20.820 voix pour VEGA : un encouragement à

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20.820 voix pour VEGA : un encouragement à
20.820 voix pour VEGA : un
encouragement à continuer!
Quelque 15.250 électeurs ont porté le 25 mai dernier leur
choix sur la liste de VEGA pour les élections européennes,
3.500 pour le scrutin régional à Liège et 2.070 à Bruxelles.
Nous les en remercions très vivement. Cela représente au total
20.820 votes de soutien à notre projet écosocialiste.
Néanmoins, aux trois scrutins, VEGA dépasse rarement le
chiffre de 1%. C’est moins que ce que notre mouvement rouge et
vert espérait au vu du bon résultat enregistré à Liège aux
communales de 2012 (3,6 % des voix, 1 élu au conseil
communal). Mais le contexte de cette campagne rendait pour
nous le pari difficile à gagner: naissance de notre parti il y
a moins de 4 mois, moyens financiers dérisoires, enjeux
européens « écrasés » par la problématique de l’avenir
institutionnel de notre pays, dispositifs électoraux
médiatiques élaborés par et pour les partis installés,
campagne de milieux influents en faveur du « vote utile »,
etc.
A côté des 2,1 % réalisés sur le canton de Liège par la liste
déposée pour le Parlement wallon, relevons les 0,9 % obtenus à
l’échelon de la province de Liège pour l’élection européenne.
C’est à Liège que VEGA est né en janvier 2012 et a obtenu un
premier résultat très encourageant en octobre 2012. Dans cette
province, notre jeune mouvement mieux implanté réalise ses
meilleurs scores, préfigurant, nous en sommes convaincus, ce
qui surviendra dans le reste de la Wallonie comme à Bruxelles.
Le temps jouera en notre faveur.
VEGA relève la victoire du PTB, qui récolte les fruits de
plusieurs décennies de travail. VEGA rappelle cependant que
l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs et la
restauration de l’action publique dans divers domaines de la
vie économique sont des revendications indispensables mais non
suffisantes. La transformation sociale et économique à
laquelle nous appelons doit être indissociablement liée à une
véritable transition écologique libérée du mythe de la
croissance indifférenciée du Produit intérieur brut (PIB).Les
enjeux de décentralisation, de relocalisation de l’économie,
de démocratie plus directe et participative sont également
centraux dans le projet – écosocialiste ! – de VEGA.
VEGA constate avec inquiétude la montée de la droite ainsi
qu’un recul d’environ 5% de l’ensemble de la gauche en
Belgique francophone. Nous notons en particulier l’échec
cuisant d’ECOLO, de sa stratégie centriste du pivot, et de ses
renoncements nombreux sur les enjeux environnementaux. Plus
que jamais, ceci est un signal que l’électeur ne veut ni d’une
écologie qui soit réduite à un simple capitalisme vert, ni
d’une gauche qui renie ses fondamentaux et accepte les
logiques austéritaires.
VEGA constate qu’une percée de l’extrême-droite n’est évitée
en Belgique francophone qu’en raison de la dispersion de
celle-ci. Nous continuerons à prendre part activement à la
lutte contre l’extrême-droite et l’antipolitisme dans notre
pays comme ailleurs en Europe – qu’il s’agisse de l’extrêmedroite « dédiabolisée » en France ou de celle qui se
revendique du nazisme et commet des meurtres racistes en Grèce
ou en Ukraine. Nous les combattrons aux côtés des partis de la
Gauche Unitaire Européenne (GUE) et du Parti de la Gauche
Européenne (PGE), et notamment de Jean-Luc Mélenchon (Front de
Gauche) en France et d’Alexis Tsipras (Syriza) en Grèce. Dans
ce pays, le parti de la gauche radicale remporte une victoire
historique (27 %) et devient la première formation du pays le
plus étranglé par la Troïka européenne. Syriza va amplifier la
résistance à l’orthodoxie austéritaire. Cela ne pourra que
profiter à tous les autres peuples d’Europe.
Dans de nombreux autres pays touchés par l’austérité (Espagne,
Italie, Portugal, Irlande,…), les scores de la gauche de
gauche sont également très encourageants. Le bond en avant du
groupe de la GUE au Parlement européen qui en résulte est
aussi pour VEGA une raison de se réjouir: la GUE pourrait
rattraper en nombre de sièges le Groupe des Verts.
A l’issue de cette campagne électorale, et quelques mois à
peine après notre fondation, nous nous sentons forts d’une
expérience collective sur laquelle nous allons, avec les
associations, les syndicats, les mouvements sociaux et
d’autres formations actives dans le champ de l’écosocialisme
et de l’anti-productivisme, reprendre le travail en profondeur
pour que notre société bifurque radicalement et réponde, dans
la justice sociale et la démocratie, aux défis sociaux et
environnementaux auxquels nous sommes confrontés.
La règle verte et la planification écologique, la répartition
collective du temps de travail, la semaine des 32 heures et la
retraite pour tous à 60 ans, l’arrêt des négociations pour le
Grand marché transatlantique et l’instauration d’un commerce
international respectueux des droits des peuples, des
travailleurs et de l’environnement, l’arrêt plus rapide des
centrales nucléaires et la réaffectation de leurs travailleurs
sans perte de droits, la réduction de l’emprise de la
publicité sur nos espaces publics et nos vies quotidiennes, la
fin des technologies inutiles, préjudiciables (comme le vote
électronique), voire toxiques, un point de vue critique et non
aligné sur la crise ukrainienne, l’interdiction de
l’obsolescence programmée, l’exigence d’une éthique et d’une
pratique politiques qui mettent les discours et les votes en
cohérence, la sortie de l’OTAN, le salaire maximal limité…
toutes ces propositions et convictions, le Mouvement VEGA a
souvent été le seul à les porter ou à les considérer comme
prioritaires. Elles méritent que nous « ne lâchions rien », et
que notre jeune mouvement écosocialiste confirme l’espoir
qu’ont placé en lui ses électeurs.

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