Jeux, exercices et techniques de relaxation - Fit-4

Dr. Dagmar Rohnstock / www.weg-vom-stress.de
Jeux, exercices et techniques de relaxation à
intégrer aux cours de gym au primaire
Séminaire visant à encourager les enseignants à intégrer des exercices de relaxation aux cours de gym
Une composante de relaxation dans les cours de gym: quelle
utilité?
Thèse n°1
Les enfants sont extrêmement sensibles au stress de nos jours
•
72% des 7-11 ans sont sujets au stress, en particulier en lien avec les notes
(Dirks 4)
•
Augmentation des réactions et troubles psychosomatiques, allergiques et
psychiques chez les enfants, ce qui renvoie à un net dépassement des valeurs
limites (Hurrelmann 94 bei Gebauer/Salis 96).
Thèse n°2
L’urbanisation, la large place faite à la voiture et l’exigüité des logements limitent les
possibilités directes de bouger, qui demandent de l’espace. Il en découle un
appauvrissement de la motricité et de la perception kinesthésique.
•
•
Tendances dégénératives, importants défauts posturaux, diminution de la
coordination et de la réactivité et, partant, risque accru d’accidents, problèmes de
surpoids et appauvrissement des expériences sensorielles (Seemann-Girrbach 95,
Kowalenko 95, Richter 95, Zimmer 93).
L’urbanisation et le risque d’accident qui va de pair, ainsi que la dépendance des
enfants vis-à-vis de la voiture, font obstacle aux expériences stimulant la
motricité (vélo, jeux à l’extérieur), et les jouets modernes ne permettent souvent
qu’une faible amplitude de mouvement (Richter 95, Hoppe 95).
Thèse n°3
L’abondance de stimuli générés par les écrans, conjuguée au manque de temps et à la
pression à la performance sur fond de recul du sentiment de sécurité conféré par le foyer
familial, causent des états d’agitation et de stress parfois permanents et inhibent la
créativité intellectuelle. Les périodes de calme et de tranquillité sont réduites à la portion
congrue.
•
La consommation d’écrans et de musique est en nette augmentation. Ces outils
technologiques deviennent des camarades de jeu par défaut (Hochherz 94,
Kiphard 82, Krämer 93, Winkler 94, Luckert 93 bei Gebauer/Salis 96).
•
La consommation permanente de ces médias est à l’origine d’états de forte
tension, suivis de phases d’épuisement qui laissent les enfants vides de tonus et
apathiques (Seemann-Girrbach 95, Winkler 95, Heusinger 93, Gebauer/Salis 96).
•
La forte intensité et la durée des stimuli empêchent le traitement en profondeur
des informations et la compensation des tensions (Hoppe 95).
•
La pression accrue à la performance induit un recul de l’attention portée aux
enfants et du sentiment de sécurité, le manque de temps devient symptomatique
chez les enfants, qui n’évoluent plus dans un monde d’innocence préservé, mais
subissent la pression qui s’exerce sur les parents (Krämer 93, Gebauer/Salis 96,
Schulz 96).
•
La créativité et l’imagination s’en ressentent, les expériences se font de plus en
plus indirectement, par écran interposé, et non plus par appropriation corporelle,
ce qui fait le lit du conditionnement, de la passivité et de la superficialité (Hoppe
95, Gebauer/Salis 96).
•
Les plages de calme, de recentrage sur soi sont devenues rares, au même titre
que les balades en nature (Hoppe 95, Schulz 96).
Thèse n°4
Le mode de vie excessivement sédentaire se traduit par une stimulation et une
coordination moindres des deux hémisphères cérébraux, ce qui favorise les troubles de la
concentration, de l’apprentissage et du comportement.
•
Multiplication des problèmes de concentration, manque de persévérance,
difficultés fréquentes avec la lecture et l’orthographe, perte de facultés propres au
langage et manque d’expériences directes (Kowalenko 95, Seemann-Girrbach 95,
Krämer 93).
•
Tendance croissante aux comportements agressifs, hyperactivité (Hochherz 94,
Krämer 93, Schulz 96)
•
Pas d’apprentissage sans appropriation par le corps, les expériences corporelles
font défaut (Krakau 90, Schulz 96)
Thèse n°5
Des expériences sensorielles variées permettent d’évacuer les tensions sans agressivité,
de reconstituer sa concentration et de renforcer la perception de soi et l’acceptation de
soi. Les conditions d’apprentissage scolaire s’en trouvent nettement améliorées.
•
Réduction du stress et de la nervosité, équilibrage entre les processus d’excitation
et d’inhibition, atténuation de l’hyperactivité et de l’agressivité (Heusinger 93,
Richter 95, Krämer 93, Winkler 94, Wolff 82)
•
Reconstitution plus rapide de la concentration (Hochherz 94, Schulz 96) et
meilleures facultés de travail (Krämer 93)
•
Renforcement de la sensation de bien-être et stimulation des processus de
régénération (Gebauer/Salis 96)
•
Les expériences directes, la perception de soi permettent de développer l’identité
personnelle, de valoriser ses propres capacités, de donner son avis, de mieux se
connaître, de développer de l’assurance et de contrebalancer la frénésie ambiante
(Hochherz 94, Zimmer 93, Kolb 95, Kowalenko 95, Schricker 78, Krämer 93,
Gebauer/Salis 96, Heusinger 93, Krakau 90, Winkler 94, Schulz 96).
•
Stimulation des processus créatifs (Winkler 94)
•
Sensibilisation au ressenti des autres, amélioration de la perception sociale et de
l’attitude en société (Krämer 93, Hochherz 94 Gebauer/Salis 96)
•
Amélioration mesurable des résultats scolaires (Seemann-Girrbach 95)
Thèse n°6
Les enfants et les adolescents sont réceptifs aux exercices de relaxation et font preuve
d’une bonne capacité d’apprentissage.
•
Réaction de détente plus rapide chez les enfants que chez les adultes, mais
difficulté à transposer ce bienfait aux situations du quotidien (Friebel 94,
Wenneberg 96)
•
Echo globalement positif suite aux exercices de relaxation (Kiphard 82, Friebel 94)
Thèse n°7
Les cours de gym, en alternant sollicitation des muscles par le sport et détente ciblée,
peuvent contribuer à atténuer le stress lié à l’école
•
Contrepoids bienvenu aux stations assises prolongées dans la mesure où
l’éducation du corps est l’objectif fondamental de l’exercice physique
•
Expérimentation de la relaxation via des exercices insistant sur le calme dans un
espace plus vaste et donc plus propice que la salle de classe (Wenneberg 96)
Quelles conditions pour que cela marche ?
• Pédagogues convaincus par la démarche et ayant une certaine expérience des
techniques; exercices à faire précéder d’un moment de recentrage sur soi et
d’explications calmes
•
Adhésion de la plupart des écoliers, besoin de calme (contenus pédagogiques
intensifs et nécessité de libérer les tensions)
•
Pas de doublon, pas de pression temporelle, assez d’opportunités d’échange
•
Plages allouées aux exercices de relaxation d’abord brèves, puis plus longues
lorsque les enfants sont familiarisés avec le principe et convaincus de ses bienfaits
•
Pour commencer, choisir des jeux axés sur la perception extérieure, introduire des
formes basées sur le corps et l’expression avant les exercices à deux et les
massages et attendre des retours positifs avant de passer à la perception
intérieure et de proposer des techniques ciblées
•
Diversifier les accroches et les approches car la relaxation est un chemin très
personnel qui passe par des canaux sensoriels différents selon les gens
Objectifs pédagogiques spécifiques
• Atténuation d’un état passager de forte excitation physique et/ou psychique
•
Approfondissement de la perception corporelle par le toucher en jouant sur
l’expérimentation et l’aspect ludique, sans insister sur l’objectif ni sur le résultat
(en termes d’orientation dans l’espace, de dosage de la force, d’équilibre, de
décontraction/détente, de sensibilité cutanée, de chaleur, de difficulté etc.)
•
Perception du contact avec le partenaire, avec feed-back direct (p. ex. apprendre
à doser sa force, apprécier les impulsions du partenaire et y réagir de manière
adaptée)
•
Stimulation des contacts sociaux et de la solidarité, amélioration de l’ambiance
dans la classe en réduisant les conflits et l’agressivité (privilégier les expériences
en commun à la mise en compétition)
•
Positionnement de l’enseignant en tant que participant au processus et non
seulement comme quelqu’un qui transmet du savoir
Problèmes possibles
• Les élèves ne sont pas tous réceptifs aux mêmes canaux sensoriels
SOLUTION
Pas d’obligation à la relaxation, mais exiger de ceux qui ne
participent pas qu’ils regardent ou s’occupent dans le calme
•
Lors des exercices à deux, ce sont les mêmes paires qui se forment, et certains
élèves finissent toujours seuls
SOLUTION
Proposer des exercices en groupe destinés à rompre la glace entre
les enfants
•
Les massages et les contacts corporels suscitent de la gêne et des réticences, en
particulier chez les plus grands et dans le cadre de groupes mixtes
SOLUTION
Accepter ces réticences et privilégier alors des exercices indirects en
amenant prudemment aux contacts corporels
•
Les phases prolongées et certaines techniques provoquent des appréhensions et
des réactions de rejet
SOLUTION
Veiller à ce que la sollicitation sportive soit assez intensive, réduire
la durée des phases et être attentif aux intérêts spécifiques au sein
du groupe, ne pas chercher à imposer la relaxation ou une
technique donnée
Quelques idées de détente à mettre en œuvre dans les cours de
gym au primaire
A) RELÂCHEMENT DES TENSIONS
Boxe contre un adversaire imaginaire
• Boxer, avec les poings et avec les pieds
Respiration du tigre
• Prendre une inspiration en émettant une consonne sifflante et en levant les bras,
expirer trois fois en repliant les doigts comme des griffes et en émettant le son
krrrrr; après la cinquième inspiration, finir d’expirer en émettant le son ouhhh.
Cri magique
• Cri silencieux qui permet d’évacuer l’accumulation d’énervement, de colère et de
sentiments négatifs
Chef d’orchestre
• Un élève sort un instant de la classe. A son retour, il doit deviner, en observant
attentivement, qui joue le rôle de chef d’orchestre et dirige les mouvements des
autres.
Travail à la chaîne
• Un groupe d’élèves forme une figure d’ensemble dans laquelle chacun exécute un
mouvement répétitif donné et le bruit qui va avec.
B) FAIRE CONNAISSANCE
Je m’appelle Paul et j’aime bien faire ça.
• Chacun se présente en faisant un mouvement/geste fétiche que tous les autres
reprennent en cœur en disant: Tu t’appelles Paul et tu aimes bien faire ça.
Salade de ballons
• Les enfants forment un cercle et quelqu’un lance un ballon en énonçant, au
moment de la passe, le nom du destinataire. Quand tous les enfants ont fait une
passe, un deuxième ballon peut être mis en circulation, selon le même principe.
Selon la taille du groupe, d’autres ballons peuvent être introduits.
Quand la musique s’arrête...
• Les enfants bougent librement en musique. Lorsque celle-ci s’arrête, ils doivent
accomplir un certain nombre de contacts (serrer autant de mains que possible,
tapoter autant d’épaules que possible, se mettre dos-à-dos avec le plus grand
nombre possible de camarades) ou former des groupes selon divers critères
(couleur des cheveux, mois de naissance, couleur d’un vêtement etc.)
Ordre alphabétique
• Former un cercle en respectant l’ordre alphabétique des prénoms, sans prononcer
le moindre mot; les gestes et mimes sont autorisés. (Variante: selon la date
d’anniversaire, dans l’ordre chronologique)
Qui est qui?
• Chacun écrit son nom (son loisir préféré) sur une étiquette et la colle à un endroit
du corps qui ne se voit pas. Les enfants cherchent les étiquettes sur les
camarades qu’ils ne connaissent pas encore.
C) OBSERVATION
Ordre d’apparition / Objets dans la boîte
• 5 - 10 enfants sortent de la salle. Ils reviennent, marchent autour du groupe dans
un ordre donné, puis ressortent de la salle. Ils rejoignent leurs camarades, qui
doivent les replacer dans leur ordre d’apparition initial.
•
Plusieurs objets sont rangés dans une boîte. Les enfants les examinent
brièvement. Puis la boîte est refermée. Qu’y avait-il à l’intérieur?
Qu’est-ce qui a changé?
• Les enfants se mettent par deux et chacun observe attentivement son partenaire.
Au signal de l’enseignant, l’un des deux ferme les yeux et son partenaire change
quelque chose à sa tenue ou à sa position. Qu’est ce qui a changé? Les
partenaires inversent les rôles.
Cluedo en mouvement
• Tous les enfants tirent au sort un petit billet. Sur un ou deux de ces billets figure
un signe de meurtrier. Pendant que tous les enfants marchent ou courent dans la
salle, le meurtrier tente d’assassiner discrètement des camarades en les touchant
d’une certaine façon. Ses «victimes» s’allongent immédiatement au sol. Les
enfants encore «en vie» peuvent désigner leur suspect auprès du meneur de jeu.
Lorsque le meurtrier a été démasqué, le jeu est terminé. Si les joueurs désignent
un mauvais coupable, ils sont également considérés comme «morts».
D) Etre à l’écoute
De quel exercice s’agit-il?
• Les enfants sont assis en cercle, les yeux fermés. L’un d’eux est désigné pour
exécuter un exercice près de ses camarades, qui gardent les yeux fermés
(exemples: sauter à la corde, faire des pas chassés, faire des sauts de
polichinelle). Les autres doivent deviner de quel exercice il s’agit.
Qui t’appelle?
• Les enfants sont assis en cercle. L’un s’assied au centre, les yeux fermés. Le
meneur de jeu désigne un joueur qui doit l’appeler par son prénom. Celui aux
yeux fermés doit deviner qui l’a appelé.
Où court-il?
• Les enfants ferment les yeux. L’un d’eux est autorisé à se déplacer dans la salle.
Les autres le suivent à l’aveugle, en pointant du doigt la direction dans laquelle il
va. Une fois qu’il s’arrête, les autres vérifient s’ils avaient bien perçu ses
mouvements. Le joueur qui se déplace peut aussi être désigné en cachette.
Lorsqu’il s’arrête, il appelle ses camarades, qui doivent deviner son identité et
l’endroit où il se trouve.
Appel irrésistible
• Les enfants se mettent par deux. L’un ferme les yeux, et l’autre s’éloigne puis
appelle son camarade. Celui-ci doit le rejoindre sans ouvrir les yeux. Y parviendrat-il?
Variante: le partenaire ne s’éloigne qu’un petit peu. Il appelle son camarade
«aveugle», qui doit chercher à le viser avec sa balle en mousse.
Des bruits dans le silence
• Au signal, tout le monde ferme les yeux. Après une «minute de silence», qui se
termine par un nouveau signal, les enfants font l’inventaire des bruits qu’ils ont
entendus (respiration, pulsations, toux, passage d’un avion, chauffage etc.).
E) ORIENTATION DU CORPS / SENSATIONS
Nœud gordien
• Les enfants, debout en cercle, tendent leurs mains en direction du centre du
cercle et attrapent deux mains de camarades différents. Le but est ensuite de
démêler ce nœud de bras pour former un cercle où chacun se tient la main. Ne
pas se lâcher les mains pendant le processus.
Jacques a dit...
• Exemples d’instructions: Jacques a dit «marchez ou courez dans la salle». Jacques
a dit «couchez-vous par terre». Jacques a dit «mettez-vous par deux en
sandwich». Jacques a dit «mettez-vous par trois en hamburger» (au contact les
uns des autres). Et enfin, Jacques a dit «collez-vous tous dans le cercle central».
(Pour le sandwich et le hamburger, les enfants peuvent aussi se coucher les uns
sur les autres.)
Exercices de guidage par deux
•
Robot: Diriger le partenaire (les deux peuvent aussi se déplacer en même temps)
avec des signaux donnés (tapoter le dos = avancer, tapoter sur le torse = reculer,
tapoter sur la tête = freiner, toucher l’épaule droite = faire un quart de tour vers
la droite, etc.). L’exercice peut aussi se faire à l’aveugle.
•
Guidage par l’épaule: Le partenaire pose ses mains à plat sur les épaules de
son camarade, placé devant lui. En exerçant une pression plus ou moins forte, il
lui demande d’accélérer ou de ralentir. En appuyant plus sur l’épaule droite, il lui
demande de tourner à droite (pareil à gauche). L’exercice peut aussi se faire à
l’aveugle.
•
Arrêter la machine: A se déplace librement et pense à un point de son corps qui
servirait de frein. B essaie de trouver ce point avec son doigt.
•
Navigation dans le brouillard: A guide son partenaire (qui a les yeux fermés)
dans la salle en le tenant par la main. Puis, il se borne à le guider par des
instructions tactiles ou des signaux acoustiques, sans le toucher, afin qu’il n’entre
pas en collision avec les autres bateaux.
•
Marcher sur des œufs
L’un des partenaires ferme les yeux et se déplace au ralenti. L’autre place sa main
(l’œuf) sous le pied qui est encore en l’air. Son camarade doit alors choisir un
autre endroit où poser son pied.
F) EXPRESSION CORPORELLE
Sculpture / Pâte à modeler
• Le groupe crée par exemple une scène sportive. Un élève prend la pose et sert de
modèle. Deux sculpteurs se mettent autour des autres enfants et les façonnent
pour qu’ils ressemblent au modèle, avant d’être à leur tour modelés par d’autres
artistes. Les sculptures peuvent également être modelées par groupes de deux,
afin de former au final une équipe de football, par exemple.
Jeu de passes avec ballon imaginaire
• Les enfants, disposés en cercle, se lancent une balle imaginaire, dont la forme et
la taille peuvent être modifiées n’importe quand par n’importe quel joueur.
Miroir / Vitre
• Les enfants sont par deux, face à face. L’un d’eux exécute des mouvements lents
que son partenaire doit imiter comme s’il était son reflet dans le miroir. Variante:
les deux enfants sont face à face et imaginent un panneau de verre entre eux. Le
premier fait mine de nettoyer la vitre, l’autre reproduit ces gestes avec le moins
de décalage possible.
Copie à l’aveugle
• L’un des enfants adopte une position donnée pendant que son partenaire ferme
les yeux. Sans ouvrir les yeux, il doit étudier la position de son vis-à-vis par
tâtonnements et la reproduire. A la fin, on compare les deux statues.
G) PERCEVOIR L’AURA
Colin-maillard
• Les enfants sont debout en cercle. On désigne un chasseur et un chassé, qui ont
tous deux les yeux fermés. Le chasseur cherche à toucher le chassé dans les
limites du cercle. Pour se faciliter la tâche, il peut lui demander où il se trouve et
se diriger d’après la voix de sa cible.
Goofy
• Tous les enfants se déplacent dans la salle les yeux fermés. Le meneur de jeu
désigne un Goofy qui est autorisé ouvrir les yeux. Lorsque les «aveugles» butent
les uns contre les autres, ils demandent s’ils ont à faire à Goofy. Si la réponse est
non, ils continuent à chercher. Si la réponse est oui, ils peuvent également ouvrir
les yeux et devenir un Goofy. Le jeu est terminé lorsque tous les enfants sont
devenus des Goofy.
À pas feutrés
• Les enfants sont debout en cercle, et tournent le dos au centre du cercle. Deux
d’entre eux (voir plus) se placent à l’intérieur du cercle et s’approchent
doucement d’un enfant du cercle. Si celui-ci sent arriver quelqu’un derrière lui, il
lève la main et le chasseur doit alors choisir une autre cible. S’il n’est pas détecté,
il s’approche de sa cible et lui pose la main sur l’épaule. L’enfant en question
devient le nouveau chasseur. Variante: désigner des chasseurs qui choisissent
chacun un joueur et le touchent doucement. Lorsque tous les chasseurs ont
terminé, tout le monde ouvre les yeux, et les joueurs doivent deviner qui les a
touchés.
Gardes de pont aveugles
• Deux «aveugles» gardent un pont étroit. Les autres joueurs ont les yeux ouverts
et tentent de traverser le pont sans faire de bruit. Si les gardes arrivent à les
toucher, les rôles s’inversent.
H) SE LAISSER TOUCHER
Cercle de confiance
• 5-6 élèves sont debout en petit cercle. L’un se place au centre du cercle, en
gainant ses muscles, et se laisse bouger dans un sens et un autre sans opposer
de résistance. A trois, il est aussi possible de faire balancer un partenaire d’avant
en arrière.
Algue
• Un enfant se tient debout, les yeux fermés, les genoux souples et les jambes
légèrement écartées. Son partenaire le fait bouger comme s’il était une algue
bercée par le courant de l’eau, en impulsant de légères oscillations. L’algue adopte
ce mouvement de pendule.
Conduite avec les doigts
• Les enfants sont par deux, face à face. Celui qui conduit touche le bout des doigts
de son partenaire, qui a les yeux fermés. Il lui donne des indications par de légers
mouvements des mains.
I) MASSAGE
Préparons une pizza
• Le pizzaïolo est debout derrière son partenaire. Il lui pétrit délicatement le dos,
étale au rouleau, badigeonne de sauce tomate, garnit de rondelles de pepperoni,
des champignons et du fromage et passe le tout au four. Ces actions sont
symbolisées par des massages.
Météo
• L’enfant qui est devant ressent le souffle du vent (souffler, faire osciller son
corps), une pluie qui tombe de plus en plus fort (tapotements de doigts, d’abord
légers puis plus soutenus), l’eau qui dégouline le long de son corps (effleurer de
haut en bas avec les doigts) et finalement le soleil qui réchauffe l’atmosphère
(apposition des paumes de mains chaudes).
Massage avec balles à picot / de tennis
• Faire rouler la balle en insistant sur le dos. On peut également masser les bras, la
nuque et les jambes. Les balles hérissons peuvent aussi être utilisées pour
tamponner doucement.
Artiste peintre
• Peindre un tableau sur le dos de son partenaire. On commence par placer un gros
cadre, plus on peut dessiner un lac, entouré de montagnes. Continuer en ajoutant
le ciel, des nuages, le soleil, des vagues sur le lac et de l’herbe et des fleurs sur le
rivage.
K) IDENTIFIER ET MAÎTRISER SES PROCESSUS INTERNES
Toboggan de respiration
• Les enfants sont soit étendus sur le dos, soit assis tranquillement, et placent une
main sur leur ventre. Le but est d’inspirer et d’expirer en gonflant et en
dégonflant le ventre. A l’inspiration, ils s’imaginent en train de gravir les escaliers
montant à un toboggan, qu’ils dévalent à l’expiration. L’expiration peut être
accentuée en émettant un certain son.
Une histoire pour bouger
• Tu es un ballon gonflable. Les enfants sont couchés sur le sol, les uns contre les
autres. Le meneur de jeu les gonfle lentement par des expirations sonores. Plus
ils se remplissent d’air, plus ils se redressent. Une fois qu’ils sont complètement
gonflés, ils flottent dans l’air en faisant d’amples mouvements de bras. Un coup
de vent soudain les emporte. Mais ils doivent garder un grand espace entre eux
afin de ne pas exploser. A la fin du jeu, tous les ballons éclatent.
Voyage imaginaire
• Exemple du tapis volant:
o Tu t’allonges confortablement, dans une position où tu te sens bien. Tu
laisses tout le poids de ton corps s’enfoncer dans le sol. Observe quelles
sont les parties de ton corps qui reposent complètement sur le sol.
L’arrière de ton crâne est bien appuyé sur le tapis, et tu sens certainement
de l’espace sous ta nuque. Tes épaules sont elles aussi bien enfoncées
dans le tapis, et tes coudes et tes bras sont lourds. Ton dos est aussi en
grande partie au contact du sol, tes fesses sont relâchées et tes jambes
reposent tranquillement par terre, que ce soit au niveau des mollets ou des
cuisses. Laisse-toi plonger encore plus profondément dans le sol.
o
Imagine maintenant que ton corps se soulève un peu et que tu commences
à flotter. Le fait de voler te donne des sensations très agréables, tu
t’envoles à l’extérieur de la salle, dehors. Puis tu prends de la hauteur, tu
voles encore plus loin. Tu vois des maisons, des champs, des rues audessous de toi. Peut-être même que tu aperçois ta maison. Tu apprécies
cette sensation de planer, d’être léger, et le vent frais qui caresse ton
visage. Tu continues à t’élever dans les airs, tu survoles maintenant la
mer, son eau bleu foncé et son écume blanche.
o
Regarde là-bas, il y a une petite île verdoyante, bordée de larges plages de
sable. Elle semble très accueillante, tu as envie de t'y poser. Déjà, tu sens
le sable sous tes pieds, tu atterris en douceur. Tu as peut-être envie de
partir à la découverte de cette île, ou de rester allongé tout simplement sur
le sable chaud et de laisser les rayons de soleil réchauffer ta peau. (Petite
pause)
o
Voilà, il est à présent temps de remonter sur ton tapis volant. Mets-toi à
l’aise, détends-toi et reviens en planant jusqu’à cette salle. Tu sens à
nouveau ton poids sur le sol.
o
Je vais compter de 1 à 5, et tu te sentiras en pleine forme et réveillé. 1...
2... 3... commence à bouger tes doigts et tes pieds... 4... étire-toi,
grandis-toi, comme le matin lorsque tu te lèves et ... 5... tu as retrouvé
tous tes esprits et tu t’assieds tranquillement.
Exercice de détente profonde pour les enfants
• Allonge-toi confortablement et ferme les yeux. Réfléchis d’abord à la position de
tes bras, de tes coudes, de tes mains. Imagine que tu tiens une éponge humide
dans ta main droite, que tu aurais envie de presser. Essaie de refermer ta main
droite tout autour de cette éponge et de la presser fermement. Contracte aussi
fortement les muscles de ton bras. Maintiens cette tension. Maintenant, tu
relâches l’éponge, tu détends ta main.(à faire 2x à droite et 2x à gauche)
•
Imagine à présent que quelqu’un te dépose un poids sur le ventre et que tu dois
donc durcir ton ventre. Pour cela, tu contractes tes abdominaux, et tu sens le
contact du sol contre ton dos. Maintiens cette tension dans ton ventre. Le poids
qui avait été déposé sur ton ventre est enlevé. Sens ton ventre se relâcher et
s’assouplir.(à faire 2x)
•
Imagine cette fois qu’il y a une grosse pierre devant tes pieds. Tends tes doigts de
pieds et appuie-les fermement contre cette pierre. Tes jambes sont complètement
tendues, leurs muscles sont contractés. Essaie de toutes tes forces d’éloigner
cette pierre, de la repousser avec tes orteils. Maintiens cette tension. Laisse la
pierre et détends tes jambes et tes pieds. Laisse-les reposer tranquillement au
sol.(à faire 2x)
•
Apprécie ce sentiment de détente et de légèreté dans tes muscles. Ce
relâchement gagne tout ton corps, toutes tes tensions s’effacent. Je vais compter
de 1 à -5, et tu te sentiras rempli d’une nouvelle énergie. (voir au point 3)
Bibliographie
LIVRES
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Hoppe, G., Mit Kindern meditieren, München 1995
Krowatschek, D., Zuzak, U., Entspannung in Kindergarten und Grundschule, Lichtenau 95
Müller, E., Auf der Silberstraße des Mondes, Frankfurt/M.. 1992
Pimay, L., Kindgemäße Entspannung, 1993
Portmann, R., Schneider, E., Spiele zur Entspannung und Konzentration, München 1994
Reichel, G., Rabenstein, R. und M. Thanhoffer, Bewegung für die Gruppe, Linz 1992
Schneider, M. und R., Meditieren mit Kindern, Mühlheim 1994
Seemann-Girrbach, R., Staudinger, G., Bewegung ins Klassenzimmer, Regensburg 1995
Vopel, K., Bewegung im Schneckentempo, Salzhausen 1994
ARTICLES
ˆ Bund, A., Entspannung für Kinder - Zur Anwendung von Entspannungstechniken in Schule
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ˆ Dirks, S., Klein-Hessling, J. und A. Lohaus, Entwicklung und Evaluation eines
Stressbewältigungsprogramms für das Grundschulalter, in: Psychologie in Erziehung und
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ˆ Freimann, M., Beispiele und Erfahrungen mit Ruheritualen in der Schule für
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ˆ Friebel, V., Entspannungstraining für Kinder - eine Literaturübersicht, in: Praxis der
Kinderpsychologie und Kinderpsychiatrie 1994, pp. 16-21
ˆ Gebauer, K. und B. Salis, Wettergott und Bärenatmung - Entspannung mit Kindern -, in:
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ˆ Göhring, E. und H. Haupt-Schellwaldt, Sich entspannen lernen - sich entspannen können, in:
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ˆ Heusinger, R., Disziplin, Stille - Erfahren der eigenen Körperlichkeit und Sinnlichkeit, in:
Grundschulunterricht 1993, H.7/8, pp. 14-16
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© D. Rohnstock 1997