RTL RTL MATIN – Le 28/08/2009 – 08:38:18 - CFE-CGC
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SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 1/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 RTL RTL MATIN – Le 28/08/2009 – 08:38:18 – Sujet : Les compensations retraite des mères de famille Invité : Danielle KARNIEWICZ, CGC, président de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse. VINCENT PARIZOT RTL MATIN, pour nous dire ce que vous pensez de ce qui est en train de se préparer autour des compensations retraites des mères de familles. Car si certains disent que l’égalité homme / femme est un leurre, eh bien c’est un principe et c’est au nom de ce principe que le système de calcul de la retraite va sans doute être modifié. Aujourd’hui, dans le privé, une mère de famille bénéficie d’un bonus de points qui est en général égale à deux années de cotisation par enfant. Eh bien la Cour de Cassation a estimé que c’était discriminatoire et du coup, Xavier DARCOS doit maintenant trouver une solution qui ne coûterait pas plus cher à la Sécurité sociale. Et il entame d’ailleurs les discussions et les consultations à partir d’aujourd’hui. Alors, on est avec Danielle KARNIEWICZ, bonjour. DANIELLE KARNIEWICZ Bonjour. VINCENT PARIZOT Alors vous êtes à la CGC. Mais vous présidez surtout la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse. Moi j’ai envie tout d’abord de dire : bon courage à Xavier DARCOS, car là, on va toucher à quelque chose d’ultrasensible. DANIELLE KARNIEWICZ Oui, bon courage à lui et à tous les partenaires sociaux. En fait, sensible parce que, effectivement, on doit préserver pas un bonus mais une compensation qui est donnée aux femmes aujourd’hui. C’est une compensation de quoi ? Du fait que l’arrivée des enfants il y a quelquefois des interruptions de carrières et puis surtout un effet de présence de l’enfant et un effet sur la carrière en fait, elle-même. VINCENT PARIZOT Ceci explique souvent qu’à l’arrivée, dans les entreprises, les femmes sont moins payées que les hommes. DANIELLE KARNIEWICZ Voilà. Donc cet effet-là est compensé par deux ans de validés sur la retraite, donc huit trimestres et on se rappelle qu’il en faut 161 pour pouvoir partir à 60 ans avec une retraite à 100%. Donc si on en a moins ce n’est pas une retraite à 100%. Donc c’est une compensation. Effectivement, maintenant, le juge, le Juge européen et la Cour de Cassation nous disent : le donner exclusivement aux femmes c’est une discrimination. Donc il faut répondre à ça. VINCENT PARIZOT Alors l’idée évidemment n’est pas de donner ces deux ans aux hommes et… enfin, de les donner à la fois aux hommes et aux femmes, parce que là, ça Tous droits réservés TNS SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 2/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 coûterait deux fois plus cher à la Sécu et ce n’est pas envisageable. Ça serait quoi l’idée ? DANIELLE KARNIEWICZ Eh bien l’idée c’est de partager une partie du droit ; alors les pistes de travail aujourd’hui, ce ne sont que des pistes sur lesquelles le ministre va plancher… VINCENT PARIZOT Vous avez d’ailleurs participé à cette discussion, vous êtes à côté du Ministère, j’imagine, puisque ça commence à 09 heures, donc vous êtes près de la rue de Grenelle. DANIELLE KARNIEWICZ Voilà tout à fait ; on lance le feu à 09 heures effectivement. Donc c’est de conserver une partie de ce droit. Alors ça pourrait être une année par exemple. De le conserver au titre de l’accouchement. Parce que là, sur l’aspect physiologique de l’accouchement, il n’y a pas de discrimination entre les hommes et les femmes. Donc on pourrait dire, une année pour l’accouchement, qui serait conservée pour la femme ; et puis l’autre année, qui serait effectivement ouverte aux parents. Donc potentiellement, au père ou à la mère… VINCENT PARIZOT Au choix… DANIELLE KARNIEWICZ Avec un critère d’accès, avec un critère d’accès. Le critère d’accès ça pourrait être le choix des parents mais c’est difficile parce que, quand il y a des divorces, voilà, c’est difficile. Ou ça pourrait être une condition d’avoir effectivement arrêté son activité professionnelle pour s’occuper des enfants, alors tant d’années après la naissance et arrêté pendant quelques mois. Il faut maintenant définir les critères. VINCENT PARIZOT Alors on va écouter ce qu’en disent les auditrices et les auditeurs de RTL, si vous le voulez bien. Je voudrais qu’on prenne en ligne Marie, tout d’abord, bonjour Marie. MARIE, AUDITRICE Oui bonjour Vincent, bonjour RTL. VINCENT PARIZOT Vous êtes à Uri en Seine-et-Marne. Merci, bonjour. Je crois que vous avez trois enfants. MARIE J’ai trois enfants. Je me suis arrêtée de travailler donc en 82 pour élever mon premier enfant. J’étais dans le privé. Et donc nous ne voulions pas qu’un enfant. Moi je me levais le matin de très bonne heure pour aller travailler, j’allais travailler sur Paris et je rentrais très tard le soir, donc quand j’ai eu mon premier enfant, nous avons fait le choix que je resterais à la maison pour élever notre enfant. Donc après j’ai eu un second enfant et un troisième enfant. Et donc je suis restée chez moi pour élever mes enfants. Donc moi je suis pour la parité, je suis tout à fait d’accord mais à la seule condition, est qu’il faut rester chez soi pour élever ses enfants. Distribuer l’argent public à des personnes qui vont travailler et puis qui élèvent leurs enfants…. c’est sur c’est très dur, très Tous droits réservés TNS SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 3/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 pénible, mais moi je l’ai fait par choix. Au niveau financier c’était extrêmement difficile, je n’avais pas de nounou et je ne voulais surtout pas qu’une nounou élève mon enfant. Je n’ai rien contre les nounous, j’en connais des très, très bien, mais c’était mon enfant. VINCENT PARIZOT Oui, c’était votre choix d’arrêter de travailler et en même temps… MARIE C’était mon choix. VINCENTPARIZOT Alors si je vous résume Marie, dites-moi si je me trompe, vous estimez que d’accord pour la parité, à condition que l’homme qui toucherait ça, ait lui aussi arrêté son travail et soit resté à la maison. En tout cas, vous estimez que vos six années, c’est ça, trois fois deux : six, six années, vous les avez méritées. Vous ne les avez pas volées. MARIE Oui. En quelque sorte oui, parce que c’était dans les années 80 - 82, donc à cette époque là eh bien il y avait du travail, il y avait énormément de travail, moi je partais le vendredi d’une entreprise pour reprendre le lundi dans une autre, toujours mieux payée, avantages supérieurs et tout. Donc quand j’ai arrêté de travailler… VINCENT PARIZOT Oui c’était un vrai sacrifice. MARIE Quand j’ai voulu reprendre mon travail quand les enfants ont été plus grands je suis tombée dans un système… en plus je travaillais un petit peu dans l’informatique, donc complètement larguée, donc pas de travail. Donc la galère au niveau travail. VINCENT PARIZOT Merci Marie de votre appel. C’est une piste ça, Daniel KARNIEWICZ, d’effectivement accorder cette année de bonus, j’allais dire, aux hommes qui auraient cessé de travailler pendant un certain temps. DANIELLE KARNIEWICZ C’est une des pistes. D’abord arrêter son activité. Alors pour vous dire, on n’est absolument pas sur une ligne où il faut arriver à arrêter son activité complètement. C’est un arrêt temporaire d’activité. Parce que l’esprit du texte ce n’est pas par exemple de remettre les femmes à la maison. Il y en a deux tiers qui travaillent aujourd’hui, et c’est bien de dire : c’est un arrêt ponctuel d’activité, éventuellement de quelques mois, et donc on compense ça et bien sûr on le compenserait pour les hommes qui ont arrêté. VINCENT PARIZOT Oui, arrêt de quelques mois qui peut être préjudiciable dans l’entreprise. On est avec Anne, bonjour Anne. ANNE Bonjour Vincent. VINCENT PARIZOT Oh, vous nous appelez de Corse. Tous droits réservés TNS SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 4/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 ANNE Voilà, tout à fait… VINCENT PARIZOT De Bastia. On vous écoute. ANNE Ecoutez moi je suis contre cette remise en question des droits des mamans. Alors bien sur un an de congé de la grossesse ne pourra jamais être partagé par un homme donc l’inégalité elle existe. VINCENT PARIZOT Ca c’est clair, ça ne risque pas de changer de sitôt. ANNE On ne peut pas changer de système, en attendant l’utérus artificiel, peutêtre, mais jusque-là, on ne l’a pas. Donc je crois qu’il faut être parfaitement réaliste. Et d’autre part je crois que aussi il y a une confiance vis-à-vis de politiques familiales qui ont incité les femmes justement à faire des enfants, ce qui met la France quand même dans une position favorable. Et d’autre part c’est la remise d’un droit acquis, c'est-à-dire que quand on s’est arrêté on savait qu’on allait prendre un risque au niveau de notre carrière, mais on savait que nos années de retraite étaient prises en compte. VINCENT PARIZOT Là je vous arrête un instant, Anne, parce que, et je voudrais me retourner là vers Danielle KARNIEWICZ avant de vous redonner la parole. Ce ne serait pas une mesure rétroactive, Danielle KARNIEWICZ. DANIELLE KARNIEWICZ C’est une mesure qui s’applique pour les enfants nés aujourd’hui. C’est une mesure qui s’applique au moment où les parents préparent leur dossier de retraite, donc à 58 – 59 ans. VINCENT PARIZOT Ah ça veut dire que ça s’appliquerait pour des enfants qui sont déjà nés. DANIELLE KARNIEWICZ Le problème d’application du droit qu’on a aujourd’hui, donc ce n’est vraiment pas un choix du ministère, ni un choix de la CNAV, mais c’est que le droit européen nous impose de dire : il faut que ça soit égalitaire aujourd’hui pour les gens qui font leur dossier « retraite ». Donc ils ont pu avoir des enfants il y a 40 ans.0 VINCENT PARIZOT Ah oui, alors là effectivement Anne a raison. Elle a fait ses enfants, elle pensait bien qu’elle allait avoir deux années de retraite par enfant. DANIELLE KARNIEWICZ Je ne suis pas sûr que tous les gens qui conçoivent un enfant pensent… VINCENT PARIZOT Non, et heureusement que ce n’est pas la raison. Mais cela dit, sur le fond, vous avez raison Anne. ANNE Oui d’autant plus que, moi j’ai arrêté si vous voulez en 82, donc c’était une notion aussi de politique familiale, c’était quand même … j’ai arrêté pendant Tous droits réservés TNS SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 5/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 10 ans aussi. Et quand on reprend, alors à ce moment là j’aimerais que la Cour Européenne elle nous mette en effet immédiatement 30 % de salaire en plus. Parce que l’égalité elle est dans les textes en effet mais elle n’est pas appliquée en France. Donc là il y a quand même une profonde inégalité où d’un côté depuis 40 ans on nous répète qu’on est égaux et qu’on doit avoir le même salaire, sauf que de toute façon à la fin moi j’ai 60 ans, je vais me retrouver … je ne sais pas comment faire parce que je n’aurais donc pas … Il me manquera dix ans. Là j’aimerais quand même qu’on m’explique parce que au niveau de la retraite, déjà nos retraites elles sont minables, et comment… je ne vais pas être à la charge des enfants que j’ai faits, tout simplement, parce que…en plus à l’époque il n’y avait pas de crèche, moi je n’avais strictement rien, donc il ne faut pas exagérer non plus. Mon mari n’avait pas la possibilité en effet de prendre des jours de congés pour des maladies, de prendre quoi que ce soit, donc là il y a quand même une profonde inégalité entre les hommes et les femmes. Je ne connais pas d’hommes…. Sauf s’ils ont la charge de leurs enfants parce qu’ils sont divorcés, et encore parce qu’ils ont les moyens de prendre des personnes à domicile ou des nounous, mais je ne connais pas d’hommes qui s’arrêtent trois jours régulièrement parce que les enfants ne peuvent pas aller à l’école. VINCENT PARIZOT Voilà, parce qu’il y a … çà existe Anne, mais c’est rare… ANNE … et d’autre part pendant ce temps là on a participé aussi je dirais à la vie du lycée, du collège, on était aux parents d’élèves, on était avec les voyages, donc il y a quand même une compensation de l’Etat je dirais vis-à-vis des femmes qui ne peut pas exister vis-à-vis des hommes. VINCENT PARIZOT Merci. Je dois vous couper Anne, parce que vous êtes très nombreux et très nombreuses à nous appeler au standard de RTL. Nombreux parce qu’il y a aussi des hommes. Bonjour Philippe. PHILIPPE Bonjour Vincent. VINCENT PARIZOT Vous êtes à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine. Vous avez trois enfants. Que vous élevez, vous, tout seul. PHILIPPE Tout seul. Ils ont 20 ans, le premier qui était né d’une première union libre, et puis les deux autres ont 17 et 14 ans. Et je suis divorcé d’avec leur maman. VINCENT PARIZOT D’accord. Donc vous avez eu la garde de ces enfants, comment ça s’est passé pour votre carrière professionnelle ? PHILIPPE Très mal, très mal parce que j’entendais Anne qui disait : « je ne connais de papa qui fait tout ce qu’on fait » VINCENT PARIZOT Moi j’ai nuancé en disant : ça existe, c’est rare mais ça existe ; on en a la preuve avec vous. Tous droits réservés TNS SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 6/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 PHILIPPE Malheureusement oui, enfin malheureusement… j’ai fait mon devoir et tout à fait volontiers je n’ai même pas hésité à prendre trois jours quand il y avait besoin de s’occuper des enfants, parce qu’il y avait des maladies, des bras cassés qui m’obligeaient à aller à l’école le midi. Enfin, j’ai même pas hésité. Ca a considérablement nuit à ma carrière parce que j’ai une profession libérale et je peux vous dire que je me suis faire sérieusement taper sur les doigts quand on n’arrivait pas à me joindre pendant plusieurs jours. C’était tout à fait normal que je le fasse. Je pense que chaque situation doit être regardée avec la plus grande équité possible. Je sais ce que c’est que les mamans courageuses, maintenant je fais un peu ce métier parce que c’est un véritable métier. VINCENT PARIZOT Et vous savez ce que c’est qu’un papa courageux. PHILIPPE Je crois, un petit peu, oui… VINCENT PARIZOT Et donc vous trouvez normal et légitime, vous, d’avoir ces deux années par enfant, ce qui correspondrait en ce qui vous concerne, à six années. PHILIPPE Ah, pas tout à fait parce que pour mon fils aînée, c’est vrai que la maman me l’a laissé complètement, qu’elle n’a jamais contribué à son entretien, à son éducation et qu’elle ne l’a plus vu depuis dix ans. Là oui, je trouve normal, pour lui. Par contre pour les deux derniers, il faut être juste. Il faut toujours avoir cette idée dans la tête d’être juste. Et je trouve normal que la maman qui les a tout de même élevés… VINCENT PARIZOT Et mis au monde, mis au monde, il y a aussi d’une certaine manière, le prix de la grossesse… PHILIPPE Bien sûr, c’est normal et je crois qu’il faut faire comme en matière de pension de réversion où on calcule entre le temps d’années de mariage avec la première et la deuxième épouse pour que l’une et l’autre bénéficient au prorata d’une pension de réversion, je pense qu’il faut regarder qui effectivement a la charge de l’enfant pendant le plus grand nombre d’années. VINCENT PARIZOT Voilà, de l’équité, c’est ce que vous demandez. Merci beaucoup Philippe. Bonne journée. Et on est avec Sylvie, bonjour Sylvie, vous êtes à Rouen. SYLVIE Bonjour Sylvie, oui tout à fait. VINCENT PARIZOT Vous n’êtes pas tout à fait de l’avis de Philippe si je vous comprends bien, non ? SYLVIE Le pauvre monsieur je veux pas trop le contredire mais c’est vrai qu’il élève ses enfants il est très courageux, mais bon à côté de cela je pense que je Tous droits réservés TNS SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 7/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 suis d’accord avec les témoignages des femmes qui sont passées avant. Donc en fait une maman par exemple qui va mettre cinq enfants au monde, je sais ce que c’est j’ai eu moi-même une fille, donc c’est vrai que c’est pas évident, la grossesse, l’accouchement, etc, et puis ensuite l’après accouchement. Donc les élever parce qu’il y a des mamans qui ont un travail à l’extérieur, le travail à la maison et qui ont démarré, qui travaille énormément donc qui n’ont pas forcément le temps de s’occuper des enfants… VINCENT PARIZOT L’idée aujourd’hui c’est d’une certaine manière l’équité, on en parlait à l’instant avec Philippe, est-ce que dans le cas où le père, par exemple a arrêté de travailler pendant quelques mois, pour s’occuper de ses enfants, après la naissance, est-ce que vous trouvez normal qu’il y ait pour lui une compensation. SYLVIE Eh bien… pas vraiment, quoi. VINCENT PARIZOT Pas tant que ça. SYLVIE Parce que, bon, on en revient toujours à la même chose, la femme a quand même plus de… enfin… je ne veux pas non plus, je ne veux pas être contre les hommes mais je veux dire… Déjà ils ont un congé à la naissance des enfants maintenant, équivalent à celui de la femme, donc maintenant jusqu’où ça va aller ça, voilà. Ma question est celle-ci : jusqu’où ça va aller ? VINCENT PARIZOT Merci de votre appel Sylvie. On a le sentiment Danielle KARNIEWICZ, alors là c’est peut-être un peu réducteur, forcément mais qu’il y a aussi derrière ça, un petit débat homme / femme. DANIELLE KARNIEWICZ Moi je rappelle que la mesure est faite pour compenser l’effet des enfants sur une carrière et donc l’effet de la carrière, donc du salaire, sur la retraite. Mais elle n’est pas faite pour compenser de façon générale l’inégalité de salaire entre hommes et femmes ; parce que ça on ne le fait pas sur la retraite… VINCENT PARIZOT Ca c’est un autre débat effectivement. DANIELLE KARNIEWICZ Oui. Et Anne avait raison, cette discrimination là est forte et elle relève d’une autre dimension. VINCENT PARIZOT Et elle dure depuis des années, je peux vous dire que ça fait plus de vingt ans que je fais ce métier, régulièrement on donne les statistiques, et ça ne change pas beaucoup. C’est toujours de l’ordre de 20% ; le salaire des hommes est en général de 20% supérieur à celui des femmes. Merci en tout cas de l’avoir dit sur RTL ce matin, Danielle KARNIEWICZ et vous tous au 3210. FIN**. Tous droits réservés TNS SCRIPT INTEGRAL 01/09/09 - 17:09 - Page 8/8 60 AV. DU GENERAL DE GAULLE 92046 PARIS LA DEFENSE [email protected] Tous droits réservés TEL : 01.47.67.18.00 FAX : 01.47.67.18.01 TNS