Mardi 16 juin - Philharmonie de Paris
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Mardi 16 juin - Philharmonie de Paris
MARDI 16 JUIN – 20H Georg Friedrich Haendel Jephtha Première partie : 1 heure 15 entracte Deuxième partie : 60 minutes pause Gabrieli Consort & Players Wrocław Philharmonic Choir Paul McCreesh, direction Mark Padmore, Jephtha Christianne Stotijn, Storgé Mhairi Lawson, Iphis Daniel Taylor, Hamor Christopher Purves, Zebul William Docherty, Angel Ce concert est surtitré. Fin du concert vers 23h20. Jephtha | Paul McCreesh | Mardi 16 juin Troisième partie : 47 minutes mardi 16 JUIN Synopsis Acte I Zebul persuade les Juifs de délaisser les idoles et de choisir son frère Jephtha pour conduire la guerre contre les Ammonites. Jephtha accepte le commandement malgré les inquiétudes de son épouse Storgé tandis que leur fille Iphis reporte son mariage avec Hamor à la fin de la guerre. Sentant la présence de Dieu, Jephtha prononce un vœu imprudent : s’il obtient la victoire, il sacrifiera au Seigneur la première créature qu’il rencontrera sur le chemin du retour. Les Juifs implorent la puissance divine. Storgé est poursuivie par de noirs pressentiments que tente d’apaiser Iphis. Zebul annonce que les Ammonites ont repoussé l’ultimatum de Jephtha qui appelle les Juifs aux armes. Acte II Hamor fait le récit de la victoire à Iphis qui sort se préparer à accueillir son père avec des chants et des danses. Jephtha et les guerriers juifs évoquent la victoire du Seigneur sur leurs ennemis. Iphis et Storgé viennent joyeusement au-devant de Jephtha. Terrifié, celui-ci ordonne à sa fille de s’éloigner, mais il est trop tard. Informés du vœu de Jephtha, Storgé se révolte, Hamor offre sa vie, Iphis accepte d’être sacrifiée par son père. Le chœur des Juifs médite sur les décrets impénétrables du Seigneur. Acte III Sur le lieu du sacrifice, Jephtha implore les anges et Iphis fait ses adieux au monde, tandis que les prêtres, troublés, supplient Dieu de se manifester. Un ange apparaît et annonce qu’Iphis ne doit pas mourir mais vouer sa vie au Seigneur. Jephtha, Iphis et toute l’assistance rendent grâce à Dieu. 3 Jephtha, le testament musical de Georg Friedrich Haendel Jephtha tient une place particulière dans l’œuvre de Haendel. C’est durant la conception de cet ultime oratorio que le musicien sentit les premières atteintes d’une maladie oculaire qui allait le conduire à la cécité et l’obliger à cesser de composer, à soixante-six ans. Le 21 janvier 1751, Haendel avait commencé à ébaucher le premier acte. Arrivé au chœur « How dark, O Lord, are Thy decrees! », à la fin du deuxième acte, il nota en allemand dans la marge de sa partition : « Arrivé ici le 13 février 1751, incapable de continuer en raison de l’affaiblissement de la vue de mon œil gauche ». Le texte qu’il mettait en musique s’interrogeait sur les impénétrables décrets de la Providence et concluait par un acte de foi, citant le vers d’Alexander Pope « Whatever is, is right » [« Tout ce qui est, est juste »]. Acceptant son sort, à l’instar de son personnage Jephtha, Haendel traduisit musicalement ce vers en deux motifs opposés, l’un plaintif, l’autre résolument affirmatif. Haendel put néanmoins terminer son oratorio, malgré de nombreuses interruptions, à la fin du mois d’août 1751. Jephtha fut créé à Londres, au Théâtre royal de Covent Garden, le 26 février 1752, par les interprètes favoris de Haendel, notamment le ténor John Beard (Jephtha), la mezzo-soprano Caterina Galli (Storgé), la soprano Giulia Frasi (Iphis), le contre-ténor Brent (Hamor) et la basse Robert Wass (Zebul). L’ange salvateur du dénouement était chanté par un enfant. L’auteur du livret de Jephtha, le révérend Thomas Morell, avait déjà fourni au compositeur les poèmes de Judas Maccabaeus, Alexander Balus, Joshua et Theodora. Pour cette nouvelle œuvre, il se fondait sur un épisode du livre des Juges, dans la Bible, tel qu’il avait pu être retravaillé à l’époque moderne par des auteurs comme l’humaniste George Buchanan, dans sa pièce latine de 1554, ou le poète Joseph Pellegrin et le compositeur Michel Pignolet de Montéclair, dans leur tragédie lyrique créée à Paris en 1732. La question cruciale était de transformer le sanglant dénouement narré dans la Bible pour le rendre acceptable à un public de fidèles du XVIIIe siècle, c’est-à-dire de le faire entrer dans le cadre de la religion optimiste du siècle des Lumières sans pour autant trahir le message religieux porté par ce récit connu de tous. Le vœu imprudent d’un chef de guerre, promettant à Dieu de lui sacrifier le premier être vivant qu’il trouverait sur le chemin du retour après la victoire, et se trouvant dans l’obligation de sacrifier sa propre fille, évoquait d’autres histoires proches, celles d’Agamemnon et Iphigénie, d’Idoménée et Idamante. Elle pouvait également rappeler le sacrifice d’Abraham qui offrait une autre conclusion possible : l’ange du Seigneur arrêtant le bras du sacrificateur et réclamant que la jeune fille renonce au monde et consacre sa vie à la prière. Cette solution permettait également de développer le court récit biblique en introduisant une histoire d’amour entre la fille de Jephtha et le guerrier Hamor, rendant ainsi plus émouvant le renoncement final de la jeune fille. Comme dans ses autres oratorios dramatiques, Haendel mêle avec une grande maîtrise les procédés dramaturgiques de l’opéra italien, qu’il a pratiqué durant des décennies, et la tradition de la musique religieuse, notamment sur le plan de l’écriture chorale. L’oratorio ne pouvant être représenté scéniquement, c’est à la musique de prendre en charge l’évocation 4 mardi 16 JUIN des actions : ainsi le combat des Juifs et des Ammonites est non seulement retracé par les airs d’Hamor et de Jephtha, mais aussi par les vastes fresques chorales de la fin du premier acte et du début du second acte. Le chœur assume également un rôle dramatique, portant la prière ou la louange de la communauté qui entoure les personnages principaux. Il est enfin investi d’un rôle de commentateur, comme dans la tragédie antique, offrant une méditation morale à chaque étape de l’action. Parallèlement, la succession des airs, comme dans le dramma per musica italien, construit par touches successives la personnalité des protagonistes et détaille leur caractère à travers leurs réactions à chaque étape du drame. Zebul incarne la dimension politique de l’action, Storgé illustre par sa révolte la cruauté du sacrifice projeté, Hamor, le jeune guerrier valeureux et amoureux, sert de contrepoint à l’âme tourmentée de Jephtha. Les deux personnages principaux, dont l’évolution psychologique et spirituelle nourrit tout l’oratorio, sont le père et la fille. Iphis est d’abord représentée comme une jeune fille insouciante, dont la gaieté et la tendresse s’expriment dans des mélodies simples, fondées sur des rythmes de danse. Apprenant son sort, elle se résigne d’abord dans la douleur, puis parvient à un total détachement, au troisième acte, dans un air à la structure inhabituelle (« Farewell, ye limpid springs and floods ») : la première partie est un adieu mélancolique au monde, la seconde une évocation lumineuse de la vie éternelle. Contrairement aux règles de l’aria da capo, la première partie n’est pas reprise, signifiant ainsi le cheminement spirituel d’Iphis, et justifiant le dénouement. Toute l’œuvre enfin est dominée par la figure de Jephtha, être sombre et violent, découvrant dans l’excès même de sa douleur la douceur de son amour paternel et apprenant à travers ses angoisses la soumission aux décrets divins. Comme toujours chez Haendel, la dimension morale et religieuse est incarnée dans des personnages éminemment humains. Raphaëlle Legrand 5 Mark Padmore Né à Londres, Mark Padmore a grandi à Canterbury. Il a commencé la musique par l’apprentissage de la clarinette avant qu’une bourse ne lui permette d’aller étudier le chant choral au King’s College de Cambridge – où il a obtenu son diplôme de musique avec mention. Chanteur lyrique, concertiste et récitaliste, il a accédé à une reconnaissance internationale grâce à ses interprétations des Passions de Bach. Dans le registre de l’opéra, il a collaboré avec des metteurs en scène de l’envergure de Peter Brook, Katie Mitchell, Mark Morris et Deborah Warner. Il a par ailleurs enregistré le rôle-titre dans La Clémence de Titus de Mozart avec René Jacobs pour Harmonia Mundi et il a récemment été applaudi dans Les Troyens de Berlioz au Théâtre du Châtelet et dans Jephtha de Haendel à l’Opéra National du Pays de Galles et à l’English National Opera ; il a aussi interprété Peter Quint dans l’adaptation télévisée du Tour d’écrou par la BBC, l’Évangéliste dans la Passion selon saint Matthieu à Glyndebourne et l’on aura prochainement l’occasion de l’entendre dans le rôle de Tom Rakewell (The Rake’s Progress de Stravinski) à La Monnaie de Bruxelles ainsi que dans le rôle principal du Corridor (le nouvel opéra de Birtwistle) au Festival d’Aldeburgh. Mark Padmore a donné des concerts avec des orchestres aussi prestigieux que les philharmoniques de Berlin, de Vienne et de New York, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre de Philadelphie et le London Symphony Orchestra. Il collabore en outre régulièrement avec l’Orchestre de l’Âge des Lumières dans le cadre de projets autour de la Passion selon saint Jean et de la Passion selon saint Matthieu de Bach. Mark Padmore a donné des récitals à Amsterdam, à Barcelone, à Bruxelles, à Madrid, à Milan, à Moscou, à New York et à Paris. Il s’est produit à plusieurs reprises au Wigmore Hall de Londres, où il a interprété les trois cycles de lieder de Schubert en mai 2008 et où il sera Artiste en résidence en 2009-2010. Ses prochains récitals Schubert permettront de le redécouvrir dans les trois cycles au Théâtre sur la Vienne avec Till Fellner et au Wigmore Hall avec Paul Lewis – avec qui il participera également à un enregistrement pour Harmonia Mundi. En plus de ses fréquentes collaborations avec Julius Drake, Roger Vignoles et Andrew West, il a travaillé avec des musiciens de chambre aussi renommés qu’Imogen Cooper, mais aussi avec des compositeurs comme Mark-Anthony Turnage, Sally Beamish ou Huw Watkins (qui ont tous écrit pour lui). La discographie de Mark Padmore comprend des œuvres comme les Passions de Bach avec Philippe Herreweghe et Paul McCreesh, les cantates de Bach avec Sir John Eliot Gardiner et Philippe Herreweghe, les messes de Haydn avec Richard Hickox, Don Giovanni avec Daniel Harding et des opéras de Rameau et de Charpentier avec Sir William Christie. As Steals the Morn, le disque d’arias de Haendel qu’il a enregistré pour Harmonia Mundi avec l’English Concert et Andrew Manze, a remporté le Prix du « Meilleur enregistrement de musique vocale » du BBC Music Magazine en avril 2008. Parmi ses dernières parutions, on peut enfin mentionner La Création de Haydn pour Deutsche Grammophon, Le Messie avec le London Symphony Orchestra 6 dirigé par Sir Colin Davis et les Winter Words de Britten avec Robert Vignoles pour Harmonia Mundi. Christianne Stotijn Après avoir obtenu un prix de violon au Conservatoire d’Amsterdam en 2000, Christianne Stotijn a étudié le chant à Metz et à Londres. Elle a en outre travaillé sous la direction d’Udo Reinemann au Conservatoire d’Amsterdam (dont elle est sortie diplômée avec mention en 2003) avant de parfaire sa formation avec Noelle Barker, Udo Reinemann, Marilyn Horne, Jard van Nes et Dame Janet Baker. Fervente avocate du répertoire de lieder, musicienne de chambre renommée, Christianne Stotijn a été à l’affiche de nombreux festivals de musique de chambre tout en se produisant régulièrement avec les pianistes Joseph Breinl et Julius Drake. Elle a par ailleurs enregistré des œuvres de Schubert, Berg, Wolf, Mahler (et, plus récemment, Tchaïkovski) pour Onyx. Son CD d’œuvres de Frank Martin pour le label MDG a quant à lui été récompensé par le Prix Echo Klassik en 2008. Christianne Stotijn a été applaudie dans des salles aussi prestigieuses que le Concertgebouw d’Amsterdam, le Musikverein de Vienne, le Carnegie Hall de New York, le Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre du Châtelet, le Mozarteum de Salzbourg, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, La Scala de Milan et le Royal Albert Hall de Londres (Proms). Elle a également été à l’affiche de lieux comme le Festival d’Aixen-Provence, La Monnaie de Bruxelles, l’Opéra des Pays-Bas ou l’Opéra de Paris, et l’on aura prochainement l’occasion de l’entendre à Covent mardi 16 JUIN Garden, de nouveau à La Monnaie de Bruxelles, à l’Opéra de Bilbao et au Teatro Municipal de Santiago du Chili. Christianne Stotijn a travaillé avec les plus grands chefs (Bernard Haitink, René Jacobs, Gustavo Dudamel, Sir Andrew Davis, Jaap van Zweden, Gennadi Rozhdestvensky, Philippe Herreweghe, Hartmut Haenchen, Frans Brüggen, Marc Minkowski, Mark Wigglesworth) et avec des ensembles comme l’Orchestre Symphonique de Melbourne, l’Orchestre Symphonique de Chicago, le Philharmonique de Boston, l’Orchestre du Concertgebouw, l’Akademie für Alte Musik, l’Orchestre des ChampsÉlysées, l’Orchestre National de France, le Concerto Köln, le Sinfonietta Amsterdam, l’Orchestre de La Scala et le Combattimento Consort d’Amsterdam. Elle a enfin été sélectionnée par la BBC dans le cadre du programme « New Generation Artist » et elle a remporté de nombreux prix dont le Prix Echo (catégorie « Rising Stars ») en 20052006, le Prix Borletti-Buitoni en 2005 et le Prix de Musique des Pays-Bas en 2008. Mhairi Lawson Mhairi Lawson a collaboré avec des compagnies comme l’English National Opera, avec des ensembles comme Les Arts Florissants, le Gabrieli Consort ou l’Orchestre de Chambre d’Écosse ainsi qu’avec des chefs de l’envergure de William Christie, Sir Charles Mackerras, Paul McCreesh, Jane Glover et Sir John Eliot Gardiner. Elle a été applaudie dans des œuvres de Purcell, de Charpentier, de Landi et de Monteverdi avec Les Arts Florissants, dans Le Messie de Haendel avec la Société Bach des Pays-Bas et l’Orchestre de Chambre d’Écosse, dans The Fairy Queen, Acis et Galatée et Didon et Énée avec le Gabrieli Consort, dans Didon et Énée et dans King Arthur de Purcell avec le Mark Morris Dance Group à l’English National Opera et dans de nouvelles représentations de King Arthur en Californie avec l’Orchestre Baroque Philharmonia. Mhairi Lawson a interprété La Senna festeggiante de Vivaldi et le Laudate pueri en ré majeur à Venise avec La Serenissima – avec qui elle a par ailleurs enregistré des arias de Vivaldi, Hasse et Giacomelli pour les disques Vivaldi in Arcadia et Music for the Pietà, qui ont été systématiquement accueillis par des chroniques quatre ou cinq étoiles dans la presse nationale et dans les publications de l’industrie musicale. Ses récents engagements ont permis de l’entendre dans une œuvre vocale récemment découverte et attribuée au mystérieux « Compositeur X », dans la cantate L’Amore per Elvira de Vivaldi et, l’an dernier, dans un enregistrement d’arias extraits des opéras La fida ninfa et La constanza trionfante (Vivaldi). Parmi les temps forts de cette année, on retiendra le rôle de Galatée dans Acis et Galatée (Vienne et Wigmore Hall de Londres, avec le Gabrieli Consort) et Le Messie de Haendel en tournée européenne avec Richard Egarr et l’Academy of Ancient Music. Daniel Taylor Daniel Taylor a fait des débuts remarqués au Festival de Glyndebourne dans Theodora de Haendel puis dans la production de Rodelinda mise en scène par Jonathan Miller (l’enregistrement est aujourd’hui disponible chez EMI). Peu après, il a fait ses débuts nord- 7 américains dans Jules César de Haendel au Metropolitan Opera de New York. Sollicité par les plus grands ensembles d’instruments anciens ou d’instruments modernes au monde, il s’est illustré dans les registres de l’opéra (Metropolitan Opera, Glyndebourne, San Francisco, Rome, Opéra National du Pays de Galles) et de l’oratorio (Chœur Monteverdi, Collegium Vocale, Orchestre de l’Âge des Lumières, Orchestre Baroque Philharmonia, Gabrieli Consort), dans le répertoire de récital (Konzerthaus de Vienne, Frick Collection à New York, salle de concert de la Cité interdite de Pékin, Wigmore Hall de Londres) et dans le répertoire symphonique (Cleveland, Dallas, Saint Louis, Philadelphie, Toronto, Rotterdam, Montréal), mais aussi au cinéma (Les Cinq Sens de Podeswa pour FineLine – récompensé à Cannes et par un Prix Génie). Daniel Taylor est sous contrat d’exclusivité avec Sony Classical/BMG Masterworks. Son premier disque de récital, The Voice of Bach, a été nommé au prestigieux prix canadien Juno. Sa discographie comporte aujourd’hui plus de 70 références, dont un album de cantates de Bach avec les Solistes Baroques Anglais et Sir John Eliot Gardiner, Rinaldo de Haendel avec Cecilia Bartoli et l’Academy of Ancient Music dirigée par Christopher Hogwood (Gramophone Award), Theodora de Haendel avec Les Arts Florissants et William Christie, des duos de la Renaissance avec Rob Bowman et l’acteur Ralph Fiennes, Lost Objects avec Bang on a Can, Life (l’opéra pop de Sakamoto) avec le dalaï-lama dans le rôle du narrateur ainsi qu’un autre album de cantates de Bach avec le Collegium Bach du Japon et Masaaki Suzuki. Créateur et directeur du Théâtre de Musique Ancienne (qui regroupe un chœur et un orchestre professionnels basés au Canada), Daniel Taylor est aussi professeur associé à l’Université McGill de Montréal et à l’Université de Toronto. Christopher Purves Christopher Purves a étudié l’anglais au King’s College de Cambridge avant de se produire sur scène et d’enregistrer avec le groupe rock Harvey and the Wallbangers. Il a été applaudi dans Alcina de Haendel à la Staatsoper de Bavière, dans les rôles-titres de Wozzeck de Berg et de Don Giovanni de Mozart à l’Opéra National du Pays de Galles, dans Marie Stuart (Cecil) de Donizetti au Festival d’Édimbourg, dans Madame Butterfly (Sharpless) de Minghella à l’English National Opera, dans Gianni Schicchi de Puccini à Covent Garden, dans Peter Grimes (Balstrode) de Britten avec Opera North et dans Falstaff (Ford) de Verdi à l’Opéra National du Pays de Galles. Ses concerts ont permis de l’entendre avec le Gabrieli Consort, l’Academy of Ancient Music, la Société Haendel et Haydn, l’Orchestre de l’Âge des Lumières, l’ensemble The Sixteen, l’Orchestre de Chambre d’Écosse et l’Orchestre National d’Espagne. Il a par ailleurs enregistré le rôle-titre des Noces de Figaro de Mozart sous la direction de Sir Charles Mackerras pour Chandos. Parmi ses projets les plus récents, on peut mentionner les rôles de Nick Shadow dans The Rake’s Progress de Stravinski et de Tonio dans Paillasse de Leoncavallo (qu’il a respectivement interprétés à l’Opéra de Garsington et à l’English National Opera), mais aussi le rôle-titre de Falstaff au Festival de Glyndebourne, Al gran sole carico d’amore de Nono au Festival de Salzbourg, le rôle-titre de Wozzeck à l’Opéra National du Pays de Galles, Balstrode dans Peter Grimes au Grand Opéra de Houston, le Voyageur dans Mort à Venise de Britten au New York City Opera et Beckmesser dans Les Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner à l’Opéra National du Pays de Galles. William Docherty Depuis 2006, William Docherty fait partie des Quiristers du Winchester College – lesquels Quiristers incarnent une tradition d’excellence chorale vieille de 600 ans. Le Winchester College a été créé en 1382 par William de Wykeham, évêque de Winchester et deux fois chancelier d’Angleterre. Les statuts de Wykeham prévoyaient l’existence d’un groupe de seize garçons, les Quiristers, chargés de chanter lors des offices à la chapelle : cette tradition a été entretenue par le College jusqu’à nos jours. Les Quiristers ont en outre la chance d’être confrontés à un répertoire beaucoup plus vaste que la plupart des choristes, en particulier pour ce qui concerne les œuvres profanes. Le chœur est dirigé par le directeur de la musique de la chapelle, Malcolm Archer, qui a rejoint le College après son départ de la Cathédrale St Paul en 2007. En tant qu’élève de l’École des pèlerins, où les Quiristers et les choristes de la cathédrale de Winchester sont formés, William Docherty joue également du hautbois dans l’orchestre de l’école tout en étudiant le piano. Remarquable joueur de cricket, il consacre enfin une partie de son temps au sport. Suivant ses traces, son frère cadet, Myles, vient lui aussi d’être admis parmi les Quiristers. William Docherty a chanté à de nombreuses reprises dans la chapelle 8 du College (XIIIe siècle), à la cathédrale de Winchester et dans d’autres lieux prestigieux. Il se vient de se produire comme soliste à l’occasion d’un concert d’arias de Haendel. Paul McCreesh Qu’il dirige des concerts ou des opéras, des œuvres modernes ou des orchestres d’instruments anciens, ses interprétations novatrices et inspirées ont permis à Paul McCreesh de s’imposer comme l’un des meilleurs chefs de sa génération. Fondateur et directeur artistique du Gabrieli Consort and Players (dont il a célébré le 25e anniversaire en 2006-2007), il s’est produit avec cet ensemble dans les plus grandes salles et dans les plus grands festivals au monde tout en construisant une discographie impressionnante pour Deutsche Grammophon. Les engagements européens de Paul McCreesh ont permis de l’entendre dans un grand nombre d’œuvres, dont beaucoup sont en fait des classiques du répertoire pour orchestre. Renommé pour son expertise du répertoire choral (et, tout particulièrement, du répertoire d’oratorio), il a récemment été applaudi dans le Requiem allemand de Brahms avec l’Orchestre Symphonique de la Radio Danoise, dans le War Requiem de Britten avec l’Orchestre et le Chœur de l’Orchestre National d’Espagne ainis qu’avec l’Orchestre Symphonique National de la Radio Polonaise, dans Les Saisons de Haydn avec l’Orchestre Philharmonique des Pays-Bas et dans La Création avec l’Orchestre Symphonique d’Islande. Il poursuit actuellement une collaboration de longue date avec l’Orchestre de Chambre de Bâle (qu’il a déjà dirigé mardi 16 JUIN à l’occasion de nombreuses tournées européennes) et il continue d’entretenir de bonnes relations avec de grands orchestres européens comme l’Orchestre du Festival de Budapest, le Philharmonique de Bergen, l’Orchestre de la MDR de Leipzig ou l’Orchestre Philharmonique de Radio France. En tant que chef d’opéra, Paul McCreesh a dirigé plusieurs productions au Teatro Real de Madrid, à l’Opéra Royal du Danemark, à la Komische Oper de Berlin et à l’Opéra National du Pays de Galles. Après avoir passé de nombreuses années à diriger le Festival de Musique de Brinkburn, dans le Northumberland, Paul McCreesh a été nommé, en 2006, directeur artistique du Festival Wratislavia Cantans de Wrocław – l’un des festivals et des évènements culturels les plus prestigieux d’Europe de l’Est. Concerné par la formation des jeunes musiciens, il travaille en outre régulièrement avec l’École de Musique de Chetham à Manchester ainsi qu’avec de nombreux chœurs et orchestres de jeunes musiciens. internationaux – son enregistrement de La Création de Haydn a par exemple été récompensé par le Gramophone Award du « Meilleur enregistrement de musique chorale » en 2008. Le Gabrieli Consort and Players est régulièrement à l’affiche des salles les plus prestigieuses au monde (et, tout particulièrement, des grandes salles londoniennes), ses propres concerts ayant souvent lieu dans l’église du Christ de Spitalfields – dont les locaux ont été réaménagés. Parmi les temps forts de ces dernières saisons, on peut mentionner la Missa solemnis de Beethoven en tournée, des concerts de musique a cappella dans les plus grandes cathédrales espagnoles ainsi qu’une double affiche Acis et Galatée et Acis, Galatée et Polyphème de Haendel au Wigmore Hall. Ses nombreuses collaborations ont aidé le Gabrieli Consort and Players à acquérir la stature internationale qui est aujourd’hui la sienne. En association avec Martin Randall Travel, il a, pendant dix ans, inventé de nouvelles formes de « tourisme culturel » en créant des Gabrieli Consort & Players festivals de musique dans d’importants Créé par Paul McCreesh en 1982, centres historiques européens. Ensemble le Gabrieli Consort and Players est résident du Festival de Brinkburn connu dans le monde entier pour ses (avec lequel il a réalisé quelques-uns interprétations des grandes œuvres de ses meilleurs projets au cours de d’un répertoire choral et instrumental ces quinze dernières années), il est en qui s’étend de la Renaissance à notre outre associé au Festival Wratislavia temps. Renommé pour ses programmes Cantans de Wrocław (Pologne). Il vient a cappella virtuoses, ses reconstitutions enfin d’entamer un nouveau partenariat musicales hors normes d’évènements avec le Chœur philharmonique de historiques et ses interprétations des Wrocław, lequel partenariat comprend grandes œuvres du répertoire d’oratorio, des tournées internationales en plus de il a été applaudi à plusieurs reprises dans l’enregistrement de grands oratorios. les oratorios de Haendel et les Passions Désireux de s’investir dans de nouvelles de Bach. Les nombreux disques qu’il a collaborations avec de jeunes chanteurs édités chez Deutsche Grammophon ont et de jeunes instrumentistes, le Gabrieli quant à eux remporté plusieurs prix Consort and Players a mis sur pied 9 plusieurs projets avec le Chœur de jeunes de Tees Valley et l’École de Musique de Chetham. Directeur musical Paul McCreesh Orchestre Violons I Anna McDonald Sarah Bealby Wright Persephone Gibbs Julia Black George Crawford Karin Bjork Laura Cochrane Camilla Scarlett Violons II Oliver Webber Ellen O’Dell Ann Monnington Ben Sansom Rebecca Miles Hiroko Moisey Altos Rachel Byrt Marina Ascherson Emma Alter Thomas Kirby Violoncelles Christopher Suckling Richard Campbell Natasha Kraemer Contrebasses Judith Evans Dawn Baker Flûte Lisa Beznosiuk Hautbois Katharina Spreckelsen Alexandra Bellamy Hannah McLaughlin Frances Norbury Bassons Sally Jackson Alastair Mitchell Trompettes Dave Hendry Robert Vanryne Cors Sue Dent Claire Gibb Clavecin Robert Howarth Orgue Jan Waterfield Chœur Sopranos Alicia Carroll Julie Cooper Nicola Corbishley Susan Gilmour Bailey Susan Hemington Jones Rebecca Outram Helen Parker Elizabeth Weisberg Altos Lucy Ballard Mark Chambers David Clegg Ruth Gibbins Timothy Travers Brown Ewa Zakrzewska Ténors Jon English Edmund Hastings David Knight Tom Phillips George Pooley Philip Pooley Richard Rowntree Angus Smith Basses Francis Brett Charles Pott Richard Savage Christopher Sheldrake William Townend Stuart Young The Wrocław Philharmonic Choir Créé en 2006, le Chœur Philharmonique de Wrocław s’est imposé, en l’espace de quelques années, comme l’un des meilleurs chœurs professionnels de Pologne. Sous la direction d’Agnieszka Franków-Zelazny, il réunit aujourd’hui quelques-uns des jeunes chanteurs les plus prometteurs du pays. Chœur associé à l’Orchestre Philharmonique de Wrocław et à l’Orchestre Baroque de Wrocław (avec qui il a interprété de nombreux oratorios et créé plusieurs œuvres contemporaines polonaises), le Chœur Philharmonique de Wrocław a été applaudi au Festival International Wratislavia Cantans dans le Requiem allemand de Brahms, dans The Dream of Gerontius d’Elgar, dans le Stabat Mater de Szymanowski et dans le War Requiem de Britten sous la direction de chefs comme Jacek Kaspszyk, Paul McCreesh et James MacMillan. En tant que chœur de chambre, il défend par ailleurs un répertoire a cappella dans lequel on pourra l’entendre, les saisons 10 prochaines, avec des chefs de chœur aussi renommés que Simon Halsey, James Burton, Stephen Layton et Bob Chilcott. Il collabore enfin régulièrement avec Paul McCreesh et le Gabrieli Consort and Players, qui l’ont quant à eux invité à participer à plusieurs projets de concerts avec chœur, dont une série d’enregistrements consacrés aux principaux oratorios des XIXe et XXe siècles. Sopranos Anna Kwiatkowska Agnieszka Niezgoda Barbara Urbaniak Violetta Wysocka Altos Ewelina Nawrocka Marta Mączewska Anna Wilczyńska Ewa Wojtowicz Ténors Jakub Bieszczad Jacek Rzempołuch Basses Maciej Adamczyk Maciej Bujnowicz Jerzy Butryn Dominik Kujawa Salle Pleyel | Prochains concerts DU MERCREDI 17 AU mardi 30 juin Mercredi 17 juin, 20h Jeudi 18 juin, 20h Joseph Haydn Symphonie n° 100 « Militaire » Concerto pour trompette Felix Mendelssohn Symphonie n° 3 « Écossaise » Orchestre de Paris Marek Janowski, direction Alison Balsom, trompette Mercredi 24 juin, 20h Lundi 29 juin, 20h Claude Debussy La Mer Richard Wagner Prélude et Mort d’Isolde Gustav Mahler Adagio de la Symphonie n° 10 Richard Strauss Quatre Derniers Lieder Nosfell Le Lac aux Vélies Deutsches Symphonie-Orchester Berlin Ingo Metzmacher, direction Deborah Voigt, soprano Orchestre Philharmonique de Radio France Mikko Franck, direction Christian Tetzlaff, violon Tanja Tetzlaff, violoncelle mardi 30 juin, 20h Andy Emler MegaOctet & Les Percussions de Strasbourg Childhood Journeys Vendredi 19 juin, 20h Johannes Brahms Double concerto pour violon et violoncelle Ludwig van Beethoven Symphonie n° 8 Labyala Nosfell, chant, guitare, narration Ensemble Bourgeois Orchestre National d’Île-de-France Christophe Mangou, direction Jeudi 25 juin, 20h Sofia Goubaïdoulina Offertorium Piotr Ilitch Tchaïkovski Symphonie n° 5 Joachim Kühn, Miroslav Vitous, Daniel Humair Remembering Orchestre de l’Opéra National de Paris Christoph van Dohnanyi, direction Arabella Steinbacher, violon Production Opéra national de Paris. Hommage à Boris Vian Vendredi 26 juin, 20h Avec la participation d’Agnès Jaoui, Thomas Fersen, Arthur H, Adrienne Pauly, François Hadji Lazaro, Merlot, Carmen Maria Vega, Jean-Louis Trintignant, Daniel Darc, Juliette Le Sacre du Tympan Fred Pallem, direction musicale Erich Wolfgang Korngold Concerto pour violon Gustav Mahler Symphonie n° 1 « Titan » Orchestre Philharmonique de Radio France Gustavo Dudamel, direction Renaud Capuçon, violon Salle Pleyel Président : Laurent Bayle Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon Rédacteur en chef : Pascal Huynh Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Correctrice : Angèle Leroy Maquettiste : Elza Gibus Stagiaire : Olivier Collet Les partenaires média de la Salle Pleyel Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences 7503078, 7503079, 7503080 Mardi 23 juin, 20h