Relancer le marché des cadeaux d`entreprise
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Relancer le marché des cadeaux d`entreprise
STRATÉGIES STRATEGIES Propos recueillis par Interviewed by Alexandre T. Analis DACO Relancer le marché des cadeaux d’entreprise La crise économique n’a pas épargné le secteur des objets publicitaires et des cadeaux d’entreprise. Les acteurs cherchent des solutions pour affronter cette baisse d’activité. Entretien avec Bernard Verspieren, président de Daco, basée à Croix (Nord). D iplômé de l’ESSEC Paris, Bernard Verspieren, 60 ans, est le fondateur de la société Daco, dont il exerce toujours la présidence. Quel regard portez-vous sur le marché des objets publicitaires en cette période de crise financière ? B. V. : « Le secteur compte environ 2 500 acteurs en France, de la petite agence de publicité artisanale au spécialiste industriel. Il existe un peu plus de 400 groupes dans ce cas-là, dont Daco. Il est vrai que le marché est en difficulté depuis 2008. Si 2011 n’a pas été une grande année, 2012 s’annonce tout aussi difficile : la communication est une des premiers budgets que l’on coupe en cas de difficultés. Nous avons réagi en ne négligeant aucune solution : diversification de l’activité, réduction des frais, développement de nouvelles gammes… » Commerce International : Comment est née la société Daco ? Bernard Verspieren : « J’ai fondé Daco sous forme de SARL, il y a maintenant 28 ans, à Villeneuve-d’Ascq. Nous avons déménagé à Croix en 1997, car la société avait besoin de s’agrandir. Dès l’origine, nous nous sommes spécialisés dans le métier de marquage d’objets publicitaires. Nous achetons la majorité de nos objets en Asie (Chine, Pakistan, Bangladesh…). Ce métier intéresse tous les branches de l’économie, de la banque à la distribution en passant par le BTP, tous types de produits et tous les niveaux de gamme, du premier prix aux marques haut de gamme. Le but de ces objets est de nouer une relation personnalisée entre une entreprise et son client. Nous opérons sur les marchés français et belge. » Quels sont les principaux atouts de Daco par rapport à ses concurrents directs ? B. V. : « Nous communiquons beaucoup par nos catalogues et notre réseau de commerciaux. Pour notre approvisionnement, nous visitons des salons professionnels en France et à l’étranger, en particulier en Chine. De plus, parmi les 400 groupes industriels du secteur en France, seul un sur cinq environ a intégré le marquage, et c’est le cas de Daco. Nous possédons sur notre site industriel un important parc de machines : machines tampographiques pour les objets en plastique ; machines sérigraphiques, à transfert et une broderie pour les produits textiles ; machines à laser, qui viennent des États-Unis (laser acier et laser CO2), pour les produits en métal… » Pouvez-vous présenter vos gammes de produits ? B. V. : « Nous marquons des textiles et des objets de toutes sortes. Les textiles sont devenus au fil du temps des vêtements d’image : de plus en plus d’entreprises veulent en avoir et la marge entre les vêtements de travail et les vêtements d’image s’est considérablement réduite au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, les clients achètent autant de textiles pour eux-mêmes que pour en faire cadeau. Ces textiles sont de plus en plus sophistiqués et avec une qualité toujours améliorée. Les matériaux principaux sont le coton et le polyester, et les vêtements les plus vendus sont les T-shirts, les polos, les sweat-shirts, les polaires, les body warmers… Preuve de cette montée en gamme, les T-shirts que nous marquons pèsent aujourd’hui 150 g en moyenne, contre 130 g il y a quelques années de cela. Autre gamme importante, les clés USB, qui représentent depuis quelques années une part importante de notre métier. Par ailleurs, nous sommes capables de marquer les objets les plus divers : stylos, parapluies, sacs à dos, calculettes, porte-clés, tasses à café, valises… Nous avons aussi ouvert un département pour l’affichage numérique avec les panneaux, kakemono, bannières, bâches, etc. ». COMMERCE INTERNATIONAL Quels seront vos prochains projets de développement ? B. V. : « Malgré la crise économique et financière, nous demeurons confiants, car nous avons une réelle capacité d’adaptation face à un marché qui demeure très saisonnier (avril - juillet et octobre - janvier, grosso modo). Nous restons persuadés que ce métier a de l’avenir. En 2007, avant la crise économique, le marché des objets publicitaires représentait encore 1,7 milliard d’euros ! Le cadeau demeure l’élément de stimulation le plus efficace pour relancer l’activité des entreprises, même dans les périodes difficiles. Nous avons déjà traversé des crises semblables à celles-ci et la force du cadeau d’entreprise ne s’est jamais démentie à long terme. » • De plus amples informations sont disponibles sur le site Internet suivant : www.dacofrance.fr 126 N°84 - AVRIL 2012