Annexe 1 - Synthèse de l`enquête nationale portant sur «la pratique
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Annexe 1 - Synthèse de l`enquête nationale portant sur «la pratique
Synthèse de l’enquête nationale portant sur «la pratique féminine en aviron» OBJECTIFS s à la Un des axes du projet fédéral est d’améliorer l’accè compétition pour le public féminin. une C’est pourquoi , durant l’hiver 2010, la FFSA a lancé ines enquête nationale auprès de ses licenciées fémin s, dont un des objectifs est de mieux cerner les motivation aussi les attentes, les freins à la pratique de l’aviron mais s de à l’accès vers le haut niveau. Centrée sur les moin de r 35 ans, elle s’est essentiellement organisée autou quatre thématiques : • l’analyse des déterminants de la pratique, • le repérage des freins à la pratique compétitive, s • l’identification des leviers d’actions potentiels auprè des licenciées, de • l’identification des pistes d’adaptation de l’offre pratique. t Les résultats de cette enquête constitueront un supplémen n l’aviro d’informations pour les dirigeants du monde de par dans le cadre de la politique ambitieuse souhaitée tous pour l’aviron féminin de compétition. METHODOLOGIE Une enquête réalisée auprès de trois publics : • les pratiquantes inscrites dans une logique de compétition, • les pratiquantes engagées dans la pratique de haut niveau, • les pratiquantes dans une logique de loisir. Un enquête menée sur deux axes de travail : 1 - Enquête quantitative Une enquête par questionnaire diffusée via une plateforme Internet (disponible sur le site Internet de la FFSA rubrique Aviron féminin). 6436 licenciées de moins de 35 ans ont été informées par courrier. Les réponses très nombreuses ont permis de donner à cette enquête une complète représentativité pour l’ensemble des populations sondées suivant la répartition suivante : Part des répondantes selon leur type de pratique de l'aviron compétition en haut niveau 7,5% compétition 46,9% loisir 45,5% Un référentiel d’analyse (disponible sur le site Internet de la FFSA rubrique Aviron féminin) a été validé avec le comité de pilotage de la FFSA . 2 - Enquête qualitative Développée auprès de nombreux acteurs de l’aviron féminin français (rameurs, dirigeants, cadres techniques et entraîneurs clubs et nationaux) de manière à donner l’interprétation la plus fidèle possible aux statistiques recueillies lors de l’enquête quantitative. 2.1 Deux groupes de travail ont été organisés avec des pratiquantes féminines. • Un groupe de compétitrices adolescentes (âgées de 14 à 17 ans), réuni à Soustons lors du stage national hivernal junior A et de Jeunes talents. • Un groupe de rameuses de haut niveau de catégorie senior, réuni à l’occasion d’un stage national à Templesur-Lot. Les compétitrices ont été invitées à échanger sur plusieurs thèmes avec une consultante sociologue : • La perception de l’aviron : - les mots qui caractérisent ou qualifient l’aviron, - ce qui distingue l’aviron des autres sports, - les valeurs associées. • Ce qui plaît (préférences et motivations) dans la pratique de la compétition (embarcations, entraînements, compétitions, lieu de pratique ou d’entraînement, etc.). • Ce qui déplaît dans la pratique de la compétition. • Les difficultés rencontrées dans la compétition. • Le positionnement et le soutien de l’entourage (famille, amis, conjoint, etc.). • L’information sur les objectifs et la politique sportive. • Les principaux freins dans l’accès au haut niveau. 2.2 Quatre autres groupes de discussion ont été organisés avec des entraîneurs et des cadres techniques. • Trois groupes d’entraîneurs de club en activité ou en formation : - Formation DES Aviron. - Formation DE Aviron. - Entraîneurs de clubs. • Un groupe d’entraîneurs nationaux et de cadres techniques lors d’une journée de regroupement spécifique. FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D’AVIRON 17 boulevard de la Marne - 94736 NOGENT-SUR-MARNE CEDEX - Tél. 01 45 14 26 40 - [email protected] - www.avironfrance.fr PRINCIPAUX RÉSULTATS L’étude offre un diagnostic par type de pratique ainsi qu’une approche comparée des populations. *Les graphiques illustrant les principaux résultats mentionnés ci-dessous sont issus des données concernant la population des compétitrices (données complètes par population et approche comparative disponibles dans le rapport complet, disponible sur le site Internet de la FFSA rubrique Aviron féminin). 2.1 La famille : principal prescripteur d’entrée dans la pratique et premier soutien dans la pratique compétitive. Un exemple (au moins un membre de la famille pratique ou a pratiqué l’aviron) qui donne envie de pratiquer l’aviron. L’aviron : une pratique familiale encore plus marquée pour les compétitrices et celles qui pratiquent le haut niveau. Les jeunes filles interrogées montrent ainsi que le soutien apporté par leur famille est déterminant dans les conditions favorables à la pratique compétitive. Ce soutien, qui se manifeste physiquement et psychologiquement, se réalise tant dans le cadre des entraînements que lors des compétitions. Il s’explique en grande partie par l’implication directe des parents dans la pratique sportive, voire dans la vie des clubs. Principaux prescripteurs de la pratique de l'Aviron de Competition 48,9% Famille 27,2% Ami(s) 23,9% Ecole 16,3% Un encadrant sportif 1 - Statuts des pratiquantes : 4,9% Médias Medecin, Kiné 1.1 Compétition : 7,9% Autre 0% 3,3% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% Statut des compétitrices Statut des Competitrices Emploi à temps partiel 0,8% Emploi à temps plein 12,8% A la recherche d'un emploi 2,2% Occasion de la première pratique Occasion de la pratique de l'Aviron pourde lal’aviron 1ere fois Autres 25,9% Lors d'un cours de Sport en Primaire 11,9% Lors d'un cours de Sport au Collège (ou d'une option) 12,4% Lors d'un cours de Sport au Lycée (ou d'une option) 0,9% Femme au foyer 0,3% Par hasard lors de loisirs 17,8% En scolarité 83,9% Journée portes ouvertes, Animation Club 29,4% 1.2 Haut Niveau : *Ces deux graphiques illustrent les résultats des compétitrices. Statut Competitrices en en Haut Niveau Statut des des compétitrices haut-niveau En scolarité 93,2% Emploi à temps plein 6,8% 1.3 Loisirs : Statut des pratiquantes Loisir Statut des pratiquantes loisir A la recherche d'un emploi 4,2% Emploi à temps plein 52,1% Lors d'un cours de Sport à l'Université (ou d'une option) 1,6% En scolarité 39,2% Femme au foyer 0,6% Emploi à temps partiel 3,9% 2 - Prescripteurs d’entrée dans la pratique : D’un point de vue social, les premiers prescripteurs d’entrée dans la pratique identifiés sont les mêmes quel que soit le type de pratique de l’aviron. 2.2 Les amis : seconds prescripteurs, et d’autant plus cités par les plus jeunes. Ils participent également à la dynamique de groupe et à l’ambiance conviviale dans les clubs et lors des compétitions. 2.3 L’école : troisième prescripteur, lieu important de pratique en cours de sport et/ou en section sportive, il peut cependant représenter une limite majeure dans la poursuite de la pratique de l’aviron. Le contexte scolaire apparaît quant à lui paradoxal : d’un côté l’école joue un rôle non négligeable dans la découverte de la pratique de l’aviron, apparaissant même comme un prescripteur privilégié ; de l’autre, l’entrée dans les études supérieures apparaît comme la première source de difficulté dans la pratique compétitive. Le cadre scolaire permet donc de faire découvrir la pratique de l’aviron aux jeunes filles, mais il semble freiner dans certains cas les conditions d’une pratique en compétition. Les informations apportées par les jeunes filles témoignent du rôle de l’école dans la découverte de la pratique : plus de 20% des jeunes filles interrogées déclarent qu’elles ont découvert l’aviron et été initiées à la discipline lors d’un cours de sport à l’école (en primaire, collège, lycée) ou à l’université. FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D’AVIRON 17 boulevard de la Marne - 94736 NOGENT-SUR-MARNE CEDEX - Tél. 01 45 14 26 40 - [email protected] - www.avironfrance.fr Ce pourcentage est encore plus élevé chez les compétitrices, et les athlètes de haut niveau pour lesquelles il atteint plus de 25%. Ainsi, même si la découverte de l’aviron se réalise principalement par l’intermédiaire des parents et lors de journées portes ouvertes ou d’une animation au sein d’un club, l’école est aussi l’occasion de pratiquer pour la première fois l’aviron. 4 - Préférences de pratique : Les préférences dans la pratique de l'aviron de Les attentes fortes : compétition Les jeunes filles viennent à l’aviron pour : 86,4% Le dépassement de soi 84,7% Pratiquer un sport complet 82,2% Les sensations de glisse L’inscription en section sportive : Les jeunes filles et jeunes femmes qui pratiquent l’aviron sont des sportives ou l’ont été dans le cadre de leurs études. En effet, les féminines ayant pratiquées l’aviron au sein de l’école déclarent pour près de 37% d’entre elles avoir été inscrites en section sportive dans le cadre de leur scolarité. Ce pourcentage varie en fonction de la pratique actuelle de l’aviron, augmentant de façon assez significative chez les athlètes de haut niveau, moins important chez les compétitrices et encore moins chez les pratiquantes loisirs. Toutes pratiques confondues, les jeunes filles ayant été inscrites en section sportive l’ont été principalement au collège, puis au lycée et/ou encore à l’université Les sections sportives les plus citées sont l’aviron, le volley-ball, la natation, le badminton, le basket, mais également l’athlétisme, le handball, l’escalade ou encore la gymnastique. 74,8% L'ambiance du Club 74,2% La recherche de la Perf. 70,9% Le goùt pour l'effort 67,5% La dynamique de groupe 65,6% La dimension collective 60,3% Pratiquer un sport de nature Pratiquer d'autres sports aux entr. 44,7% Autres 0% 2,6% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% Comme le montre le graphique ci-dessus, le dépassement de soi est la principale motivation d’entrée dans la discipline pour les compétitrices. • Pour les pratiquantes en haut niveau c’est la recherche de la performance. • Pour les loisirs la pratique d’un sport complet et de nature. • Pour les trois populations de pratiquantes confondues les préférences liées aux sensations de glisse, à la dynamique de groupe et à l’émulation prédominent. 3 - Image des conditions de pratique : Les jeunes filles ont une image majoritairement favorable des conditions de pratique et des lieux d’entraînement en ce qui concerne: • l’accueil, • l’organisation, • le suivi et les encouragements, • le matériel sportif et d’aviron, • les clubs : l’esprit de famille, l’ambiance familiale, une histoire et des valeurs, l’entre soi avec les ami(e)s, les entraîneurs paternalistes, etc, • la qualité de l’information : communication en interne. Qualité de l'information sur les objectifs sportifs individuels et/ou collectifs de la saison Assez mal informée 15,9% Très mal informée 0,6% Très bien informée 26,0% Une préférence significative pour les embarcations collectives : - Des embarcations qui selon elles : • incitent à la cohésion, à l’entraide, à la dynamique de groupe, etc, • procurent des sensations de glisse, de vitesse et d’efficacité. Assez bien informée 57,5% Types d'embarcations préférées par les Compétitrices 32,1% Cependant une image qui décline sensiblement : 17,7% • Des pratiquantes en loisir à celles qui font de la compétition en haut niveau. Plus les rameuses sont investies dans la pratique compétitive plus elles deviennent critiques à l’égard des conditions de pratique : - Avec l’âge. - Avec l’ancienneté dans la pratique : les jeunes femmes inscrites en 1ère année étant les plus satisfaites. 17,1% 11,6% 8,4% 6,8% 6,2% 0% 5% 10% 15% FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D’AVIRON 17 boulevard de la Marne - 94736 NOGENT-SUR-MARNE CEDEX - Tél. 01 45 14 26 40 - [email protected] - www.avironfrance.fr 20% 25% 30% 35% Un écart important est constaté entre les embarcations préférées et celles utilisées. Types d'embarcations utilsées par les Compétitrices 48,3% 38,3% 28,5% 18,5% 14,1% 9,2% 8,4% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% • le manque de valorisation de la performance féminine par rapport à la performance masculine, • les problèmes liés au matériel (peu confortable ou mal réglé), ou l’absence de pratique de compétition sur certains bateaux, • le nombre restreint de féminines en compétition, • les critères de sélection et les règles qui régissent les performances aux tests, • l’échec en compétition ou « la contre performance », et notamment en regard de la quantité des entraînements, qui engendre déception, • la pression ou le manque de confiance, un manque de coéquipières. 5 - Les principales difficultés : - Un manque de temps lié à la vie personnelle (quel que soit le type de pratique). - Des limites liées aux capacités physiques et au manque de technique (compétitrices et loisirs). - L’absence de stages ou de compétitions pendant plusieurs mois de l’année (athlètes de haut niveau). Les principales difficultés rencontrées dans la pratique de l'Aviron de Compétition 56,7% Manque de temps lié à la vie perso. 6 - Projets des pratiquantes : 34,7% 29,6% 28,2% 27,1% Limites liées à vos capacités physiques Manque de Technique Fréquence des entraînements Conditions météo La compétition est un des atout majeur de notre discipline comme en témoignent ces résultats : 25,3% 25,3% Absence de stages et Compet. pdt plusieurs mois Faible dynamique de groupe 6.1 La compétition : un projet pour près de la moitié des pratiquantes en loisir. 24,9% Concentration des Compet. sur qq mois de l'année 23,5% 23,1% 18,4% 17,0% 14,8% Exigences de résultats trop fortes Eloignement domicile/lieu d'entraînement Coùt élevé de la pratique Nature des entraînements manque de soutien de l'entourage proche Projet de pratiquer l'aviron en compétition Oui, certainement 18,7% 14,0% 13,7% Eloignement des lieux de Competition Difficultés avec son Club Relations avec licenciés H Autres 0% Non 52,9% 10,8% 9,0% 10% 20% 30% 40% 50% Oui, peut-être 28,4% 60% Ce qui déplaît dans l’aviron en compétition: Parfois encore, d’autres citent occasionnellement : • l’absence de reconnaissance des femmes, une dévalorisation des résultats, un manque de projet (athlètes de haut niveau), • le manque de communication externe : médiatisation, diffusion des résultats féminins, • le mauvais état d’esprit de certains compétiteurs (machisme, rivalité, manque de dynamique de groupe, égocentrisme, élitisme, etc.), 6.2 Le haut niveau : un projet pour la moitié des compétitrices. Projet de pratiquer l'aviron en haut niveau Oui, certainement 15,0% Non 47,5% Oui, peut -être 37,5% La FFSA tient à remercier très chaleureusement toutes les personnes ayant participé à cette étude. Afin de consulter les éléments constitutifs de l’enquête : questionnaire, référentiel d’analyse, les synthèses et / ou le rapport complet de l’étude, rendez- vous sur le site Internet de la FFSA rubrique Aviron féminin. FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D’AVIRON 17 boulevard de la Marne - 94736 NOGENT-SUR-MARNE CEDEX - Tél. 01 45 14 26 40 - [email protected] - www.avironfrance.fr ©FFSA 2010 - Mise en page : Erell LE MINEZ - Photos : Igor MEIJER, FFSA Elles citent par ordre d’importance : • la pression et le stress, • les déplacements (heures de départ qui nécessitent de se lever tôt, durée des trajets, manque d’informations, attente avant les courses, impatience des juges, etc.), • les conditions météorologiques parfois démotivantes, • le nombre important d’entraînements et de la concentration des compétitions sur quelques mois de l’année, qui laissent peu de temps pour se consacrer à d’autres activités, • la nature des entraînements (et notamment l’importance des résultats à l’ergomètre).