L`article intégral paru dans le journal Var-Matin du 19

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L`article intégral paru dans le journal Var-Matin du 19
L’article intégral paru dans le journal Var-Matin du 19 Novembre 2011
U
ne langue vivante est une langue parlée. Le Provençal ne se transmet plus de génération en
génération. Le directeur de l’Institut Stanislas, à Saint-Rahaël, souhaite « ancrer les jeunes
dans ce patrimoine particulièrement riche et original ». Ainsi, hier a eu lieu le premier atelier
de découverte du provençal auprès des élèves de 6e. Jean-Pierre Malmaturo, musicien dans le groupe
de traditions locales « Les Tambourinaires Raphaëlois » a animé la première séance.
Un moment de partage
Jean-Pierre Malmaturo est pédagogue. Le musicien anime déjà des ateliers sur le folklore provençal
auprès des élèves de l’école primaire de l’Institut Stanislas. Durant une heure, il a alterné entre le fifre
et le galoubet*, puis entre les contes et les récits de Provence. Il s’est également raconté. Rappelant
comment il a retrouvé ses racines provençales, après trente ans passées en Alsace*, en s’installant à
Saint-Raphaël, la ville de son père. « J’avais leur âge* quand j’ai découvert ma passion », se souvient-il. « Je suis inquiet d’être le dernier tambourinaire à avoir été formé. J’ai 70 ans, j’attends la
relève et espère faire naître des vocations de musiciens parmi eux. Le provençal, on l’a en nous, la
passion doit juste germer ».
La chanson* semble faire passer ce message. En sortant les enfants chantent encore les paroles apprises durant la séance. Après avoir suivi les traces de leurs ancêtres, ils ont repris le chemin des cours
en fredonnant. Marc-Antoine Kindraich, le responsable des niveaux 6e, 5e se réjouit du résultat. « Ils
sont très réceptifs. L’idée d’un projet de représentation est en discussion » a-t-il avoué. L’esprit du
provençal perdure » « encale* », Encore.
CHANAËL CHEMIN
Correctifs par JPM :
S’il est exact que j’ai vécu en Alsace, il ne s’agit pas de trente ans mais pour l’essentiel de mon adolescence jusqu’à
18-19 ans. Je parle donc cette langue maternelle, mais j‘ai surtout ramené les valeurs fondamentales qui font les
traits particuliers de cette province.
Fifre et galoubet : erreur récurrente, nous disons « Galoubet et tambourin pour les tambourinaires » et « Fifres et
tambours » pour les musiciens militaires, le fifre étant une flûte sensiblement de la même taille mais traversière.
Saint-Raphaël n’est pas la ville de mon père bien que l’image soit intéressante. Mon père était Piémontais né et élevé à Tende qui se trouve dans le haut de la vallée de la Roya . Ma grand-mère m’y parlait en Piémontais, l’occitan
local, mais j’en ai perdu le souvenir. Par contre cette trace inconsciente dans mon esprit m’explique ma facilité naturelle à intégrer le provençal et à me sentir chez moi à Saint-Raphaël où j’ai donc laissé pousser mes racines depuis près de 50 ans.
J’avais leur âge, en 6e, quand j’ai appris la chanson « Se Canto » sous le titre de « Toulouse » avec ces paroles au
refrain : « Toulouse, Toulouse, jolie (ou rouge) fleur d’été, tu rendrais jalouse toutes les cités.»
Encale, faute de lecture et/ou de frappe, les mots justes « Encaro» ou « mai »