Dossier de presse du film
Transcription
Dossier de presse du film
l’atelier documentaire présente BEHIND THE YELLOW DOOR FICHE TECHNIQUE un film de Lucas Vernier 2015 / 83 min Format de diffusion : DCP, blu ray, DVD, fichier numérique Format de tournage : HD Format et caractéristique de projection: 16/9 – couleur – stéréo SYNOPSIS « Un jour de mon adolescence, j’ai croisé Monsieur Dille, un voisin. Il m’a plus tard envoyé une intrigante photo-message, me proposant de lui rendre visite... « behind the yellow door ». Monsieur Dille, c’était Lutz Dille, un artiste foutraque, aujourd’hui décédé, qui a consacré sa vie multiple à une unique obsession : photographier les gens dans les rues du monde. Je n’ai jamais répondu à son invitation. Forte impression d’être passé à côté de quelque chose... Et si aujourd’hui je le rencontrais quand même ce Lutz Dille ? » Ecriture et réalisation : Lucas Vernier Avec la voix de Lou Castel Image : Matthieu Chatellier, Lucas Vernier Son : Tony Hayere, Patrice Raynal Montage : Marguerite Le Bourgeois, Lucas Vernier Musique originale : Philippe Wyart Producteur : Fabrice Marache Une coproduction l’atelier documentaire / BIP TV. Avec la participation de TV7 Bordeaux Avec le soutien du CNC, de la région Aquitaine et de la Communauté d’Agglomération du Grand Villeneuvois. Visa d’exploitation n° 140.932 Mention spéciale Premier Film au festival Miradas Doc (Espagne) DISTRIBUTION l’atelier documentaire 75 rue Camille Sauvageau 33800 Bordeaux 09 51 35 28 08 [email protected] www.atelier-documentaire.fr A PROPOS DU FILM Behind the yellow door est un film uchronique qui retrace la rencontre post mortem entre un jeune vidéaste et un grand photographe passé à la trappe de l’histoire de l’art. Alors qu’il était adolescent, Lucas Vernier a rencontré par hasard Lutz Dille, qui l’a invité à venir le voir en lui envoyant un intrigant message... auquel il n’a jamais répondu. C’est ce sentiment d’occasion manquée qui, pour le réalisateur, est à l’origine du projet et qui sera le point de départ de Behind the yellow door. Ce film fait donc le choix de l’imaginaire pour recréer une rencontre qui n’a pas eu lieu, et ce faisant, dresse un portrait sensible et documenté de Lutz Dille, évoquant son histoire et proposant une relecture de son oeuvre photographique, à qui le réalisateur accorde une place primordiale. Derrière ce voisin un peu original, comme nous en croisons tous sans souvent oser les rencontrer, un humaniste très déroutant et un photographe hors norme se révèlent. A la manière d’un conte, depuis le coin d’une rue toute proche d’une petite ville de campagne française, nous voyageons ainsi dans le monde et revisitons le XXème siècle à travers l’oeuvre et l’oeil rare de Lutz Dille, un homme d’images qui a entretenu un rapport très spécifique aux autres et au réel... ‘‘ Behind the yellow door, premier film du jeune réalisateur français Lucas Vernier, a eu cette année sa Première internationale au Festival MiradasDoc. Il s’agit d’une oeuvre merveilleusement insolite où la fiction et le documentaire s’entremêlent pour restituer la figure oubliée du photographe allemand Lutz Dille (1922-2008), que Lucas Vernier a fugacement connu durant son adolescence. [...] En partant d’une relecture des photographies de Dille, la voix de Lou Castel orchestre un succulent dialogue avec nous spectateurs, nous embarquant pour un voyage dans la vie tumultueuse du photographe décédé. Un style pouvant rappeler les expérimentations de José Luis Garci pour l’un de ses tout premiers court-métrages, Ma Marilyn (1975). [...] Ainsi, la photographie ou ce qui revient au même, le rapport au temps figé, devient un prétexte habile dont Lucas Vernier s’empare pour s’immerger dans le monde passionnant de Lutz Dille. Et je dis bien « prétexte habile », car les photographies sont le monde de Dille ; un monde qu’il serait difficile de comprendre sans elles. [...] Pour réaliser Behind the yellow door Lucas Vernier est parvenu à dénicher et à rassemblé plus de 2.500 clichés de Dille. Et bien que le scénario soit tout aussi fictif que le personnage créé par Lucas Vernier, les propres filles de Lutz Dille ont cru retrouver leur père, ou quelque chose de lui, en découvrant le film.... En dehors de l’expérience-même que propose le film, il reste à souhaiter que Behind the yellow door permette de revitaliser une figure oubliée du grand public, probablement l’un des plus grands photographes que le XXe siècle a vu naître. Benito Romero, critique, journaliste, membre de l’équipe du Festival Miradas Doc ENTRETIEN AVEC LUCAS VERNIER LUTZ DILLE D’où Lutz Dille est un photographe allemand devenu canadien dont la vie romanesque et l’esprit singulier ont donné naissance à une oeuvre photographique originale et étrangement méconnue. En 1940, à 18 ans, Lutz Dille a été enrôlé malgré lui dans la Wehrmacht, après avoir tenté d’éviter l’uniforme en traversant clandestinement la frontière germano- danoise à vélo. A l’officier de la Gestapo qui l’incarcère et lui fait passer un interrogatoire, il répond par une provocation candide : « Comme Robinson Crusoé, moi aussi, je veux découvrir le vaste monde... ». Ainsi, c’est au coeur de la Seconde Guerre Mondiale, dans une unité allemande de reconnaissance qu’il devient photographe. La guerre vécue sur le front russe à l’âge de 18 ans représente pour lui une expérience traumatisante qui le marquera définitivement... Dès lors, il n’a de cesse de voyager, d’émigrer. Son parcours, entre galère et bohème, est celui d’un grand enfant émerveillé par les autres et le monde et d’un artiste passionné qui a choisi l’indépendance en payant cher le prix de sa liberté. Electron libre resté hors des courants, quelques unes de ses oeuvres sont cependant aujourd’hui présentes dans les plus grandes collections du monde (MoMa, National Gallery of Canada, Museum of London, Tate Museum, BNF…). Son travail a également fait l’objet d’une grande rétrospective à la Filature de Mulhouse en 1998. Son regard décalé a toujours cherché à capter sur le vif d’insaisissables moments, des expressions fugitives, des petites scènes absurdes de la vie des rues de Toronto, Paris, Londres, Dublin, Mexico, Lima, Saint-Pastour ou encore New York. Son credo, son obsession : photographier les hommes en mouvement, comme ils sont et non comme ils posent, en essayant de faire ressortir leur humanité. Ce vagabond loufoque a terminé son existence presque anonyme à Villeneuve sur Lot, dans le Sud-Ouest de la France, entre potager, collages et chambre noire, à deux pas de la maison natale du jeune Lucas Vernier. vous vient l’idée de ce film ? ventée, avec le désir de « ressusciter » Lutz Dille, d’invoquer son fantôme, de lui rendre une présence... Je peux dire que ce film prend racine dans mon imaginaire intime : un vieux souvenir, une petite pointe de Comment avez-vous mene le travail de recherche ? culpabilité, un sentiment d’occasion manquée et une curiosité personnelle non satisfaite, bien avant d’être un A vrai dire, mon travail de recherche a été long et parprojet concret de réalisation cinématographique.Tout a fois fastidieux, mais aussi ponctué de belles expériences commencé sur la vieille voie ferrée désaffectée de Ville- de rencontres humaines... Mû par le désir d’en savoir neuve sur Lot, ma ville natale... Lors d’une promenade plus sur Lutz Dille, je suis d’abord parti à la rencontre banale, Monsieur Dille - très certainement mon voisin le des gens qui l’ont connu, du voisin à ses enfants ou plus plus farfelu -, que j’ai croisé par hasard, m’a invité à lui proches amis rendre visite... Je savais seulement qu’il était allemand encore vivants, et photographe, rien de plus. Quelques semaines plus en passant par tard, j’ai reçu de sa part une belle photographie Noir et le Maire de Blanc, parfaitement composée, montrant deux enfants Saint- Pastour, en train de regarder la devanture d’une boutique de sex- une commune shop, affichant des photographies érotiques typées an- rurale proche nées 50-60. La lèvre un instant bavante d’un des deux de Villeneuve enfants, scrutant avidement ces photos de femmes nues sur Lot où plantureuses, avait été figée sur le vif par le cliché! il a réalisé Je me souviens d’avoir été très impressionné par cette sa dernière série photographique. Mes recherches de image qui aurait pu être un photographe des 400 coups traces m’ont ainsi conduit dans le Lot-et-Garonne, en de Truffaut ! Au dos de la photo, un petit mot m’était Allemagne et au Canada, lieux importants pour Lutz adressé : « Dear Lucas, don’t forget to visit the photo- Dille, où il a vécu et surtout photographié. Toutes ces grapher behind the yellow door...»1. C’était signé « Mis- personnes m’ont parlé de lui, de l’originalité de sa perter Dille ». Le temps a passé et je n’ai finalement jamais sonnalité, de ses photos, de son approche artistique ou franchi la porte jaune. Adolescent, entre l’école, mon de ses techniques de travail ; et tous m’ont confié de groupe de musique, les copains et les copines, j’avais précieux documents. En parallèle, j’ai passé beaucoup toujours mieux à faire ! Monsieur Dille est donc mal- de temps à fouiller dans toutes les affaires de Lutz Dille heureusement décédé sans que j’honore son invitation... qui dorment toujours dans des granges et des greniers de quelques uns de ses amis qui vivent dans le Lot-etComment êtes-vous donc passé de ce sentiment à un film ? Garonne. Parmi ses meubles, son matériel de laboratoire et toutes les babioles qu’il a amassées durant sa vie, Tout simplement parce que je ne suis plus l’adolescent se trouvent un grand nombre de cartons de photograindécis de l’époque. Aujourd’hui, je m’intéresse de près phies, des planches-contacts, des bandes magnétiques à l’image, à l’art, à la photographie, et je suis auteur-ré- sonores et de nombreuses bobines de films 8mm et alisateur de films documentaires : je suis donc enfin 16mm. Donc des repérages un peu comme une chasse près à répondre à l’invitation de Lutz Dille et à profiter au trésor... Au fil des repérages, j’ai fini par me faire une pleinement de cette rencontre. L’idée m’est donc venue véritable idée – assez fidèle je crois – de l’homme, du d’imaginer la rencontre que j’aurais pu avoir avec lui, personnage Lutz Dille. Toutes ces démarches m’ont fourni une rencontre documentaire mais créée a posteriori, très des informations tout en donnant à Lutz une présence, composée avec les ingrédients, les moyens et le pouvoir des traits de caractère et une voix dans mon imaginaire. du cinéma, qui justement permettent cela : recréer une On m’a confié aussi les « Lutznotes », sorte de mérencontre manquée. Maintenant, un film existe, dans moire dactylographié par Lutz Dille sur une vieille lequel je mets certes beaucoup de moi, mais surtout machine à écrire. 190 pages en anglais, qui débutent beaucoup de Lutz Dille, un personnage et un artiste comme ça: « I came into our world in 1922, in the City qui m’est maintenant très familier et que j’ai vraiment of Leipzig. Now eighty years later, I find good reason to pris plaisir à découvrir. Avec ce film, j’ai tout bonnement examen and make notes of my days gone by »2. Et qui voulu partager cette heureuse découverte avec d’autres. s’achèvent ainsi : « So, that me... Like it, or leave it! »3. Ce texte, que j’ai traduit et sur lequel j’ai beaucoup travailPour un documentaire, votre film est très «fictionné» ... lé, a constitué une riche matière dans laquelle j’ai puisé quelques évènements ou anecdotes de la vie de Lutz. Avec ce film, je m’empare de la liberté que m’offre l’ima- A leur lecture, je l’entendais me parler. J’y ai reconnu gination : à force de penser à Lutz et de regarder ses des thèmes récurrents, des situations, des gestuelles, photos, sa voix « fantasmée » me traînait dans la tête, comme une sorte de fantôme. Alors je l’ai écrite, in- 2. Je suis venu à notre monde en 1922, dans la ville de Leipzig. 1. Cher Lucas, n’oublie pas de rendre visite au photographe derrière la porte jaune. Maintenant, quatre-vingt ans plus tard, je trouve de bonnes raisons d’examiner et d’écrire mes jours passés. 3. Voilà, c’est moi... AIme cela ou laisse-le! des émotions, des interrogations qu’on retrouve par ailleurs dans ses photos, et qui pouvaient dialoguer avec elles, leur offrir une dimension supplémentaire, les auréoler encore davantage de pouvoir de suggestion... A ce stade là du processus de création, l’écriture et la réalisation proprement dites n’avaient pas encore commencé ! Ce n’est qu’une fois que le travail de recherche terminé (ou presque, car ce genre de travail est interminable), que j’ai pu chercher un itinéraire pour circuler parmi toute cette riche et diverse matière. Et alors, enfin j’ai pu tracer un récit et composer cette voix-off de Lutz Dille qui mène la danse du film. Rapidement, des thèmes principaux se sont évidemment imposés, qui sont devenus les films conducteurs du film : la question de la transmission d’un esprit, d’un regard, d’un geste artistique, et l’apprentissage de la photographie de rue. C’est comme cela que l’idée de la relation maître (Lutz) et disciple (moi) est née. terrogations, qui ont trouvé résonance avec mes propres questionnements sur la photographie de rue, et la fabrication d’images en général, sont apparues. Qu’est-ce qui pouvait bien motiver la constante frénésie d’images de Lutz Dille ? Qu’est-ce que le geste artistique de cet homme – si étroitement lié à son itinéraire de vie – raconte de sa façon d’être au monde ? « Pourquoi d’ailleurs rendre un hommage froid et morne, muséal, à un homme qui était tout le contraire ?» té, la finesse de leur composition, mais aussi l’unicité et l’incroyable constance du regard de Lutz - toujours fraternel, parfois ironique mais jamais cruel ou désespéré - donne à l’ensemble une grande cohérence. Il s’agit vraiment d’une photographie humaniste : des visages, beaucoup de visages et parfois des regards surpris qui surprennent et fixent celui qui capte. Ces adresses à l’appareil qui s’adressent ensuite aux spectateurs et qui, comme l’a si justement signalé A vrai dire, Lou Castel me fait un peu penser à Lutz : pour sa personnalité, très charismatique, entière, foutraque et provocatrice, pour ses choix existentiels préservant une grande indépendance et surtout pour son rapport au travail et à la carrière artistique qui ont toujours entretenu volontairement – et parfois involontairement – une certaine marginalité. Cela dit, plus pragmatiquement, Lou Castel, tout comme Lutz Dille parle aussi bien l’allemand, l’anglais que le français, et Comment faire entrer dans un cadre des gens pris dans leurs situations quotidiennes et d’une manière telle que cela révèle quelque chose d’eux, de leurs singularités, que cela suggère subtilement ce qu’ils sont, et quelque chose de plus universel, qui persiste et parle à tous? En effet, si vous utilisez les archives de Lutz Dille - d’ailleurs en prenant pas mal de liberte... - vous creez aussi Une facon vivante de parler de la photographie de lutz vos propres images ? en somme ? Oui, j’ai pris beaucoup de liberté avec l’oeuvre de Lutz. Il faut dire que sa famille et ses proches m’ont donné carte blanche. Et puis, si je souhaitais bien sûr rendre un hommage à Lutz Dille et à son oeuvre, cela m’aurait Oui, c’est une façon de prolonger son geste, en m’y essayant à mon tour, avec beaucoup de ratés, mais aussi – je l’espère – quelques fulgurances.. J’ai tenté de filmer les gens croisés dans la rue – et continuerai –, en Roland Barthes, nous bouleversent car ils révèlent fugitivement les hommes et les maintiennent en vie, par delà le temps. Enfin, plutôt que d’en parler, il vaut mieux directement les regarder ! Et aussi regarder « Behind the yellow door », dans lequel les photographies de Lutz occupent une place primordiale... toujours avec un accent ! Pour cette raison d’ailleurs, Lou Castel a sans cesse été doublé, aussi bien quand il jouait en Italie, en Allemagne ou aux Etats-Unis, au point d’avoir le sentiment qu’on l’amputait d’une partie de lui même. Aussi, ça m’amusait de ne le faire jouer qu’en « off », de n’utiliser que sa voix... Enfin, par le plus grand des hasards, le comédien et le photographe se ressemblent Enfin, pourquoi avoir choisi la voix de Lou Castel pour beaucoup physiquement, surtout jeunes, ce qui incarner celle de Lutz Dille ? également me plaît, bien que ça ne serve aucunement le film. Pour l’anecdote, lorsque pour la première fois j’ai Tout d’abord, j’ai pensé à Lou Castel (qui a tourné avec rencontré Lou Castel, à qui j’avais envoyé au culot le Bellocchio, Fassbinder, Wim Wenders et beaucoup d’autres dossier de mon film, il m’a dit, un peu moqueur et le grands noms du cinéma mondial) car je m’intéresse à sa regard plein de malice : « j’espère que vous ne faites filmographie et à son sens du jeu développé dans des rôles pas un transfert de votre occasion manquée sur moi... ». très divers, mais évidemment pas uniquement pour cela... ennuyé de la sacraliser. J’ai préféré la re-travailler « à ma sauce », ainsi que Lutz Dille le faisait en permanence (il passait son temps à retirer, recadrer, ou construire des collages ou montages à partir de ses photographies), pour recomposer quelque chose qui touche au plus près de son esprit, et qui peut ressurgir du temps en conservant toute sa puissance. Pourquoi d’ailleurs rendre un hommage froid et morne, muséal, à un homme qui était tout le contraire ? Concernant les images que j’ai filmées, c’est venu tout naturellement... Il faut dire que, m’aventurant toujours davantage dans les pas de Lutz, je me suis réellement familiarisé avec son approche photographique. Je me suis senti très proche de lui, me surprenant progressivement à « entrer dans sa peau » au point de confronter mon propre regard au sien, d’essayer de mettre en pratique sa démarche artistique et de tenter de photographier et surtout de filmer – je me considère plutôt comme filmeur – à sa façon. Bref, en étudiant la démarche de Lutz, des in- partant à la chasse aux images, ainsi que Lutz a procédé toute sa vie durant, avec toujours le même regard, et toujours la même constance dans ses méthodes. Et ça n’a pas toujours été facile ! Car il faut avoir un sacré tempérament pour oser s’approcher de personnes inconnues pour « voler » leurs images ! Parfois, une forte rencontre humaine, même éphémère, a lieue, parfois non... Mais ne faut-il pas essayer de faire soi même pour vraiment comprendre la démarche de quelqu’un ? Un petit mot sur les photographies de lutz ? Lutz Dille a beaucoup photographié, et a essayé beaucoup de choses. Mais ce qui constitue son oeuvre (et ce sur quoi je me suis focalisé dans le film), ce sont bien sûr ses clichés de rues. Ses portraits sont traversés de multiples émotions et ont été pris dans divers pays à différentes époques qui s’échelonnent entre 1942 et le début des années 2000. Leur Noir et Blanc contras- FILMOGRAPHIE LUCAS VERNIER En cours CHERCHER QEDAR - Documentaire. Méroé Films Parti sur les traces de son grand-père, ancien méhariste rêveur dans l’armée syrienne sous mandat français, Lucas rencontre des hommes et un pays qui sombre bientôt dans la guerre. Sa quête s’en voit transformée. 2011 L’HARMONIE DU HASARD (35’) - Documentaire. Film de commande pour les bibliothèques publiques - Agence ECLA / Tourné Monté Films Max Cabanes s’abandonne chaque jour à son imaginaire, rivé à la table graphique de son ordinateur. Ce grand rêveur de réalité s’apprête aujourd’hui à retrouver les personnages de Dans les villages, sa grande fresque fantasmagorique qui emprunte au rêve son éclatement narratif. S’amorce alors un dialogue intérieur entre scénariste et dessinateur : c’est l’artiste qui se confronte à l’incertitude d’une création qui finira par s’harmoniser en une apothéose jazz de croquis et de couleurs… « Pour savoir ce qu’il y a dans la tête d’un peintre, il suffit de regarder sa main », affirmait Henri-Georges Clouzot en ouverture du Mystère Picasso. Dans ce film, il s’agit de peinture, mais aussi de bulles et de mots, puisque l’art est ici BandeDessinée… Festival : Festival international de la bande-dessinée d’Angoulême Collection DVD « Les Petits Univers de la bande-dessinée » 2009 CAMBODGE 80 PROJECTION (44’) - Documentaire. Film de fin d’études - Tourné Monté Films Mars 1980, un an après la fin du régime Khmer Rouge, Jean Ellul s’infiltre au Cambodge pour essayer de retrouver des membres de sa belle-famille cambodgienne. Alors que les journalistes du monde entier cherchent des images de ce pays, il capte avec sa caméra 8 mm «amateur» ce qu’il voit, comme il le voit : des traces où se superposent le monde qui a été, et celui qui est. «Cambodge 80 Projection» recompose un fragment encore vif de la mémoire du couple francocambodgien, qui n’a pas revu ses images depuis 1980. Festivals : Compétition « Prix du film documentaire » des Rendez vous de l’Histoire de Blois ; Festival « Un état du monde... et du cinéma » au Forum des Images à Paris ; Festival « Géométrie virtuelle » au Centre culturel français de Phnom Penh ; Festival « La Première fois » à l’Ecole Supérieur d’Art d’Aix-en-Provence... Edition DVD et VOD chez L’Harmattan Vidéo