Note secteur des BTP 28/02/2006

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Note secteur des BTP 28/02/2006
Secteur des Bâtiments et Travaux Publics
Février 2006
« ….Jamais le pays n’aura bénéficié d’un programme aussi riche
et ambitieux en chantiers de construction , depuis l’indépendance …»
Président de la Fédération des BTP
2006 : A NNEE DE REPRISE ….
Forte implication de l’Etat
Plusieurs projets ambitieux seront lancés en 2006. La loi de finances 2006 alloue une dotation
globale de plus de 87 milliard de DH destinée au financement d’investissements publics à
réaliser dans les 7 grandes régions du pays. Ces ressources émaneront aussi bien de l’Etat que
de ses départements. Le budget général de l’Etat apportera 21,5 milliards de DH et les
établissements et les entreprises publics débloqueront 49 milliards de DH. Le reste est réparti
entre les comptes spéciaux du trésor pour 6,5 milliards de DH , les collectivités locales pour 6
milliards de DH, le Fonds Hassan II pour 3,5 milliards de DH et les services autonomes de
l’Etat pour 206 millions de DH.
le s c o lle c tivité s
lo c a le s
6,9%
F o nds Ha s s a n II
4,0%
S e rvic e s a uto no m e s
de l'Eta t
0,2%
Le s c o m pte s
s pé c ia ux du tré s o r
7,5%
L'Eta t
24,8%
Eta blis s e m e nts
public s
56,5%
Aussi, Mr Driss Jettou a souligné « son soutien le plus total à un secteur premier dans la
construction d’un Maroc moderne ». Il ajoute « le Maroc veillera au niveau de cette industrie
à ce que nous restions concurrentiels, en ayant des entreprises compétitives avec des coûts de
facteur du niveau de ceux de leur concurrents ».
La concrétisation de ces projets constituera le moteur de croissance de l’économie marocaine.
Projet phare : le complexe portuaire Tanger-Med
Cité comme projet phare qui apportera des opportunités d’affaires importantes, la construction
du
complexe portuaire Tanger-Med
connaît un rythme de réalisation accélérée.
L’exploitation des premières installations est programmée pour 2007.
Situé au niveau du détroit de Gibraltar (à 15 km de l’Europe), il comprendra :
- un port en eau profonde pour les activités de transbordement (conteneurs, TIR, céréales et
marchandises générales) ;
- un port passagers ;
- une zone franche logistique de 98 ha pour l’entreposage des marchandises ;
- des zones franches industrielles pour l’exportation de la production marocaine ;
-
une zone franche commerciale de 125 ha à Fnideq qui sera reliée par autoroute à TangerRabat,
des infrastructures : trains, autoroutes, barrages.
A noter que la construction du port a été remporté par le bouygues. L’aménagement des deux
conteneurs sera réalisé pour le premier par le consortium Maersk et Akwa Group et pour le
second par celui d’Eurogate-Contship (germano-italien), de la COMANAV (Maroc), de la
MSC (Suisse) et de la CMA-CGM (France).
Ce complexe requiert un investissement global de 16 MdDH pour la construction et
l’équipement du port, l’aménagement des zones franches et les infrastructures de connexion
aux réseaux routiers, ferroviaire, d’eau, d’électricité et de télécommunications.
Chantiers structurants et stratégiques
Les grands projets lancés par le gouvernement concernent l’habitat social , les stations
balnéaires du plan azur, les infrastructures portuaires, routières , ferroviaires et sportives et le
lancement de la construction de nouveaux barrages.
L’habitat social / construction de villes nouvelles :
Le coût d’investissement global du programme national « villes sans bidonvilles » mis en
place pour la résorption des bidonvilles est estimé à 17,1 MdDH dont 5,4 MdDH de
subventions de l’Etat, 9 MdDH en provenance du Fonds solidarité Habitat (FSH) alimenté par
la taxe sur le ciment et 2,77 MdDH du budget général de l’Etat. Ce programme concerne 262
128 ménages répartis dans 60 villes du royaume.
L’appui de l’Etat dans ce secteur se distingue comme suit :
-
l’octroi de crédits (mis en place par le FSH) aux particuliers exclus des prêts bancaires;
l’exonération de tout impôt, taxe, redevance à tout promotteur immobilier qui s’engage à
réaliser au moins 2 500 logements économiques sur 5 ans ;
dégagement de prés de 5 600 ha de terres des domaines
Dans le but de limiter et de détourner l’expansion des métropoles , le Maroc a décidé de créer
deux villes nouvelles : Tamesna prés de Rabat et Tamensourt à 8 km de Marrackech. L’Etat
effectuera les études urbanistiques, apurera le foncier et aménagera les équipements hors site.
Les promotteurs auront à leur charge la construction.
les stations balnéaires du plan azur :
Dans le secteur touristique, la poursuite du Plan azur portera sur l’aménagement de 6 stations
balnéaires d’une superficie globale de 3 000 ha pour un investissement total de 46 milliards de
DH. Sur les 6 stations, quatre ont déjà été concédées, il s’agit : Saïdia (Fadesa), Mogador et
Lixus (Thomas et Piron1 en partenariat avec Accor), Mazagan (Kerzner International2). Les
démarches sont en cours pour les deux autres stations : Taghazout et la plage blanche.
Parallèlement à ce plan azur, de grands projets touristiques privés sont prévus dans les
principales villes du royaume : Casablanca (Casa City Center : 3hôtels, centre commercial….
Un investissement de 598 millions d’euros), Tanger ( Complexe touristique Houara
bénéficiant d’un financement qatari : 170 millions de dollars)..
1
2
Groupe belge
Groupe Sud Africain
Sur cette même lignée ,le projet d’aménagement de la vallée de Bouregreg comprendra la
construction de deux marinas, d’un tunnel, l’aménagement de quais du fleuve, d’une cité
d’arts et culture, d’un bassin d’irrigation, l’aménagement d’espaces urbains… Le coût de ce
projet s’élèverait à près de 10 milliards de DH et sera financé en partie par l’Etat et les
collectivités locales.
les infrastructures aéroportuaires , routières et ferroviaires :
- Routes et Autoroutes
Autoroutes
Routes
Chantiers
Coût
d’investissement
Programme de construction de routes rurales visant la réalisation de
15500 km avec un rythme de 1500 Km par an.
Travaux de maintenance sur 1100 km, de réparation d’ouvrages…
Mise en œuvre d’un plan de renouvellement des engins de travaux 10 Milliards de
publics
DH
Réalisations d’études techniques et de faisabilité de nouveaux projets
Aménagement des voies d’accés à la ville de casablanca ( augmentations
des capacités des voies, aménagement des carrefours….)
Le tronçon Had Soualem – Tnine Chtouka (35 km) et Tnine Chtouka –
El Jadida (28 km)
Aménagement de 3ème voie Casablanca – Rabat
15 Milliards de
Réalisation du tronçon Settat – Marrackech (143 km)
Réalisation du tronçon Tétouan – Fnideq (28 km)
DH
Desserte du complexe portuaire Oued Rmel (54 km)
Construction de l’autoroute Marrackech - Agadir
Liaison Fes – Oujda à l’étude
Durée de
réalisation
10 ans
2005 - 2015
4 ans
2005 - 2009
- Aéroports
L’investissement, se chiffrant à 3,2 milliards de DH correspond à :
- un nouvel aérogare fret à l’aéroport de Casablanca ;
- l’extension des aérogares de Casablanca, Tanger, Dakhla, Essaouira et Al Houceima ;
- Réfection de la première piste de l’aéroport de Casablanca ;
- Renforcement des infrastructures aux aéroports de Tanger,Marrackech et Al Houceima;
- Acquisition de nouveaux équipements de sécurité ;
- Poursuite de la modernisation des outils de formation des contrôleurs et des électroniciens
de la sécurité aérienne.
La réalisation de ces projets prendra fin en 2007.
- Liaisons ferroviaires
Concernant le réseau ferroviaire, une nouvelle ligne de chemin de fer d’une longueur de 117
Km sera construite entre Taourirt et Nador, moyennant un budget de plus de 2 Milliards de
DH. La mise en service de cette liaison est prévue pour fin 2007. Par ailleurs, La connexion
du complexe portuaire Tanger-Med nécessistera un investissement total de plus de 3 milliards
de DH.
Sont également prévus , deux projets de tram, l’un à Casablanca et l’autre à Rabat.
la construction de trois stades
Une enveloppe de 2,7 milliards de DH sera dédié à la construction de 3 stades à Tanger,
Marrakech et Agadir. Leur mise en service est prévue pour 2009.
les barrages programmés pour 2006 :
Barrages
Caractéristiques
Délai de
Coût
d’investissement réalisation
280 millions de 48 mois
DH
Mazer * (dans la
Protection contre les inondations et alimentation
province de Settat) de la nappe phréatique. Le volume retenu est de
14 millions de m3.
Ce Complexe hydraulique prévoit la construction
Tamadroust et
de 2 galeries reliant les deux ouvrages, d’une
Quadrat Al Garn longueur de 1.365 mètres et 4 mètres de 480 millions de
diamètre. Le volume retenu est de 0,7 million de DH
(dans la province
de Settat)
m3 pour Tamadroust et 33 millions de m3 pour
Quadrat Al Garn.
Parrachèvement du barrage pour l’alimentation
Ouirgane
(Marrackech)
en eau potable.
Rmel (Tanger)
L’alimentation en eau potable et la protection
contre les inondations du complexe portuaire
Tanger - Med.
52 mois
-
* Les appels d’offres sont en cours de lancement
CIMENTERIES : TROIS CONVENTIONS
POUR 5,8 MILLIARD DE DH ………
D ’ INVESTISSEMENT
Trois conventions d’investissement (qui visent la création de 270 emplois directs et stables )
ont été signées, le 28 juin 2005 à Rabat entre les opérateurs cimentiers et le Premier ministre
pour un montant global de 5,8 milliards de dirhams. L’objectif est d’accompagner la
dynamique que connaît le secteur de l’habitat.
HOLCIM :
Le plus gros investissement est à mettre à l’actif de la société Holcim Maroc qui investira
près de
2,8 milliards de dirhams (construction d’une nouvelle cimenterie à Settat et la
modernisation et l’extension des activités de la société à Nador, Oujda et Fès). Rappelons
qu’en date du 31 Mars 2005, Holcim Maroc aet le groupe LARAKI ont signé un protocole
d’accord pour la réalisation d’une importante cimenterie dans la province de Settat. En vertu
de cette collaboration, ASMENT OULAD ZIANE -AOZ- a cédé à HOLCIM MAROC
15% de son capital. La nouvelle entité Holcim Maroc sera chargée de l’exploitation de
l’usine dans le cadre d’un contrat de location prenant fin en 2013, date à laquelle l’outil
industriel sera cédé.
CIMENTS DU MAROC :
La convention que la société Ciments du Maroc a signé avec l’Etat Marocain prévoit un
investissement de 1,6 milliard DH. Il s’agit du doublement de la capacité de production de
l’usine d’Agadir. En outre, le conseil d’administration du 22 Juillet 2005 a marqué son accord
pour la participation de Ciments du Maroc, en partenariats avec divers investisseurs, au
groupement devant initier le projet AL WAHDA d’une centrale électrique au gaz. Cet
investissement est de nature à sécuriser l’approvisionnement en électricité des usines de
Ciments du Maroc.
LAFARGE CIMENTS :
La cimenterie prévoit de doubler la capacité de broyage de l’usine de Tanger pour la porter à un
million de tonnes dès 2007. De même, la filiale marocaine du Groupe cimentier français projette
la construction, sur le site de la cimenterie de Tétouan, d’une nouvelle ligne de cuisson d’une
capacité d’un million de tonnes. Cette unité sera vraisemblablement opérationnelle en 2008. En
outre, LAFARGE CIMENTS prévoit également la modernisation de l’usine de Bouskoura, la
modernisation des installations de la société à Meknès, l’extension des installations à Safi et le
développement d’autres activités . L’investissement est de 1,47 milliard de DH.
ACIER :
UN SECTEUR TIRANT PROFIT DE LA CROISSANCE
DE CELUI DES BTP …..
L’année 2004 a été marquée par le lancement de plusieurs projets d’infrastructures : logements
sociaux, autoroutes, barrages, projets touristiques….. L’évolution de la consommation nationale
de rond à béton et du fil machine a atteint 1,4% par rapport à 2003. Cette année a connu l’arrivée
d’un nouveau concurrent sur le marché national, « Univers Acier »3 mais elle a été également
marquée par la signature de l’accord quadripartite de libre échange (Maroc, Tunisie, Jordanie et
Egypte).
Durant le premier semestre 2005, le marché sidérurgique a enregistré une bonne performance. En
effet, la consommation du rond à béton et du fil machine a progressé respectivement de 4 et 23%.
La forte progression du marché du fil machine est occasionnée par le dynamisme du secteur du
logement.
Le sidérurgiste national « SONASID » occupe une position de leader avec une part de
marché dépassant les 84% en 2004. Au terme du premier semestre 2005, le chiffre d’affaires de
Sonasid a atteint 2,23 milliards de DH, en hausse de 11,7%. Cette progression résulte d’une
évolution des prix de vente (en hausse de 9,5%) et d’une augmentation des volumes à l’export de
+251,2%, s’établissant à 5 085 tonnes à fin juin contre 1 448 tonnes en 2004.
3
Un partenariat maroco - turc
Par ailleurs, les investissements entrepris par Sonasid devraient largement améliorer sa
compétitivité. Il s’agit , en effet, du projet d’acierie réalisé en 2005 et de la modernisation de
l’outil industriel.
A LUMINIUM : INDUSTRIE EN CROISSANCE ………..
Le marché national des profilés en aluminium reste essentiellement destiné au secteur du
bâtiment. Ce dernier, connaît depuis 5 ans une forte dynamique de croissance, appuyé par la
volonté gouvernementale d’assainir le secteur de la construction . Cette filière ressort en tête des
industries de transformation, présentant un indice sectoriel en croissance annuelle moyenne de
près de 7% durant la période 2002-2004.
Dans le bâtiment, et plus précisément sur le segment porte-fenêtre, les profilés d’aluminium
restent concurrencés par le bois, l’acier et plus récemment le PVC4, lesquels présentent un
avantage de coûts. Toutefois, la professionnalisation du secteur du bâtiment milite davantage
pour l’aluminium.
Par ailleurs, le Maroc étant engagé dans un processus de démantèlement douanier avec plusieurs
pays, les importations de profilés d’aluminium ont enregistré un accroissement important passant
de 15,1 millions de DH en 1993 à 85 millions de DH au titre de l’année 2003, soit l’équivalent de
3 317,6 tonnes contre 362,8 tonnes dix années auparavant. La poursuite de la baisse des droits de
douane devrait rendre encore plus concurrentiel le marché marocain dans les années à venir.
Aluminium du Maroc, seule société du secteur à être cotée en bourse, suit cette tendance du
marché et prévoit une hausse de 19% de ses ventes pour l’année 2005. Néanmoins, les marges de
la société restent conditionnées par l’évolution des cours de l’alimunium.
Par ailleurs, et face au développement de l’activité et aux menaces de la concurrence étrangère,
la société a entrepris un programme d’extension de capacité pour un investissement de plus de
100 Millions de DH. Cet investissement lui permettra également de mieux développer les
marchés à l’export, plus précisément ceux européens.
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