Godefroy le chevalier errant es chandelles brillaient le long de la
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Godefroy le chevalier errant es chandelles brillaient le long de la
Godefroy le chevalier errant Godefroy sortit alors de l’enceinte de la ville. Le ciel tourna au gris mais Godefroy prit son courage à deux mains et oublia sa belle vie dans le château. Il devrait à présent vivre dans la nature mais cela ne lui ferait pas peur tant qu’il garderait l’espoir de retrouver l’assassin du comte de bourgogne. es chandelles brillaient le long de la salle. On se trouvait en Bourgogne, ce si beau Comte de France, en l’an de grâce 1170 sous le règne de Louis VI Le Gros. Les chevaliers s’assemblaient autour des demoiselles et racontaient leurs aventures et leurs prouesses, leurs victoires aux tournois et évitaient bien sûr de parler de leurs défaites. Les hommes courtois saluaient les dames revêtues de leurs robes à longues manches qui se promenaient le long des tables. Tout le monde attendait l’arrivée du comte pour écouter le discours de ses dix ans de règne. Soudain, le comte entra par les grandes portes du château. Le silence se fit et toutes les têtes se tournèrent pour le voir dans ses plus beaux atours. Tous les hommes de la cour se mirent à genoux pour le saluer. Le comte se mit au centre de la pièce et commença son discours : -«Cher vassaux et chevaliers, tous ceux qui me sont fidèles, nous sommes ici pour célébrer mes dix ans de règne en tant que comte. Je voudrais que cette année soit la meilleur pour vous et moi. Je souhaiterais agrandir mon royaume et en faire le plus fort de France. Je voudrais aussi organiser un tournoi de chevalier cette année, pour que vous prouviez vos prouesses. » Une exclamation de joie se fit parmi les chevaliers. Le festin commença. Le comte était place entre Godefroy, son fils cadet et Kéné, son fils aine. Godefroy s’exclama : -« félicitations, père pour ce magnifique discours » Le comte répondit : « Merci fils et toi Kéné ne me dis-tu rien ? _Oh, heu…si, félicitations. » Kéné regarda Godefroy d’un regard noir. Les deux frères se détestaient. Kéné était fourbe mais Godefroy se disait bien que son frère devrait être comte après son père. Le repas se finit, la salle se vida. Godefroy monta dans sa chambre et s’étendit sur sa couche. Godefroy se réveilla particulièrement tard ce matin là, sûrement a cause de la longue nuit de la veille. Il tira les rideaux de ses fenêtres. Il faisait une magnifique journée et le soleil l’aveuglait. Quand il descendit en bas, a sa grande surprise, il vit tout le monde pleurer. Tout le village était réuni autour du château. Godefroy aperçu alors Kéné sur une table au fond. Il s’approcha alors de lui et lui demanda : -« Que se passe-t-il ici ? Pourquoi autant de monde est-t-il réuni autour de notre château?» -«Notre cher père est mort cette nuit. Il a été assassiné d’un coup de poignard, nous ne savons pas par qui malheureusement » Répondit Kéné. Godefroy resta bouche bée. Il crut pendant un moment que c’était une plaisanterie mais tous ces gens qui pleuraient l’inquiétaient. Godefroy s’assit sur un banc et se mit à pleurer. Deux jours s’écoulèrent et laissèrent place à l’enterrement du comte. Les pleurs se faisaient de nouveau entendre. Les gens déposaient des fleurs et la tête du mort fut bientôt recouverte par la terre. Soudain, Godefroy se rendit conte de deux choses. Premièrement, de ne pas savoir qui avait tué son père le perturbait beaucoup. Mais la deuxième chose était que Godefroy devrait obéir à son frère et à ses ordres en lui rendant hommage. Godefroy n’accepterait pas de se mettre à genoux devant Kéné. Une subite idée lui redonna espoir. S’il partait le plus vite possible en tant que chevalier errant et qu’il retrouvait l’assassin de son père pour le venger. Le jour du sacre de Kéné arriva. Tout le monde entrait dans l’église. Godefroy attendit d’ être hors de vue puis se dirigea vers la porte de la ville avec son cheval. Lorsqu’il arriva à la porte de la ville, il donna un écu au portier pour qu’il laisse passer et qu’il ne dise à personne qu’il l’avait vu. La pluie commença à tomber. Godefroy voyageait péniblement, les pieds de son cheval dans la boue de la forêt et ses cheveux au vent. La température chutait, les fleurs s’arrachaient et la nuit tombait. Une tempête allait faire rage durant la nuit. Il fallait trouver le plus rapidement possible un abris. Par chance, Godefroy vit une faible lumière au loin à travers la branchage touffue des arbres. Il s’approcha afin de voir de plus près la demeure. C’était une auberge. Godefroy entra et prit place à une table. Quelques minutes plus tard, un homme entra par la porte. Il était plein de boue et ses cheveux dégoulinaient. Il se dirigea vers la table de Godefroy et s’assit. C’était la seule table à laquelle il restait une place. Godefroy ne fut pas dérange de cette compagnie car il voulait parler. -« Comment te nommes-tu vilain ? » demanda-t-il. -« Je me nomme Jacquouille et je suis certes un vilain » répondit-il Godefroy se présenta. Jacquouille fut très honoré de parler avec le fils du comte de Bourgogne. Godefroy lui raconta aussi pourquoi il était ici. Jacquouille lui conta qu’il n’avait pas assez d’argent pour vivre et qu’il allait d’auberge en auberge. Godefroy n’avait encore jamais parle à un vilain et celui là, il l’aimait bien. Après une longue conversation, l’heure de se coucher arriva. Godefroy demanda à Jacquouille : -« Veux - tu devenir mon écuyer ? » -Volontiers messire Godefroy Jacquouille se mit à genoux devant Godefroy puis ils partirent tous les deux se coucher. Le lendemain, Godefroy et son écuyer partirent tôt le matin pour un long voyage. Jacquouille eut une idée soudaine. Il se souvenait qu’on lui avait parle d’un ogre qui avait des pouvoirs exceptionnels. Il pouvait lire des choses dans sa boule magique. Il pourrait peut être savoir qui aurait tué le comte de Bourgogne. Mais Godefroy et Jacquouille ne savaient pas s’il s’agissait d’une légende ou de la réalité. D’après l’histoire, il habitait dans la foret de Maucelant qui était maudite. Godefroy se décida à y aller. Et si cette histoire était vrai et qu’il pouvait savoir qui était l’assassin de son père. Il partit avec Jacquouille dans la direction de cette fameuse forêt. Ils arrivèrent finalement devant un panneau qui disait «forêt de Maucelant ». La nuit commencait à tomber. Ils entrèrent dans l’ombre des arbres. Soudain, ils entendirent des bruits derrière eux. Une énorme silhouette est alors apparue dans la pénombre. De derrière un chêne sortit un ogre. Ses pieds d’éléphant qui se finissaient par de gros orteils mal séparés sous de sales ongles jaunes, l’empêchaient de marcher correctement. Au dessus, on apercevait des chevilles solides qui supportaient des mollets blancs laiteux. Ses cuisses étaient cachées par une culotte mais elles semblaient bien grasses. Son torse poilu comme une peau d’ours cachait son poitrail peu musclé. Il avait d’énormes épaules carrées qui laissaient partir de gigantesques bras. Ceux-ci se finissaient par des doigts boudinés. L’un des bras portait une massue qui mesurait près de trois pieds. De cette massue sortait des pics tranchants comme des lames de poignards. Sur un cou très musclé dépassait une grosse tête avec un double menton en dessous d’une énorme mâchoire qui laissait voir des dents noires et pointues comme des crocs de loup. Il portait un nez écrasé doté d’un bouton marron. Il regardait Godefroy avec de gros yeux, oranges et ronds comme des clémentines. Son front se plissait en deux bourrelets en dessous de ses sourcils broussailleux eux-même cachés par de longs cheveux gras. Ses vêtements tout déchirés qui lui couvraient que la moitié du corps ne valaient pas plus qu’un froc. L’ogre s’exclama de sa voix le plus grave: -“Hors de ma forêt, intrus !” L’ogre fonça sur Godefroy et son ami. Jacquouille se réfugia derrière un rocher. Godefroy au contraire se mit face à l’ogre. Il évita un premier coup de massue. L’ogre était furieux et attaquait Godefroy sans fatigue. Godefroy, lui, esquivait tous les coups. Apres une longue bataille acharnée, Godefroy réussit à faire trébucher l’ogre avec sa lance. L’ogre tomba par terre. Il ne perdit pas de temps pour mettre son épée juste au dessus du coup de l’ogre et il s’exclama : -« aide moi ou je te transperce la gorge, dis-moi qui a tué mon père. L’ogre ne perdit pas de temps pour acquiescer d’un signe de tête. Il emmena Godefroy et Jacquouille dans sa cabane de bois qui se trouvait à quelques pas du grand chêne. Les deux compagnons entrèrent dedans. Cet endroit était modestement décoré. Un lit se trouvait dans le coin de la pièce ainsi qu’un placard , un bureau et une table au milieu. La pièce était sombre, seule une petite bougie était posée sur la table. Il faisait noir dehors. Godefroy et Jacquouille prirent place sur des chaises. L’ogre sortit de sous la table une boule en ivoire qu’il posa sur cette dernière. Godefroy le regarda attentivement. L’ogre ne quitta pas la boule des yeux pendant un moment. Il semblait voir quelque chose. Au bout d’un moment, il se décida à sortir quelques mots de sa voix rauque: « La personne qui a tué votre père est votre frère » Godefroy se leva d’un coup. Il eut une envie folle d’exploser en larme puis il reprit son calme. « Qu’allons nous faire maintenant ? »demanda Jacquouille. « Nous allons lever une attaque contre Kéné » « comment ? nous sommes que deux » « Je ne sais pas mais sortons d’ici » Ils quittèrent tous les deux la pièce en remerciant l’ogre. Ils sortirent de la forêt et puis Godefroy eut une idée : « Nous allons demander de l’aide au compte d’Aquitaine » « Etes vous sûre qu’il va accepter ? » « Oui, l’Aquitaine déteste la Bourgogne. Ils attaqueraient seulement pour le plaisir de mettre en feu quelques maisons. » Ils se dirigèrent dans la direction de l’Aquitaine. Après une très longue marche, ils arrivèrent enfin à l’entrée du royaume. Le Comte les reçut dans sa cour. Godefroy lui demanda son aide. Après réflexion, le Comte accepta et demanda à un petit homme près de lui de rassembler son armée et à un autre d’envoyer un message au Comte de Bourgogne pour lui déclarer la guerre. Le lendemain, l’armée du Duc d’Aquitaine se préparait pour sa bataille en Bourgogne. Tous les hommes accompagnés de Godefroy partirent pour cette longue marche. Ils arrivèrent dans l’après-midi. Les trompettes retentirent dans le royaume et une ligne de flèches partit de dessus les murailles. Les chevaliers se couvrirent de leurs boucliers. Les moins attentifs tombèrent par terre sur une marre de sang. Trois béliers chargèrent la porte. Cela ne prit seulement quelques minutes pour que la porte tombe sur la poussière du sol. L’armée pénétra dans l’enceinte de la ville. Les chevaliers de Bourgogne foncèrent sur leurs ennemis. Les coups d’épées se firent entendre. Godefroy avait la rage. Les ennemis à qui il traversait le ventre, coupait la tête, écrasait avec son cheval étaient trop nombreux à compter. Après une longue bataille sanglante, la Bourgogne fut déclarée vaincue. Kéné s’avança vers le Comte d’Aquitaine pour se rendre. Godefroy s’avança et coupa la route à Kéné. Il lui raconta qu’il savait ce qui s’était passé et lui demanda s’il voulait faire un combat pour la justice de dieu. Kéné n’accepta pas tout de suite mais il finit par se décider. Les deux frères se placèrent au milieu de la place de combat, entourés d’une foule de spectateurs. Ils commencèrent à se foncer dessus chacun d’un côté avec sa lance. Celle de Godefory se fendit en deux. Godefroy sortit son épée et les deux ennemis firent demi-tour pour se charger à nouveau. Cette fois-ci, Godefroy coupa la patte avant du cheval, la bête tomba par terre. Kéné se dégagea de son cheval. Godefroy se mit à terre et le combat continua à l’épée. Ils frappaient chacun leur tour inlassablement. Ils évitaient tous les deux chaque coup. Mais le dernier coup de Godefroy fut fatal pour Kéné. Godefroy cria de joie, les bras en l’air, le pied gauche sur la tête tranchée de Kéné. Effectivement, Godefroy venait de battre son frère aîné. Godefroy allait désormais devenir Comte de Bourgogne. Il promit une grosse somme d’argent au Duc d’Aquitaine et la fête commença dans le château. Loin des corps meurtris, dévorés par les mouches. Les vassaux allèrent hommage à leur nouveau Comte. . Par Lancelot