MIX ENERGETIQUE : ACCELERONS LE DEVELOPPEMENT DES

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MIX ENERGETIQUE : ACCELERONS LE DEVELOPPEMENT DES
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 18 mars 2011
MIX ENERGETIQUE : ACCELERONS LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES
RENOUVELABLES !
L’actualité marquée par la crise autour des réacteurs nucléaires de Fukushima et par
l’augmentation du prix des combustibles fossiles met en évidence les bénéfices des énergies
renouvelables : sources d’énergie locales, inépuisables, sûres et dont le prix est indépendant de
celui du baril de pétrole. Pour assurer leur développement, qui doit représenter au moins 23 %
du mix énergétique français en 2020, la France doit confirmer les engagements du Grenelle de
l’environnement grâce à des dispositions législatives et réglementaires plus volontaires, plus
simples et plus stables que celles que nous connaissons aujourd’hui.
Les énergies renouvelables permettent non seulement de lutter contre le réchauffement climatique mais
également de renforcer l’indépendance énergétique : elles sont locales, par nature inépuisables et leur
développement est essentiel face à la raréfaction des combustibles conventionnels. En outre,
contrairement à une idée reçue, certaines filières, à l’image de l’hydraulique, de l’éolien terrestre et de la
biomasse sont dès aujourd’hui peu coûteuses. L’hydraulique qui a fait l’objet d’investissements
importants au siècle dernier est aujourd’hui la source de production d’électricité la plus compétitive. Il en
sera de même avec l’éolien dans quelques années lorsque les investissements auront été amortis.
Quant à la biomasse, elle permet aujourd’hui une substitution au gaz et au fioul à un coût très faible.
D’autres filières, telles que le solaire, ont aujourd’hui des coûts plus élevés mais connaissent de très
forts gains de productivité et devraient atteindre la compétitivité dans la décennie.
La loi Grenelle a fixé un objectif minimal de 23 % d’énergies renouvelables en 2020. Cette cible,
ambitieuse mais réaliste, ne pourra être atteinte que grâce à une politique affirmée de soutien sur
plusieurs années.
Or, le développement des énergies renouvelables est sans cesse confronté à de nouveaux obstacles.
Dans le domaine de l’éolien, l’année 2010 a été marquée par une multiplication des contraintes
administratives (schémas régionaux spécifiques à l’éolien, procédure ICPE, multiplication par 2 de
l’imposition liée à l’évolution de la taxe professionnelle, instauration d’un seuil minimum d’éoliennes….)
qui ont conduit à l’abandon de nombreux projets.
Dans le photovoltaïque, la filière a vécu depuis janvier 2010 plusieurs changements brutaux des tarifs
d’achat. Le dernier arrêté tarifaire, pris à la suite d’un moratoire de trois mois, a conduit à la suppression
de plusieurs milliers d’emplois dans une filière industrielle qui était en plein essor et alors même que le
solaire photovoltaïque est appelé à devenir une source de production d’électricité majeure dans le
monde.
Enfin, dans la biomasse comme dans les autres filières représentant la chaleur renouvelable
(géothermie, solaire thermique…), la mise en place en 2008 d’un fonds dédié, piloté par l’ADEME, a
permis de lancer plus de 1000 projets d’installations de chaleur renouvelable. Il est important, dans un
contexte de restrictions budgétaires qui bloque plusieurs projets depuis début 2011, de maintenir un
niveau d’aide ambitieux et conforme aux engagements du Grenelle de l’Environnement.
Les professionnels, regroupés au sein du Syndicat des énergies renouvelables, sont prêts à relever le
défi que représente la montée en puissance de ces filières industrielles. Leur structuration est en cours.
Les dispositifs de soutien mis en place dans le cadre des investissements d’avenir doivent être
pérennisés pour financer régulièrement de nouvelles innovations. La réalisation du programme éolien
offshore, pour lequel le Gouvernement vient d’annoncer un premier appel d’offres, est essentielle pour
constituer une grande industrie sur les principaux ports français.
« Les sources de production sont là, les savoir-faire aussi. Il faut aujourd’hui lever les freins, nombreux,
qui entravent encore le développement des énergies renouvelables, en particulier les nombreuses et
complexes procédures qui s’appliquent à ralentir leur croissance. Outre toutes leurs qualités, ces filières
constituent de puissants relais de croissance et nous nous engageons, au sein du Syndicat des
Energies Renouvelables et en lien avec les collectivités locales, à accompagner leur structuration
industrielle » déclare Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des Energies Renouvelables.
Contact presse : Françoise JOUET, ([email protected])
01 48 78 05 60 / 06 07 38 52 79
Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe plus de 550 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus
de 80 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables :
biomasse (FBE), bois, biocarburants, éolien (FEE), énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire
photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.