Décollage laborieux des centres d`appels algériens
Transcription
Décollage laborieux des centres d`appels algériens
Les Afriques Décollage laborieux des centres d’appels algériens 21-05-2008 Les avantages « évidents » des centres d’appels en Algérie tardent à se traduire par des investissements dans l’offshore. Les avantages « évidents » des centres d’appels en Algérie tardent à se traduire par des investissements dans l’offshore. Par Samy Injar, Alger Chaque année depuis son arrivée en Algérie, en 2003, le salon professionnel méditerranéen des nouvelles technologies de l’information, Med IT, diffère à l’année suivante son rendez-vous avec le décollage de l’activité des centres d’appels dans le pays. Une barrière d’entrée tarifaire sous la forme d’une forte redevance de dix millions de dinars (100 000 euros), exigée par l’ARPT (agence de régulation) aux nouveaux opérateurs de centres d’appels, a bloqué le marché en 2005. Réduite à 10 000 DA début 2006, elle n’a pas suscité le boom escompté l’année suivante. « Les investissements d’équipement s’avèrent plus lourds que prévu, l’accès aux locaux adaptés est excessivement cher dans les grands centres urbains ou l’on peut rencontrer les ressources humaines prédisposées à la qualification pour être un téléacteur » explique un opérateur en cours de lancement. La demande des entreprises en services de télé-conseil aussi est balbutiante. Conséquence, c’est tout naturellement Algérie Télécom, l’opérateur télécom historique, qui dispose du plus important call center du pays. Crée en juillet 2005, il comporte 200 positions (une position équivaut à deux emplois), ventilées sur trois centres régionaux (Alger, Oran, Constantine). Melle Rym Benkraouda, superviseur du call center, cite les services proposés : « le télémarketing, le télé recouvrement, la qualification de fichiers qui consiste à confirmer les données relatives à nos clients ainsi que la télévente. Pour ce qui est des services que nous offrons à des sociétés clientes, nous assurons la prise de rendez-vous, l’assistance technique à distance ou la hotline ». Le centre d’appel d’Algérie Télécom compte utiliser sa plate-forme nationale pour s’implanter dans chacune des 48 wilayas du pays et faire du service bancaire son premier métier en créant un centre d’appels dans chaque banque. Une dizaine de nouveaux dossiers A l’ombre du grand frère public, ont émergé en 2007 les premiers opérateurs privés : Kenza call center qui a obtenu le service de visa du Consulat général de France ; Acces call center spécialisée dans la télévente, campagnes d’information et de promotion et étude de marché ; Aci Net, tourné vers le télémarketing, télévente et étude de marché et Michouar presse et Com consacré à l’assistance juridique, le conseil santé, le guide d’adresses utiles, l’intermédiaire social, le conseil et l’assistance psychologique ainsi que Ie Media Group. Djamel Korchi de Acces Call Center, basé à Alger, revendiquait toutefois la première position parmi les privés à la fin de l’année 2007. Il a même effectué la première percée vers le service offshore algérien, créant une école de formation des télé-conseillers pour ses plus de 400 positions ciblées en 2008. L’activité est bien à ses débuts. L’ARPT a traité une dizaine de nouveaux dossiers d’opérateurs en 2007. Chez les voisins, les ordres de grandeurs sont différents. Plus de 200 centres d’appels au Maroc qui génèrent 18 000 emplois directs et 60 centres d’appels en Tunisie avec 8000 emplois. Le Sénégal, lui, enregistre 40 centres d’appels avec 5000 emplois. http://www.lesafriques.com Propulsé par spip Généré: 21 February, 2017, 13:59 Les Afriques Evalué au Maroc ou en Tunisie à 8000 euros par mois pour 2 Mo de bande passante, il est, avec Algérie Télécom, de 25 000 euros en demi circuit auquel il faut rajouter la partie de France Télécom. Le service offshore ne viendra pas tout seul L’arrivée en force d’opérateurs et de clients étrangers en Algérie dans le métier de centre d’appels apparaissait, longtemps durant, comme inéluctable pour les autorités du secteur : aisance du pays avec le français, jeunesse et qualification de la ressource humaine, stabilité tardive mais assurée de la bande passante. Erreur. Le retard à l’allumage accusé sur les autres expériences dans la région s’est creusé et seul un faible coût du personnel qualifié local peut redonner de la compétitivité à un centre d’appel offshore en Algérie. A condition que le coût de la liaison internationale (LLI) cesse de décourager les initiatives. Evalué au Maroc ou en Tunisie à 8000 euros par mois pour 2 Mo de bande passante, il est, avec Algérie Télécom, de 25 000 euros en demi-circuit auquel il faut rajouter la partie de France Télécom. Un premier salon algérien des centres d’appels (Saca), organisé en novembre dernier à Alger, a regroupé une trentaine de sociétés. Des pays tels que l’Espagne, le Danemark, la France, le Maroc, l’Italie, la Tunisie, les Emirats arabes unis, la France et le Liban y étaient représentés. Un élan que le 5e Med IT devrait confirmer à travers l’intérêt pour les fournisseurs d’équipements et de solutions progicielles pour call center. http://www.lesafriques.com Propulsé par spip Généré: 21 February, 2017, 13:59