Quiksilver au creux de la vague
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Quiksilver au creux de la vague
économie & entreprise | 5 0123 VENDREDI 11 SEPTEMBRE 2015 Quiksilver au creux de la vague Le groupe n’a pas anticipé l’arrivée triomphante de Decathlon ou de Go Sport Le spécialiste des accessoires de surf s’est placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites D epuis le rachat de Rossignol en 2005 et sa revente à perte trois ans plus tard, tout va de mal en pis chez Quiksilver. Basée à Huntington Beach (Californie), la marque de vêtements, chaussures et d’accessoires de surf, de skateboard et de ski – déficitaire depuis huit ans – a annoncé, mercredi 9 septembre, s’être placée sous la protection de la loi américaine sur les faillites pour « faciliter la restructuration financière et opérationnelle des activités américaines ». La maison mère et ses filiales américaines sont concernées. La direction assure que les activités en Europe et en Asie – toutes deux profitables – ne seront pas affectées par cette procédure. Malgré des tentatives de relance à répétition, Quiksilver sort « rincé » de la crise. Ses pertes cumulées sont évaluées à près de 1,3 milliard de dollars (1,16 milliard d’euros) depuis l’acquisition de Rossignol. Les ventes sont également retombées comme un soufflé : le chiffre d’affaires a en- core chuté en 2014 de 13 % pour atteindre 1,57 milliard de dollars, presque le niveau de 2004. Les résultats semestriels publiés fin juin ont une fois de plus déçu, avec une perte de 48 millions, et le groupe traîne un fort endettement de 826 millions de dollars. Rayé de la Bourse de New York Pour couronner le tout, l’action a dévissé, lâchant 79 % de sa valeur depuis janvier : elle ne valait plus que 44 centimes, mardi 8 septembre. Avec sa mise sous chapitre 11, le titre du spécialiste des sports de glisse est suspendu depuis mercredi de la cote à la Bourse de New York. Il en sera rayé à une date encore indéterminée, ce qui lésera tous les actionnaires. Pour ne pas perdre sa mise, le fonds d’investissement Oaktree Capital Management, l’un des plus importants créanciers du groupe de surf, pourrait permettre le rebond de l’entreprise. Avec Bank of America, il propose d’investir au total 175 millions de dollars pour financer les trois à six mois d’activité aux Etats-Unis Immobilier : vers un rebond des prix à Paris Le nombre de transactions s’inscrit en hausse, les prix atteignent un plancher E t si le marché immobilier parisien se trouvait à un point de bascule ? Les ventes des appartements anciens à Paris ont progressé de 15% entre le deuxième trimestre 2014 et le deuxième trimestre 2015, selon le baromètre des Notaires franciliens publié jeudi 10 septembre. Les prix, en revanche, restent orientés à la baisse. Le prix moyen du mètre carré dans Paris intramuros est descendu à 7 880 euros, soit une baisse de 0,4 % sur trois mois et de 3,1% sur un an. Sur l’ensemble de l’Ile-deFrance, le constat est similaire. L’activité repart dans l’ancien : 37 300 logements ont été vendus au deuxième trimestre 2015, soit un bond de 20 % par rapport au deuxième trimestre 2014. Mais les prix restent orientés à la baisse. Ceux des appartements anciens ont reculé de 0,6 % en un trimestre et de 3 % en un an, pour s’établir à 5 220 euros. Ceux des maisons perdent 1,9 % sur un an. Fin de la baisse des taux Les agents immobiliers confirment le redémarrage des ventes observé par les notaires. « Ça se décoince, déclare Gilles Ricours de Bourgies, président de la FNAIM du Grand Paris. On observe un regain d’optimisme dans les agences parisiennes ; les stocks baissent, le marché est actif alors qu’il était complètement bloqué il y a un an. » Un constat confirmé par Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet : « L’activité repart. La correction des prix, qui dure depuis trois ans à Paris, touche à sa fin. » Pour Laurent Vimont, directeur du réseau Century 21, « le niveau actuel, proche de 8 000 euros, constitue un plancher. » Les raisons de cette embellie ? Le cycle de baisse des taux paraît terminé, ce qui incite les acheteurs à passer à l’action afin de profiter de l’aubaine que représentent des taux historiquement bas. Pour Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris Ouest, la baisse du dollar face à l’euro a aussi donné un coup de pouce en favorisant le retour des acheteurs étrangers sur le marché parisien, notamment dans le haut de gamme, un secteur particulièrement touché par la crise. Quel scénario se dessine pour la fin de l’année ? En se fondant sur les promesses de vente récemment signées, les notaires franciliens estiment que le prix au mètre carré à Paris devrait repasser au dessus du seuil des 8 000 euros dès l’automne. La plupart des professionnels anticipent une poursuite des tendances observées depuis le début de l’année. « Les prix devraient baisser de l’ordre de 3 % sur l’ensemble de l’année 2015, estime Sébastien de Lafond, président de Meilleursagents.com. On observe une reprise de la demande depuis le début de l’année à Paris, mais elle n’est pas suffisante, pour l’instant, pour faire rebondir les prix. On aperçoit néanmoins la fin du tunnel baissier : les prix devraient commencer remonter à un horizon de douze à dix-huit mois. » L’année 2016 devrait être marquée par une hausse de l’activité et des prix sur le marché parisien. « Le marché sera très actif car beaucoup de propriétaires-bailleurs vendront pour échapper à l’encadrement des loyers dans la capitale. Les taux des crédits immobiliers vont rester bas, tous les signaux sont au vert », dit M. Mouillart. p jérôme porier Un magasin Quiksilver, à New York. RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA pendant la procédure judiciaire. « Nous avons signé un deuxième accord avec Oaktree », explique au Monde Thomas Chambolle, directeur financier monde de Quiksilver. « Oaktree étant l’un des principaux détenteurs de la dette senior (la mieux garantie) et à la faveur d’un effacement total de 500 millions de dollars de dettes, ce dernier va prendre la majorité du capital », précise-t-il. Cette opération doit être avalisée par le tribunal qui a acté le dépôt de bilan. Depuis avril, Quiksilver est l’une des rares sociétés américaines dont le PDG – le surfeur Pierre Agnès – et le directeur financier sont français. Ils font la navette entre la Californie et Saint-Jean-deLuz, où l’entreprise compte 600 employés. S’ils se veulent confiants, les dirigeants savent que relancer le groupe ne sera pas une si- nécure. L’effectif mondial a été réduit de 20 % en deux ans – soit 1 200 employés de moins aux Etats-Unis et en Australie. M. Chambolle admet que les marques de la société (Quiksilver, Roxy et les chaussures DC Shoes) sont vendues dans des magasins trop bas de gamme aux Etats-Unis. En Europe, le nombre de magasins indépendants a fondu comme peau de chagrin. Mais, surtout, la direction n’a anticipé ni l’arrivée triomphante de Decathlon ou de Go Sport ni le raz de marée de la « fast fashion » – les H&M, Zara ou Gap, qui proposent des vêtements à petits prix pour sa cible de prédilection, les adolescents et les jeunes adultes. Les autres marques de surf ont eu également à faire face, avec plus ou moins de bonheur, au creux de la vague. L’australien Billabong a accumulé des pertes colossales – trois fois équivalentes à sa capitalisation boursière fin août 2013 – avant qu’Oaktree ne monte aussi dans le capital, à hauteur de 18,5 % en 2013. Fin juin, Billabong a encore annoncé une chute de 12 % de ses ventes, mais son résultat opérationnel est enfin repassé au vert. En toute logique, le fonds d’investissements devrait vouloir mettre en place des synergies entre Quiksilver et Billabong. Toujours détenue à 72 % par ses deux fondateurs australiens, Rip Curl est sans doute l’une des exceptions puisqu’elle affiche de belles progressions de son bénéfice depuis deux ans. Oxbow – filiale de Lafuma – a longtemps pesé sur les comptes de sa maison mère. En 2014, il a renoué avec une profitabilité opérationnelle positive, malgré une chute de 23 % de ses ventes. M. Chambolle veut y voir « des signes encourageants de reprise du marché du surf après une crise et un passage très difficile ». p nicole vulser T ÉL ÉCOMM UN I C AT I ON S Vivendi monte encore dans Telecom Italia Vivendi, actionnaire de référence depuis juin de Telecom Italia, a augmenté sa participation, qui s’élève désormais à 15,48 %, a indiqué, mercredi 9 septembre, l’autorité boursière italienne Consob. Le groupe français détenait déjà 14,9 % de la société, acquis dans le cadre de la cession de sa filiale brésilienne GVT à l’espagnol Telefonica. Lundi 21 septembre 10 h — 22 h 30 journée exceptionnelle 36 personnalités de la culture interviewées par la rédaction et par le public A ÉR ON AU TI Q UE Airbus Helicopters va vendre 100 appareils au chinois CMIFL Airbus Helicopters a annoncé, mercredi 9 septembre, un accord avec la société chinoise CMIFL pour l’acquisition de 100 appareils de la famille Ecureuil au cours des cinq prochaines années. CMIFL devient le premier et le plus important groupe de leasing d’hélicoptères en Chine. – (AFP.) T RA N SP ORTS XPO rachète Conway La société américaine de transport XPO, qui a racheté au printemps le français Norbert Dentressangle, a annoncé le rachat pour 3 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) de la société de transport Conway. Le groupe atteint désormais un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de dollars. Théâtre du Rond-Point Paris Infos et réservations sur www.theatredurondpoint.fr Dimanche 20 septembre 19 h 30 — 22 h soirée spéciale orchestrée par Jean-Michel Ribes avec la rédaction de Télérama « La bande-annonce de la rentrée 2015 » Christine Angot, Sophia Aram, Lou Doillon, Michel Fau, Emily Loizeau, Muriel Robin, Eric Ruf, Vianney… M ÉDI A S Fox reprend National Geographic National Geographic Society a annoncé, mercredi 9 septembre, la vente de sa division médias à un conglomérat mené par 21st Century Fox. Le géant Fox paiera 725 millions de dollars (646 millions d’euros) pour acquérir 73 % de la nouvelle entité nommée National Geographic Partners, National Geographic Society en conservant 27 %. En partenariat avec MGEN Mutuelle santé, prévoyance Cécile Allegra / grand reporter, documentariste Pénélope Bagieu / illustratrice, auteur de BD Bartabas / écuyer, metteur en scène Valérie Belin / photographe Mehdi Ben Cheikh / galeriste, auteur Emmanuelle Bercot / réalisatrice, actrice José Bové / militant altermondialiste et député européen Eric Cantona / comédien Renaud Capuçon / violoniste Romeo Castellucci / metteur en scène, plasticien André Comte-Sponville / philosophe Delphine Deloget / grand reporter, documentariste Claire Diterzi / auteur-compositrice-interprète Tiken Jah Fakoly / chanteur Brigitte Fontaine / auteur-compositrice, écrivaine Thierry Frémaux / délégué gal du festival de Cannes Pierre Gagnaire / grand chef cuisinier Deniz Gamze Ergüven / réalisatrice Fabrice Gobert / scénariste, réalisateur Emilie Hache / philosophe Yves Jeuland / réalisateur, auteur de documentaires Philippe Jordan / chef d’orchestre Patrick Jouin / designer Jack Lang / homme politique, président de l’IMA Simon Liberati / journaliste, écrivain Vincent Lindon / acteur, scénariste, réalisateur Alain Mabanckou / écrivain Mona Ozouf / philosophe, historienne Patrick Pelloux / médecin urgentiste, chroniqueur Les Pinçon-Charlot / sociologues Martial Raysse / peintre, sculpteur, réalisateur Robin Renucci / acteur, réalisateur Jean-Christophe Rufin / médecin, écrivain Boualem Sansal / romancier, essayiste Lewis Trondheim / auteur de BD Charline Vanhoenacker / journaliste Marc Voinchet / directeur de France Musique