rapport de l`atelier de renforcement des capacités des
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RAPPORT DE L’ATELIER DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES POPULATION ET LES MUNICIPALITÉS AFFECTÉES PAR LE BARRAGE DE TAOUSSA Financement Global Water Initiative (GWI) Nouradine Zakaria TOURE, Boubou Oumar BA Bourem, août 2011 1 Le programme « Global Water Initiative » (GWI), financé par la Fondation Howard G. Buffett, cherche à relever le défi de fournir à long terme l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, ainsi que la protection et la gestion des services des écosystèmes et des bassins hydrographiques, au profit des plus pauvres et des plus vulnérables dépendant de ces services. L'approvisionnement en eau dans le cadre du GWI se fait à travers la sécurisation de la ressource et le développement d’approches nouvelles ou améliorées de la gestion de l'eau, et s’intègre dans un cadre plus large qui traite de la pauvreté, du pouvoir et des inégalités qui touchent particulièrement les populations les plus pauvres. Pour y parvenir, il faut allier une orientation pratique sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement avec des investissements visant à renforcer les institutions, augmentant la prise de conscience et l'élaboration de politiques efficaces. Le consortium régional du GWI en Afrique de l’Ouest est composé des partenaires suivants : - International Union for the Conservation of Nature (IUCN) - Catholic Relief Services (CRS) - CARE International - SOS Sahel (UK) - International Institute for Environment and Development (IIED) Le programme du GWI en Afrique de l’Ouest couvre 5 pays : le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, et le Niger. 2 Table des matières Sigles et abréviations .................................................................................................................. 4 Introduction/Contexte : .............................................................................................................. 5 I. Objectifs de l’atelier : ..................................................................................................... 6 II. Méthodologie ..................................................................................................................... 7 III. Déroulement des travaux de l’atelier ............................................................................... 7 3.1. Cérémonie d’ouverture ................................................................................................ 7 3.2 Présentations des thématiques : ................................................................................... 8 3.2.1. Thème 1 : « L’homme, les valeurs, l’importance et les fonctions des Zones humides » ....................................................................................................................... 8 3.2.2. Thème 2 : « l’Analyse des impacts sociaux, économiques, écologiques et les risques liés aux infrastructures hydrauliques ». ........................................................... 10 3.2.3. Projection de film documentaire sur les grands barrages en Afrique de l’Ouest « Bâtir le dialogue », film documentaire réalisé par UICN avec l’appui financier de la CEDEAO. ..................................................................................................................... 12 3.2.4. Thème 3 : « les résultats issus des différentes visites d’échanges d’expériences à Sélingué sur le déplacement et la réinstallation des populations (rôles et responsabilités) » .......................................................................................................... 13 3.3 Des éléments sur le barrage de Taoussa ..................................................................... 14 3.4. La synthèse de l’atelier de Taoussa du 12 au 13 Juillet 2011 ................................... 15 IV. Synthèse des résultats des travaux de groupe : .................................................................. 17 V. Plan d’action opérationnel validé ........................................................................................ 18 Conclusion/Recommandations ................................................................................................. 21 ANNEXES ............................................................................................................................... 22 ANNEXE 1 : Résultats travaux de Groupe .......................................................................... 22 ANNEXE 2 : Motions de remerciement .............................................................................. 26 ANNEXE 3 : Le programme de l’atelier ........................................................................... 27 ANNEXE 4 : FICHE D’EVALUATION............................................................................ 28 ANNEXE 5 : Liste de présence à l’atelier de formation du 21 au 24 août 2011 à Bourem 29 3 Sigles et abréviations AAT : Autorité d’Aménagement de Taoussa ABN : Autorité du Bassin du Niger ADESAH : ATDS : CT : Collectivités Territoriales CNU-Mali : Coordination Nationale des usagers (ères) des ressources naturelles du bassin du Niger au Mali CRU-BN : Coordination Régionale des usagers (ères) des ressources naturelles du bassin du Niger CSRéf : Centre de Santé de Référence CS : Comité de suivi CVR : Comité Villageois de Réinstallation GERSDA : Groupe d’Etude et de Recherche en Sociologie et Droit Appliqué GREFFA GWI : Global Water Initiative IIED : Institut International pour l’Environnement et le Développement ODRS : Office du Développement Rural de Sélingué Oxfam : ONG Britanique UAVES : Union pour un Avenir Ecologique et Solidaire UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature PADD : Plan d’Appui au Développement Durable 4 Introduction/Contexte : Les aménagements des cours d’eau datent de très longtemps. Il y a cinq mille ans, le premier barrage en enrochement de 12 m de haut, fut construit à Sadd el Kafara en Egypte » écrivait OBE NG (1983) et depuis on a construit dans le monde entier, des barrages et retenues d’eau de toutes les dimensions. Ces aménagements répondent à des nécessités économiques et sociales vitales. Ils assurent en général la maîtrise de l’eau, la diminution des risques d’inondation, la sécurité alimentaire et la production d’énergie hydroélectrique. Dans les pays du Sahel où les aléas climatiques font courir le risque permanent de famine, la réalisation de barrage s’impose souvent comme une option stratégique de mise en valeur des cours d’eau dans une perspective de développement socio-économique. La construction du barrage de Taoussa s’inscrit dans cette optique. Cependant, la construction de ces barrages a occasionné des opérations de déplacement et de réinstallation de populations, souvent complexes et difficiles, touchant des milliers de personnes : 12 400 personnes à Sélingué, 10 000 personnes à Manantali et bientôt 54 000 personnes à Taoussa. Jusqu’en 1980, les normes utilisées pour le déplacement des populations concernaient plus les lois nationales qui tendaient plutôt à défendre les intérêts de l’État plutôt que ceux des personnes déplacées. A la fin des années 1980 et au début des années 1990, la Banque Mondiale se dota des premières directives complètes sur les études d’impact social concernant les interventions de développement. Avec, particulièrement la directive opérationnelle 4.30 du 19 juin 1990 sur les déplacements et recasements de populations qui suggérait que l’on fasse le maximum (par des programmes de développement notamment) pour améliorer leurs revenus et conditions de vie. Par ailleurs, la Commission Mondiale des Barrages (WCD) a développé en 2000 des recommandations qui préconisent la reconnaissance des droits et le partage des avantages pour les personnes touchées par les projets de barrage. Force est de reconnaitre que les processus de déplacement / réinstallation des populations déplacées ont un bilan mitigé. Des résultats positifs à court terme ont été atteints. Dans certains cas, les décideurs et planificateurs des barrages ont pu doter les populations déplacées d’infrastructures et de moyens leur permettant d’atténuer les conséquences à court terme du déplacement. Les populations déplacées ont pu tirer des avantages certains dans la mesure où leur accès à l’eau potable, à la santé et à l’éducation s’est très nettement amélioré. Cependant, nombreux sont les cas ou des manquements sérieux ont été observés. Ces manquements expliquent dans certains cas la dégradation des conditions de vie des populations déplacées et celles des hôtes quelques années après leur réinstallation. Cette situation qui pose une question éthique et d’équité, est due en grande partie à la faible capacité des populations locales et de la société civile à saisir tous les enjeux des infrastructures hydrauliques. La maîtrise de ces enjeux qui sont de plusieurs ordres (enjeux sociodémographiques et fonciers, enjeux de l’accès à la richesse, enjeux culturels, etc...) est un préalable pour que les populations réinstallées et hôtes bénéficient des opportunités générées par les barrages afin d’améliorer à court et à long terme leurs conditions de vie. Il convient donc de renforcer les capacités des acteurs à savoir les populations affectées par le barrage de Taoussa, l’Etat, les municipalités et les ONG de la zone du barrage pour en faire des vrais partenaires représentatifs des populations bien outillés. Les actions à mener avec eux permettront de réduire substantiellement les impacts négatifs de l’implantation des infrastructures hydrauliques. 5 En effet Oxfam avec l’appui financier de GWI-Barrage (Global Water Initiative) a organisé du 21 au 24 août 2011 l’atelier sur le renforcement des capacités de populations affectées par le barrage pour une meilleure compréhension des effets pour la planification des réponses appropriées et des capacités des municipalités pour une meilleure gestion du changement induit par le barrage. L’atelier s’est déroulé dans la salle de réunion de la mairie de Bourem, Ont pris part à cette rencontre: - Les Présidents des Comités Villageois de réinstallation de la zone du barrage de Taoussa; Le PO (Responsable chargé de) Renforcement de Capacités d’Oxfam ; Les Représentants des ONG Intervenant dans la zone de Taoussa (ATDS, ACAS, ADESAH, GRAIP, GREFFA, UAVES, et Tassagh…) ; Les Maires des Communes Rurales Bourem, Bamba et Téméra. La liste est en annexe - La réalisation de la présente formation a été confiée à la CNU, Coordination Nationale des usagers (ères) des ressources naturelles du bassin du Niger au Mali. L’équipe de formateurs était constituée de : - Nouradine Zakaria TOURE, Consultant/formateur, Master en Gestion Environnementale des Ressources Naturelles du Fleuve Niger, DEA en Gestion des Zones Humides et Développement Durable, Boubou Oumar BA, Assistant/Formateur, Géographe-Environnementaliste. - Le suivi de la formation a été assuré par le PO Renforcement de capacités d’Oxfam. Les cérémonies d'ouverture et de clôture ont été présidées par Messieurs Almaïmoune Alhoudourou, 1re adjoint au maire de Bourem et Sidi Kida, représentant d’OXFAM Gao. Ce présent rapport a pour ambition de contribuer à la consolidation des résultats obtenus lors de la formation. Il présente les objectifs de la formation, la méthodologie, les présentations thématiques, la synthèse des travaux de groupes, les conclusions et recommandations. I. Objectifs de l’atelier : La formation contribuera à renforcer les capacités des acteurs (Etat, municipalités, ONG et populations affectées…) à travers l’acquisition de connaissances sur les notions de barrage, les avantages et les difficultés liées au déplacement et à la réinstallation du barrage de Taoussa Les objectifs spécifiques - - Acquérir des connaissances pratiques sur les notions de barrage, ses avantages, ses difficultés; Maîtriser les impacts liés à la construction du barrage pour une meilleure planification des actions liées au déplacement, à la réinstallation, à la compensation et aux mesures d’accompagnement ; Produire un plan d’action opérationnel sur cinq (5) ans relatif au déplacement et à la réinstallation des populations de façon participative et intégrative. 6 Les résultats attendus - - Les populations affectées ont acquis des connaissances pratiques sur les notions de barrage, ses avantages et difficultés; Les impacts liés à la construction du barrage pour une meilleure planification des actions liées au déplacement, à la réinstallation, à la compensation et aux mesures d’accompagnement sont bien maîtrisées ; Un plan d’action opérationnel sur cinq (5) ans relatif au déplacement et à la réinstallation des populations est mis œuvre de façon participative et intégrative. II. Méthodologie La méthodologie utilisée au cours de cette formation fut la méthode active en général et l’approche andragogique en particulier. Elle a consisté à mettre les participants au centre du processus d’apprentissage en prenant en charge leurs besoins/préoccupations et en valorisant au maximum leurs expériences et capacités en lien avec le thème abordé. La méthodologie utilisée a amené les participants à faire constamment appel à leurs acquis et aux nouvelles connaissances au lieu d’être des récepteurs passifs d’information, grâce à des outils de formation participatifs comme le brainstorming, le travail en groupes, la projection de films sur les barrages et les rapports des différentes visites d’échange à Sélingué. Les expériences et les connaissances des participants sont valorisées grâce aux échanges lors des séances théoriques et pratiques. Les formateurs ont fait d’abord de courtes présentations du contenu des thèmes, suivis des moments de brainstorming et de discussions. Les travaux de groupe et les projections de films ont complété les présentations. III. Déroulement des travaux de l’atelier 3.1. Cérémonie d’ouverture Deux interventions ont marqué cette cérémonie : Intervention du représentant d’OXFAM, Monsieur sidi KIDA, a rappelé le partenariat entre Oxfam et GWI pour la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit d’un projet de mobilisation communautaire autour du barrage de Taoussa intitulé « Promouvoir l’utilisation Multiple et partage de bénéfice autour du barrage de Taoussa ». Il a attiré l’attention des participants sur l’importance de la formation et la nécessité de restitution des connaissances acquises au niveau de leurs villages et/ou structures respectives. Le représentant d’OXFAM a rappelé l’importance capitale de l’atelier sur le renforcement des capacités des acteurs autour du barrage de Taoussa compte tenu de la complexité des thèmes qui seront abordés et surtout le niveau très faible des interlocuteurs en l’occurrence les membres des Comités Villageois de Réinstallation. Il a félicité et remercié Global Water Initiative-Barrage ainsi que tous les autres acteurs qui ont contribué de près ou de loin à la tenue du présent atelier. 7 Monsieur Almaïmoune Alhoudourou, 1er adjoint au maire de la Commune Rurale de Bourem, dans son allocution, a souhaité la bienvenue et un agréable séjour à Bourem à tous les participant (e)s. Il a remercié OXFAM et GWI-Barrage pour leurs appuis technique et financier qui ont permis l’organisation de cet atelier. Avant de déclarer ouvert et clôturer les travaux, il a rassuré l’ensemble des participants de la disponibilité de l’équipe communale à accompagner les uns et les autres dans le processus délicat du déplacement et de réinstallation des populations. Enfin, il a exprimé toute sa satisfaction pour l’attention toute particulière des participants et surtout la qualité de la formation En situant le contexte de l’atelier, il a souligné que le thème s’inscrit dans le cadre des préoccupations des populations affectées et des municipalités de la zone du barrage de Taoussa, notamment la question de déplacement, de réinstallation et de compensation. Il a exhorté les participants de bien participer et de poser des questions là où ils ne comprennent pas, car ils doivent au retour restituer au leur population. Il a insisté sur la restitution de l’atelier aux populations qui n’ont pas participé à la formation, qu’il trouve très pertinente. Il a souhaité que cet atelier permette d’outiller l’ensemble des parties prenantes afin d’améliorer la participation et la mobilisation de tous les acteurs concernés par les impacts du barrage de Taoussa. Il a remercié OXFAM pour le choix porté sur sa commune pour l’organisation de cet important atelier. 3.2 Présentations des thématiques : Les présentations se sont déroulées en deux étapes : Exposés ; Débats. 3.2.1. Thème 1 : « L’homme, les valeurs, l’importance et les fonctions des Zones humides » La thématique a été présentée à travers un exposé participatif suivi de questions d’approfondissement pour une meilleure compréhension des points développés. Les aspects abordés sont les suivants : • Les fonctions hydrologiques des zones humides traduisent les notions ci-dessous décrites Le Contrôle des crues : Les zones humides jouent un rôle d’éponge et régularisent ainsi le débit des cours d’eau avec le remplissage d’eau pendant les crues et le stockage d’eau de manière permanente ou, plus généralement temporaire et La Recharge de la nappe phréatique : La nappe phréatique se recharge chaque année par infiltration des eaux de pluies au moment des précipitations et d’eau provenant des zones humides. 8 Influence sur la qualité de l’eau est expliquée à travers les fonctions des zones humides : - la Rétention des sédiments et de produits toxiques et - Rétention et recharge des éléments nutritifs : Cette fonction est particulièrement importante pour l’azote et le phosphore, deux éléments qui, tout en étant indispensables à la croissance des plantes, peuvent se comporter en polluants s’ils sont présents en trop grandes quantités. La régulation du climat : Un des rôles importants que les zones humides peuvent jouer est la régulation générale des changements climatiques à travers la séquestration et la libération d’une proportion importante de carbone dans la biosphère. • L’Atténuation des changements climatiques : Les ce sens les zones humides et les plaines d’inondation peuvent jouer un rôle critique comme zones tampons contre les impacts des changements climatiques. Les produits végétaux des zones humides : • Les produits végétaux des zones humides : Les zones humides sont des écosystèmes extrêmement productifs, source de nombreux produits végétaux dont les communautés tirent profit, directement ou indirectement. • Les produits de la pêche : Les pêcheries des zones humides intérieures sont d’une importance particulière pour les pays en voie de développement et sont les sources premières de protéines animales auxquelles les populations ont accès. • Les autres valeurs et fonctions des zones humides : La concentration d’animaux sauvages, d’oiseaux d’eau notamment rencontrées dans les zones humides illustrent bien la richesse non négligeable de ses habitats en vertébrés, dont beaucoup sont endémiques ou menacées d’extinction. Les zones humides fournissent des bénéfices significatifs en esthétique, éducationnels, culturels et spirituels aussi bien qu’une gamme variée d’opportunités pour la recréation, le tourisme et l’éco-tourisme. • L’évaluation économique des zones humides : L’évaluation économique a pour but de quantifier les bénéfices (marchandables et non marchandables) que les populations obtiennent des services des écosystèmes des zones humides. Le concept de l’évaluation économique totale est actuellement le plus utilisé par les spécialistes pour l’identification, la minimisation et la quantification des contributions des services des écosystèmes au bien-être des communautés. - - L’évaluation des valeurs économiques impliquent quatre catégories des services des écosystèmes : Les valeurs d’usage direct comprennent les récoltes de produits alimentaires, les bois pour combustible ou de construction, les produits médicaux, la chasse des animaux pour la consommation aussi bien que les valeurs d’utilisation non consommées (les joies de récréation et les trophées culturelles Les valeurs d’usage indirect comprennent les fonctions de filtration des eaux qui profitent le plus souvent aux populations très loin en aval, les fonctions de protection des mangroves côtiers forestiers qui bénéficient des propretés côtières et d’infrastructures naturelles et de la séquestration de carbone qui profite a l’humanité entière en réduisant les impacts des changements climatiques. 9 - Les valeurs d’option : sont dérivées de l’option d’utilisation des services futurs qui ne pourraient pas être utilisés présentement. Les valeurs de non usages se réfèrent aux valeurs dont on a connaissance de l’existence, mais qui ne seront jamais utilisées. Ce type de valeur est habituellement connu comme valeur d’existence. - 3.2.2. Thème 2 : « l’Analyse des impacts sociaux, économiques, écologiques et les risques liés aux infrastructures hydrauliques ». Le thème a été développé à travers les points suivants : - Les principales étapes d’une étude d’impact environnemental et les risques liés à la compréhension des acteurs ; L’Étude d’impact sur l’environnement (ÉIE) est l’identification, la description et l’évaluation des effets des projets sur l’homme, la faune, la flore, le sol, l’eau, l’air, le climat et le paysage, y compris les interactions entre ces facteurs, le patrimoine culturel et d’autres biens matériels L’objectif de l’(ÉIE) est d’identifier et d’évaluer les effets que la réalisation d’un projet est susceptible d’avoir sur l’environnement naturel et humain et de définir les mesures permettant de supprimer, atténuer ou compenser les impacts négatifs du projet sur l’environnent en vue d’assurer la compatibilité des activités visées avec l’environnement. . Perturbation : Une étude d'impact environnemental doit appréhender l'évolution du système en considérant les effets du projet. Cette évolution se mesure à l'aide d'indicateurs. L'enjeu est de constater ou d'anticiper la réponse du dit système aux perturbations engendrées par le projet. La réalisation du projet entraîne 2 types de perturbations : -Perturbations minimes : la structure du système n'est pas considérablement modifiée; le système retrouvera un équilibre préalable. -Perturbations importantes : la structure et le système se transforment totalement; deux(2) solutions sont alors possibles : (1) Les modifications engendrées créent une nouvelle structure, aboutissant à un nouvel équilibre. Le système retrouve un équilibre dynamique différent de l'ancien. (2) Les modifications engendrent une structure dont le fonctionnement génère un déséquilibre dynamique. Notion d’environnement et d’impacts L’environnement est l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier. Le terme «environnement» englobe : – La flore, la faune, le sol, l’eau, l’air et leurs usages ; 10 – le climat et le paysage ; – les communautés affectées, leurs moyens de subsistance, leur mode de vie et leur bienêtre Les impacts sont les effets positifs ou négatifs à court, moyen et long terme, d’un projet sur les milieux physique, social et culturel et les ressources naturelles. L'impact environnemental désigne l'ensemble des modifications qualitatives, quantitatives et fonctionnelles de l'Environnement (négatives et/ou positives) engendrées par un projet, un processus, un procédé, un ou des organismes et un ou des produits (de sa conception à sa "fin de vie"). L’Analyse des impacts écologiques et socio économiques des barrages est comprise comme étant celle des conséquences l’altération de l’une ou plusieurs des composantes d’un cours d’eau, appelées généralement « compartiments ». Elle a pour conséquence de modifier le milieu de vie des organismes y résidant et de perturber les cycles biologiques et les interactions entre communautés d’espèces. On peut séparer les altérations morphologiques en trois (3) grands types : - Le recalibrage et la rectification des cours d’eau : Ils avaient pour objectif d’accélérer l’écoulement en redressant et en élargissant les cours d’eau. - La construction de barrages et seuils : ils bloquent la migration des poissons et des sédiments, qui se retrouvent stockés (souvent avec des polluants) à l’amont des retenues. - Les modifications sur le bassin versant : suppriment les éléments tampons (haies, talus, fossés) et en laissant les sols nus en période de pluie et entraînent un apport de matières en suspension qui vient charger l’eau en sédiments. L’équipe de facilitation a largement développé aussi les conflits qu’engendrent le processus de construction de barrage. Il s’agit de : - Conflits nés du déplacement et de l’installation : Cinq (5) types les conflits fonciers, les conflits nés de la gestion des produits des ouvrages (périmètre), les conflits nés de l’exploitation du lac , les conflits nés du partage des bénéfices directs et indirect (ristournes d’exploitation) ; les cconflits liés aux contextes politiques et à la gouvernance administrative. des taxes Conflits fonciers : Foncier urbain : rareté des espaces d’habitation. Monopole, vente. d’agglomération autour des villages anciens et tendance à leur autonomisation. Création Foncier rural : rareté des terres de culture. Appropriation exclusive des espaces. Propriétaires des terres/ Maîtres des terres. Usufruits et appropriation définitive. Conflits cultivateurs/éleveurs. Colonisation des forêts classées ou des itinéraires des animaux transhumants. 11 Conflits nés de la gestion du périmètre : Au sein des familles : Les conflits à ce niveau se situent au niveau de l’exploitation du casier familial. Les conflits entre exploitants et gestionnaires du barrage : réglementation de l’accès et de l’exploitation. Conflits nés de l’exploitation des eaux du lac Les conflits liés à l’exploitation des zones de pêche construction de barrage aux poissons, technique qui mettait en péril toutes les espèces de poisson. Conflits liés à l’évolution du contexte politique et administrative du changement institutionnel du barrage. : Démocratisation, Décentralisation Ces différents conflits ont marqué l’attention des participants. 3.2.3. Projection de film documentaire sur les grands barrages en Afrique de l’Ouest « Bâtir le dialogue », film documentaire réalisé par UICN avec l’appui financier de la CEDEAO. Cette projection de film documentaire a permis aux participants de bien cerner les enjeux des barrages en Afrique de l’Ouest notamment : - - De renforcer les capacités de compréhension des participants ; De les préparer à affronter les difficultés et contraintes liées au déplacement et à la réinstallation ; De les d’édifier sur les effets de changement liés à la construction du barrage ; D’avoir une meilleure compréhension du processus de construction des barrages ; De savoir que les femmes, les jeunes ont une place importante dans la vie communautaire et ont un grand rôle à jouer dans le développement des villages affectés par les barrages ; De s’enquérir de l’expérience des autres communautés autour des barrages des documentaires ; De comprendre l’engagement de certaines organisations régionales et internationales (UICN, CCRE-CEDEAO, Banque Mondiale, Commission Mondiale des Barrages…) sur la préservation et la protection des droits des populations affectées par les Barrages 12 3.2.4. Thème 3 : « les résultats issus des différentes visites d’échanges d’expériences à Sélingué sur le déplacement et la réinstallation des populations (rôles et responsabilités) » A ce niveau, les points abordés ont concerné ce qui suit : Les spécificités des enjeux locaux ; Le plan de réinstallation élaboré dans le cadre du PGES donne une cartographie exhaustive de la zone et de ses enjeux, tant au plan géographique, démographique, que social et économique. La mise en perspective de cette cartographie avec les informations recueillies au cours de la présente étude permet de dégager des éléments importants à considérer en vue d’adopter les stratégies appropriées pour une mise en œuvre sans grands heurts des axes définis. Le caractère pluriethnique et fortement hiérarchisé des sociétés de la zone La zone du projet d’aménagement de Taoussa, cohabitent plusieurs ethnies. Il existe une sorte de « répartition ethnique du travail » : les sonraï, djerma et bambara s’adonnent à l’agriculture, les maures et touaregs à l’élevage, les arabes et maures au commerce, les sorkos et bozo à la pêche, etc La superposition des activités rurales et l’acuité de la question foncière ; Les informations sur les activités économiques ressortant du recensement réalisé par TECSULT montrent que 31,6 % des personnes qui ont déclaré pratiquer une activité génératrice de revenu sont occupés principalement par l’agriculture, tandis que 38,8 %, essentiellement des femmes, pratiquent l’artisanat. L’élevage et la pêche sont respectivement l’occupation principale de 2,0 % et 8,3 % des personnes. Selon le rapport de l’EIES, ces faibles pourcentages sont dus au fait que plusieurs répondants ont plutôt cité ces deux activités comme leur occupation secondaire. Ainsi, 21,6% des personnes actives principalement dans l’agriculture pratiquent également l’élevage, alors que 17% ont indiqué pratiquer la pêche. L’autre principale activité génératrice de revenu est le commerce et la restauration qui est pratiquée autant par les hommes que les femmes. Plus que cette superposition des activités rurales sur le même espace, le fait que la quasitotalité des personnes devant être déplacées pratique l’agriculture souligne l’acuité de la question foncière, d’autant que les terres fertiles sont localisées sur une mince bande dans la vallée coincée entre le fleuve et les dunes de sables. Dans la distribution des parcelles, il sera également important de tenir compte du fait que plusieurs ménages composant une même famille cultivaient un champ commun. Il convient de donner à ces ménages des parcelles contiguës pour leur permettre, s’ils le désirent, de mettre en commun les facteurs de production. L’extrême pauvreté des populations et les fortes attentes suscitées par le projet Les données sur les conditions de vie révèlent que la zone du projet fait partie des plus démunies du pays. En effet, le taux de pauvreté est de 77% à Tombouctou et 79% à Gao. La population souffre particulièrement de l’insécurité alimentaire, car elle est obligée de consacrer une grande partie des ses revenus à l’achat des produits de base. Les petits agriculteurs et les femmes sont particulièrement frappés par la précarité. 13 Les fluctuations démographiques liées à la très forte émigration des hommes la population de la zone du projet, avec une proportion de jeunes de moins de 18 ans qui en constituent un peu plus de la moitie, connaît un fort taux de migration saisonnière ou permanente vers les chefs lieux de régions de Gao et de Tombouctou, vers d’autres régions du pays et même vers d’autres pays comme le Niger, le Nigeria et le Ghana. En effet, sur les 85 chefs de familles/ménages interviewés, 28 (soit près du tiers) ont déclaré de 1 à 3 chefs de ménages absents. Certains chefs de famille ou de ménages ont déclaré que des chefs de ménages absents et ayant des biens dans leurs familles n’ont pas été recensés. Les leçons des projets antérieurs ayant comporté des déplacements de population (la mine d’or de Sadiola, les barrages de Sélingué et de Manantali) Même si le plan de réinstallation préconise des mesures qui, dans l’ensemble, tiennent compte des problèmes qui accompagnent le déplacement des populations, il convient d’attirer l’attention sur le fait que des écarts peuvent être constatés entre les mesures arrêtées et leur application sur le terrain, à cause notamment des malentendus qui surgissent entre les autorités et les populations, des problèmes de financement ou de programmation ou même de l’apparition de certains phénomènes non prévus. Il convient donc de tirer des leçons de certains projets dont les volets déplacement des populations ont comporté des difficultés souvent non encore résolues. La formalisation des dispositions du contrat social sur la base d’un partage équitable des bénéfices Concernant les projets de construction des barrages, comme le montre l’étude de l’IIED sur les bénéfices partagés en Afrique de l’Ouest, « le cas des populations déplacées reste toujours un problème majeur sur lequel les décideurs et planificateurs doivent se pencher. Touchées directement par la construction des barrages, ces populations restent vulnérables à la pauvreté compte tenu des contraintes économiques imposées par les zones de déplacement (exiguïté des terres arables, absence d’activités génératrices de revenus, etc.). En somme, ces populations bénéficient moins des barrages que celles qui n’en ont pas subi les impacts directs ». 3.3 Des éléments sur le barrage de Taoussa Population à déplacer 835 noyaux d’occupation doivent être déplacés totalement ou partiellement sur les 1 114 sites visités lors du recensement; Déplacement touche 12 communes et 135 villages et fractions ; Première vague de déplacement : 130 ménages à Taoussa; Deuxième vague de déplacement : 7 870 ménages; Environ 7 100 concessions à remplacer; Environ 15 000 bâtiments à déplacer ou à reconstruire. Critères de sélections des zones d’accueil Localisation sur des emplacements appropriés (à l’extérieur de la zone de crue de 10 ans); Maintien des liens filiaux en déplaçant les populations village par village; 14 Réinstallation en priorité à proximité des villages actuels en amont du barrage; Sélection de sites non habités de préférence; Regroupement des populations des hameaux et du site principal du village sur un même site d’accueil pour offrir de meilleurs services; Options de réinstallation en rive gauche et en rive droite; Aspect de la capacité de support du milieu au niveau Aménagement des sites sélectionnés Établissement de comités villageois de réinstallation; Ces comités sont des courroies de transmission entre les populations et les responsables de l’aménagement; Consultation portant sur les questions qui peuvent avoir des répercussions sur les habitudes de vie (ex : emplacement des services publics); Préparation d’un plan d’aménagement de chaque site sélectionné; Définition de quartiers résidentiels et commerciaux (lorsque applicable); - Zones réservées et aménagées d’accès à l’eau; - Prise en compte des besoins pour le développement futur (migration et jeunes adultes de la zone). 3.4. La synthèse de l’atelier de Taoussa du 12 au 13 Juillet 2011 Des inquiétudes persistantes sur: - Le recensement de la population et les ménages absents; - La situation des villages d’accueil; - La gestion des indemnisations (en nature ou en espèces??) Recommandations de l’atelier de TAOUSSA Recensement - Actualiser le recensement comme prévu par le PGES et PR - Poursuivre et renforcer l’implication des autorités locales et villageoises dans l’identification ; - Mise en place d’une commission de vérification des vrais propriétaires coutumiers de terres; L’Indemnisation des personnes affectées par le projet - L’indemnisation porte sur les éléments suivants : Les maisons (bâtiments, cases, greniers, enclos, latrines) ; Les champs et les arbres ; Le manque à gagner du fait l’inaccessibilité momentanée à des ressources naturelles ; Les frais de déménagement. - Les montants des indemnités ne devront pas être évalués en deçà de ceux indiqués dans les estimations du plan de réinstallation. Les mesures d’accompagnement 15 - Compte tenu de l’extrême précarité caractérisant la vie dans la zone, la réinstallation et les indemnisations devront être accompagnées de mesures de distribution de vivres permettant aux ménages de supporter le déficit alimentaire qui va s’accentuer. Les participants ont estimé que la seule distribution des vivres est insuffisante comme mesures d’accompagnement et ont proposé des activités économiques comme les AGR (maraîchage, embauche, petit commerce, banque de céréale, caisse de crédit et d’épargne, transformation des produits Agricoles…) qui contribueront à la création de l’emploi, à l’augmentation des revenus des populations affectées afin de réduire substantiellement la pauvreté dans la zone L’équipe de facilitation a abordé les Résultats des différentes visites d’échanges d’expériences à Sélingué favorisant pour les participants de cerner les opportunités de développement, d’amélioration des conditions et du cadre de vie pouvant être créées par la réalisation du Barrage La typologie des villages : - Village d’accueil : Ex Sanankoroni à Sélingué, Taoussa et Konkora à Taoussa ; Village déplacé : Ex Kangaré à Sélingué, Chabaria et Barkaïna à Taoussa; Village spontané : Ex Carrière à Sélingué Village mixte : Ex Sanankoroni à Sélingué et Taoussa à Taoussa Les étapes : - 1ère Etape « avant la construction du barrage » ; 2ème Etape « pendant la construction du barrage » ; 3ème Etape « après la construction du barrage ». Les acteurs : - Etat ; Collectivités territoriales ; Communautés (Chef de village et population) ; Société Civile (ONG, Association, Coopérative, Groupement …) ; Partenaires Techniques et Financiers. 16 IV. Synthèse des résultats des travaux de groupe : Pour aborder la thématique sur les rôles et responsabilités des acteurs, quatre (4) groupes de travail ont été constitués. Ils avaient pour mandat de répondre aux questions suivantes: - Par rapport aux enjeux, donnez quelques éléments qui serviront de base à l’élaboration du plan d’action pour le renforcement des capacités des acteurs ; Donnez les Rôles et Responsabilités des acteurs (Etat, élus communaux, Communautés, Société Civile, PTF). A la suite des travaux de groupe, une restitution en plénière a été faite par les rapporteurs. Après des échanges fructueux entre participants, des éclaircissements et amendements ont été apportés par les uns et les autres. Il ressort de ces débats, un certain nombre d’éléments entre autre : - Les rôles et responsabilités des Comités villageois de Réinstallation, qui ne sont pas bien connus par leurs membres ; Le renforcement des capacités des acteurs sur le processus de déplacement et de réinstallation ; Le faible niveau d’implication des collectivités territoriales ; L’inexistence des cadres de concertation aux niveaux communal et local ; L’insuffisance des mesures d’accompagnement liées au déplacement ; Le manque de synergie entre les différents acteurs ; Le manque de moyens de fonctionnement aux Comités villageois de Réinstallation ; Le besoin d’’identification des mécanismes internes de mobilisation des ressources financières aux Comités Villageois de Réinstallation ; La mise en place des Activités Génératrices de Revenus au profit des couches vulnérables (femmes, jeunes, handicapés…) ; L’insuffisance d’information et de communication entre les différents acteurs ; Le besoin de formation professionnelle. Pour les résultats des travaux de groupes, voir en annexe La synthèse a donné le tableau suivant ci-dessous. Au regard des différentes insuffisances constatées, un plan d’action opérationnel sur les cinq (5) années à venir a été élaboré et validé par les participants. 17 V. Plan d’action opérationnel validé Objectif global : Contribuer au renforcement des capacités des acteurs autour du barrage de Taoussa sur le déplacement et la réinstallation des populations affectées. Objectifs Résultats attendus Activités IOV Sources de spécifiques N°1 vérification Les capacités institutionnelles, 1.1. Formation du comité villageois de Nombre de comités Rapport de 1. Renforcer les techniques, organisationnelles et réinstallation (rôles et responsabilités) et appui à formés et de formation capacités l’élaboration du règlement intérieur des CVR règlement élaboré de gestion des acteurs sont institutionnelles, renforcées autour du barrage de techniques, 1.2. Mise en place de cadres de concertation aux Nombre de cadres PV de réunion Taoussa organisationnelles niveaux communal et local fonctionnels et de gestion des 1.3. Tenue régulières des réunions des instances et Nombres d’assises et Procès Verbaux acteurs autour du des organes (comité villageois de réinstallation, de réunions tenues barrage de cadre de concertation communal et local, comité de Taoussa suivi) 1.4. Organisation et/ou redynamisation du comité de Nombre de comités Rapports de suivi local du barrage. fonctionnels missions. PV des comités 1.5. Appui au fonctionnement des comités villageois Nombre de comités Rapport de suivi et des cadres de concertation et cadres appuyés 1.6. Formation des membres des CVR en gestion Nombre des CVR Rapport de administrative, financière et comptable formés formation 200 acteurs formés et recyclé sur 1.7. Formation et recyclage des acteurs sur les Nombre d’acteurs Rapport de les différentes techniques de différentes techniques de protection et de formés et recyclés formation protection et de sauvegarde de sauvegarde de l’environnement l’environnement 200 personnes formées sur la Loi 1.8. Formation sur la Loi d’Orientation Agricole Nombre de d’Orientation Agricole, la Charte (LOA), sa ligne financière pour la modernisation personnes formées Rapport de pastorale… Agricole (LFMA) et la Charte pastorale… formation 200 personnes formées sur les 1.9. Formation des populations affectées sur les Nombre de Rapport de nouvelles techniques Agricoles nouvelles techniques Agricoles qui s’adaptent aux personnes formées formation qui s’adaptent au climat de la conditions climatiques de la zone 18 zone Trois (3) visites d’échanges organisées au Mali et deux (2) à l’extérieur 1.10. Organisation de visites d’échanges d’expériences et de concertation dans le bassin et/ou hors du bassin Nombres de visites organisés Rapports de missions 200 acteurs formés en stratégie pour saisir les opportunités de développement créées par les barrages 330 jeunes formés aux différents corps de métiers 1.11. Formation des représentants des acteurs en stratégies pour saisir les opportunités de développement créées par les barrages ; Nombres d’usages formés Rapports des formateurs 1.12. Formation professionnelle des jeunes (maçonnerie, menuiserie, plomberie, peinture…) Nombre de jeunes formés Les acteurs disposent d’une convention de mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale du projet d’aménagement de Taoussa 1.13. Formation et adoption du projet de convention Nombres des acteurs et autres actes par les acteurs formés, Convention adoptée 1.14. Traduction et diffusion de la convention en Document langues locales des populations affectées disponibles en deux langues ; Attestation de formation Rapport de suivi Rapport de formation Contrats de traduction et de diffusion Nombre de livrés diffusés Cent (100) personnes formées et recyclées sur la mise à niveau du processus de déplacement et de réinstallation Cent (100) personnes formées et recyclées sur la prévention et la gestion des conflits 1.15. Sécurisation et diffusion des conventions signées entre AAT et les villages Nombre de conventions signées 1.16. Formation et recyclage des acteurs de mise à niveau sur le processus de déplacement et de réinstallation ; Nombre de formation ; Nombre d’acteurs formés Nombre de formation ; Nombre d’acteurs 1.17. Organisation de session de formation et de recyclage sur les notions de prévention et de gestion des conflits liées aux ressources Convention sécurisée et diffusé Rapports de formation Rapports de formation 19 2. Elaborer et mettre en œuvre un plan de communication permettant de clarifier et d’aider les acteurs dans leurs rôles et responsabilité 3. Renforcer les capacités économiques des couches vulnérables (femmes, jeunes, handicapés…) dans le cadre des mesures d’accompagnement 4. Monitoring Les populations affectées par la construction du barrage de Taoussa sont informées et sensibilisées sur le processus de déplacement et réinstallation, de compensation et de dédommagement… Les capacités économiques des couches vulnérables sont renforcées. naturelles (déplacement et réinstallation) ; 2.1. Installation et équipement de radios Communautaires (Taoussa…) 2.2. Renforcement des radios existantes 2.3. Information Education Communication des acteurs sur le processus de déplacement et réinstallation, de compensation des populations 2.4. Organisation des campagnes d’information et de sensibilisation des usagers et acteurs sur les bonnes pratiques de gestion des ressources naturelle 3.1. Initiation des Activités Génératrice de Revenu (AGR) liées au barrage de Taoussa ; 20 suivis effectués 2 évaluations effectuées Nombre de radio renforcée Nombre de séances d’animation et sensibilisation organisées Nombre d’acteurs rencontrés Nombre d’AGR initiées Pourcentage d’augmentation de revenu Les revenus des couches vulnérables sont améliorés Les mesures incitatives pour les femmes, les jeunes et handicapés sont mise en place formés Nombre de radio installée et équipée 3.2. Mise en place d’un système de crédit et de garantie adaptés 3.3. Mettre en place des mesures incitatives pour rendre effective la participation des femmes et des jeunes dans les organes et instances ; Le suivi et l’évaluation des actions sur le terrain Nombre de système de crédit mis en place Nombre de femmes membres des instances Nombre de suivi PV de réception de la radio et des équipements Rapport de suivi PV des rencontres PV des rencontres Rapports Visite de terrain Rapports Liste des membres des instances Rapport de suivi 20 Conclusion/Recommandations Il ressort de l’atelier, une forte demande des participants en renforcement des capacités des acteurs en général et en particulier les membres du Comité Villageois de Réinstallation qui ont en charge la conduite du processus de déplacement et de réinstallation. A ce sujet, il est important de rappeler que les Comités Villageois de Réinstallation ne maîtrisent pas leurs rôles et responsabilités et surtout la majorité des membres ne savent ni lire ni écrire. Il est donc urgent de mettre en place un mécanisme de renforcement des capacités des l’ensemble des instances et organes chargés de la mise en œuvre du Plan de réinstallation des populations affectées par le barrage de Taoussa. A l’issue des travaux, les participants à l’atelier sur : « le renforcement des capacités des populations affectées et des municipalités par le barrage de Taoussa » recommandent : 1- Actualiser le recensement comme prévu dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et le Plan de Réinstallation (PR) ; 2- Prévoir une formation aux comités villageois de réinstallation, aux élus communaux et aux autorités administratives sur le processus de déplacement et de réinstallation des populations affectées par le barrage de Taoussa de façon décentralisée ; 3- Traduire et diffuser les documents essentiels en langues locales (décision de création des Comités Villageois de Réinstallation, le règlement intérieur des comités Villageois…); 4- Faire une étude de référence sur les conditions de vie des populations affectées par le barrage de Taoussa ; 21 ANNEXES ANNEXE 1 : Résultats travaux de Groupe Groupe I Président : Asseidou Yéhia HAIDARA, chef de village et président du Comité villageois de réisntallation de Barkaïna Rapporteur : Ibrahim COULIBALY, ONG ADESAH I. Les aspects pour le plan d’action opérationnel 1. Formation des Comité Villageois de Réinstallation pour leur rendre dynamique et autonome (rôles te responsabilités) ; 2. Création de cadres de concertation inter-villageoise et intercommunale ; 3. Formation des élus des communes concernées en quoi ? ; 4. Renforcement des moyens de communication ; 5. Création d’une synergie entre les différentes intervenants ; 6. L’implication des collectivités, des comités villageois à toutes les prises de décision ; 7. Appui aux associations, aux groupements des communautés déplacées en Activités Génératrices de Revenus ; 8. Appui aux acteurs (Associations, groupements, ONG) pour qu’ils mènent à bien leurs activités ; 9. Mobilisation des ressources humaines, matérielles et financières ; 10. Multiplication des visites d’échanges d’expériences ; 11. Evaluation des comités villageois de réinstallation (semestrielle) ; 12. Formation à la main-d’œuvre locale (Menuiserie, plomberie, maçonnerie…) ; 13. Formation des organisations paysannes aux techniques agricoles ; 14. Prise en compte de l’aspect genre (jeunes, femmes, handicapés…) II. Rôles et responsabilités des acteurs Acteurs Rôles Etat Appui Conseil Financement Collectivités Appui Conseil Territoriales Médiatisation ONG Formation Appui Conseil Financement PTF Financement Comités Mise en œuvre des activités du villageois/association projet villageoise Comités Suivi médiatisation Communales de Réinstallation Comités Locale de Suivi médiatisation Réinstallation Responsabilités Mise en œuvre Suivi Suivi Exécution Mobilisation financière Mobilisation des ressources Suivi contrôle des activités de déplacement et de réinstallation Suivi Suivi 22 Groupe II Président : Almaïmoune Alhoudourou, 1er adjoint au maire de Bourem Rapporteur : Mahamar Mohamed Lamine, CVR de Kournina Membres : Adama Hameye, CVR de Taoussa Adaoula Mahamar, CVR, Barkaïna Hawa MAIGA, Juriste Bourem Mohamed Elbechir Mahamar, CVR Bormo Abdoulaye ALMOUNER, CVR, Bissane Mohamed Alassane, ONG GRAIP Mahamar Boncana, conseiller Communal de Téméra I. Eléments servant de base au plan de renforcement des capacités des acteurs 1. Créer des cadres de concertations par groupement de villageois ; 2. Redynamiser les rôles des acteurs (informer, sensibiliser, consulter former) dans toutes les activités liées au barrage : - recensement ; Recasement… 3. Impliquer de plus en plus les ONG, les acteurs locaux, la population, les PTF ; Créer des banques de céréales pour minimiser les difficultés de ravitaillement ; 4. Faciliter l’accès aux crédits banquiers pour les activités génératrices de revenus ; 5. Veuillez à renforcer la cohésion, la concertation, la solidarité pour les changements induits au barrage. II. Rôles et responsabilités des acteurs Etat : doit 1. Assurer des actions réelles et réalisables ; 2. Tenir à ses engagements pris dans le projet et à temps réel ; 3. Assister et renforcer l’implication des acteurs locaux dans leurs activités de tous les jours ; 4. Améliorer le recensement des populations et leurs biens. Collectivités Territoriales doivent 1. Améliorer la communication ; 2. Faire un suivi régulier dans toutes les activités liées au barrage ONG/PTF doit 1. Sensibiliser, aider et former les acteurs impliqués ; 2. Financer les actions de développement Groupe III Président : Elmoctar Sidi TOURE Rapporteur : Alassane A TOURE Membres Djibrila Mahamadou Mohamed Ahimid Moussa 23 Bachirou Bagna Malick Mahamar Bachirou Ahimidi I. Plan de renforcement des capacités des acteurs Acteurs Comité villageois de réinstallation, Conseil villageois, Personnes ressources Collectivités territoriales Organisation de la Société Civile Thèmes de renforcement des capacités 1. Formation des membres des comités villageois de réinstallation et conseil de village sur leurs attributions ; 2. Formation en participation communautaire et mobilisation sociale ; 3. Formation en prévention et gestion des conflits ; 4. Formation des membres en gestion administrative, financière et comptable II. Rôles et responsabilité des acteurs Etat Collectivités Territoriales ONG PTF 1. Veille à l’exécution des lois ; 2. Assurer le respect des engagements pris dans le cadre du déplacement et de la réinstallation ; 3. Préserver l’intérêt national 1. Assurer la mise en relation entre Comités Villageois et l’Etat; 2. Faire le plaidoyer auprès des PTF ; 3. Assurer l’intermédiation entre les Comités Villageois et l’administration L’élaboration d’un Protocol tripartite (Collectivités Territoriales, Comités Villageois, Autorité d’Aménagement de Taoussa) 1. Mise en relation entre les collectivités affectées par le barrage et les autres PTF ; 2. L’appui conseil ; 3. Appui à l’élaboration d’un Protocol tripartite (Collectivités Territoriales, Comités Villageois, Autorité d’Aménagement de Taoussa) Appui à l’élaboration du règlement intérieur des CVR 1. Appui Conseil ; 2. Mise à disposition des ressources (matérielles et financières) ; 3. Assurer le suivi des actions 24 Groupe IV Président : Attaher Baye, Président CVR Téméra, conseiller communal Rapporteur : Mamatal Ag MOHAMED, ATDS I. Plan de renforcement des capacités des acteurs Acteurs Thèmes de renforcement des capacités 1. Information/sensibilisation et conscientisation des populations sur le processus de déplacement et de réinstallation ; 2. formation sur les rôles et responsabilités des acteurs ; 3. Formation des agriculteurs sur les nouvelles techniques agricoles ; 4. Formation intensive des pêcheurs sur l’exploitation efficace des périmètres aquacoles ; 5. Formation sur les systèmes de suivi de la mise en œuvre des activités planifiées ; 6. Formation des acteurs locaux sur les méthodes de planification, l’utilisation, des supports de gestion pour une gestion transparente ; 7. Formation en plaidoyer/Lobbying II. Rôles et responsabilité des acteurs Etat Collectivités Territoriales ONG PTF 1. Appui/Conseil tout au long du processus ; 2. Aménagement des périmètres irrigués ; 3. Aménagement des périmètres aquacoles pour les villages affectés ; Appuyer l’élaboration d’un contrat social pour le partage des bénéfices tirés du barrage ; 4. Mettre en place des voies recours légales afin de préserver les intérêts des populations affectées. 1. Information/sensibilisation et conscientisation des populations sur le processus de déplacement et de réinstallation ; 2. Mise en place d’une commission communale de suivi du processus ; 3. Elaboration d’un plan d’aménagement par village ; 4. Elaboration/validation du plan d’accompagnement ; 5. Plaidoyer auprès des autorités. 1. Renforcer les capacités des acteurs impliqués sur les rôles et responsabilités, la gestion des écosystèmes, les nouvelles techniques modernes dans les domaines de l’agriculture, la pêche et l’élevage ; 2. Appuyer le recasement des populations affectées à travers des mesures d’accompagnement ; 3. financement des Activités Génératrices de revenu aux groupes vulnérables afin qu’ils bénéficient d’un meilleur accès aux services essentiels de base ; 4. Appuyer l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de plaidoyer au niveau de chaque village ; 5. Appuyer les communes dans l’élaboration d’un système de suivi du processus. 1. Promouvoir les actions de développement telles que l’éducation, la santé, l’eau potable et assainissement comme priorité dans la lutte contre la pauvreté. 25 ANNEXE 2 : Motions de remerciement MOTION DE REMERCIEMENT AUX AUTORITES ADMINISTRATIVES ET COMMUNALES DE BOUREM Au terme des travaux de l’atelier sur « Le renforcement des capacités des populations et municipalités affectées par le barrage de Taoussa », tenu du 21 au 24 août 2011 dans la salle de réunion de la mairie de Bourem, les participants expriment leurs vifs remerciements et leur profonde gratitude aux autorités administratives et communales pour leurs contributions à la tenue du présent atelier. Fait à Bourem le 24 août 2011 Les Participants MOTION DE REMERCIEMENT A GWI-Barrage et OXFAM Au terme des travaux de l’atelier sur « Le renforcement des capacités des populations et municipalités affectées par le barrage de Taoussa », tenu du 21 au 24 août 2011 dans la salle de réunion de la mairie de Bourem, les participants expriment leurs vifs remerciements et leur profonde gratitude à Global Water Initiative (GWI-Barrage) et à OXFAM pour leurs soutiens techniques et financiers au présent atelier et leur exhortent à leur accompagner pour la mise en œuvre du plan d’action opérationnel sur le renforcement des capacités des acteurs sur le processus de déplacement et de réinstallation . Fait à Bourem le 24 août 2011 Les Participants 26 ANNEXE 3 : Le programme de l’atelier Horaires Activités 1 Journée (le 21 août 2011) Accueil et Installation des participants Responsable ère 08 H00- 09 H00 09 H00- 09 H 45 09 H 45 – 10 H00 10 H – 11 H00 Ouverture de l’Atelier -Discours du représentant d’Oxfam -Discours d’ouverture du Maire de Bourem Suspension Présentation des objectifs de l’atelier Présentation thème N° 1 : les zones humides 11 H – 12 H00 Présentation du thème N° 2 Analyse des impacts du barrage 12 H – 13 H00 Projection du film « Bâtir le dialogue » 13 H – 15H00 Repas 15 H – 17 H00 Discussions, Questions et Réponses 2ème Journée (le 22 août 2011) 09 H – 10 H00 Présentation du thème N° 3 : les résultats des différentes visites d’échanges 10 H – 11 H00 Projection du Film de la visite d’échange sur Sélingué 11 H – 13 H00 Discussions, questions et Réponses 13 H – 15 H00 Repas 15 H – 17 H00 Travaux de Groupes 3ème Journée (le 23 août 2011) 09 H – 11 H00 Suite des travaux de Groupe 11 H – 13 H00 Restitution des résultats des travaux 13 H – 15 H00 Repas 15 H – 16 H 00 Présentation du thème N° 4 : Plan d’accueil opérationnel 16 H – 17 H00 Discussions, Questions et réponses 4ème Journée (le 24 août 2011) 09 H – 11 H00 Travaux de Groupe 11 H – 12 H00 Restitution des résultats des travaux 12 H – 13 H00 Lecture du rapport (Recommandations) et la clôture de l’atelier 13 H - 15 H00 Repas 15 H – 16 H00 Retour des participants Oxfam C.P.Gouvernance d’Oxfam Maire Formateur Formateur Formateur Formateur Participants Participants Formateur Formateur Participants et Formateurs Participants Participants Participants Participants Participants Formateur Participants et Formateurs Participants Participants Formateurs, Oxfam et le maire Participants 27 ANNEXE 4 : FICHE D’EVALUATION Libellé L’organisation Bien X x x x x xxxxxx Assez Bien Xxxx Passable x Xxxx x Xxxx x xxx x xxx x xxxx x xxxx x xxx xx xx xx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx L’animation de l’atelier X x x x x xxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Le contenu des thèmes X x x x x xxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx La pertinence des thèmes X x x x x xxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Le comportement des formateurs Les réponses aux questions X x x x x xxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx X x x x x xxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx La traduction en Songhaï X x x x x xxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx La qualité des débats X x x x x xxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Autres TOTAL : Bien =31 en moyenne ; Assez bien= 04 en moyenne Passable = 02 en moyenne Ces résultats dénotent un niveau de satisfaction bonne pour l’atteinte des résultats. 28 ANNEXE 5 : Liste de présence à l’atelier de formation du 21 au 24 août 2011 à Bourem N° 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 Noms et Prénoms Localité Asseidou HAIDARA Barkaïna Moutta SOUMAGAL Donghoï-Bano Youcha MOUTAR Donghoï-Bano Daoulata MAHAMAR Barkaïna Djibrila MAHAMADOU Gao Attaher BAYE Téméra Mahamar BONCANA Téméra Abdoulaye ALMOUNER Bissane Malick MAHAMAR Bissane Almahadi MAIGA Bôh-Tègua Issouf ALMOUTAR Bôh-Tègua Bassirou AHIMIDI Bossaliha ALhasitou ATTAHER Bossaliha Noradimi DOURA Tinssakou Elmouctar Sidi TOURE Bamba Alhader H MAIGA Bamba Miftahu MOHAMED Bourem Almaïmoune ALHOUDOUROU Bourem Mamatal Ag MOHAMED Gao Awa MAIGA Bourem Hamadahimidi HAMMA Korgueye (Téméra) Mohamed ALASSANE Gao Hamadahimidi MOSSA Bormo Mohamed Elbichir MAHAMAR Bormo Bachirou BAGNA Kourmina Oumou MAHAMAR Chabaria Mohamadou ASSAGAYE GAO Almahady MOSSA Bourem Fonction Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation ONG ACAP Conseiller Communal Conseiller Communal Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation 2ème adjoint au maire 1er adjoint au maire ADC Tassaght er 1 Adjoint au maire Conseiller Technique ATDS Juriste Villageois ONG GRAIP Pdt Comité Villageois de Réinstallation Secrétaire CVR Président CVR Comité Villageois de Réinstallation Formateur HAVES Secrétaire Général à la mairie Téléphone 73 33 26 62 66 55 65 49 69 24 94 23 78 71 15 83 79 09 76 92 75 03 29 04 75 08 12 63 71 90 09 25 79 12 27 24 79 23 03 31 75 40 88 86 74 17 86 69 79 20 05 94 66 85 20 53 79 02 05 96 74 42 73 06 79 48 44 15 78 24 67 66 76 65 32 58 62 68 36 88 63 11 23 37 75 23 27 66 29 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 Alassane Albakaya TOURE Mahamar Mohamed LAMINE Mohamed Ibrahim MAIGA Hakilou HAMMADI Sidi KIDA Nouradine Zakaria TOURE Boubou Oumar BA Baya IKINA Adama HAMMEYE Hermann DIARRA Fadimata ISSOUFI Ibrahim COULIBALY Gao Kourmina Bourem Korgueye Gao Bamako Bamako Taoussa Taoussa Gao Tinsakou Gao Coordinateur Comité Villageois de Réinstallation Conseiller communal Comité Villageois de Réinstallation Oxfam Formateur Formateur Comité Villageois de Réinstallation Comité Villageois de Réinstallation Assistant Financier Comité Villageois de Réinstallation ONG ADESAH 76 42 91 68 73 37 11 33 73 14 58 25 76 62 10 91 66 79 57 40/76 49 07 02 66 789 36 75 74 50 56 15 66 05 04 79 30