Jean-Sébastien Bach - Philharmonie de Paris
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Jean-Sébastien Bach - Philharmonie de Paris
cité de la musique François Gautier, président Brigitte Marger, directeur général András Schiff est aujourd’hui l’un des rares pianistes à proposer des récitals entièrement consacrés à Bach sur instruments modernes, et ceci malgré les interprétations sur instruments d’époque qui ont tenté de faire admettre le clavecin comme seul médium possible pour cette musique. Interviewé en mars dernier sur ce sujet (voir page 7), il justifie cette position en expliquant combien le piano n’ambitionne pas de recomposer la musique baroque, mais qu’il est tout simplement le meilleur interprète de sa pensée musicale. « Toutes les lectures, déclare-t-il, sont cohérentes avec leur époque, pourvu que leur sens musical soit fort. Plus que d’authenticité, je préfère parler de justesse : la justesse de l’interprétation est celle qui s’appuie sur le goût plutôt que sur la vérité, sur l’esthétique plutôt que sur l’histoire. » samedi 6 juin - 20h / salle des concerts Jean-Sébastien Bach Partita n° 1 en si bémol majeur, BWV 825 (durée : 20 minutes) praeludium, allemande, corrente, sarabande, menuet I, menuet II, giga Partita n° 2 en do mineur, BWV 826 (durée : 21 minutes) sinfonia (grave adagio/andante/allegro), allemande, courante, sarabande, rondeaux, capriccio Partita n° 3 en la mineur, BWV 827 (durée : 21 minutes) fantasia, allemande, corrente, sarabande, burlesca, scherzo, gigue Partita n° 4 en ré majeur, BWV 828 (durée : 33 minutes) ouvertüre, allemande, courante, aria, sarabande, menuet, gigue entracte (40 minutes) Partita n° 5 en sol majeur, BWV 829 (durée : 22 minutes) praeambulum, allemande, corrente, sarabande, tempo di minuetto, passepied, gigue Partita n° 6 en mi mineur, BWV 830 (durée : 34 minutes) toccata, allemanda, corrente, air, sarabande, tempo di gavotta, gigue András Schiff, piano Entre les deux parties du concert, le public est invité à se restaurer dans le foyer-bar de la rue musicale et au café de la musique où des formules spéciales sont proposées. Jean-Sébastien Bach - András Schiff Jean-Sébastien Bach Partitas Souvent, le style de Bach se trouve défini comme celui d’une synthèse, à une époque (la première partie du XVIIIe siècle) que les Allemands qualifie judicieusement de Spätbarock pour indiquer qu’elle use d’éléments musicaux connus plutôt qu’inventés. En fait, si synthèse il y a, c’est par le croisement qu’elle s’élabore chez Bach. Celuici cherche en effet à se distancier des danses utilisées depuis le XVIIe siècle par l’échange de leurs caractéristiques. Un menuet, d’origine française et habituellement dansé à trois temps, sera par exemple utilisé par Bach sans ses appuis à trois temps (PartitaV) ; une gigue, traditionnellement en rythme ternaire, sera donnée en rythme binaire (Partita I) ; un rondeau à la française empruntera son rythme ternaire à la gigue (Partita II), etc. L’autre croisement concerne la rencontre qu’opère Bach entre la musique de danse et la musique instrumentale proprement dite. Ces deux types d’écriture correspondent à deux logiques essentiellement différentes, voire contradictoires : le style de la danse, développé depuis le XVIe siècle, se trouve régi par des appuis simples et réguliers destinés à soutenir les pas du danseur, alors que le style instrumental développe des figures musicales en lien avec les règles du contrepoint, le jeu mesuré/non mesuré ou le désir de virtuosité. Le premier s’appuie ainsi sur une logique rythmique de type vertical (accords) alors que le second privilégie une logique mélodique de type horizontal (contrepoint). Toute la subtilité des Partitas de Bach consiste alors à allier ces deux pôles. La danse s’abstrait chez Bach de sa fonction première au profit d’une stylisation qui rétablit un équilibre entre forme et fonction. Elle acquiert du même coup un nouveau statut : celui de la « danse instrumentale » qui place le discours musical « en référence » à la danse, sans pour autant l’attacher à ses contingences. Vouloir apprécier les Partitas de Jean-Sébastien Bach implique donc de resituer les modèles qui ont inspiré le compositeur, puis d’apprécier la manière dont celui-ci s’en est abstrait. Les six Partitas (un mot italien pour dire suite de danse) comprennent deux types de pièces : les danses proprement dites qui constituent l’ossature de la suite (allemande, courante, sarabande, gigue), et les pièces variées qui viennent s’intercaler entre les danses (prélude, menuet, rondeau, aria, capriccio…). 2 |cité de la musique Jean-Sébastien Bach - András Schiff les danses fixes Les premières restent fixes d’une partita à l’autre. Elles sont les plus proches de la logique de danse (régularité des appuis rythmiques en référence aux pas des danseurs). Elles respectent le plus souvent les archétypes communément admis : l’allemande est battue à deux ou quatre temps avec un rythme binaire (tempo modéré) ; la courante (d’origine italienne et française) est battue à trois temps avec un rythme binaire (tempo rapide et virtuose) ; la sarabande (d’origine espagnole) est battue à trois temps avec un tempo lent ; la gigue (d’origine anglaise) est battue à deux avec un rythme ternaire (tempo rapide et enjoué). Ces danses sont de forme « binaire à reprise » : deux sections symétriques dont la première prend appui sur le ton principal pour s’en extraire, alors que la seconde revient progressivement à la tonalité principale. Les allemandes des Partitas respectent globalement ces canons, y compris celui qui consiste à commencer par une ou plusieurs notes en levée (avant le premier temps). Certaines allemandes s’en éloignent cependant en cultivant un mouvement perpétuel qui tend à dissimuler les appuis rythmiques de la danse (Partitas I, II,V) ; d’autres s’appuient au contraire sur les temps pour développer une rhétorique véhémente (Partitas IV,VI), alors qu’une autre s’inspire du style français (ornements et rythmes pointés) pour solenniser le début de la suite (Partita III). L’écriture contrapuntique et la complexité du discours réparti entre les différentes voix confèrent aux allemandes un caractère sérieux et intérieur. Les courantes sont écrites « à l’italienne » (Partitas I, III,V) ou « à la française » (Partitas II, IV,VI). La courante « à l’italienne » privilégie la continuité du discours (deux voix légères), alors que la courante « à la française » morcelle la mélodie (PartitaVI) ou se charge d’accords (Partita II). Bach inclut cependant quelques caractéristiques françaises comme le rythme pointé dans certaines courantes italiennes (Partita III). Les sarabandes sont toutes écrites à 3/4, mais leur discours mélodique change sans cesse. Leur tempo lent permet de fleurir une voix sous les arabesques de style français (Partita I), de faire converser deux voix (Partitas II, IV), de faire intervenir trois voix pour densifier la polyphonie (Partitas III,V) ou de déployer la liberté d’une toccata (Partita VI). Les gigues concluent la suite de danses (à l’exception de la Partita II notes de programme |3 Jean-Sébastien Bach - András Schiff qui se termine par un capriccio). L’habitude veut qu’une gigue tende vers une résolution légère (comme encore celle de la Partita I), mais Bach leur donne aussi une ampleur digne des mouvements introductifs. Le contrepoint y prend alors une telle place qu’elles se transforment en véritables fugues (Partitas III, IV,V). La gigue de la Partita VI s’abstrait encore plus de la danse : le sujet de cette fugue à trois voix prend des contours nettement chromatiques ; au milieu du mouvement, le sujet initial est même repris en mouvement inverse, ces prouesses d’écriture rendant les Partitas dignes des plus grandes pages contrapuntiques de Bach. les galanteries Les pièces ajoutées - appelées à l’époque galanteries (Galantieren) changent d’une partita à l’autre. Ce sont elles qui s’éloignent du modèle de la danse en privilégiant un style imprégné de l’écriture idiomatique du clavier. Avant l’allemande se place une pièce destinée à introduire la suite (praeludium, sinfonia, ouverture, fantasia, praeambulum ou toccata). Ces préludes sont des pièces libres et ambitieuses. La sinfonia (Partita II) et l’ouvertüre (Partita IV) s’inspirent des modèles de l’ouverture italienne (vif-lent-vif) et de l’ouverture française (lent-vif-lent). Elles ne les reprennent pourtant pas à la lettre : la sinfonia de la Partita II commence par exemple par une première partie « à la française » (rythme pointé), alors que sa partie centrale fait plutôt référence aux parties centrales « à l’italienne » et que sa partie finale (fuguée) s’inspire de la partie centrale fuguée de l’ouverture « à la française » ! L’ouvertüre de la Partita IV fait aussi preuve d’un croisement subtil entre les styles nationaux : la première partie est de style français (tempo lent, gammes, rythme pointé, dialogue entre les registres), la partie centrale (fugato rapide) continue l’emprunt au style français, mais en le développant dans une telle mesure que le retour de la partie lente disparaît. La fantasia (Partita III) et la toccata (Partita VI) sont des genres traditionnellement attachés au clavier mais qui ne servent que rarement d’introduction à une suite. Toutes les deux sont nées au XVIe siècle et laissent libre cours à un style quasi-improvisé dont la forme se définit principalement par une alternance entre 4 |cité de la musique Jean-Sébastien Bach - András Schiff des passages cadentiels et contrapuntiques. Bach en fait un usage lointain : sa toccata ressemble plus à un mouvement perpétuel et sa fantasia tient plus de l’invention à deux voix. Les autres galanteries témoignent d’un caractère léger. Elles sont pour la plupart des danses (menuet, rondeau, passepied), mais quelques-unes s’en distancient : le Tempo di minuetto (Partita V) n’a de menuet que le tempo (absence des appuis par trois) ; le Tempo di Gavotta (Partita VI) n’a de gavotte que les appuis par deux, le caractère étant au contraire véhément et le discours rythmique complexe (superposition de triolets et de rythmes pointés). Les autres galanteries s’apparentent à l’air accompagné (Aria de la Partita IV) ou restent inclassables du fait des diverses influences stylistiques qui s’y additionnent jusqu’à créer une nouvelle catégorie correspondant à chaque pièce (capriccio de la Partita II, burlesca de la Partita III). Ces exemples sont révélateurs du geste global d’appropriation dont fait preuve Jean-Sébastien Bach, réutilisant (en les détournant) des éléments connus pour les refondre : ils deviennent, dès lors, les éléments d’un monde perçu simultanément comme ordonné (recherche de perfection formelle) et désordonné (perte des repères usuels). l’édition des Partitas Après avoir été éditées séparément (n°1 en 1726, n°2 et n°3 en 1727, n°4 en 1728, n°5 et n°6 en 1730), les six Partitas ont été rééditées en 1731 dans un recueil commun portant comme titre Clavier Übung (Exercice pour le clavier). La traduction complète du titre du recueil précise : Exercice de clavier se composant de préludes, allemandes, courantes, sarabandes, gigues, menuets et autres galanteries composées pour la récréation des amateurs par Johann Sebastian Bach, Maître de chapelle en titre du Prince de Saxe-Weissenfels et directeur de musique de Leipzig, opus 1. Ce terme de Übung (exercice) fait directement référence à l’organiste Johann Kuhnau, le prédécesseur de Bach à Leipzig, qui avait utilisé ce terme en 1689 et en 1695 en publiant, aussi à Leipzig, deux recueils de sept partitas. Les six Partitas de Bach constituent la première partie du Clavier Übung, la seconde partie ayant été éditée à Leipzig en 1735 (Concerto italien BWV 971 et Ouverture à la française BWV 831), la troisième notes de programme |5 Jean-Sébastien Bach - András Schiff en 1739 (Duettos [ou inventions] pour orgue BWV 802-5) et la quatrième en 1741-42 (Variations Goldberg BWV 988). Le sens d’« exercice » (Übung) pourrait paraître ambigu, depuis que ce terme a pris au XIXe siècle celui d’« exercice technique ». Übung implique en fait une forme d’exploit, mais un exploit qui touche autant l’interprète que le compositeur, autant la technique que le goût. « L’exercice, explique le musicologue Alberto Basso, sousentend un type de composition soit libre, soit contrainte, à l’intérieur de formes obligées, et cultivant une diversité d’opinions dans le cadre d’un projet cyclique, unitaire. A la différence des essercizi d’un Domenico Scarlatti, de la même époque, le recueil [des Partitas] de Bach semble viser plus concrètement à la proposition d’un échantillonnage de modes, en transférant sur le clavier des styles et des manières propres à d’autres genres musicaux, mais en soumettant l’organisation du discours au dénominateur commun de la suite, ici élevée au rang de terrain d’exercice de la technique de composition. » (Jean-Sébastien Bach, Fayard, p. 748). Emmanuel Hondré 6 |cité de la musique Jean-Sébastien Bach - András Schiff à pr opos de Bach cité musiques : Pourquoi avez-vous choisi de jouer ces Partitas ? Andràs Schiff : Bach est d’abord un compositeur capital pour moi : j’ai grandi avec, et je l’ai joué depuis, tous les jours, comme un acte premier et essentiel. Pablo Casals commençait lui aussi chacune de ses journées par Bach. Pour ce récital un peu hors du commun, mon choix s’est arrêté sur les Partitas : à mon sens, ces pièces constituent, pour le public d’aujourd’hui, de véritables pièces de concert, non seulement pour leur spiritualité - notre époque en a besoin, plus que tout autre - mais aussi pour leur force rythmique. C’est cette vitalité rythmique qui rend la musique de Bach populaire - surtout auprès des jeunes. C’est aussi ce rythme intérieur qui explique que les musiciens de jazz ont été fascinés par Bach. Leurs arrangements m’ont pourtant toujours déçu : il y manque la dimension polyphonique, ainsi qu’une véritable articulation. Ne s’intéresser qu’à un aspect unique appauvrit considérablement le langage de Bach. c. m. : Comment comprenez-vous son langage ? A. S. : Il s’équilibre entre le complexe et le simple, tout en étant constamment varié. L’articulation baroque induit le changement perpétuel : legato (lié), staccato (détaché), louré (appuyé)… Tout est alors possible pour l’interprète, puisque le manuscrit n’indique rien d’autre que les hauteurs et le rythme. Cela procure donc une grande liberté, en même temps qu’une grande responsabilité : l’interprète de la musique baroque pourrait même être considéré comme le « second compositeur ». Dans l’esthétique romantique, l’interprétation devient en revanche scrupuleusement notée (pédales, cadences…) : l’enjeu consiste à « respecter » et à « composer en fonction de… », ce que je trouve franchement plus délicat, voire frustrant. Avec Bach, vous devez sans cesse choisir et opter, tout en sachant que les différentes solutions (tempos, articulations, dynamiques) restent toujours possibles.Vous créez sans cesse ! notes de programme |7 Jean-Sébastien Bach - András Schiff c. m. : Que pensez-vous des interprétations sur instruments d’époque ? A. S. : Je comprends que l’on rejoue certains instruments originaux. Je l’ai fait moi-même avec le pianoforte de Mozart ainsi qu’avec le piano de Beethoven exposé à l’Académie Franz Liszt de Budapest. Mais je n’associe pas ces expériences à une quelconque « table rase » de la culture contemporaine : je suis un musicien d’aujourd’hui, qui, pour jouer Bach, respecte aussi les Romantiques, y compris lorsqu’ils ont joué Bach avec leur démesure ou leur style. J’équilibre cet héritage en travaillant avec des traités de l’époque de Bach (Carl Philipp Emanuel Bach, Mattheson, Quantz…). Mais attention : je ne m’en sers que pour guider mon sens musical et suivre un certain « bon goût ». Prenons par exemple les reprises des mouvements des Partitas dont on sait qu’elles étaient ornées du temps de Bach. Je me suis appliqué, il y a dix ou quinze ans, à employer des figures ornementales variées et très fidèles au style de Bach, alors qu’aujourd’hui, je n’orne quasiment plus mes reprises. Je les interprète comme un éclairage différent de la même musique, mais un éclairage subtilement différent. Comme si vous révéliez secrètement un autre phrasé, de nouveaux plans sonores, une articulation complémentaire… c. m. : Que représente pour vous ce « bon goût » ? A. S. : On ne peut définir le bon goût que par la négative. Je peux vous expliquer ce dont je ne veux pas - les Trois Ténors par exemple ! - mais le bon goût reste ensuite personnel et subjectif. Il est un champ dans lequel vous pouvez naviguer selon votre talent sans défigurer la musique. Je ne recherche donc ni l’authenticité, ni le rejet des lectures de Bach qu’avaient eues les Romantiques (Czerny, Liszt, Busoni).Toutes les lectures sont cohérentes avec leur époque, pourvu que leur sens musical soit fort. Plus que d’authenticité, je préfère parler de « justesse » : la justesse de l’interprétation est celle qui s’appuie sur le goût plutôt que sur la vérité, sur l’esthétique plutôt que sur l’histoire. propos recueillis par Emmanuel Hondré cité-musiques n° 20 (été 98) 8 |cité de la musique Jean-Sébastien Bach - András Schiff biographie András Schiff Né en 1953 à Budapest, András Schiff commence le piano à cinq ans avec Elisabeth Vadasz. Il poursuit ses études musicales à l’Académie Franz Liszt avec le Professeur Pal Kadosa, György Kurtag, Ferenc Rados, et à Londres avec George Malcom. András Schiff s’est produit avec les plus prestigieuses formations d’Europe, des Etats-Unis, du Japon et d’Israël. De plus, il consacre une part importante de ses activités à des récitals et à des cycles Bach, Haydn, Schubert, et Bartók. Pour l’année Schubert en 1997, il donne l’intégrale des sonates à Amsterdam, Stuttgart, Zurich, Londres,Turin, Lucerne, Berlin et Tokyo. Cette année est essentiellement consacrée aux concertos de Bach, Beethoven et Mozart comme chef et soliste. Pour la célébration Bach de l’An 2000, il dirigera la Passion selon Saint-Matthieu de Bach ainsi que d’autres compositions, et entre 1999 et 2005 il donnera l’intégrale des concertos de Mozart au Festival Mozart de la Fondation Mozarteum de Salzbourg. András Schiff est régulièrement invité aux festivals de Salzbourg, Vienne, Lucerne, Edimbourg et Feldkirch (Schubertiades). Dans son enfance, il aimait particulièrement jouer de la musique de chambre, ce qu’il continue à faire sous différentes formes avec des instrumentistes ou des chanteurs. En 1989, il fonde « Musiktage Mondsee », près de Salzbourg, une semaine annuelle de musique de chambre. András Schiff a reçu de nombreuses distinctions dont le Prix Bartók en 1991 et la Médaille Claudio Arrau de la Société Robert Schumann de Düsseldorf en 1994. Le « Prix Kossuth », la plus haute distinction en Hongrie, lui est remise en mars 1996, et en mars 1997 il reçoit à Copenhague le « Prix de la Musique Léonie Sonnings ». technique Noël Le Riche régie générale Jean-Marc Letang régie plateau Roland Picault régie lumières notes de programme |9