Mardi 16 juin - Philharmonie de Paris

Transcription

Mardi 16 juin - Philharmonie de Paris
MARDI 16 JUIN – 20H
Georg Friedrich Haendel
Jephtha
Première partie : 1 heure 15
entracte
Deuxième partie : 60 minutes
pause
Gabrieli Consort & Players
Wrocław Philharmonic Choir
Paul McCreesh, direction
Mark Padmore, Jephtha
Christianne Stotijn, Storgé
Mhairi Lawson, Iphis
Daniel Taylor, Hamor
Christopher Purves, Zebul
William Docherty, Angel
Ce concert est surtitré.
Fin du concert vers 23h20.
Jephtha | Paul McCreesh | Mardi 16 juin
Troisième partie : 47 minutes
mardi 16 JUIN
Synopsis
Acte I
Zebul persuade les Juifs de délaisser les idoles et de choisir son frère Jephtha pour
conduire la guerre contre les Ammonites. Jephtha accepte le commandement malgré
les inquiétudes de son épouse Storgé tandis que leur fille Iphis reporte son mariage avec
Hamor à la fin de la guerre. Sentant la présence de Dieu, Jephtha prononce un vœu
imprudent : s’il obtient la victoire, il sacrifiera au Seigneur la première créature qu’il
rencontrera sur le chemin du retour. Les Juifs implorent la puissance divine. Storgé est
poursuivie par de noirs pressentiments que tente d’apaiser Iphis. Zebul annonce que les
Ammonites ont repoussé l’ultimatum de Jephtha qui appelle les Juifs aux armes.
Acte II
Hamor fait le récit de la victoire à Iphis qui sort se préparer à accueillir son père avec des
chants et des danses. Jephtha et les guerriers juifs évoquent la victoire du Seigneur sur
leurs ennemis. Iphis et Storgé viennent joyeusement au-devant de Jephtha. Terrifié, celui-ci
ordonne à sa fille de s’éloigner, mais il est trop tard. Informés du vœu de Jephtha, Storgé se
révolte, Hamor offre sa vie, Iphis accepte d’être sacrifiée par son père. Le chœur des Juifs
médite sur les décrets impénétrables du Seigneur.
Acte III
Sur le lieu du sacrifice, Jephtha implore les anges et Iphis fait ses adieux au monde,
tandis que les prêtres, troublés, supplient Dieu de se manifester. Un ange apparaît et
annonce qu’Iphis ne doit pas mourir mais vouer sa vie au Seigneur. Jephtha, Iphis et toute
l’assistance rendent grâce à Dieu.
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Jephtha, le testament musical de Georg Friedrich Haendel
Jephtha tient une place particulière dans l’œuvre de Haendel. C’est durant la conception
de cet ultime oratorio que le musicien sentit les premières atteintes d’une maladie oculaire
qui allait le conduire à la cécité et l’obliger à cesser de composer, à soixante-six ans.
Le 21 janvier 1751, Haendel avait commencé à ébaucher le premier acte. Arrivé au chœur
« How dark, O Lord, are Thy decrees! », à la fin du deuxième acte, il nota en allemand dans
la marge de sa partition : « Arrivé ici le 13 février 1751, incapable de continuer en raison
de l’affaiblissement de la vue de mon œil gauche ». Le texte qu’il mettait en musique
s’interrogeait sur les impénétrables décrets de la Providence et concluait par un acte de
foi, citant le vers d’Alexander Pope « Whatever is, is right » [« Tout ce qui est, est juste »].
Acceptant son sort, à l’instar de son personnage Jephtha, Haendel traduisit musicalement
ce vers en deux motifs opposés, l’un plaintif, l’autre résolument affirmatif.
Haendel put néanmoins terminer son oratorio, malgré de nombreuses interruptions,
à la fin du mois d’août 1751. Jephtha fut créé à Londres, au Théâtre royal de Covent Garden,
le 26 février 1752, par les interprètes favoris de Haendel, notamment le ténor John Beard
(Jephtha), la mezzo-soprano Caterina Galli (Storgé), la soprano Giulia Frasi (Iphis),
le contre-ténor Brent (Hamor) et la basse Robert Wass (Zebul). L’ange salvateur
du dénouement était chanté par un enfant.
L’auteur du livret de Jephtha, le révérend Thomas Morell, avait déjà fourni au compositeur
les poèmes de Judas Maccabaeus, Alexander Balus, Joshua et Theodora. Pour cette
nouvelle œuvre, il se fondait sur un épisode du livre des Juges, dans la Bible, tel qu’il
avait pu être retravaillé à l’époque moderne par des auteurs comme l’humaniste George
Buchanan, dans sa pièce latine de 1554, ou le poète Joseph Pellegrin et le compositeur
Michel Pignolet de Montéclair, dans leur tragédie lyrique créée à Paris en 1732. La question
cruciale était de transformer le sanglant dénouement narré dans la Bible pour le rendre
acceptable à un public de fidèles du XVIIIe siècle, c’est-à-dire de le faire entrer dans le cadre
de la religion optimiste du siècle des Lumières sans pour autant trahir le message religieux
porté par ce récit connu de tous. Le vœu imprudent d’un chef de guerre, promettant à
Dieu de lui sacrifier le premier être vivant qu’il trouverait sur le chemin du retour après
la victoire, et se trouvant dans l’obligation de sacrifier sa propre fille, évoquait d’autres
histoires proches, celles d’Agamemnon et Iphigénie, d’Idoménée et Idamante. Elle pouvait
également rappeler le sacrifice d’Abraham qui offrait une autre conclusion possible : l’ange
du Seigneur arrêtant le bras du sacrificateur et réclamant que la jeune fille renonce au
monde et consacre sa vie à la prière. Cette solution permettait également de développer
le court récit biblique en introduisant une histoire d’amour entre la fille de Jephtha et le
guerrier Hamor, rendant ainsi plus émouvant le renoncement final de la jeune fille.
Comme dans ses autres oratorios dramatiques, Haendel mêle avec une grande maîtrise
les procédés dramaturgiques de l’opéra italien, qu’il a pratiqué durant des décennies, et la
tradition de la musique religieuse, notamment sur le plan de l’écriture chorale. L’oratorio ne
pouvant être représenté scéniquement, c’est à la musique de prendre en charge l’évocation
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des actions : ainsi le combat des Juifs et des Ammonites est non seulement retracé par
les airs d’Hamor et de Jephtha, mais aussi par les vastes fresques chorales de la fin du
premier acte et du début du second acte. Le chœur assume également un rôle dramatique,
portant la prière ou la louange de la communauté qui entoure les personnages principaux.
Il est enfin investi d’un rôle de commentateur, comme dans la tragédie antique, offrant une
méditation morale à chaque étape de l’action.
Parallèlement, la succession des airs, comme dans le dramma per musica italien, construit
par touches successives la personnalité des protagonistes et détaille leur caractère à
travers leurs réactions à chaque étape du drame. Zebul incarne la dimension politique
de l’action, Storgé illustre par sa révolte la cruauté du sacrifice projeté, Hamor, le jeune
guerrier valeureux et amoureux, sert de contrepoint à l’âme tourmentée de Jephtha.
Les deux personnages principaux, dont l’évolution psychologique et spirituelle nourrit
tout l’oratorio, sont le père et la fille. Iphis est d’abord représentée comme une jeune fille
insouciante, dont la gaieté et la tendresse s’expriment dans des mélodies simples, fondées
sur des rythmes de danse. Apprenant son sort, elle se résigne d’abord dans la douleur, puis
parvient à un total détachement, au troisième acte, dans un air à la structure inhabituelle
(« Farewell, ye limpid springs and floods ») : la première partie est un adieu mélancolique
au monde, la seconde une évocation lumineuse de la vie éternelle. Contrairement aux
règles de l’aria da capo, la première partie n’est pas reprise, signifiant ainsi le cheminement
spirituel d’Iphis, et justifiant le dénouement. Toute l’œuvre enfin est dominée par la
figure de Jephtha, être sombre et violent, découvrant dans l’excès même de sa douleur
la douceur de son amour paternel et apprenant à travers ses angoisses la soumission
aux décrets divins. Comme toujours chez Haendel, la dimension morale et religieuse est
incarnée dans des personnages éminemment humains.
Raphaëlle Legrand
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Mark Padmore
Né à Londres, Mark Padmore a grandi
à Canterbury. Il a commencé la musique
par l’apprentissage de la clarinette
avant qu’une bourse ne lui permette
d’aller étudier le chant choral au
King’s College de Cambridge – où il a
obtenu son diplôme de musique avec
mention. Chanteur lyrique, concertiste
et récitaliste, il a accédé à une
reconnaissance internationale grâce
à ses interprétations des Passions de
Bach. Dans le registre de l’opéra, il a
collaboré avec des metteurs en scène
de l’envergure de Peter Brook, Katie
Mitchell, Mark Morris et Deborah Warner.
Il a par ailleurs enregistré le rôle-titre
dans La Clémence de Titus de Mozart
avec René Jacobs pour Harmonia Mundi
et il a récemment été applaudi dans
Les Troyens de Berlioz au Théâtre du
Châtelet et dans Jephtha de Haendel
à l’Opéra National du Pays de Galles et
à l’English National Opera ; il a aussi
interprété Peter Quint dans l’adaptation
télévisée du Tour d’écrou par la BBC,
l’Évangéliste dans la Passion selon saint
Matthieu à Glyndebourne et l’on aura
prochainement l’occasion de l’entendre
dans le rôle de Tom Rakewell (The Rake’s
Progress de Stravinski) à La Monnaie
de Bruxelles ainsi que dans le rôle
principal du Corridor (le nouvel opéra
de Birtwistle) au Festival d’Aldeburgh.
Mark Padmore a donné des concerts
avec des orchestres aussi prestigieux
que les philharmoniques de Berlin, de
Vienne et de New York, l’Orchestre
du Concertgebouw d’Amsterdam,
l’Orchestre de Philadelphie et le London
Symphony Orchestra. Il collabore en
outre régulièrement avec l’Orchestre
de l’Âge des Lumières dans le cadre
de projets autour de la Passion selon
saint Jean et de la Passion selon saint
Matthieu de Bach. Mark Padmore
a donné des récitals à Amsterdam,
à Barcelone, à Bruxelles, à Madrid,
à Milan, à Moscou, à New York et à
Paris. Il s’est produit à plusieurs reprises
au Wigmore Hall de Londres, où il a
interprété les trois cycles de lieder
de Schubert en mai 2008 et où il sera
Artiste en résidence en 2009-2010. Ses
prochains récitals Schubert permettront
de le redécouvrir dans les trois cycles
au Théâtre sur la Vienne avec Till
Fellner et au Wigmore Hall avec Paul
Lewis – avec qui il participera également
à un enregistrement pour Harmonia
Mundi. En plus de ses fréquentes
collaborations avec Julius Drake, Roger
Vignoles et Andrew West, il a travaillé
avec des musiciens de chambre aussi
renommés qu’Imogen Cooper, mais
aussi avec des compositeurs comme
Mark-Anthony Turnage, Sally Beamish
ou Huw Watkins (qui ont tous écrit
pour lui). La discographie de Mark
Padmore comprend des œuvres comme
les Passions de Bach avec Philippe
Herreweghe et Paul McCreesh, les
cantates de Bach avec Sir John Eliot
Gardiner et Philippe Herreweghe, les
messes de Haydn avec Richard Hickox,
Don Giovanni avec Daniel Harding et des
opéras de Rameau et de Charpentier
avec Sir William Christie. As Steals the
Morn, le disque d’arias de Haendel qu’il
a enregistré pour Harmonia Mundi
avec l’English Concert et Andrew
Manze, a remporté le Prix du « Meilleur
enregistrement de musique vocale »
du BBC Music Magazine en avril 2008.
Parmi ses dernières parutions, on peut
enfin mentionner La Création de Haydn
pour Deutsche Grammophon, Le Messie
avec le London Symphony Orchestra
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dirigé par Sir Colin Davis et les Winter
Words de Britten avec Robert Vignoles
pour Harmonia Mundi.
Christianne Stotijn
Après avoir obtenu un prix de violon
au Conservatoire d’Amsterdam en
2000, Christianne Stotijn a étudié
le chant à Metz et à Londres. Elle a
en outre travaillé sous la direction
d’Udo Reinemann au Conservatoire
d’Amsterdam (dont elle est sortie
diplômée avec mention en 2003) avant
de parfaire sa formation avec Noelle
Barker, Udo Reinemann, Marilyn Horne,
Jard van Nes et Dame Janet Baker.
Fervente avocate du répertoire de lieder,
musicienne de chambre renommée,
Christianne Stotijn a été à l’affiche
de nombreux festivals de musique
de chambre tout en se produisant
régulièrement avec les pianistes
Joseph Breinl et Julius Drake. Elle a
par ailleurs enregistré des œuvres de
Schubert, Berg, Wolf, Mahler (et, plus
récemment, Tchaïkovski) pour Onyx.
Son CD d’œuvres de Frank Martin pour le
label MDG a quant à lui été récompensé
par le Prix Echo Klassik en 2008.
Christianne Stotijn a été applaudie
dans des salles aussi prestigieuses
que le Concertgebouw d’Amsterdam,
le Musikverein de Vienne, le Carnegie
Hall de New York, le Théâtre des
Champs-Élysées, le Théâtre du Châtelet,
le Mozarteum de Salzbourg, le Palais
des Beaux-Arts de Bruxelles, La Scala
de Milan et le Royal Albert Hall de
Londres (Proms). Elle a également été à
l’affiche de lieux comme le Festival d’Aixen-Provence, La Monnaie de Bruxelles,
l’Opéra des Pays-Bas ou l’Opéra de
Paris, et l’on aura prochainement
l’occasion de l’entendre à Covent
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Garden, de nouveau à La Monnaie de
Bruxelles, à l’Opéra de Bilbao et au
Teatro Municipal de Santiago du Chili.
Christianne Stotijn a travaillé avec les
plus grands chefs (Bernard Haitink, René
Jacobs, Gustavo Dudamel, Sir Andrew
Davis, Jaap van Zweden, Gennadi
Rozhdestvensky, Philippe Herreweghe,
Hartmut Haenchen, Frans Brüggen,
Marc Minkowski, Mark Wigglesworth)
et avec des ensembles comme
l’Orchestre Symphonique de Melbourne,
l’Orchestre Symphonique de Chicago, le
Philharmonique de Boston, l’Orchestre
du Concertgebouw, l’Akademie für
Alte Musik, l’Orchestre des ChampsÉlysées, l’Orchestre National de
France, le Concerto Köln, le Sinfonietta
Amsterdam, l’Orchestre de La Scala et le
Combattimento Consort d’Amsterdam.
Elle a enfin été sélectionnée par la BBC
dans le cadre du programme « New
Generation Artist » et elle a remporté
de nombreux prix dont le Prix Echo
(catégorie « Rising Stars ») en 20052006, le Prix Borletti-Buitoni en 2005
et le Prix de Musique des Pays-Bas en
2008.
Mhairi Lawson
Mhairi Lawson a collaboré avec des
compagnies comme l’English National
Opera, avec des ensembles comme
Les Arts Florissants, le Gabrieli Consort
ou l’Orchestre de Chambre d’Écosse
ainsi qu’avec des chefs de l’envergure
de William Christie, Sir Charles
Mackerras, Paul McCreesh, Jane
Glover et Sir John Eliot Gardiner. Elle
a été applaudie dans des œuvres de
Purcell, de Charpentier, de Landi et de
Monteverdi avec Les Arts Florissants,
dans Le Messie de Haendel avec la
Société Bach des Pays-Bas et l’Orchestre
de Chambre d’Écosse, dans The Fairy
Queen, Acis et Galatée et Didon et Énée
avec le Gabrieli Consort, dans Didon
et Énée et dans King Arthur de Purcell
avec le Mark Morris Dance Group à
l’English National Opera et dans de
nouvelles représentations de King
Arthur en Californie avec l’Orchestre
Baroque Philharmonia. Mhairi Lawson
a interprété La Senna festeggiante de
Vivaldi et le Laudate pueri en ré majeur
à Venise avec La Serenissima – avec qui
elle a par ailleurs enregistré des arias
de Vivaldi, Hasse et Giacomelli pour les
disques Vivaldi in Arcadia et Music for
the Pietà, qui ont été systématiquement
accueillis par des chroniques quatre ou
cinq étoiles dans la presse nationale
et dans les publications de l’industrie
musicale. Ses récents engagements
ont permis de l’entendre dans une
œuvre vocale récemment découverte
et attribuée au mystérieux
« Compositeur X », dans la cantate
L’Amore per Elvira de Vivaldi et, l’an
dernier, dans un enregistrement d’arias
extraits des opéras La fida ninfa et
La constanza trionfante (Vivaldi). Parmi
les temps forts de cette année, on
retiendra le rôle de Galatée dans
Acis et Galatée (Vienne et Wigmore
Hall de Londres, avec le Gabrieli Consort)
et Le Messie de Haendel en tournée
européenne avec Richard Egarr et
l’Academy of Ancient Music.
Daniel Taylor
Daniel Taylor a fait des débuts
remarqués au Festival de Glyndebourne
dans Theodora de Haendel puis dans la
production de Rodelinda mise en scène
par Jonathan Miller (l’enregistrement
est aujourd’hui disponible chez EMI).
Peu après, il a fait ses débuts nord-
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américains dans Jules César de Haendel
au Metropolitan Opera de New York.
Sollicité par les plus grands ensembles
d’instruments anciens ou d’instruments
modernes au monde, il s’est illustré dans
les registres de l’opéra (Metropolitan
Opera, Glyndebourne, San Francisco,
Rome, Opéra National du Pays de Galles)
et de l’oratorio (Chœur Monteverdi,
Collegium Vocale, Orchestre de l’Âge
des Lumières, Orchestre Baroque
Philharmonia, Gabrieli Consort), dans
le répertoire de récital (Konzerthaus
de Vienne, Frick Collection à New York,
salle de concert de la Cité interdite de
Pékin, Wigmore Hall de Londres) et dans
le répertoire symphonique (Cleveland,
Dallas, Saint Louis, Philadelphie, Toronto,
Rotterdam, Montréal), mais aussi au
cinéma (Les Cinq Sens de Podeswa
pour FineLine – récompensé à Cannes
et par un Prix Génie). Daniel Taylor
est sous contrat d’exclusivité avec
Sony Classical/BMG Masterworks. Son
premier disque de récital, The Voice
of Bach, a été nommé au prestigieux
prix canadien Juno. Sa discographie
comporte aujourd’hui plus de 70
références, dont un album de cantates
de Bach avec les Solistes Baroques
Anglais et Sir John Eliot Gardiner,
Rinaldo de Haendel avec Cecilia Bartoli
et l’Academy of Ancient Music dirigée
par Christopher Hogwood (Gramophone
Award), Theodora de Haendel avec Les
Arts Florissants et William Christie,
des duos de la Renaissance avec Rob
Bowman et l’acteur Ralph Fiennes, Lost
Objects avec Bang on a Can, Life (l’opéra
pop de Sakamoto) avec le dalaï-lama
dans le rôle du narrateur ainsi qu’un
autre album de cantates de Bach avec
le Collegium Bach du Japon et Masaaki
Suzuki. Créateur et directeur du Théâtre
de Musique Ancienne (qui regroupe un
chœur et un orchestre professionnels
basés au Canada), Daniel Taylor est aussi
professeur associé à l’Université McGill
de Montréal et à l’Université de Toronto.
Christopher Purves
Christopher Purves a étudié l’anglais au
King’s College de Cambridge avant de
se produire sur scène et d’enregistrer
avec le groupe rock Harvey and the
Wallbangers. Il a été applaudi dans Alcina
de Haendel à la Staatsoper de Bavière,
dans les rôles-titres de Wozzeck de Berg
et de Don Giovanni de Mozart à l’Opéra
National du Pays de Galles, dans Marie
Stuart (Cecil) de Donizetti au Festival
d’Édimbourg, dans Madame Butterfly
(Sharpless) de Minghella à l’English
National Opera, dans Gianni Schicchi
de Puccini à Covent Garden, dans Peter
Grimes (Balstrode) de Britten avec Opera
North et dans Falstaff (Ford) de Verdi à
l’Opéra National du Pays de Galles. Ses
concerts ont permis de l’entendre avec
le Gabrieli Consort, l’Academy of Ancient
Music, la Société Haendel et Haydn,
l’Orchestre de l’Âge des Lumières,
l’ensemble The Sixteen, l’Orchestre
de Chambre d’Écosse et l’Orchestre
National d’Espagne. Il a par ailleurs
enregistré le rôle-titre des Noces de
Figaro de Mozart sous la direction de Sir
Charles Mackerras pour Chandos. Parmi
ses projets les plus récents, on peut
mentionner les rôles de Nick Shadow
dans The Rake’s Progress de Stravinski
et de Tonio dans Paillasse de Leoncavallo
(qu’il a respectivement interprétés à
l’Opéra de Garsington et à l’English
National Opera), mais aussi le rôle-titre
de Falstaff au Festival de Glyndebourne,
Al gran sole carico d’amore de Nono au
Festival de Salzbourg, le rôle-titre de
Wozzeck à l’Opéra National du Pays de
Galles, Balstrode dans Peter Grimes au
Grand Opéra de Houston, le Voyageur
dans Mort à Venise de Britten au New
York City Opera et Beckmesser dans
Les Maîtres chanteurs de Nuremberg
de Wagner à l’Opéra National du Pays
de Galles.
William Docherty
Depuis 2006, William Docherty fait
partie des Quiristers du Winchester
College – lesquels Quiristers incarnent
une tradition d’excellence chorale vieille
de 600 ans. Le Winchester College a été
créé en 1382 par William de Wykeham,
évêque de Winchester et deux fois
chancelier d’Angleterre. Les statuts de
Wykeham prévoyaient l’existence d’un
groupe de seize garçons, les Quiristers,
chargés de chanter lors des offices
à la chapelle : cette tradition a été
entretenue par le College jusqu’à nos
jours. Les Quiristers ont en outre la
chance d’être confrontés à un répertoire
beaucoup plus vaste que la plupart
des choristes, en particulier pour ce
qui concerne les œuvres profanes.
Le chœur est dirigé par le directeur
de la musique de la chapelle, Malcolm
Archer, qui a rejoint le College après son
départ de la Cathédrale St Paul en 2007.
En tant qu’élève de l’École des pèlerins,
où les Quiristers et les choristes de la
cathédrale de Winchester sont formés,
William Docherty joue également du
hautbois dans l’orchestre de l’école
tout en étudiant le piano. Remarquable
joueur de cricket, il consacre enfin une
partie de son temps au sport. Suivant
ses traces, son frère cadet, Myles,
vient lui aussi d’être admis parmi les
Quiristers. William Docherty a chanté à
de nombreuses reprises dans la chapelle
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du College (XIIIe siècle), à la cathédrale
de Winchester et dans d’autres lieux
prestigieux. Il se vient de se produire
comme soliste à l’occasion d’un concert
d’arias de Haendel.
Paul McCreesh
Qu’il dirige des concerts ou des
opéras, des œuvres modernes ou des
orchestres d’instruments anciens,
ses interprétations novatrices et
inspirées ont permis à Paul McCreesh
de s’imposer comme l’un des meilleurs
chefs de sa génération. Fondateur et
directeur artistique du Gabrieli Consort
and Players (dont il a célébré le 25e
anniversaire en 2006-2007), il s’est
produit avec cet ensemble dans les plus
grandes salles et dans les plus grands
festivals au monde tout en construisant
une discographie impressionnante
pour Deutsche Grammophon.
Les engagements européens de Paul
McCreesh ont permis de l’entendre
dans un grand nombre d’œuvres, dont
beaucoup sont en fait des classiques
du répertoire pour orchestre. Renommé
pour son expertise du répertoire choral
(et, tout particulièrement, du répertoire
d’oratorio), il a récemment été applaudi
dans le Requiem allemand de Brahms
avec l’Orchestre Symphonique de la
Radio Danoise, dans le War Requiem
de Britten avec l’Orchestre et le Chœur
de l’Orchestre National d’Espagne
ainis qu’avec l’Orchestre Symphonique
National de la Radio Polonaise, dans
Les Saisons de Haydn avec l’Orchestre
Philharmonique des Pays-Bas et dans
La Création avec l’Orchestre
Symphonique d’Islande. Il poursuit
actuellement une collaboration de
longue date avec l’Orchestre de
Chambre de Bâle (qu’il a déjà dirigé
mardi 16 JUIN
à l’occasion de nombreuses tournées
européennes) et il continue d’entretenir
de bonnes relations avec de grands
orchestres européens comme
l’Orchestre du Festival de Budapest, le
Philharmonique de Bergen, l’Orchestre
de la MDR de Leipzig ou l’Orchestre
Philharmonique de Radio France. En tant
que chef d’opéra, Paul McCreesh a dirigé
plusieurs productions au Teatro Real de
Madrid, à l’Opéra Royal du Danemark, à
la Komische Oper de Berlin et à l’Opéra
National du Pays de Galles. Après avoir
passé de nombreuses années à diriger le
Festival de Musique de Brinkburn, dans
le Northumberland, Paul McCreesh a été
nommé, en 2006, directeur artistique du
Festival Wratislavia Cantans de Wrocław
– l’un des festivals et des évènements
culturels les plus prestigieux d’Europe
de l’Est. Concerné par la formation des
jeunes musiciens, il travaille en outre
régulièrement avec l’École de Musique
de Chetham à Manchester ainsi qu’avec
de nombreux chœurs et orchestres de
jeunes musiciens.
internationaux – son enregistrement
de La Création de Haydn a par exemple
été récompensé par le Gramophone
Award du « Meilleur enregistrement de
musique chorale » en 2008. Le Gabrieli
Consort and Players est régulièrement à
l’affiche des salles les plus prestigieuses
au monde (et, tout particulièrement,
des grandes salles londoniennes), ses
propres concerts ayant souvent lieu
dans l’église du Christ de Spitalfields
– dont les locaux ont été réaménagés.
Parmi les temps forts de ces dernières
saisons, on peut mentionner la Missa
solemnis de Beethoven en tournée,
des concerts de musique a cappella
dans les plus grandes cathédrales
espagnoles ainsi qu’une double affiche
Acis et Galatée et Acis, Galatée et
Polyphème de Haendel au Wigmore
Hall. Ses nombreuses collaborations ont
aidé le Gabrieli Consort and Players à
acquérir la stature internationale qui
est aujourd’hui la sienne. En association
avec Martin Randall Travel, il a, pendant
dix ans, inventé de nouvelles formes
de « tourisme culturel » en créant des
Gabrieli Consort & Players
festivals de musique dans d’importants
Créé par Paul McCreesh en 1982,
centres historiques européens. Ensemble
le Gabrieli Consort and Players est
résident du Festival de Brinkburn
connu dans le monde entier pour ses
(avec lequel il a réalisé quelques-uns
interprétations des grandes œuvres
de ses meilleurs projets au cours de
d’un répertoire choral et instrumental
ces quinze dernières années), il est en
qui s’étend de la Renaissance à notre
outre associé au Festival Wratislavia
temps. Renommé pour ses programmes Cantans de Wrocław (Pologne). Il vient
a cappella virtuoses, ses reconstitutions enfin d’entamer un nouveau partenariat
musicales hors normes d’évènements
avec le Chœur philharmonique de
historiques et ses interprétations des
Wrocław, lequel partenariat comprend
grandes œuvres du répertoire d’oratorio, des tournées internationales en plus de
il a été applaudi à plusieurs reprises dans l’enregistrement de grands oratorios.
les oratorios de Haendel et les Passions Désireux de s’investir dans de nouvelles
de Bach. Les nombreux disques qu’il a
collaborations avec de jeunes chanteurs
édités chez Deutsche Grammophon ont
et de jeunes instrumentistes, le Gabrieli
quant à eux remporté plusieurs prix
Consort and Players a mis sur pied
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plusieurs projets avec le Chœur de
jeunes de Tees Valley et l’École de
Musique de Chetham.
Directeur musical
Paul McCreesh
Orchestre
Violons I
Anna McDonald
Sarah Bealby Wright
Persephone Gibbs
Julia Black
George Crawford
Karin Bjork
Laura Cochrane
Camilla Scarlett
Violons II
Oliver Webber
Ellen O’Dell
Ann Monnington
Ben Sansom
Rebecca Miles
Hiroko Moisey
Altos
Rachel Byrt
Marina Ascherson
Emma Alter
Thomas Kirby
Violoncelles
Christopher Suckling
Richard Campbell
Natasha Kraemer
Contrebasses
Judith Evans
Dawn Baker
Flûte
Lisa Beznosiuk
Hautbois
Katharina Spreckelsen
Alexandra Bellamy
Hannah McLaughlin
Frances Norbury
Bassons
Sally Jackson
Alastair Mitchell
Trompettes
Dave Hendry
Robert Vanryne
Cors
Sue Dent
Claire Gibb
Clavecin
Robert Howarth
Orgue
Jan Waterfield
Chœur
Sopranos
Alicia Carroll
Julie Cooper
Nicola Corbishley
Susan Gilmour Bailey
Susan Hemington Jones
Rebecca Outram
Helen Parker
Elizabeth Weisberg
Altos
Lucy Ballard
Mark Chambers
David Clegg
Ruth Gibbins
Timothy Travers Brown
Ewa Zakrzewska
Ténors
Jon English
Edmund Hastings
David Knight
Tom Phillips
George Pooley
Philip Pooley
Richard Rowntree
Angus Smith
Basses
Francis Brett
Charles Pott
Richard Savage
Christopher Sheldrake
William Townend
Stuart Young
The Wrocław Philharmonic Choir
Créé en 2006, le Chœur Philharmonique
de Wrocław s’est imposé, en l’espace
de quelques années, comme l’un des
meilleurs chœurs professionnels de
Pologne. Sous la direction d’Agnieszka
Franków-Zelazny, il réunit aujourd’hui
quelques-uns des jeunes chanteurs
les plus prometteurs du pays. Chœur
associé à l’Orchestre Philharmonique
de Wrocław et à l’Orchestre Baroque
de Wrocław (avec qui il a interprété de
nombreux oratorios et créé plusieurs
œuvres contemporaines polonaises),
le Chœur Philharmonique de Wrocław
a été applaudi au Festival International
Wratislavia Cantans dans le Requiem
allemand de Brahms, dans The Dream
of Gerontius d’Elgar, dans le Stabat
Mater de Szymanowski et dans le War
Requiem de Britten sous la direction
de chefs comme Jacek Kaspszyk, Paul
McCreesh et James MacMillan. En tant
que chœur de chambre, il défend par
ailleurs un répertoire a cappella dans
lequel on pourra l’entendre, les saisons
10
prochaines, avec des chefs de chœur
aussi renommés que Simon Halsey,
James Burton, Stephen Layton et Bob
Chilcott. Il collabore enfin régulièrement
avec Paul McCreesh et le Gabrieli
Consort and Players, qui l’ont quant
à eux invité à participer à plusieurs
projets de concerts avec chœur, dont
une série d’enregistrements consacrés
aux principaux oratorios des XIXe et XXe
siècles.
Sopranos
Anna Kwiatkowska
Agnieszka Niezgoda
Barbara Urbaniak
Violetta Wysocka
Altos
Ewelina Nawrocka
Marta Mączewska
Anna Wilczyńska
Ewa Wojtowicz
Ténors
Jakub Bieszczad
Jacek Rzempołuch
Basses
Maciej Adamczyk
Maciej Bujnowicz
Jerzy Butryn
Dominik Kujawa
Salle Pleyel | Prochains concerts
DU MERCREDI 17 AU mardi 30 juin
Mercredi 17 juin, 20h
Jeudi 18 juin, 20h
Joseph Haydn
Symphonie n° 100 « Militaire »
Concerto pour trompette
Felix Mendelssohn
Symphonie n° 3 « Écossaise »
Orchestre de Paris
Marek Janowski, direction
Alison Balsom, trompette
Mercredi 24 juin, 20h
Lundi 29 juin, 20h
Claude Debussy
La Mer
Richard Wagner
Prélude et Mort d’Isolde
Gustav Mahler
Adagio de la Symphonie n° 10
Richard Strauss
Quatre Derniers Lieder
Nosfell
Le Lac aux Vélies
Deutsches Symphonie-Orchester Berlin
Ingo Metzmacher, direction
Deborah Voigt, soprano
Orchestre Philharmonique de Radio France
Mikko Franck, direction
Christian Tetzlaff, violon
Tanja Tetzlaff, violoncelle
mardi 30 juin, 20h
Andy Emler MegaOctet
& Les Percussions de Strasbourg
Childhood Journeys
Vendredi 19 juin, 20h
Johannes Brahms
Double concerto pour violon et violoncelle
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 8
Labyala Nosfell, chant, guitare, narration
Ensemble Bourgeois
Orchestre National d’Île-de-France
Christophe Mangou, direction
Jeudi 25 juin, 20h
Sofia Goubaïdoulina
Offertorium
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Symphonie n° 5
Joachim Kühn, Miroslav Vitous,
Daniel Humair
Remembering
Orchestre de l’Opéra National de Paris
Christoph van Dohnanyi, direction
Arabella Steinbacher, violon
Production Opéra national de Paris.
Hommage à Boris Vian
Vendredi 26 juin, 20h
Avec la participation d’Agnès Jaoui, Thomas
Fersen, Arthur H, Adrienne Pauly, François
Hadji Lazaro, Merlot, Carmen Maria Vega,
Jean-Louis Trintignant, Daniel Darc,
Juliette
Le Sacre du Tympan
Fred Pallem, direction musicale
Erich Wolfgang Korngold
Concerto pour violon
Gustav Mahler
Symphonie n° 1 « Titan »
Orchestre Philharmonique de Radio France
Gustavo Dudamel, direction
Renaud Capuçon, violon
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Correctrice : Angèle Leroy
Maquettiste : Elza Gibus
Stagiaire : Olivier Collet
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Imprimeur SIC | Imprimeur BAF | Licences 7503078, 7503079, 7503080
Mardi 23 juin, 20h