aoc gigondas - Vins et Terroirs Export

Transcription

aoc gigondas - Vins et Terroirs Export
AOC GIGONDAS
INTRODUCTION
Sous ces dentelles de Montmirail où la géologie et la climatologie sont si particulières, ne pas recevoir la vigne serait un
sacrilège. Ici, les vins ont un caractère unique. »
Ainsi Alain Passard, le célèbre Chef, rend-il hommage aux vins du cru dans Gigondas, ses vins, sa terre, ses hommes
(ouvrage collectif). Il ajoute « les bouteilles de Gigondas, je les ouvre avec beaucoup de décontraction… ce vin appelle la
communion ! »
Et de fait, il est unique ! Entre Carpentras, Orange et Vaison la Romaine, lové au pied des Dentelles de Montmirail dont
les «racines » nourrissent celles des vignes du sommet de l’appellation, Gigondas recèle des merveilles. Haut de 630 m
et vieux de 200 millions d'années, l’exceptionnel massif des Dentelles de Montmirail - ces étonnantes et majestueuses
pyramides de calcaire gris - orne la grande faille dite de «Nîmes… et mérite le détour. Mais cette originalité géologique
(combinaison de phénomènes des ères secondaire, tertiaire et quaternaire), très rare dans la Vallée du Rhône, ne fait
pas seulement la joie des aventuriers. Les sols qui en découlent constituent aussi des terroirs structurés et uniques. Ils
produisent ainsi des vins rouges aux arômes de fruits kirschés évoluant vers des notes de sous-bois avec l'âge. Et des
rosés chatoyants et complexes aux notes de fruits rouges, d’amande et d’épices.
HISTOIRE
Gigondas a toujours gardé son nom. Mais concernant l’origine de celui-ci, deux hypothèses s’affrontent. La première : il
le tirerait de gignit undas, « surgi des eaux », à l’image de ce terroir de montagne recélant un gigantesque réservoir
souterrain. La seconde : une origine issue d’un vocable latin, jucunda, qui veut dire « joyeux » et s’inspirerait, soit de
Jucundus, premier propriétaire du lieu, et vétéran de la 2e légion romaine… soit de sa position agréable et des plaisirs
de la chasse alentour… soit encore du plaisir du vin lui-même.
Pourtant, les historiens s’accordent sur un point : le site fut habité dès la préhistoire, comme en atteste la découverte
archéologique d’objets domestiques. Autre certitude, la culture de la vigne y est ancienne et remonte à l’antiquité. Si
l’on attribue aux vétérans de la seconde légion romaine la création des premiers domaines viticoles, la découverte de
cuves permettant d’entreposer le vin constitue un autre indice. On relève ensuite que la plus ancienne mention écrite
d’un vignoble de Gigondas date du XIIe siècle.
En 1591, les statuts de la communauté de Gigondas, attestent déjà d’un commerce des vins et réglementent
précisément le commerce du vin entre les villageois… et avec les « étrangers » à qui l’on ne doit pas vendre tout le vin !
Au XVIIIe siècle, ce sont les dates de vendages qui sont réglementées.
Fin XIXe et début XXe, les vins de Gigondas se distinguent par l’obtention de médailles dans les concours agricoles dans
toute la France.
En 1956, après les grands gels qui avaient ravagé les oliveraies au pied des Dentelles de Montmirail, on replante de
nombreux vignobles sur les coteaux.
Rapidement classée en Côtes-du-Rhône Villages, Gigondas est le premier Côtes du Rhône Villages qui accède au rang de
Cru, le 6 janvier 1971.
LES SOLS
Variés, les sols du Cru sont composés de grandes terrasses alluviales d’argile rouge caillouteuse, d'origine Mindelienne,
qui s'étendent jusqu'au pied des Dentelles de Montmirail. Leur perméabilité élevée atténue l'érosion des eaux de
ruissellement et permet un ressuyage rapide des parcelles. Ces sols, riches en argiles, sont caractéristiques des terroirs
de grands crus.
Mais laissons Eugène Raspail le décrire… « Le relief du territoire de Gigondas présente trois chaînes principales et
parallèles, courant de l'ouest au nord-est, suivant une courbe dont le centre serait au nord-ouest. La ligne de faîte de
ces trois chaînes se compose d'un calcaire gris appartenant au terrain jurassique. Du côté du midi, la première ligne
recouvre les argiles noires de l'oxfordien. Au nord, la troisième ligne est recouverte par le terrain néocomien inférieur,
par le gault, les grès verts et la craie chloritée. Les deux vallées intermédiaires (Col d'Alsau, la Buissière) appartiennent
exclusivement au terrain néocomien inférieur. Dans cette seconde vallée, au quartier du Cayron, les marnes argileuses
alternent avec des bancs d'un calcaire bleu et jaune.»
LE CLIMAT
Climat d'influence méridional chaud et sec, avec 2800 heures d’ensoleillement annuel, il est contrasté et soumis au
mistral, vent dominant.