Comme le Père m`a envoyé, moi aussi je vous - Croire

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Comme le Père m`a envoyé, moi aussi je vous - Croire
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Homélie lors de la messe pour la X e Journée mondiale de la jeunesse (15 janvier 1995)
Le soir du 14 janvier, au « Rizal Park » de Manille, Jean-Paul II a participé à la veillée de prière de la
X e Journée mondiale de la Jeunesse devant un million de jeunes venus de toutes les régions du
monde. Au cours de la rencontre, il y eut notamment des témoignages de jeunes du Soudan et de
Sarajevo. Le lendemain, 15 janvier, le Pape a présidé au « Rizal Park » l’Eucharistie pour la
célébration de la X e Journée mondiale de la jeunesse. La presse a rendu compte de la présence
d’environ quatre millions de personnes. Ce fut la plus grande assemblée qui ait jamais participé à une
célébration. Le Pape a prononcé l’homélie suivante qu’il a, en partie, improvisée (*) :
« Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie »
Chers frères et sœurs dans le Christ,
1. Nous célébrons la messe du saint Enfant de Cebu, Jésus-Enfant dont, à Noël, l’Église vient de
commémorer la naissance. Bethléem est le commencement sur la terre de la mission que le Fils
a reçue du Père, la mission qui est au centre de nos réflexions au cours de cette X e Journée
mondiale de la jeunesse. Nous trouvons dans la liturgie de ce jour un magnifique commentaire du
thème de la X e Journée mondiale de la jeunesse : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je
vous envoie ». Isaïe dit : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné; il a reçu le pouvoir sur
ses épaules » (Is 9, 5). Cet enfant est venu du Père comme le Prince de la paix, et sa venue a
apporté la lumière dans le monde (cf. Jn 1, 5). Le Prophète poursuit : « Le peuple qui marchait
dans les ténèbres a vu une grande lumière ; sur les habitants du sombre pays, une lumière a
resplendi. Tu as multiplié la joie, tu as fait croître son allégresse » (Is 9, 1-2). Le joyeux
événement que le Prophète a annoncé s’est pro-duit à Bethléem, l’événement de Noël que les
chrétiens célèbrent partout dans le monde avec une grande joie : à Rome, aux Philippines, dans
tous les pays d’Asie et dans tout le reste du monde. Chers frères et soeurs de l’Église aux
Philippines, chers jeunes de la X e Journée mondiale de la jeunesse qui êtes tous réunis ici, de
divers peuples, langues, cultures, continents et Églises locales : quelle est la joie plus pro-fonde
que notre joie commune ? La source la plus profonde de notre joie, c’est le fait que le Père a
envoyé son Fils pour sauver le monde. Le Fils prend sur lui le poids des péchés de l’humanité et,
ainsi, il nous rachète et nous conduit sur le chemin qui mène à l’union avec la très sainte Trinité,
avec Dieu. Telle est la source la plus pro-fonde de notre joie, de notre joie à tous, et aussi de la
mienne. C’est ma joie et c’est votre joie.
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2. Quand nous redisons dans le psaume responsorial : « Me voici, Seigneur, envoie-moi », nous
entendons un écho lointain de ce que le Fils éternel a dit au Père en venant en ce monde : « Me
voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (He 10, 7). « Me voici, Père, envoie-moi ». Il est
venu pour accomplir la volonté du Père. Le Père a tant aimé le monde qu’il lui donné son Fils
unique pour le salut des hommes (cf. Jn 3, 16). À son tour, le Fils a tant aimé le Père qu’il a fait
sien l’amour du Père pour l’humanité pécheresse et qui avait besoin d’aide. Dans cet éternel
dialogue entre le Père et le Fils, le Fils a déclaré sa disponibilité à venir dans le monde pour
obtenir, par sa Passion et sa mort, la rédemption de l’humanité. L’Évangile de ce jour est un
commentaire de la manière dont Jésus a vécu cette mission messianique. Il nous montre que
quand Jésus eut douze ans – vous, vous êtes un peu plus grands ! – il était sans doute déjà
conscient de son destin. Fatiguée par la longue recherche de son Fils, Marie lui dit : « Mon
enfant, pourquoi nous as tu fait cela ? Vois, ton père et moi nous te cherchions ». Et il ré-pondit :
« Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois m’occuper des affaires de mon
Père ? » (Lc 2, 48-49). Cette conscience s’est approfondie et a augmenté en Jésus au fil des ans,
jusqu’à ce qu’elle apparaisse en toute sa force quand il commença sa prédication publique. La
puissance du Père à l’oeuvre en lui se révéla donc peu à peu dans ses paroles et ses oeuvres.
Elle fut révélée de manière définitive quand il se donna lui-même complètement au Père sur la
Croix. À Gethsémani, la nuit qui précéda sa Passion, Jésus renouvela son obéissance : « Père, si
tu le veux, éloigne de moi ce calice ! Cependant, non pas ma volonté, mais la tienne ! » (Lc 22,
42). Il demeura fidèle à ce qu’il avait dit à douze ans : « Je dois m’occuper des affaires de mon
Père. Je dois faire sa volonté ». Vous avez plus de douze ans et vous êtes en mesure de mieux
le comprendre. Et vous le comprenez mieux, puisque vous chantez !
3. « Me voici, Seigneur, envoie-moi ! ». Me voici, ici, aux Philippines, et partout. Le regard fixé sur le
Christ, nous répétons ce verset du psaume responsorial comme une réponse de la dixième
Journée mondiale de la jeunesse à ce que le Seigneur a dit aux Apôtres mais qu’il dit main-tenant
à tous : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). Ces paroles du
Christ furent adressées aux Apôtres mais aussi à vous puisqu’elles sont devenues non
seulement le thème mais aussi la force d’orientation de ce magnifique rassemblement, ici, à
Manille. Après la méditation et la veillée d’hier soir, ce sacrifice eucharistique « consacre » notre
réponse au Seigneur : en union avec lui, en union eucharistique avec lui, tous ensemble, nous
répondons : « Envoie-moi ! ». Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que nous sommes prêts
à prendre notre part dans la mission du Seigneur. Tout chrétien participe à la mission du Christ
d’une manière unique et personnelle. Les évêques, les prêtres et les diacres participent à la
mission du Christ moyennant le ministère ordonné. Les religieux et les religieuses y participent
par l’amour sponsal manifesté dans l’esprit des conseils évangéliques de chasteté, de pauvreté
et d’obéissance. Les laïcs chrétiens participent à la mission du Christ : les pères et mères de
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famille, les personnes âgées, les jeunes et les enfants; les personnes simples et celles qui sont
cultivées ; ceux qui travaillent la terre, les ouvriers, les ingénieurs, les techniciens, les médecins, les
infirmières et le personnel de santé. La mission du Christ est partagée par les enseignants, par des
hommes et des femmes dans les professions juridiques et par tous ceux qui exercent un service dans
la vie publique. Par les écrivains, ceux qui travaillent dans les domaines du théâtre, du cinéma, des
moyens de communication sociale ; les artistes, les musiciens, les sculpteurs et les peintres : tous ont
une part dans cette mission. Dans cette mission, il y a une place pour les professeurs d’université,
pour les scientifiques, les spécialistes en toute discipline, et pour tous ceux qui travaillent dans le
monde de la culture. Dans la mission du Christ, une part vous revient, à vous, habitants des
Philippines et peuples de l’Extrême-Orient : Chinois, Japonais, Coréens, Vietnamiens, Indiens ;
chrétiens d’Australie, de Nouvelle-Zélande et du Pacifique ; chrétiens du Moyen-Orient, d’Europe et
d’Afrique, des Amériques. Tout baptisé a une part dans la mission messianique de Jésus-Christ, dans
l’Église et par l’Église. Et cette participation à la mission de l’Église constitue l’Église. Telle est l’Église
: une participation vivante à l’union du Christ. Comprenez-vous cela, tous ?
4. En ce 400 e anniversaire de son indépendance ecclésiastique et de la fondation de sa structure
hiérarchique, l’Église aux Philippines est appelée à un profond renou-veau. La direction de ce
renouveau a déjà été indiquée lors du second Concile plénier des Philippines, qui s’est tenu en
1991. Ce Synode a demandé à la communauté catholique philippine de regarder le Christ avec
plus d’intensité, et de trouver en lui son modèle et son inspiration. Le Synode a exhorté les laïcs à
jouer un rôle plus grand dans le service ecclésial rendu à la famille humaine, qui élève et libère.
Le Document final affirme : « Tous les fidèles laïcs sont appelés à guérir et à transformer la
société, afin de préparer l’ordre temporel à la venue finale du Royaume de Dieu » (n. 435). Cela
vaut pour vous, jeunes des Philippines. Et cela vaut pour nous tous : si une partie du Corps fait
quelque chose dans le cadre de l’Église, toute l’Église y participe. Cela vaut aussi pour nous,
pour moi, l’évêque de Rome, pour les évêques européens, pour les évêques africains, pour les
évêques américains et pour le grand pèlerinage des jeunes des autres pays et des autres
continents. Cela vaut pour nous! Ce n’est pas une affaire privée de l’Église philippine. C’est notre
affaire commune. Nous sommes tous impliqués dans ce que fait une partie de l’Église, une Église
locale. Res nostra agitur. Vous comprenez le latin ?
5. Dans le contexte de cet engagement de tout le Peuple de Dieu, quel est le rôle des jeunes dans
la continuation de la mission messianique du Christ ? Quelle est votre part, quel est votre rôle ?
Nous avons déjà médité sur ce sujet au cours de la Journée mondiale de la jeunesse et sur-tout
lors de la veillée de la nuit dernière. On pourrait dire : « Ils ont dansé, ils ont chanté, mais ils ont
médité ». Ce fut une méditation créatrice sur le mandat qu’ils ont reçu du Christ. On peut aussi
méditer en dansant et en chantant, en se servant du divertissement. Et ce fut hier une méditation
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très agréable. À la fin, après cette méditation, j’ai pu dormir. Maintenant, après avoir dormi, je
voudrais ajouter un défi spécifique et un appel, qui comportent la guérison d’une source d’immense
frustration et de souffrance chez de nombreuses familles dans le monde entier. Les parents et les
personnes âgées ont souvent l’impression qu’ils ont perdu le contact avec vous, et ils sont troublés,
tout comme Marie et Joseph ont ressenti de l’angoisse quand ils se sont aperçus que Jésus s’était
perdu à Jérusalem. Beaucoup de parents âgés se sentent abandonnés par notre faute. Est-ce vrai ou
non ? Cela ne devrait pas être vrai ! Il devrait en aller différemment! Mais parfois, cela est vrai. Vous
êtes parfois très critiques vis-à-vis du monde des adultes – et moi aussi, j’ai été comme vous – et
parfois, ce sont eux qui sont très critiques à votre égard ; cela aussi est vrai. Il n’y a rien de nouveau
et parfois, dans la réalité, les bases d’une telle affirmation existent bel et bien. Mais rappelez-vous
toujours que vous devez à vos parents votre vie et votre éducation. Rappelez-vous la dette que vous
avez envers vos parents : le quatrième commandement exprime d’une manière concise les
exigences de la justice à leur égard (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 2215). Dans la majeure
partie des cas, ils ont pourvu à votre instruction au prix de sacrifices personnels. Grâce à eux, vous
avez été introduits dans l’héritage culturel et social de votre communauté et de votre pays, de votre
terre natale. En général, vos parents ont été vos premiers maîtres dans la foi. Les parents ont donc le
droit d’attendre de leurs fils et de leurs filles les fruits mûrs de leurs efforts, tout comme les enfants et
les jeunes ont le droit d’attendre de leurs parents l’amour et la sollicitude qui les porteront à un sain
développement. Tout cela constitue le quatrième commandement. Le quatrième commandement est
très riche. Je vous suggère de méditer sur le quatrième commandement du décalogue de Dieu. Je
vous de-mande de construire des ponts de dialogue et de communication avec vos parents. Pas de
splendide isolement ! Communication! Amour ! Exercez une saine influence sur la société en l’aidant
à abattre les barrières qui se sont élevées entre les générations. Pas de barrières ! Pas de barrières !
Communion entre les générations, entre les parents et les enfants. Communion! Dans une telle
atmosphère, Jésus peut dire : « Je vous envoie ». Tout commence dans notre fa-mille, quand Jésus
nous dit pour la première fois : « Je vous envoie ». Et il dit aux parents : « J’envoie votre fils. J’envoie
votre fille. Je leur dis : suivez-moi ! ». Tout cela exige une juste atmosphère, une image complète de
la vie sociale dans les Philippines et partout. Et c’est aussi dans cette ambiance spirituelle que se
réalise notre mandat. « Comme le Père m’a envoyé – dit le Christ –, moi aussi je vous envoie ».
Pourquoi tant de jeunes pensent-ils qu’ils sont libres s’ils sont libérés de tout contrôle et de tout
principe de responsabilité ? Pourquoi beaucoup d’entre eux pensent-ils que, puisque certains types
de comportement sont acceptés socialement, ils sont par conséquent moralement licites ? Ils abusent
du don merveilleux de la sexualité; ils abusent des boissons alcoolisées et de la drogue, estimant
qu’un tel comportement est juste puisque certains secteurs de la société le tolèrent. Les normes
morales objectives sont abandonnées à cause de pressions et sous l’influence diffuse de modes et
de tendances dictées par la publicité répandue par les médias. Des millions de jeunes, dans le
monde entier, tombent dans des formes sournoises mais bien réelles d’esclavage moral. Et vous
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comprenez ce que Jésus entend quand il dit : « Je vous envoie affronter cette situation, parmi vos
frères et vos soeurs, parmi les autres jeunes ».
6. Bien chers frères et soeurs, construisez vos vies sur l’unique modèle qui ne vous décevra pas. Je
vous invite à ouvrir l’Évangile et à découvrir que Jésus veut être votre « ami » (cf. Jn 15, 14). Il
veut être votre « compagnon » à chaque étape sur la route de votre vie (cf. Lc 24, 13-35). Il veut
être « la vie », votre chemin au milieu des difficultés, des doutes, des espoirs et des rêves de
bonheur (cf. Jn 14, 6). C’est lui qui est « la vérité » qui donne leur sens à vos efforts et à vos
luttes. Il veut vous donner « la vie », comme il a donné une vie nouvelle au jeune homme de
Naïm (cf. Lc 7, 11-17) et comme il a donné un avenir complètement nouveau à Zachée, qui était
mort en es-prit par son ambition et son avidité (cf. Lc 19, 1-10). Il est votre « résurrection », votre
victoire sur le péché et sur la mort, la réalisation de votre désir de vivre pour toujours (cf. Jn 11,
25). Aussi sera-t-il votre « joie », le « roc » sur lequel votre faiblesse sera transformée en force et
en optimisme. Il est notre salut, notre espérance, notre bon-heur et notre paix. Le Christ ! Le
Christ ! Le Christ ! Je parle sans résumer et, pire, j’ajoute des choses à mon discours ! Quand le
Christ deviendra tout cela pour vous, l’Église aura des motifs solides d’espérer dans l’avenir.
Parce que c’est de vous que dépend le troisième millénaire qui, par-fois, semble une
merveilleuse nouvelle époque pour l’humanité mais qui soulève aussi bien des peurs et des
anxiétés. Je dis cela comme quelqu’un qui a vécu une grande partie du XX e siècle qui va
s’achever. Au cours de ce siècle, bien des événements tristes et destructeurs se sont produits
mais, en même temps, nous avons vécu bien des choses positives qui justifient notre espérance
et notre optimisme. L’avenir dépend de votre maturité ! L’Église regarde vers l’avenir avec
confiance quand elle entend de vos lèvres la même réponse que Jésus a don-née à Marie et à
Joseph quand ils le trouvèrent dans le Temple : « Ne saviez-vous pas que je dois m’occuper des
affaires de mon Père ? » (Lc 2, 49). Il a donné la même réponse que vous, la même! Lui était
plus jeune, vous, vous êtes plus grands.
7. Chers jeunes, la dixième Journée de la Jeunesse est sur le point de se terminer. Si vous
applaudissez, il y aura encore des motifs d’applaudir. C’est un bon signe et j’admire votre
réflexion. J’admire la grâce de notre Seigneur qui se trouve dans votre réflexion, et aussi dans
vos applaudissements. Donc le Pape ne fait pas seulement un discours. Il mène un dialogue. Il
parle et il écoute, il écoute et vous parlez. Et ce que vous dites est très important. Mais vous
parlez en applaudissant ! Bien, nous sommes très en retard aujourd’hui. Mais cette jour-née ne
devrait pas finir. Il est temps de nous engager plus pleinement à suivre le Christ dans
l’accomplissement de sa mission salvifique. Toute forme d’apostolat et tout type de service
doivent avoir leur source dans le Christ. Quand il dit : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je
vous envoie » (Jn 20, 24), il vous rend aussi capables d’accomplir cette mission. En un certain
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sens, il la partage avec vous. C’est bien ce qu’a écrit saint Paul : Dieu nous a choisis dans le Christ
dès avant le commencement du monde, pour être saints et sans péché devant lui, pour être remplis
d’amour ; en même temps, il nous a prédestinés dans le Christ pour que nous soyons ses fils et ses
filles adoptifs (cf. Ep 1, 4-5). C’est justement par cette grâce de fils adoptifs que nous sommes en
mesure d’assumer la mission que le Christ nous a confiée. Nous devons quitter Luneta Park avec
une conscience renouvelée de ce fait extraordinaire ! « Jésus-Christ est le même, hier, aujourd’hui et
à jamais » (He 13, 8). Si vous prenez parti pour lui et accueillez la mission qu’il vous confie, alors
toute la famille humaine, et l’Église dans toutes les parties du monde, pourront regarder vers le
troisième millénaire avec espérance et confiance. Chers jeunes des Philippines, de l’Asie, de
l’Extrême-Orient et du monde entier, soyez un signe d’espérance pour l’Église, pour vos pays et pour
toute l’humanité ! Soyez un signe d’espérance ! Que votre lumière se diffuse de Manille jusque dans
les coins les plus reculés du monde ! Comme la « grande lumière » qui a brillé dans la nuit de
Bethléem. Soyez des fils et des filles de la lumière !
8. Cher Peuple de Dieu aux Philippines, continue, avec la puissance du Saint-Esprit, à renouveler la
face de la terre – et d’abord le monde qui est le tien, ta famille, ta communauté et la nation à
laquelle tu appartiens et que tu aimes. Et le territoire plus vaste de l’Asie, envers le-quel l’Église
aux Philippines a une responsabilité spéciale devant le Seigneur. Vous, jeunes Philippins, vous
avez une responsabilité spéciale devant le Seigneur en ce qui concerne l’Asie. Et vous tous, et
pas seulement les Philippins (Mabuhay!), vous avez la même responsabilité devant le Seigneur
et devant le reste du monde, en travaillant dans la foi au renouvellement de toute la création de
Dieu (cf. Actes et décrets du II e Concile plénier des Philippines, 7). C’est là votre responsabilité,
votre appel, partout en Europe, en Afrique, dans les deux Amériques, en Australie, partout ! Que
Dieu, qui a commencé cette oeuvre en toi, peuple philippin, il y a quatre cents ans – et pour les
autres, quelques siècles plus tôt ou plus tard – la mène jusqu’à son achèvement au jour de notre
Seigneur Jésus-Christ ! Telle est ma conclusion et tels sont mes souhaits, pour vous tous,
conclusion au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Jésus-Christ ! Jésus-Christ ! Amen!
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