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© Catherine Ficaja Benjamin Sabatier Sans titre (Cube I, II et III) et Structure I, 2015 FIAC HORS LES MURS - JARDIN DES PLANTES De part et d’autre d’une des Grandes Serres du Jardin des Plantes, deux installations réalisées en 2015 par Benjamin Sabatier se font écho. Sans titre (Cube I, II et III) présente trois structures cubiques dessinées par leurs arêtes (poutres en pin « Douglas » généralement dédiées à la réalisation de charpentes), dont certaines sont manquantes, et sur lesquelles se greffent des flaques de ciment redressées à la verticale. Structure I se compose de deux silhouettes de charpentes incomplètes qui associent poutres en bois et demi cubes de béton intégrés aux structures principales ou disposés aléatoirement au sol. Ces demi cubes assurent certaines transitions ou complètent des vides dans un rôle tantôt fonctionnel tantôt décoratif. S’en dégage une impression de travail en cours, laissant au spectateur la liberté de déterminer sa réalité de montage ou de démontage. Tant dans l’aspect inachevé que dans le choix de matériaux bruts et accessibles, les œuvres évoquent l’univers de l’architecture et du chantier, lieu de construction et de déconstruction. La place laissée au vide et le caractère modulaire des formes constituent une invitation à venir compléter ces structures semblant en cours de réalisation, clin d’œil assumé au concept de Do It Yourself, cher à l’artiste. Le bois, matériau traditionnel de l’architecture vernaculaire, s’oppose au béton, composante emblématique de l’architecture moderne. Cette confrontation de l’artificiel et du naturel révèle le lien permanent entre l’activité humaine et l’environnement, cohabitation qui trouve un écho in situ, avec d’une part la flore du Jardin des Plantes, contrainte par la main de l’Homme, et d’autre part la structure architecturale des Grandes Serres acclimatant les végétaux exotiques. Né au Mans en 1977, Benjamin Sabatier vit et travaille à Paris où il est également enseignant à la Sorbonne. Du Brutalisme anglais au Minimalisme des années 1960, il s’assume en tant qu’héritier de l’histoire de l’art moderne et contemporain, tout en inscrivant ses réflexions dans le contexte socio-économique actuel. Son Œuvre interroge les concepts de consumérisme, de standardisation, et de répétition du geste au sein du travail. Par là même, l’ouvrage de l’artiste sculpteur s’étend et vient se confondre avec celui du designer, de l’architecte, voire du “bricoleur” ; mais c’est aussi l’œuvre d’art qui est questionnée au travers des notions d’accessibilité et de « reproductibilité technique ». Quittant le cadre des galeries pour cette édition de la Fiac Hors les murs, les œuvres de Benjamin Sabatier illustrent d’autant plus sa démarche d’implication du spectateur qu’elles s’approchent au plus près du public, au cœur du Jardin des Plantes. Lola Balmino, François Bounie, Coline Marchand Elèves de l’Ecole du Louvre Depuis 2010, les étudiants de l’école du Louvre participent à une opération originale de médiation, en lien avec le plus large public. Cet exercice pédagogique de terrain, est également l’opportunité pour l’Ecole de réaffirmer son implication dans l’étude et la diffusion de l’art contemporain. Retrouvez toutes les notices rédigées par les étudiants à cette occasion sur www.fiac.com