recherches des pionniers de la Physique du vingtième siècle, sur le plan de l’industrie spatiale elle pourrait aussi être l’une des révolutions scientifiques majeure du siècle naissant. A nous tous d’en faire bon usage. PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 22 Les Maîtres de l’Antimatière PDF créé avec la version d'essai pdfFactory www.gs2i.fr/fineprint/pdffactory.htm 23